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Articles RÉCents

17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 14:07
Journée mondiale de la Paix 2011 : Message de Benoît XVI
Texte intégral

ROME, Jeudi 16 décembre 2010 (ZENIT.org) - « Liberté religieuse, chemin de la paix » : c'est le titre du Message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la Paix 2011 qui a été présenté ce matin à la presse au Vatican.

 

LIBERTÉ RELIGIEUSE, CHEMIN VERS LA PAIX

 

1. AU DÉBUT D'UNE ANNÉE NOUVELLE, mes vœux voudraient rejoindre tous et chacun ; vœux de sérénité et de prospérité, mais surtout vœux de paix. L'année qui vient de se clôturer a été marquée, elle aussi, malheureusement par la persécution, la discrimination, par de terribles actes de violence et d'intolérance religieuse.

Je pense en particulier à la chère terre d'Irak qui, dans sa marche vers une stabilité et une réconciliation tant souhaitées, continue à être une scène de violences et d'attentats. Viennent à la mémoire les récentes souffrances de la communauté chrétienne, et tout particulièrement le lâche attentat contre la cathédrale siro-catholique Notre-Dame du Perpétuel Secours, à Bagdad, où, le 31 octobre dernier, deux prêtres et plus de cinquante fidèles ont été tués, alors qu'ils étaient réunis pour la célébration de la sainte Messe. Et il y eut d'autres attaques les jours suivants, aussi contre des habitations privées, suscitant la peur au sein de la communauté chrétienne et le désir, chez beaucoup de ses membres, d'émigrer pour aller chercher de meilleures conditions de vie. Je les assure de ma proximité et de celle de toute l'Église. Ce sentiment a été concrètement exprimé lors de la récente Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des Évêques. Cette Assemblée a adressé un encouragement aux communautés catholiques en Irak et dans tout le Moyen-Orient à vivre la communion et à continuer à offrir un témoignage courageux de foi en ces régions.

Je remercie vivement les Gouvernements qui s'efforcent de soulager les souffrances de ces frères en humanité et j'invite les catholiques à prier pour leurs frères dans la foi qui souffrent violences et intolérances, et à leur manifester leur solidarité. Dans ce contexte, j'ai ressenti de manière particulièrement vive l'opportunité de partager avec vous tous quelques réflexions sur la liberté religieuse, chemin vers la paix. Il est douloureux en effet de constater que, dans certaines régions du monde, il n'est pas possible de professer et de manifester librement sa religion, sans mettre en danger sa vie et sa liberté personnelle. En d'autres points du monde, il existe des formes plus silencieuses et plus sophistiquées de préjugés et d'opposition à l'encontre des croyants et des symboles religieux. Les chrétiens sont à l'heure actuelle le groupe religieux en butte au plus grand nombre de persécutions à cause de leur foi. Beaucoup subissent des offenses quotidiennes et vivent souvent dans la peur à cause de leur recherche de la vérité, de leur foi en Jésus Christ et de leur appel sincère afin que soit reconnue la liberté religieuse. Tout cela ne peut être accepté, parce que cela constitue une offense à Dieu et à la dignité humaine ; de plus, c'est une menace à la sécurité et à la paix, et cela empêche la réalisation d'un réel développement humain intégral.

C'est en effet dans la liberté religieuse que se trouve l'expression de la spécificité de la personne humaine, qui peut ainsi ordonner sa vie personnelle et sociale selon Dieu : à Sa lumière se comprennent pleinement l'identité, le sens et le but de la personne. Nier ou limiter de manière arbitraire cette liberté signifie cultiver une vision réductrice de la personne humaine ; mettre dans l'ombre le rôle public de la religion signifie engendrer une société injuste, puisque celle-ci n'est pas en harmonie avec la vraie nature de la personne humaine ; cela signifie rendre impossible l'affirmation d'une paix authentique et durable de toute la famille humaine.

J'exhorte donc les hommes et les femmes de bonne volonté à renouveler leur engagement pour la construction d'un monde où tous soient libres de professer leur religion ou leur foi, et de vivre leur amour pour Dieu de tout leur cœur, de toute leur âme et de tout leur esprit (cf. Mt 22,37). Voilà le sentiment qui inspire et guide le Message pour la XLIVème Journée Mondiale de la Paix, consacré au thème : Liberté religieuse, chemin vers la paix.

Le droit sacré à la vie et à une vie spirituelle

2. Le droit à la liberté religieuse s'enracine dans la dignité même de la personne humaine, dont la nature transcendante ne doit être ni ignorée ni négligée. Dieu a créé l'homme et la femme à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1,27). C'est pour cela que chaque personne a le droit sacré à une vie intègre aussi du point de vue spirituel. Sans la reconnaissance de son être spirituel, sans l'ouverture au transcendant, la personne humaine se replie sur elle-même, et elle n'arrive pas à trouver des réponses aux interrogations de son cœur sur le sens de la vie et à conquérir des valeurs et des principes éthiques durables. Elle ne peut donc même pas réussir à expérimenter une authentique liberté et à développer une société juste.

La Sainte Écriture, en harmonie avec notre propre expérience, révèle la valeur profonde de la dignité humaine : « A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu'est donc le mortel, que tu t'en souviennes, le fils d'Adam, que tu le veuilles visiter ? A peine le fis-tu moindre qu'un dieu ; tu le couronnes de gloire et de beauté, pour qu'il domine sur l'œuvre de tes mains ; tout fut mis par toi sous ses pieds » (Ps 8, 4-7).

Devant la sublime réalité de la nature humaine, nous pouvons faire l'expérience du même émerveillement que le psalmiste. Elle se manifeste comme ouverture au Mystère, comme capacité de s'interroger en profondeur sur soi-même et sur l'origine de l'univers, comme intime résonnance à l'Amour suprême de Dieu, principe et fin de toutes choses, de toute personne et de tous les peuples. La dignité transcendante de la personne est une valeur essentielle de la sagesse judéo-chrétienne, mais grâce à la raison, elle peut être reconnue par tous. Cette dignité, comprise comme une capacité de transcender sa propre matérialité et de rechercher la vérité, doit être reconnue comme un bien universel, indispensable pour la construction d'une société orientée vers la réalisation et la plénitude de l'homme. Le respect des éléments essentiels de la dignité de l'homme, tels que le droit à la vie et le droit à la liberté religieuse, est une condition de la légitimité morale de toute norme sociale et juridique.

Liberté religieuse et respect mutuel

3. La liberté religieuse est à l'origine de la liberté morale. En effet, l'ouverture à la vérité et au bien, l'ouverture à Dieu, qui est enracinée dans la nature humaine, confère une pleine dignité à chaque personne et elle est garante d'un respect mutuel et plénier entre les personnes. C'est pourquoi la liberté religieuse doit être comprise non seulement comme une absence de la coercition, mais d'abord comme une capacité d'ordonner ses choix selon la vérité.

Il existe un lien infrangible entre liberté et respect ; car, « la loi morale oblige tout homme et tout groupe social à tenir compte, dans l'exercice de leurs droits, des droits d'autrui, de leurs devoirs envers les autres et du bien commun de tous ».

Une liberté ennemie ou indifférente à l'égard de Dieu finit par se nier elle-même et ne garantit pas le plein respect de l'autre. Une volonté qui se croit radicalement incapable de rechercher la vérité et le bien n'a plus de raisons objectives ni de motifs pour agir, sinon ceux que lui imposent ses intérêts momentanés et contingents, elle n'a pas « une identité » à conserver et à construire en opérant des choix vraiment libres et conscients. Elle ne peut donc revendiquer le respect de la part d'autres « volontés », elles aussi détachées de leur être plus profond et qui, de ce fait, peuvent faire valoir d'autres « raisons » ou même aucune « raison ». L'illusion que l'on puisse trouver dans le relativisme moral la clé d'une coexistence pacifique, est en réalité l'origine des divisions et de la négation de la dignité des êtres humains. On comprend alors qu'il soit nécessaire de reconnaître une double dimension dans l'unité de la personne humaine : la dimension religieuse et la dimension sociale. A cet égard, il est inconcevable que des croyants « doivent se priver d'une partie d'eux-mêmes - de leur foi - afin d'être des citoyens actifs ; il ne devrait jamais être nécessaire de nier Dieu pour jouir de ses droits ».

La famille, école de liberté et de paix

4. Si la liberté religieuse est chemin vers la paix, l'éducation religieuse est une route privilégiée pour donner aux nouvelles générations la possibilité de reconnaître en l'autre un frère et une sœur, avec qui marcher ensemble et collaborer pour que tous se sentent comme les membres vivants d'une même famille humaine, au sein de laquelle personne ne doit être exclu.

La famille fondée sur le mariage, expression d'une union intime et d'une complémentarité entre un homme et une femme, s'insère dans ce contexte comme première école de formation et de croissance sociale, culturelle, morale et spirituelle des enfants, qui devraient toujours trouver dans leur père et leur mère les premiers témoins d'une vie orientée vers la recherche de la vérité et de l'amour de Dieu. Les parents eux-mêmes devraient être toujours libres de transmettre, sans entraves et de manière responsable, leur patrimoine de foi, de valeurs et de culture à leurs enfants. La famille, première cellule de la société humaine, reste le milieu primordial de formation pour des relations harmonieuses à tous les niveaux de la convivialité humaine, nationale et internationale. Nous trouvons ici la route à suivre avec sagesse pour construire un tissu social solide et solidaire, pour préparer les jeunes à prendre leurs propres responsabilités dans la vie, au sein d'une société libre, dans un esprit de compréhension et de paix.

Un patrimoine commun

On pourrait dire que, parmi les droits et les libertés fondamentaux enracinés dans la dignité humaine, la liberté religieuse jouit d'un statut spécial. Quand la liberté religieuse est reconnue, la dignité de la personne humaine est respectée à sa racine même, et l'ethos et les institutions des peuples se consolident. A l'inverse, quand la liberté religieuse est niée, quand on essaie d'empêcher de professer sa religion ou sa foi et de vivre en conformité avec elles, la dignité humaine est lésée, et de cette manière se trouvent menacées la justice et la paix, lesquelles se fondent sur l'ordre social juste qui s'édifie à la lumière de la Vérité Suprême et du Souverain Bien.

En ce sens, la liberté religieuse est aussi un acquis de civilisation politique et juridique. C'est un bien essentiel : toute personne doit pouvoir exercer librement le droit de professer et de manifester individuellement ou de manière communautaire, sa religion ou sa foi, aussi bien en public qu'en privé, dans l'enseignement et dans la pratique, dans les publications, dans le culte et dans l'observance des rites. Elle ne devrait pas rencontrer d'obstacles si elle désire, éventuellement, adhérer à une autre religion ou n'en professer aucune. En ce domaine, la règlementation internationale se révèle emblématique et est un exemple essentiel pour les États, en ce qu'elle ne permet aucune dérogation à la liberté religieuse, sauf l'exigence légitime de l'ordre public pénétré par la justice. La règlementation internationale reconnaît ainsi aux droits de nature religieuse le même status que le droit à la vie et à la liberté personnelle, car ils appartiennent au noyau essentiel des droits de l'homme, à ces droits universels et naturels que la loi humaine ne peut jamais nier.

La liberté religieuse n'est pas le patrimoine exclusif des croyants, mais de la famille tout entière des peuples de la terre. C'est l'élément incontournable d'un État de droit ; on ne peut pas la nier sans porter atteinte en même temps à tous les droits et aux libertés fondamentales, puisqu'elle en est la synthèse et le sommet. Elle est « le ‘papier tournesol' qui permet de vérifier le respect de tous les autres droits humains ». Celle-ci favorise l'exercice des facultés plus spécifiquement humaines tout en créant les prémisses nécessaires pour la réalisation d'un développement intégral, lequel concerne de manière unitaire la totalité de la personne en chacune de ses dimensions.

La dimension publique de la religion

La liberté religieuse, comme toute liberté, tout en provenant de la sphère personnelle, se réalise dans la relation avec les autres. Une liberté sans relations n'est pas une liberté achevée. La liberté religieuse ne s'épuise pas non plus dans la seule dimension individuelle, mais elle se met en œuvre dans la communauté dont elle fait partie et dans la société, ceci en cohérence avec l'être relationnel de la personne et avec la nature publique de la religion.

La mise en relation est une composante décisive de la liberté religieuse qui pousse les communautés des croyants à pratiquer la solidarité en vue du bien commun. Dans cette dimension communautaire, chaque personne reste unique et absolument originale, tout en se complétant et en se réalisant pleinement.

On ne peut pas nier la contribution que les communautés religieuses apportent à la société. Nombreuses sont les institutions caritatives et culturelles qui attestent le rôle constructif des croyants pour la vie sociale. D'une importance plus grande encore est la contribution éthique de la religion dans le domaine politique. Elle ne devrait pas être marginalisée ou interdite, mais comprise comme un apport valable à la promotion du bien commun. Dans cette perspective il convient de mentionner la dimension religieuse de la culture, tissée au long des siècles grâce aux contributions sociales et surtout éthiques de la religion. Une telle dimension ne constitue en aucune manière une discrimination vis-à-vis de ceux qui n'en partagent pas la croyance, mais elle renforce plutôt la cohésion sociale, l'intégration et la solidarité.

Liberté religieuse, force de liberté et de civilisation : les dangers de son instrumentalisation

L'instrumentalisation de la liberté religieuse pour masquer des intérêts occultes, comme par exemple la subversion de l'ordre établi, l'accaparement de ressources ou le maintien du pouvoir de la part d'un groupe, peut provoquer des dommages énormes aux sociétés. Le fanatisme, le fondamentalisme, les pratiques contraires à la dignité humaine, ne peuvent jamais trouver une justification, encore moins si cela est accompli au nom de la religion. La profession d'une religion ne peut pas être instrumentalisée, ni imposée par la force. Il faut donc que les États et les diverses communautés humaines n'oublient jamais que la liberté religieuse est une condition de la recherche de la vérité et que la vérité ne s'impose pas par la violence mais par « la force de la vérité elle-même ». En ce sens, la religion est une force positive et propulsive pour la construction de la société civile et politique.

Comment nier la contribution des grandes religions du monde au développement de la civilisation ? La recherche sincère de Dieu a conduit à un plus grand respect de la dignité de l'homme. Les communautés chrétiennes, avec leur patrimoine de valeurs et de principes, ont fortement contribué à la prise de conscience de la part des personnes et des peuples, de leur identité et de leur dignité, de même qu'à la conquête d'institutions démocratiques et à l'affirmation des droits de l'homme ainsi que des devoirs correspondants.

Aujourd'hui encore, dans une société toujours plus mondialisée, les chrétiens sont appelés, non seulement à un engagement civil, économique et politique responsable, mais aussi au témoignage de leur charité et de leur foi, à offrir une contribution précieuse à l'engagement rude et exaltant pour la justice, le développement humain intégral et le juste ordonnancement des réalités humaines. Exclure la religion de la vie publique, c'est enlever à cette dernière un espace vital qui ouvre à la transcendance. Sans cette expérience originelle, orienter les sociétés vers des principes éthiques universels s'avère pénible et il devient difficile de mettre en place des règlements nationaux et internationaux où les droits et les libertés fondamentaux peuvent être pleinement reconnus et mis en œuvre comme se le proposent les objectifs - malheureusement encore négligés ou contredits - de la Déclaration universelle des Droits de l'homme de 1948.

Un problème de justice et de civilisation : le fondamentalisme et l'hostilité à l'égard des croyants nuisent à la laïcité positive des États

8. La même détermination avec laquelle sont condamnées toutes les formes de fanatisme et de fondamentalisme religieux, doit animer aussi l'opposition à toutes les formes d'hostilité à l'égard de la religion, qui limitent le rôle public des croyants dans la vie civile et politique.

On ne peut oublier que le fondamentalisme religieux et le laïcisme sont des formes spéculaires et extrêmes du refus du légitime pluralisme et du principe de laïcité. Tous deux, en effet, absolutisent une vision réductrice et partiale de la personne humaine, favorisant dans le premier cas, des formes d'intégralisme religieux, et dans le second, de rationalisme. La société qui veut imposer, ou qui, au contraire, nie la religion par la violence, est injuste à l'égard de la personne et de Dieu, mais aussi envers elle-même. Dieu appelle à lui l'humanité dans un dessein d'amour qui, alors qu'il concerne la personne tout entière dans sa dimension naturelle et spirituelle, exige d'y répondre en termes de liberté et de responsabilité, de tout son cœur et de tout son être, individuel et communautaire. La société elle-même, en tant qu'expression de la personne et de l'ensemble de ses dimensions constitutives, doit donc vivre et s'organiser en sorte de favoriser l'ouverture à la transcendance. C'est précisément pour cela que les lois et les institutions d'une société ne peuvent pas être configurées en ignorant la dimension religieuse des citoyens ou au point d'en faire totalement abstraction. Elles doivent se mesurer - grâce à la participation démocratique de citoyens conscients de leur haute vocation - à l'être de la personne afin de pouvoir la seconder dans sa dimension religieuse. N'étant pas une création de l'État, elle ne peut être manipulée par lui ; elle devrait plutôt en recevoir reconnaissance et respect.

Lorsque l'ordonnancement juridique, à tous les niveaux, national et international, permet ou tolère le fanatisme religieux ou antireligieux, il manque à sa mission même qui est de protéger et de promouvoir la justice et le droit de chacun. Ces réalités ne peuvent être abandonnées à l'arbitraire du législateur ou de la majorité, car, comme l'enseignait déjà Cicéron, la justice consiste en quelque chose de plus qu'un simple acte productif de la loi et de son application. Elle implique de reconnaître à chacun sa dignité, laquelle, sans liberté religieuse, garantie et vécue dans son essence, résulte mutilée et lésée, exposée au risque de tomber sous la coupe des idoles, des biens contingents transformés en absolus. Tout cela risque de mener la société à des totalitarismes politiques et idéologiques qui donnent une place exagérée au pouvoir public, tandis que les libertés de conscience, de pensée et de religion sont humiliées ou jugulées, comme si elles pouvaient lui faire concurrence.

Dialogue entre institutions civiles et religieuses

9. Le patrimoine de principes et de valeurs exprimés par une religiosité authentique est une richesse pour les peuples et pour leur ethos. Ce patrimoine parle directement à la conscience et à la raison des hommes et des femmes, il leur rappelle l'impératif de la conversion morale, les incite à cultiver la pratique des vertus et à se rapprocher les uns des autres avec amour, sous le signe de la fraternité, en tant que membres de la grande famille humaine.

Dans le respect de la laïcité positive des institutions étatiques, la dimension publique de la religion doit toujours être reconnue. Dans ce but, il est fondamental que s'instaure un dialogue sincère entre les institutions civiles et religieuses pour le développement intégral de la personne humaine et l'harmonie de la société.

Vivre dans l'amour et dans la vérité

Dans l'univers mondialisé caractérisé par des sociétés toujours plus multi-ethniques et multi-confessionnelles, les grandes religions peuvent représenter un important facteur d'unité et de paix pour la famille humaine. A partir de leurs propres convictions religieuses et de la recherche rationnelle du bien commun, leurs fidèles sont appelés à vivre de manière responsable leur propre engagement dans un contexte de liberté religieuse. Au sein des cultures religieuses variées, s'il faut rejeter tout ce qui est contraire à la dignité de l'homme et de la femme, il est nécessaire, à l'inverse, d'accueillir comme un trésor tout ce qui s'avère positif pour la convivialité civile. L'espace public que la communauté internationale rend disponible pour les religions et pour leur proposition d'une « vie bonne », favorise l'émergence d'une mesure commune de vérité et de bien, ainsi qu'un consensus moral, qui sont essentiels pour une coexistence juste et pacifique. Les leaders des grandes religions, en vertu de leur rôle, de leur influence et de leur autorité dans leurs propres communautés, sont appelés les tout premiers au respect mutuel et au dialogue.

Les chrétiens, pour leur part, sont invités, par la foi même en Dieu, Père du Seigneur Jésus-Christ, à vivre en frères, qui se rencontrent dans l'Eglise et qui collaborent à l'édification d'un monde où les personnes et les peuples ne feront « plus de mal ni de violence [...] car le pays sera rempli de la connaissance du Seigneur, comme les eaux couvrent le fond de la mer » (Is 11,9).

Le dialogue comme recherche en commun

Pour l'Église, le dialogue entre les fidèles des diverses religions représente un instrument important pour collaborer au bien commun avec toutes les communautés religieuses. L'Église elle-même ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans les diverses religions. « Elle considère avec un respect sincère ces manières d'agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu'elles diffèrent en beaucoup de points de ce qu'elle-même tient et propose, cependant apportent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes ».

Le chemin ainsi indiqué n'est pas celui du relativisme ou du syncrétisme religieux. L'Église en effet « annonce, et elle est tenue d'annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14,6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s'est réconcilié toutes choses ». Cela n'exclut pas cependant le dialogue et la recherche commune de la vérité dans divers milieux vitaux, car, selon une expression souvent utilisée par saint Thomas d'Aquin, « toute vérité, qui que ce soit qui la dise, vient de l'Esprit Saint ».

En 2011 sera fêté le 25e anniversaire de la Journée mondiale de prière pour la paix, convoquée en 1986 à Assise par le vénérable Jean-Paul II. A cette occasion, les responsables des grandes religions du monde ont manifesté combien la religion est un facteur d'union et de paix et non de division et de conflits. Le souvenir de cette expérience est un motif d'espérance en un avenir où tous les croyants se sentent et deviennent effectivement artisans de justice et de paix.

Vérité morale dans la politique et dans la diplomatie

La politique et la diplomatie devraient prendre en considération le patrimoine moral et spirituel offert par les grandes religions du monde pour reconnaître et affirmer des vérités, des principes et des valeurs universelles qui ne peuvent être niés sans nier en même temps la dignité de la personne humaine. Mais, dans la pratique, qu'est-ce que cela veut dire promouvoir la vérité morale dans le monde de la politique et de la diplomatie ? Cela signifie agir de manière responsable à partir de la connaissance objective et complète des faits ; cela veut dire déstructurer des idéologies politiques qui finissent par supplanter la vérité et la dignité humaine et veulent promouvoir des pseudo valeurs sous le couvert de la paix, du développement et des droits humains ; cela veut dire favoriser un engagement constant pour fonder la loi positive sur les principes de la loi naturelle. Tout cela est nécessaire et est cohérent avec le respect de la dignité et de la valeur de la personne humaine, respect garanti par les Peuples de la terre dans la Charte de l'Organisation des Nations Unies de 1945, qui présente des valeurs et des principes moraux universels de référence pour les normes, les institutions, les systèmes de coexistence au niveau national et international.

Au-delà de la haine et des préjugés

13. En dépit des enseignements de l'histoire et de l'engagement des États, des Organisations internationales au niveau mondial et local, en dépit des efforts des Organisations non gouvernementales et de tous les hommes et femmes de bonne volonté qui, chaque jour, se dépensent pour la sauvegarde des droits et des libertés fondamentaux, on constate aujourd'hui encore, dans le monde des persécutions, des discriminations, des actes de violence et d'intolérance liés à la religion. En Asie et en Afrique en particulier, les principales victimes sont les membres des minorités religieuses, auxquels il est interdit de professer librement leur religion ou d'en changer, par des intimidations, par la violation des droits et des libertés fondamentaux et des biens essentiels, allant jusqu'à la privation de la liberté personnelle ou même de la vie.

Il existe en outre - comme je l'ai déjà dit - des formes plus élaborées d'hostilité envers la religion, qui, dans les pays occidentaux, se manifestent parfois par le reniement de l'histoire et des symboles religieux dans lesquels se reflètent l'identité et la culture de la majorité des citoyens. Ces attitudes alimentent souvent haine et préjugés et ne sont pas cohérentes avec une vision sereine et équilibrée du pluralisme et de la laïcité des institutions, sans compter qu'elles peuvent empêcher les jeunes générations d'entrer en contact avec le précieux héritage spirituel de leurs pays.

La défense de la religion passe par la défense des droits et des libertés des communautés religieuses. Que les leaders des grandes religions du monde et les responsables des Nations renouvellent donc leur engagement pour la promotion et la sauvegarde de la liberté religieuse, en particulier pour la défense des minorités religieuses, qui ne représentent pas une menace pour l'identité de la majorité, mais représentent au contraire une opportunité de dialogue et d'enrichissement culturel réciproque ! Leur défense est la meilleure manière de renforcer l'esprit de bienveillance, d'ouverture et de réciprocité avec lequel protéger les droits et les libertés fondamentaux dans tous les domaines et toutes les régions du monde.

La liberté religieuse dans le monde

14. Je m'adresse maintenant aux communautés chrétiennes qui souffrent de persécutions, de discriminations, de violences et d'intolérance, particulièrement en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et spécialement en Terre Sainte, lieu choisi et béni par Dieu. Tout en leur renouvelant l'assurance de mon affection paternelle et de ma prière, je demande à tous les responsables d'agir avec promptitude pour mettre fin à toute brimade contre les chrétiens qui habitent dans ces régions. Puissent les disciples du Christ, confrontés aux adversités du moment, ne pas perdre courage, car le témoignage rendu à l'Évangile est et sera toujours signe de contradiction !

Méditons en notre cœur les paroles du Seigneur Jésus : « Heureux les affligés, car ils seront consolés. Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés. [...] Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi. Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux » (Mt 5, 5-12). Renouvelons donc « l'engagement pris par nous à l'indulgence et au pardon, que nous demandons à Dieu dans le Notre Père, en posant nous-mêmes la condition et la mesure de la miséricorde désirée. En effet, nous prions ainsi : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » (Mt 6, 12) ». La violence ne se vainc pas par la violence. Que notre cri de douleur soit toujours accompagné par la foi, par l'espérance et le témoignage de l'amour de Dieu ! J'exprime aussi le souhait qu'en Occident, spécialement en Europe, cessent l'hostilité et les préjugés à l'encontre des chrétiens qui veulent donner à leur vie une orientation cohérente avec les valeurs et les principes exprimés dans l'Évangile. Que l'Europe apprenne plutôt à se réconcilier avec ses propres racines chrétiennes : elles sont essentielles pour comprendre le rôle qu'elle a eu, qu'elle a et veut avoir dans l'histoire ; elle saura ainsi faire l'expérience de la justice, de la concorde et de la paix, en cultivant un dialogue sincère avec tous les peuples.

La liberté religieuse, chemin vers la paix

15. Le monde a besoin de Dieu. Il a besoin de valeurs éthiques et spirituelles, universelles et partagées, et la religion peut offrir une contribution précieuse dans leur recherche, pour la construction d'un ordre social juste et pacifique au niveau national et international.

La paix est un don de Dieu et en même temps un projet à mettre en œuvre, jamais complètement achevé. Une société réconciliée avec Dieu est plus proche de la paix, qui n'est pas simplement l'absence de guerre, qui n'est pas le simple fruit d'une prédominance militaire ou économique, ni encore moins de ruses mensongères ou d'habiles manipulations. La paix, en fait, est le résultat d'un processus de purification et d'élévation culturelle, morale et spirituelle de chaque personne et chaque peuple, processus dans lequel la dignité humaine est pleinement respectée. J'invite tous ceux qui désirent devenir artisans de paix, et spécialement les jeunes, à se mettre à l'écoute de la voix intérieure qui est en eux, pour trouver en Dieu, le point de référence stable pour la conquête d'une liberté authentique, la force inépuisable pour orienter le monde avec un esprit nouveau, capable de ne pas répéter les erreurs du passé. Comme l'enseigne le Serviteur de Dieu Paul VI, dont la sagesse et la clairvoyance nous ont valu l'institution de la Journée Mondiale de la Paix : « Il faut avant tout donner à la Paix d'autres armes que celles destinées à tuer et à exterminer l'humanité. Il faut surtout les armes morales, qui donnent force et prestige au droit international, à commencer par l'observation des pactes ». La liberté religieuse est une arme authentique de la paix, et elle a une mission historique et prophétique. En effet, elle valorise et fait fructifier les qualités les plus intimes et les potentialités de la personne humaine capables de changer et rendre meilleur le monde. Elle permet de nourrir l'espérance en un avenir de justice et de paix, même devant les graves injustices et les misères matérielles et morales. Puissent tous les hommes et toutes les sociétés, à tout niveau et en tout point de la terre, faire sans tarder l'expérience de la liberté religieuse, chemin vers la paix !

Au Vatican, le 8 décembre 2010.

BENEDICTUS PP XVI

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 14:05

EQUIPE D’ANIMATION PASTORALE (EAP)

 

 Compte-rendu

de la réunion du  26 octobre 2010

 

Personnes présentes : M. LEONARD Lucien, Mmes BATTISTELLA Marie-Jo, BRUNNER Isabelle, CHABLIN Nadia, HARCHAMBOIS Rose-Marie, HOUPERT Jacqueline, JUPIN Christiane,  MOURAUX Martine, VIGNERON Nicole

Secrétaire : Mme BRUNNER Isabelle

 

Personnes excusées : M. et Mme AZAIS

     Ordre du jour :          1) Accueil

                                        2) Communication du prêtre

                                         3) Regard sur les 2 mois écoulés

                                         4) Activités à venir

 

1) Accueil

 

M. l’Abbé D. Thiry souhaite la bienvenue aux membres présents.

 

La prière du Notre Père est suivie d’un partage d’action de grâce et de témoignages suite au pèlerinage de M. et Mme Battistella à St Jacques de Compostelle, et au week-end Ecclesia 57.

 

- Mme Battistella dit l’enrichissement que leur a apporté le pèlerinage : de par les multiples rencontres, dans leur rapport avec la beauté, dans la conscience des richesses dont nous bénéficions dans la vie quotidienne. L’élément essentiel pour elle réside dans le fait qu’ils ont pu "prendre le temps".

 

M. l’Abbé D. Thiry ajoute que le retentissement de leur aventure s’est étendu bien au-delà de la communauté, un grand nombre de personnes (dont des agnostiques et des musulmans) ayant été touchées par leur démarche - ce qui reflète l’aspiration profonde de tout homme, et donne à voir la dimension évangélisatrice d’une telle démarche.

Il rappelle qu’ils sont arrivés à la cathédrale de Santiago le 3 octobre à midi, soit après la messe des Ecclésiales du Bon Pasteur ; il voit dans cette coïncidence un signe de communion très fort.

 

- Quant à Ecclesia 57, M. l’Abbé D. Thiry projette le diaporama préparé par les services diocésains au soir du rassemblement à la cathédrale.

 

Pour les membres de l’EAP qui ont participé à cette journée, l’assemblée y formait "une grande famille", portée par un même élan. Ils voient dans cette manifestation un beau témoignage de l’unité du diocèse, qui ne pourra que porter du fruit.

Par ailleurs, les participants ont pris conscience que la " catéchèse à tous les âges de la vie" demandée actuellement par les évêques est nécessaire, et ont vécu un tournant dans la compréhension de leur foi – foi qui, pour nombre d’entre eux, ne s’est pas développée depuis les apports reçus dans l’enfance ; or, réfléchir sa foi est important pour se situer dans la société actuelle et y porter la lumière. Ainsi s’ouvre un vaste champ, dont la richesse dépendra des transformations à apporter au niveau local.

 

Enfin, il est important de souligner que la grâce reçue est diocésaine : "C’est à la cathédrale, église mère, que les chrétiens de Moselle ont été ré enfantés ensemble." (Abbé D. Thiry). Le lien entre l’Eglise diocésaine et les communautés locales est une réalité à redécouvrir.

 

Le prolongement du lendemain dans les communautés de paroisses a été très riche également. L’assemblée a été nombreuse pour cette messe des familles, et la grâce de l’unité ainsi que celle du Christ agissant étaient palpables durant la célébration.

A l’église de Terville, l’exposition des toiles sur l’Evangile selon St Luc a drainé un nombre important de visiteurs tout au long de l’après-midi.

 

 

2) Communication du prêtre

 

M. l’Abbé D. Thiry annonce que, suite à sa demande pour raisons familiales, il sera en charge d’une autre communauté de paroisses à compter de septembre 2011.

Par la présente communication, il  officialise son départ.

 

3) Regard sur les 2 mois écoulés

 

1)      Le site www.unpretrevousrepond.com - M. l’Abbé D. Thiry

 

      Le site a accueilli à ce jour plus de 4400 visiteurs, et totalise plus de 28 000 pages consultées.

 

2)  Les Ecclésiales du Bon Pasteur – Mme Chablin

 

- L’assemblée dominicale était moins nombreuse que l’année passée, peut-être du fait que la thématique de la journée paraissait moins attrayante. Mais l’homélie a été très appréciée.

 

- Le repas a rassemblé 120 personnes.

 

- Les Ecclésiales sont un beau moment de la vie paroissiale, qu’il est important de faire perdurer.

 

- La qualité du partenariat avec la Ville est à souligner une fois de plus.

 

- La date des prochaines Ecclésiales est fixée au 2 octobre 2011.

 

3)  Obsèques

 

- Mme Vigneron a envoyé un courrier aux 66 familles des personnes décédées durant l’année écoulée, pour les inviter aux Vêpres de la Toussaint.

 

- M. l’Abbé D. Thiry : la rencontre de l’équipe Obsèques a permis de définir ce que ses membres voulaient et pouvaient vivre.

 

- Présentation du petit guide de prière qui vient d’être élaboré, et qui sera distribué aux portes des cimetières le jour de la Toussaint.

 

4)  Activités Jeunes - M. l’Abbé D. Thiry 

 

- Des élèves du collège de la Providence ont demandé à intégrer la Théo Académie.

 

- De plus en plus de propositions vont être faites sur l’archiprêtré : la mutualisation des énergies est positive et nécessaire.

 

5)  Dialogue interreligieux – M. Léonard

 

- Une réunion s’est tenue le 20 octobre, réunissant des représentants des confessions catholique, protestante, musulmane et israélite.

Le groupe a choisi de prendre pour appellation "Amitiés religieuses".

 

- L’échange a porté sur les bases des identités respectives des participants.

Plusieurs questions ont également été abordées :

            - Comment faire face à la crise actuelle ?

            - Quelles paroles l’Eglise et les institutions peuvent-elles apporter devant les diverses                          situations ?

            - Comment cette parole peut-elle être accueillie dans les différentes communautés ?

 

- Les rencontres du groupe seront annoncées dans la presse.

Certaines propositions seront ouvertes à tous. Ainsi l’EAP est-elle invitée à la visite de la mosquée de Thionville (Côte des Roses) organisée le 9 janvier prochain.

 

4) Activités à venir

 

1)  Visite Pastorale de Mgr Raffin du 28 novembre au 4 décembre

 

         - Mgr Raffin célébrera la messe du 28 novembre à Terville.

 

         - Il animera une récollection pour toutes les forces vives le samedi 4 décembre :

           M. l’Abbé D. Thiry invite les membres de l’EAP à y participer.

 

2)  Présentation du projet et des œuvres de l’exposition d’art contemporain

 

   A l’issue de la messe du 28 novembre, aura lieu le vernissage de l’exposition de Raphaëlle Halter et Aude Deffense, « une transparence du temps ».

   La Ville de Terville a souhaité être co-organisatrice de cette exposition.

 

3)  La formation liturgique sur l’archiprêtré

 

Mme Brunner présente rapidement cette formation, qui se déroulera à raison d’une rencontre trimestrielle, dont la 1ère aura lieu le 16 novembre à la salle St Maximin.

 

4)  Renfort pour les permanences d’accueil au presbytère

 

Le créneau du jeudi sera dorénavant assuré par Mme Vigneron.

 

Mme Battistella accepte d’assurer celui du vendredi. M. l’Abbé D. Thiry la remercie.

 

Mmes Houpert et Jupin se proposent pour assurer des remplacements le cas échéant.

 

5)  Guide de la vie spirituelle sur l’archiprêtré

 

Un guide est en cours d’élaboration par M. l’Abbé D. Thiry, qui présentera l’ensemble des animations spirituelles des 3 communautés de paroisses.

 

6)  Lancement de la crèche vivante 2010

 

Mme Valérie Dehant continue à s’occuper de la crèche vivante pour la messe célébrée à Terville.

 

 

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 11:44
SOS chrétiens

de Bernard-Henry Lévy

 

Mis en ligne le 14/12/2010sur La Libre Belgique

 

Pakistan, Soudan, Erythrée, Iran, Congo, Algérie, Egypte… : face à ces persécutions massives de chrétiens dans le monde, il n’y a soudain plus personne. 
Une opinion de Bernard-Henry Lévy

J’ai récemment déclaré, au détour d’un entretien avec l’agence de presse espagnole Efe, que les chrétiens formaient aujourd’ hui, à l’échelle de la planète, la communauté la plus constamment, violemment et impunément persécutée. Le propos a surpris. Il a même, ici et là, provoqué quelques remous. Et pourtant....

Voyez ces Pakistanaises et Pakistanais qui, comme Asia Bibi, sont condamnés à la pendaison en vertu d’une loi anti-blasphème que nul ne songe sérieusement à abolir.

Voyez les derniers catholiques d’Iran qui, malgré les dénégations du régime et l’accueil fait, ces jours-ci, à Téhéran et à Qom, au cardinal Jean-Louis Tauran, sont, en pratique, interdits de culte.


Gaza bien sûr - mais aussi, hélas, la Palestine de Mahmoud Abbas où, récemment encore, on a emprisonné un jeune internaute, Waleed al-Husseini, fils d’un coiffeur de Kalkilyia, dont le seul crime était de s’être permis, sur son blog, de critiquer l’islam et d’évoquer sans défaveur le christianisme.

Le Soudan où j’entends encore John Garang m’expliquer, cinq ans avant sa mort, à Juba, l’interminable guerre d’extermination menée par les islamistes du Nord contre les sudistes chrétiens et où, il y a quelques jours, Mgr Gabriel Zubeir Wako, cardinal-archevêque de Khartoum, a manqué être assassiné, durant une messe en plein air qu’il présidait à Khartoum.

Ces chrétiens évangéliques d’Erythrée, pauvres entre les pauvres, mais que la junte accuse de préparer un coup d’Etat et dont elle promet de "purger" le pays avant Noël.

Ces prêtres catholiques qui, comme, ce 8 novembre, l’abbé Christian Bakulene, curé de la paroisse catholique de Kanyabayonga, en République démocratique du Congo, sont abattus, à la porte de leurs églises, par des hommes en uniforme que le même fantasme complotiste a rendus fous.


La phobie antichrétienne orchestrée, à Delhi, par les fondamentalistes hindous du VHP - et, dans tous les régimes totalitaires encore debout, à Cuba donc, en Corée du Nord, en Chine, les fidèles brimés, enfermés, ou mis en camp de concentration.

Le sort des chrétiens d’Algérie que le beau film de Xavier Beauvois a su, entre autres mérites, rappeler à notre attention.


Celui des coptes dans une Egypte où, quoi qu’on en dise, l’islam demeure religion d’Etat.

Sans parler de l’attentat perpétré, le 31 octobre, à Bagdad, par un commando d’al Qaeda prenant d’assaut, en pleine messe, la cathédrale Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours et y tuant quarante-quatre fidèles, en majorité des femmes et des enfants.


Alors, je sais bien que, dans la plupart des pays que j’évoque, le sort des juifs, par exemple, a été réglé depuis longtemps et que, si l’on en tue moins, c’est qu’il n’en reste plus. Et il ne faut évidemment pas compter sur moi pour baisser le moins du monde la garde face à toutes les manifestations d’un antisémitisme qui n’en finit pas, néanmoins, de relever la tête, de se métamorphoser avec allégresse et de prendre la forme, notamment, d’un antisémitisme sans juifs mais reconnaissant dans Israël le propre visage du diable - et ce n’est pas moi non plus qui trouverai des circonstances atténuantes (crise, chômage, recherche classique de boucs émissaires ) à la recrudescence de ces fièvres racistes qui, dans les démocraties européennes, voire aux Etats-Unis, ciblent, ici les minorités d’origine arabe, là les Turcs, là encore les Roms.


Mais je dis simplement que l’antisémitisme a fini par devenir, dans nos contrées, grâce au ciel, un crime désigné comme tel, dûment répertorié, puni. Je dis que le préjugé anti-Arabes, ou anti-Roms, est heureusement stigmatisé par des organisations du type de cet SOS racisme que je suis fier d’avoir, il y a vingt-cinq ans, avec Coluche, Simone Signoret, d’autres, contribué à fonder. Et j’affirme, en revanche, que, face à ces persécutions massives de chrétiens, face au scandale, en Algérie par exemple, des femmes kabyles et chrétiennes mariées de force ou emprisonnées, face à l’élimination lente mais sûre des derniers vestiges - Benoît XVI a dit, empruntant le mot à la Bible juive, "les derniers restes" - de ces églises chrétiennes d’Orient qui ont tant fait pour la richesse spirituelle de l’humanité, il n’y a soudain plus personne.


Alors, de deux choses l’une. Ou bien l’on adhère à la doctrine criminelle et folle de la compétition des victimes (chacun ses morts, chacun sa mémoire et, entre les uns et les autres, la guerre des morts et des mémoires) - et l’on ne se soucie que des "siens". Ou bien l’on ne veut pas y croire (l’on sait qu’il y a, dans un cœur, assez de place pour plusieurs compassions, plusieurs deuils, des solidarités diverses et non moins fraternelles) - et l’on dénonce avec la même énergie, j’allais dire la même foi, cette haine planétaire, cette vague de fond meurtrière, dont les chrétiens sont les victimes et dont leur ancien statut de représentants de la religion dominante ou, en tout cas, la plus puissante empêche, aussi, que l’on s’avise.


Permis de tuer quand il s’agit des fidèles du "pape allemand"? Permis, au nom d’une autre guerre des civilisations non moins odieuse que la première, d’opprimer, humilier, supplicier ? Eh bien, non. Il faut, aujourd’hui, défendre les chrétiens.

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 09:54
L’intolérance contre les chrétiens en Europe
Le P. Lombardi évoque une étude publiée récemment

ROME, Lundi 13 décembre 2010 (ZENIT.org) - Le Saint-Siège est préoccupé par le nouveau phénomène de l'intolérance et de la discrimination contre les chrétiens en Europe, affirme le porte-parole du Vatican.


Le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a commenté dans son dernier éditorial d'Octava Dies, l'hebdomadaire du Centre de télévision du Vatican, le Rapport de l'Observatoire sur l'intolérance et les discriminations contre les chrétiens en Europe, concernant les cinq dernières années et publié le 10 décembre à Vienne (cf. http://www.intoleranceagainstchristians.eu).


« L'importance du nouveau Rapport réside dans le fait qu'il donne une longue série d'exemples d'intolérance envers les chrétiens en Europe : actes de vandalisme, de haine envers des églises et des symboles religieux, de manifestations de haine et de brimades envers des personnes. C'est une base sur laquelle évaluer l'ampleur et la nature du phénomène », explique le prêtre jésuite.

« Une participation importante pour la réflexion et l'engagement, non seulement de qui milite pour la défense du christianisme et de ses valeurs, mais aussi de toutes les personnes honnêtes qui souhaitent réellement protéger les valeurs de tolérance et de liberté d'expression et de religion », ajoute le père Lombardi.


Citant le discours historique de Benoît XVI à Westminster Hall, le porte-parole rappelle que « la religion n'est pas un problème à résoudre mais un facteur qui contribue de manière vitale au débat public ».


Le père Lombardi souligne par ailleurs que lors du sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui s'est déroulé à Astana (Kazakhstan) il y a quelques jours, le cardinal-secrétaire d'Etat, Tarcisio Bertone, a affirmé avec fermeté que « la communauté internationale doit combattre l'intolérance et la discrimination contre les chrétiens avec la même détermination avec laquelle elle lutte contre la haine vis-à-vis des autres communautés religieuses ».

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 13:10

ÉDITORIAL du journal LACROIX du 9 décembre 2010

«Le martyre des écus»
Dominique Greiner

La situation financière de nombreux diocèses de France est préoccupante. Contrairement à ce que beaucoup pensent, l’Église catholique n’est pas riche et ne peut pas compter sur l’aide du Vatican. Elle n’a ni argent caché, ni trésor secret. Et les biens immobiliers qu’elle possède sont pour l’essentiel au service de sa mission : ils abritent ses services, ses personnels, ses centres de retraite ou de formation, ses prêtres… Or, nombreux sont les évêques et les économes diocésains qui ont du mal à boucler leur budget et vivent le « martyre des écus », selon une belle formule du P. Emmanuel d’Alzon.


Même les pratiquants réguliers n’ont pas toujours conscience de la situation économique de leur paroisse ou de leur diocèse. Pour certains, parler argent entre chrétiens est même une chose inconvenante : n’est-elle pas un des rares lieux qui restent encore en dehors de l’emprise de la logique marchande ? Certes l’Église n’a rien à vendre. Sa logique n’a rien de commercial. Elle a reçu gratuitement, elle donne gratuitement. Mais ceci n’est pas sans coût. Les communautés chrétiennes ont en effet besoin de lieux de rassemblement, de salles de réunion, de bureaux, de moyens de communication et de transport. L’Église a aussi besoin de ressources pour assurer à ses prêtres et à ses salariés laïcs des conditions de vie décentes.

Ces ressources viennent pour l’essentiel de la générosité des chrétiens. Mais, façonnés par une culture de l’urgence et de l’efficacité tangible, ils peuvent être tentés de donner avec moins de régularité ou d’orienter leurs dons vers des causes humanitaires qui mobilisent davantage l’émotion. C’est pourtant de leur générosité que dépend pour une part le dynamisme missionnaire de l’Église, sa capacité à répondre aux besoins nouveaux du temps et des populations. La soutenir par des dons, c’est bien sûr se montrer solidaire avec sa cause, mais le faire de manière continue ou régulière, c’est aussi lui permettre d’inscrire son action dans la durée. Une durée dont la liberté humaine a besoin pour éprouver la pertinence de ce que l’Église a de si spécifique à offrir.

 

Des contributions assorties d’incitations fiscales

Chez les catholiques : le denier de l’Église – autrefois appelé « denier du culte » – assure 46 % des ressources de l’Église. Cette contribution annuelle des paroissiens est gérée par chaque diocèse qui mobilise les fidèles au cours d’une campagne annuelle avec divers moyens de communication. Le denier de l’Église sert principalement à financer le traitement des prêtres, la rémunération des laïcs salariés animateurs en pastorale, la formation des séminaristes, des prêtres et des laïcs. Unique source de financement de l’Église, les dons se sont élevés à 501 200 364 € en 2008 (legs non compris), dont 228 000 000 € pour le denier. Le montant moyen du don au denier de l’Église était de 155 € en 2008.


Chez les protestants : le montant moyen du don pour l’ensemble des Églises protestantes (évangéliques et réformés) est de 237 € par personne, tandis que le montant médian est de 438 €. On estime que 47 % des personnes déclarées par chaque Église contribuent à sa vie financière.


Incitations fiscales : pour les personnes qui sont imposables, les versements au denier de l’Église sont assortis d’une incitation fiscale : une réduction de l’impôt sur le revenu à hauteur de 66 % de la somme versée dans la limite de 20 % du revenu imposable. Lorsque les montants dépassent cette limite de 20 %, l’excédent est reporté sur les cinq années suivantes en ouvrant droit à la réduction d’impôt dans les mêmes conditions. Pour bénéficier de la réduction au titre des revenus de l’année 2010, à déclarer au printemps prochain, le don doit être effectué avant le 31 décembre. Par ailleurs, l’Église catholique a lancé ces dernières années une campagne pour inciter les fidèles à inscrire l’institution sur leur testament ou à lui faire des dons de leur vivant. De tels dons et legs bénéficient d’une exonération totale de droits de succession, mutation et donation. (Lire La Croix du 25 octobre 2010.)

 

Les catholiques rechignent à financer leur Eglise
BRUNO BOUVET et NICOLAS CÉSAR (à Bordeaux)

La grande majorité des catholiques français ne contribuent pas au denier de l’Église, souvent par méconnaissance de son fonctionnement. Ce qui oblige l’institution à multiplier les initiatives pour élargir le cercle des donateurs


«Bonjour, je viens d’apprendre que les finances du diocèse étaient revenues à l’équilibre. Auriez-vous la gentillesse d’interrompre mon prélèvement bancaire ? » Ce n’est pas sans une certaine surprise que le diocèse d’Évry a enregistré ces jours derniers quelques appels de ce genre après que La Croix eut indiqué que le cri d’alarme lancé l’an dernier par Mgr Michel Dubost (lire ci-contre) avait contribué à rétablir l’état des comptes du diocèse.

Le repli de ces contributeurs occasionnels tendrait à montrer que tous les catholiques n’ont pas conscience de devoir participer régulièrement à la marche financière de l’Église. Faut-il une situation d’urgence ou une communication choc pour mobiliser la générosité des fidèles à l’égard du denier de l’Église ? Le paradoxe est d’autant plus étonnant que les catholiques sont réputés pour leur prodigalité lorsqu’il s’agit de signer un chèque pour les causes humanitaires les plus diverses. « Les trois quarts des catholiques pratiquants réguliers donnent pour le denier de l’Église. Mais les pratiquants occasionnels ne sont prêts à la soutenir que lorsqu’ils en ont besoin » , explique Laurent Charignon, économe du diocèse de Lyon. On estime que 10 % de la population participeraient au financement des paroisses, des maisons diocésaines et autres séminaires. Selon l’économe lyonnais, la culture du service public à la française donne le sentiment à l’opinion que l’Église vit de subventions, comme l’éducation nationale ou la SNCF. Et les façades de bâtiments hérités du passé lui font croire qu’elle est à l’abri du besoin…


Double méprise ! Seuls les dons des fidèles permettent d’assurer le fonctionnement des lieux de culte et des salles paroissiales ainsi que le salaire des prêtres et des laïcs en mission ecclésiale.


« L’enjeu est de faire comprendre aux catholiques qu’ils doivent soutenir la structure s’ils veulent avoir quelqu’un derrière la porte lorsqu’ils se rendent dans une paroisse. Tous ne font pas encore le raisonnement et sont plus séduits par une culture du contrat : “je demande un service, je le paie” » , poursuit Laurent Charignon. Son collègue rennais, Régis Boccard, développe l’argumentation. « Contribuer au denier de l’Église, c’est soutenir sa famille, que l’on en soit très proche ou un peu plus éloigné. Pour les catholiques, c’est le socle de toute démarche de générosité, en dehors de tout contexte émotionnel. Voilà pourquoi il n’y a pas de concurrence entre le denier et les associations caritatives qui mobilisent dans des situations de crise et d’urgence. Les dons doivent s’ajouter » , insiste-t-il, bien conscient que le mois de décembre, ultime étape de la campagne 2010 du denier de l’Église, constitue un moment décisif.


D’autant qu’une statistique inquiète la plupart des économes diocésains : si les dons sont globalement en hausse, le nombre de donateurs a tendance à diminuer, obligeant chaque diocèse à des efforts considérables pour renouveler les fichiers. Mathilde Desjars, 32 ans, responsable pour la campagne du denier de l’Église en Gironde, vérifie l’équation. « Ici, le don moyen ne cesse de croître, il s’élève désormais à 190 €, soit 5 € de plus que l’an dernier. Mais l’âge moyen du donateur se situe aux alentours de 70 ans, ce qui crée des inquiétudes. Nous avons de grandes difficultés à toucher les plus jeunes. » Même situation à Lyon où le nombre des donateurs a baissé de 323 unités entre 2009 et 2010 tandis que les dons ont progressé de 2,49 %. « Il faut surveiller le flux des donateurs comme le lait sur le feu » , remarque Laurent Charignon, dans un diocèse qui avait perdu 5 000 donateurs en dix ans.


Dans ce contexte, une seule solution : communiquer ! Surtout après la révélation de l’escroquerie dont a été victime la Conférence des évêques de France de la part d’une employée indélicate, susceptible de jeter le trouble sur la gestion des finances de l’Église (lire La Croix d’hier) . « Je ne donne pas à l’Église par manque d’information, reconnaît Alexandre, 30 ans, qui ne pratique plus depuis quelques années et se sent davantage enclin à donner à des organismes tels le Secours catholique. On ne sait pas où va l’argent, si c’est pour le salaire des prêtres, le chauffage de l’église ou les voyages du pape ! » Nicolas Brugère, médecin à Bordeaux et catholique engagé, invite l’institution à parler clairement d’argent, sans honte ni fausse pudeur. « C’est une question taboue au sein de l’Église. À une époque, elle avait beaucoup d’argent mais aujourd’hui elle est pauvre. Elle ne doit pas craindre de faire état de ses finances réelles et de ses besoins, si elle veut recevoir davantage de dons. » Lui-même attribue 4 % de ses revenus à parts égales au denier du culte, à la quête, à la communauté du Chemin-Neuf et aux associations catholiques. Mais, à ses yeux, ses dons ne sont pas suffisants. Il dit d’ailleurs qu’il serait plus réceptif aux sollicitations si elles étaient plus nombreuses.


« En 1989, raconte le médecin avec enthousiasme, j’ai participé à la souscription populaire lancée pour la construction de la cathédrale d’Évry en achetant des briques où chacun pouvait insérer des lettres et des prières dans des caissons étanches. » Cette idée originale avait séduit 400 000 donateurs en France et à l’étranger. L’Église doit-elle donc adopter une communication novatrice pour enrayer l’érosion des donateurs ? Plusieurs diocèses, comme ceux de la province de Rennes ou celui de Lyon, ont fait le choix d’une campagne audacieuse, à grands renforts de messages marquants, de couleurs vives et de publicités dans la presse grand public.


À Nancy, le vicaire général, le P. Robert Marchal, assume pleinement le message iconoclaste affiché pour la campagne 2010 : « Jésus crise. Donnez, que diable ! » Même s’il a provoqué des grincements de dents et quelques chèques en moins de donateurs réguliers. « Les dons étaient en baisse de 10 %, il fallait frapper fort et le retentissement a été à la hauteur , justifie-t-il. Nous avons enregistré 16 % de nouveaux donateurs. » Le défi étant aujourd’hui de les fidéliser. « L’essentiel, c’est que chacun prenne conscience de la vie concrète des paroisses, audelà des images toutes faites. Très souvent, les gens découvrent qu’elles ne sont pas riches le jour où ils viennent pour un baptême ou pour un enterrement… »

 

Les protestants de France soutiennent fortement la vie de leurs communautés
CÉLINE HOYEAU

La participation financière est très développée dans les nouvelles Églises évangéliques

Que ce soit sous forme d’ « offrande nominative » pour les Églises réformées, de « don » dans les Églises évangéliques libres, ou de « dîme » chez les adventistes et baptistes, financer la vie de leur Église relève de l’évidence pour la majorité des protestants en France.

« C’est bien simple : si nous ne mettons pas la main à la poche, il n’y a pas de pasteur ! », explique JeanPierre Burgelin, retraité et président du conseil presbytéral (réformé) de Caussade (Tarn-et-Garonne), qui précise : « Cela vaut pour l’entretien de notre église, mais aussi pour les frais de catéchèse ou encore les projets d’évangélisation… »


De fait, historiquement, les protestants de France – hormis l’AlsaceMoselle – ont toujours eu à entretenir eux-mêmes leurs bâtiments. Aujourd’hui, trois clochers catholiques sur quatre sont à la charge des communes, contre environ un temple protestant sur cinq (les quatres autres ayant été construits après la séparation des Églises et de l’État). Le fonctionnement des églises, constituées en associations cultuelles, explique aussi cette culture. Chaque année, le budget des paroisses réformées est discuté en assemblée générale. « Les paroissiens prennent facilement la parole pour faire des observations ou dire lorsqu’ils ne comprennent pas certaines augmentations », raconte JeanPierre Burgelin. « Ils sont au courant des dépenses, et cette transparence les motive pour contribuer au budget, appuie Jean-Daniel Roque, trésorier de la Fédération protestante de France (FPF), soulignant aussi qu’être une minorité amène à « se serrer davantage les coudes ».


Conséquence : le montant médian des dons s’élève à 438 € par protestant chaque année, selon la récente enquête de la FPF. Mais ce chiffre ne doit pas occulter de fortes disparités, les dons étant plus élevés chez les évangéliques. Ainsi, un membre de la Communion des Églises de l’espace francophone (évangélique) donne en moyenne 1 170 € par an ! Et si les luthéro-réformés donnent en moyenne 3 % de leurs revenus, la pratique de la dîme (10 % du revenu), chez les évangéliques, est monnaie courante. Elle est un pilier de la vie des adventistes.

« En appliquant ce principe biblique, nous reconnaissons que Dieu reste propriétaire des biens qu’il nous confie, explique le pasteur adventiste Philippe Aurouze. Ce dixième de nos revenus finance ceux qui travaillent dans l’Église. Le reste du fonctionnement usuel est alimenté par les offrandes. » Trésorier de la Fédération adventiste du sud de la France, il évalue à 850 € la moyenne des dons par an et par personne. Et, comme chez les luthéro-réformés, aucune obligation n’est faite de s’acquitter de sa cotisation.


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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 13:08
Biélorussie : Témoignage de Mgr Kondrusiewicz
Préparé à son ministère par une enfance de persécution

ROME, Dimanche 12 décembre 2010 (ZENIT.org) - Avoir grandi dans une situation de discrimination à cause de sa foi catholique n'a fait que renforcer son amour de l'Eglise et a préparé l'archevêque Tadeusz Kondrusiewicz à son ministère auprès des chrétiens persécutés.

Dans cette interview accordée à l'émission de télévision « Là où Dieu pleure », l'archevêque de Minsk-Mohilev évoque l'histoire de sa vocation et les difficultés à vivre son ministère dans un milieu communiste.

Né en 1946 à Odelsk, près de Grodno, in Biélorussie, l'actuelle République de Bélarus, il a été ordonné prêtre en 1981. En 1989, il était consacré évêque. Mgr Kondrusiewicz est à la tête de l'archidiocèse de Minsk Mohilev depuis 2007.

Q : Vous avez grandi en Biélorussie sous un régime athée. Comment vivait-on sa vie de croyant dans un tel système ?

Mgr Kondrusiewicz : Eh bien, ce fut une période très difficile, surtout pour les croyants. Je me souviens à l'école, souvent le professeur me faisait me lever devant toute la classe et il me harcelait sans cesse, m'accusant d'aller à l'église, d'être croyant, de prier et de célébrer des fêtes religieuses etc. Ce n'était pas facile.

On savait que vous étiez chrétien, que vous étiez catholique ?

Oui, oui. Dans notre village, on était pratiquement tous croyants. J'étais enfant de chœur. Le curé était très actif, jouant au foot avec nous, et je l'aidais souvent dans l'organisation. Tout le monde pouvait voir que j'étais toujours avec le prêtre.

Et c'est pour cela que vous étiez l'objet de vexations et de discrimination ? Comment était-ce ?

Pour un jeune, il était difficile d'entendre ces accusations. En même temps, cela m'a préparé à mon futur rôle de prêtre durant la période soviétique - un temps de persécution. Un temps très dur. Vous devez croire et avez à servir l'Eglise en dépit des difficultés.

Et vos parents ? Quels sacrifices ont-ils dû faire en tant que croyants ?

Oh ! Combien de fois ont-ils été convoqués à l'école... Habituellement, les parents sont convoqués parce que leur fils ou leur fille a fait quelque chose de mal, ce qui est normal, mais mes parents étaient convoqués parce que j'étais croyant, que je parlais de l'Eglise à quelqu'un, un camarade, et que nous allions être enfants de chœur.

J'étais une sorte d'agent de l'Eglise et ils convoquaient sans cesse mes parents, pour les avertir que je ne me comportais pas bien à cause de mes croyances. Mes parents sont allés plusieurs fois à l'école et, pour finir, ont décidé de ne plus s'y rendre, et m'ont dit : « Si tu fais quelque chose de mal, oui, tu seras puni, mais pour ce genre de choses, nous sommes croyants, et nous n'irons plus ».

Votre père a-t-il souffert, par exemple, à cause de sa foi durant la période soviétique ?

Pendant très longtemps, nous n'avons pas eu de prêtre dans notre paroisse et dans notre village, et tout le monde en a souffert.

Mon père était très actif. Il se rendait souvent en Lituanie et en Lettonie, où il y avait davantage de prêtres ou de paroisses proches, à la recherche d'un prêtre qui pourrait célébrer la messe les jours de fêtes importantes. Tout le monde avait fini par lui demander de trouver un prêtre pour notre paroisse, car il savait où chercher. C'était commode. Mon père était un homme simple, il travaillait dans l'agriculture et les fonctionnaires ne pouvaient pas le punir. Il était déjà aux champs.

Il y avait une église dans votre village ? Comment célébrait-on la messe ?

Nous avions une église. L'Eglise était ouverte, mais pendant cinq à six ans, nous n'avons pas eu de prêtre. Nous en avions un qui est mort et n'a pas été remplacé.

Grâce à la foi forte de mes grands-parents, de mes parents et à la mienne, notre foi a résisté, et il en a été de même pour les autres. Le dimanche, nous avions coutume d'aller à l'église, même s'il n'y avait pas de messe.

Et qu'y faisiez-vous ?

Nous priions le chapelet, les litanies, le chemin de croix etc.. J'ai grandi dans cet environnement et avec l'idée que, le dimanche, je devais aller à l'église.

Comment se déroulait la vie de prière à la maison ?

Nous priions tous les soirs avec nos parents C'était devenu une habitude. Puis nos grands-parents et nos parents nous faisaient le catéchisme. Sous une forme très simple de questions-réponses, et il en était ainsi chaque soir. Cela a été excellent, cela a été ma formation.

Aujourd'hui je demande ouvertement aux parents et aux enfants : « Priez-vous ensemble ? Allez-vous ensemble à l'église ? Pratiquez-vous et recevez-vous les sacrements et vos enfants en sont-ils témoins ? » Question difficile.

Vos vexations ne se bornaient pas à paraître devant la classe. Une année à l'université vous a également coûté. Etait-ce le département de physique et mathématiques à l'université ? Que s'est-il passé ?

J'ai commencé à l'université des études de mathématiques et de physique. Ce sont des matières que j'aime énormément.

Plus tard, des papiers, des articles de journaux ont été écrits sur moi (...). J'ai alors compris que je ne pouvais pas terminer mes cours. Ils ont trouvé mille prétextes, mille reproches à me faire. J'aimais l'université, les professeurs et le recteur, je ne voulais pas les mettre en difficulté. J'ai pris mes papiers et me suis mis à travailler pendant une année. Je suis ensuite allé à Leningrad - l'actuelle St. Petersbourg - et me suis inscrit à l'université polytechnique.

Et là vous avez terminé vos études ?

Oui. La situation était différente à Leningrad. Je l'ai ressenti plus tard aussi, en tant qu'évêque.

Leningrad est une ville de tolérance religieuse, et l'était aussi durant la période soviétique. En fait, ma première étape en m'inscrivant à l'université polytechnique aurait pu être la dernière. J'avais emporté tous mes papiers, je ne les avais pas envoyés par la poste. Quand je suis arrivé à l'école polytechnique, j'ai sorti mes papiers de ma veste et les ai présentés à la dame qui était là. Elle m'a regardé et m'a demandé de lui tendre la main. Je n'ai pas compris. J'ai fait comme elle disait et elle a mis dans ma main quelque chose en me disant de ne la montrer à personne. C'était la croix que j'avais dans la poche. Je ne sais pas comment, mais elle était mêlée à mes documents et en était sortie. Elle aurait pu me renvoyer sur-le-champ.

Vous avez eu une vocation relativement tardive. Vous êtes entré au séminaire à 30 ans. Quand avez-vous ressenti pour la première fois cette vocation ?

Les temps étaient durs et le nombre de prêtres en Biélorussie était en baisse. Je connaissais beaucoup de prêtres et j'ai commencé à réfléchir et à prier.

Un jour, je suis rentré à la maison à Grodno. J'ai pris un livre de prière qui était là et suis allé à l'église. Je pensais que c'était mon livre de prières, mais je me trompais. Les livres avaient tous le même aspect car ils venaient de Pologne. C'était le livre de prières de ma mère. Je l'ai ouvert et ai trouvé une petite icône et une prière de ma mère pour la vocation de prêtre de son fils. Ma mère ne m'en a jamais parlé. Pas un mot. Mais j'ai compris qu'elle priait à cette intention.

Mon père m'avait dit plusieurs fois que je ne marierais pas et que peut-être je serais prêtre, mais ma mère ne m'avait jamais rien dit. J'ai découvert qu'elle priait toujours pour ma vocation.

J'ai prié, moi aussi, et un jour à Vilnius, dans la chapelle de Notre-Dame de la Miséricorde, j'ai pris ma décision. Plus tard, je suis revenu comme vicaire dans cette même chapelle.

Q : Comment avez-vous vécu votre vie de prêtre à l'époque du communisme ?

Mgr Kondrusiewicz : Il fallait faire très attention à ce qu'on disait ou même pensait, mais pendant plusieurs années, j'ai servi comme prêtre en Lituanie. La situation n'était pas la même qu'en Biélorussie et en Russie. Il y avait davantage de liberté.

Nous avions aussi beaucoup plus de prêtres dans des villes comme Vilnius où j'exerçais mon ministère. Nous étions dix prêtres, ce qui n'était pas mal. Aujourd'hui, il y en a moins.  

Les services liturgiques dans l'église étaient autorisés, mais l'exercice du service pastoral dans les hôpitaux était difficile  ; les visites étaient interdites. Fréquemment, les médecins nous les refusaient. Nous invitions alors les patients à nous rejoindre dehors, dans notre voiture, et nous entendions leur confession. Cela n'était possible que si le malade pouvait marcher. Pour ceux qui ne pouvaient pas, nous les visitions dans les hôpitaux, en tant que visiteurs. Nous avions tout dans les poches. Nous entendions les confessions de tous. Ce n'était pas commode, mais nous devions être à leur service.

Plus tard quand vous étiez en Russie comme évêque, vous avez eu à bénir une pierre de l'église, alors qu'il ne restait plus d'église. Pouvez-vous nous en dire un mot ?

Une histoire très intéressante et très émouvante, qui s'est passée dans une petite ville appelée Marx. L'église avait été détruite et nous avions reçu l'autorisation d'en construire une nouvelle.

J'y suis allé parce que je devais bénir la pierre angulaire de la nouvelle église. On m'a présenté une simple brique en me priant de la bénir pour en faire une pierre angulaire. J'ai accepté la requête, très surpris pourtant car il s'agissait d'une vieille brique rouge, plate, ordinaire. Normalement, on fait venir des pierres de Rome ou de Fatima pour en faire des pierres d'angle.

On me raconta l'histoire : quand l'église a été détruite, les gens ont ramassé les briques, qu'ils ont emportées chez eux. Cette brique rouge particulière est devenue le symbole de l'église détruite et, au fils des ans, les gens ont prié, allumé des bougies et déposé des croix et des fleurs à côté. Ils voulaient une sorte de continuation entre l'ancienne église et la nouvelle en construction.

Voici une autre anecdote, cette fois à Grodno. Le gouvernement a voulu fermer une église. Mais quand les fonctionnaires sont entrés dans l'église, ils ont trouvé les gens couchés sur le sol, disposés en forme de croix. Les fonctionnaires n'ont pas pu fermer cette église. Pendant 28 ans, il n'y a pas eu de prêtre dans l'église. J'ai été le première prêtre affecté à cette église, après 28 ans. Les gens ont longtemps réclamé un prêtre permanent, ce qu'on leur a toujours refusé. Les fonctionnaires disaient : « L'herbe aura poussé sur la paume de ma main avant que vous ayez l'autorisation d'avoir un prêtre dans la paroisse ». Maintenant, nous avons une cathédrale et un évêque. Les gens ont toujours eu une grande foi en Dieu.

Une autre histoire, en Biélorussie. Un prêtre desservait plusieurs paroisses, c'était pendant le Carême. Le prêtre n'est pas venu. Les gens se sont demandé ce qu'ils allaient faire. Une femme leur a dit : « Nous allons confesser nos péchés au nom de Jésus ».

Elle a pris une croix et l'a portée à la place habituelle du confessionnal. Tout le monde s'est confessé à la croix, convaincus que leur confession était valable parce qu'ils avaient attendu plusieurs heures et que, dans ces conditions, la confession était valable. On pourrait raconter beaucoup d'histoires semblables, qui témoignent de leur amour pour l'Eglise et de la force de leur foi.

Le communisme est tombé. Rétrospectivement, quel est selon vous l'effet le plus dommageable du communisme sur le cœur des gens ?

Soixante-dix ans de communisme marqués par la persécution ont eu des effets très dommageables sur le cœur et l'âme des gens.

D'un autre côté, nous assistons actuellement à un processus de sécularisation, qui arrive aussi jusqu'à nous. Les effets sont encore plus dévastateurs. Nous cherchons maintenant une réponse pour contrer ce processus. Qu'allons-nous faire ?

Auparavant, il s'agissait d'une interdiction imposée de l'extérieur à l'Eglise et à la foi chrétienne. Mais, maintenant, ce sont les gens qui, de leur propre gré, rejettent leur foi. C'est plus dangereux.

Vous êtes l'archevêque catholique de Minsk-Mohilev. Qu'en est-il de la population catholique ?

La Biélorussie (Bélarus) compte quelque 10 millions d'habitants, dont 15%de catholiques, soit environ un million et demi. Nous avons quatre diocèses, deux séminaires, 450 paroisses et 440 prêtres, dont environ 270 prêtres indigènes ou locaux. Nous avons encore besoin de prêtres, de religieuses, et un grand besoin de bâtiments d'église.

La ville de Minsk avant 1917 n'était pas aussi grande qu'aujourd'hui, où elle compte deux millions d'habitants. En 1917, c'était une petite ville, pourtant nous avions 17 églises catholiques - alors que maintenant nous n'en avons que quatre et deux chapelles pour 300.000 catholiques. Avant, il était très difficile d'obtenir le permis de construire de nouvelles églises et d'acquérir le terrain. Mais, aujourd'hui les choses ont changé.

Actuellement, j'ai environ six lopins de terre pour construire une église et un autre lopin pour un presbytère. L'année dernière, j'ai reçu des permis de construire pour quatre bâtiments. Construire n'est pas un problème, le problème est le financement.

Il y avait une seule église, qui a été convertie en cinéma. Combien de messes y avez-vous célébré ?

Elle s'appelait l'église St. Simon et St. Helen, mais tout le monde l'appelait l'église rouge. Le dimanche, nous y célébrions une quinzaine de messes et parfois il y avait trois messes en même temps.

De toute façon, nous avons besoin de petites églises. A présent j'ai le permis pour construire de petites églises, pas de grandes églises qui coûtent des millions, mais des petites de € 300.000-€ 400.000 ($408,300-$544,400) dans chaque quartier ou faubourg de la ville.

Que peut offrir l'Eglise de Biolérussie à l'Eglise universelle ?  

Notre expérience de la persécution nous a permis de préserver notre foi et de la transmettre aux jeunes générations.

Nos gens essaient aujourd'hui de ne pas adhérer aux idéaux de sécularisation, de relativisme moral ou à cette philosophie de post-modernisme, qui ne reconnait pas la vérité absolue et dans laquelle tout est relatif.

Quand le Saint-Père nous a demandé de recevoir la communion à genoux, nous n'avons pas eu de problème pour nous plier à cette règle parce que nous l'avons toujours reçue à genoux.

Donc, c'est la force de la foi ?

Oui, la force de la foi.

Ils n'ont pas rejeté non plus les anciennes traditions de prières, le chapelet, le chemin de croix, les litanies, les processions comme celle du Corpus Domini. L'année dernière, pour la fête du Corpus Christi, environ 10,000 personnes ont défilé dans la rue principale de Minsk. La cérémonie a duré en tout trois heures et demie, du début à la fin. Cela n'arrive pas dans d'autres pays.

C'est l'expression de l'amour de Dieu pour les Biélorusses, et beaucoup d'entre eux se souviennent encore du temps où il n'y avait qu'une église à Minsk.

Propos recueillis par Mark Riedemann, pour l'émission télévisée « La où Dieu pleure », conduite par la Catholic Radio and Television Network (CRTN), en collaboration avec l'association Aide à l'Eglise en Détresse (AED).

Sur le Net :

- Aide à l'Eglise en détresse France

www.aed-france.org

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 09:32
Inde : Un « ashram » de sœurs pour entrer en dialogue avec les non chrétiens

ROME, Jeudi 9 décembre 2010 (ZENIT.org) - Les Sœurs franciscaines Missionnaires de Marie en Inde ont ouvert un « ashram » chrétien pour entrer en relation et en dialogue avec les non chrétiens, et en particulier avec les hindous, a rapporté l'agence Fides le 7 décembre dernier.

L'ashram est un sanctuaire traditionnel de méditation et d'ermitage typiquement indien.

L'ashram chrétien des sœurs, situé dans les environs de Bangalore, dans l'Etat de l'Andra Pradesh, s'appelle « Ishalaya », sigle (anglais) signifiant « Intégrité, Solitude, Joie, Acceptation, Apprentissage, Sensibilisation, Aspiration, Adoratrices », ce qui souligne la manière dont les religieuses se retrouvent dans un lieu pour faire silence, méditer, prendre conscience de soi et adorer Dieu.


La méditation - racontent à Fides les religieuses - a lieu au crépuscule et c'est le moment où l'on réfléchit sur la « splendeur de Dieu ». Suit le moment de l'arathi pendant lequel chaque religieuse s'approche et touche une flamme ardente afin de symboliser l'offrande de soi.

On passe ensuite aux moments de chant, de louange et de bénédiction du nom de Dieu, et, après une phase de profond silence, à la célébration de l'Eucharistie. « Cet exercice spirituel nous aide à accomplir chaque jour un voyage vers Dieu, à renouveler le sens d'harmonie avec nous-mêmes, avec Dieu et avec le prochain et rend ainsi plus efficace notre mission » expliquent les sœurs.

Une expérience de vie à l'ashram est proposée à toutes les sœurs profès temporaires et constitue une étape essentielle du parcours de formation de chaque religieuse, visant à l'inculturation du message évangélique dans le contexte indien.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 16:06

Ayez de la patience 

 

Patience ! Mais sommes-nous vraiment impatient ? Et de quoi ? ... La Venue du Messie, l'Enfant couché dans l'étable, le Règne de Dieu, la Gloire, l'annonce des prophètes, la Libération du peuple de Dieu ... sommes-nous vraiment impatient que cela arrive ? Alors que dans les rues, les boutiques, à la télé, sur internet, et peut-être chez nous, la fête de Noël est déjà omniprésente par les préoccupations du réveillon, les cadeaux, les cartes de vœux, le sapin, ... bref une certaine débauche de la fête. Toutefois, souvenons-nous vraiment du sens de la Nativité, et quelle préparation nous lui donnons. Il est vrai que nous devrions être impatient de voir le Christ,  fêter son avènement en cette sainte nuit, au point de ressembler à ces enfants qui sont eux-mêmes impatients d'ouvrir leur paquets renfermant des jouets attendus sur de longues listes. Essayons de faire un peu le vide dans nos esprits et de nous recentrer sur l'essentiel. Ô combien nous devrions être impatients de nous pencher à notre tour sur la mangeoire et de contempler le Sauveur du monde. Ô combien nos yeux devraient être fascinés par la lumière qui brille dans l'humble étable. L’image de cet enfant Jésus nous la connaissons bien par les représentations que l’on en fait dans nos traditionnelles crèches de Noël : il tend les bras vers chacun de nous, et annonce déjà ce geste qui le conduira à la croix ; par cet élan de bras, il nous embrasse et nous redis combien il rejoint notre vie. Et celui qui étend les bras tout enfant, et le même qui étendra les mains sur la croix. Le message est fort : "En attendant la venue du Seigneur, ayez de la PATIENCE". Ceux qui ont attendu le Messie durant des décennies en ont eu de la patience. Maintenant le Messie est venu et emporte dans son amour toute l'humanité. Chaque année nous recommençons cette attente et fêtons cette naissance. Gardons un esprit de petit enfant auquel nous devons rappeler la patience. Voyez Jean-Baptiste au fond de sa prison pour qui il tarde de savoir si Jésus est le Messie "Ou bien devons-nous en attendre un autre?".  

Alors, soyons fermes, ciblons l'essentiel et le fondement de notre joie de Noël, car la venue du Seigneur est proche !  

                                                                                  Loïc Bonisoli 

 

Concert de Noël par la chorale St Charles dimanche 12 décembre à 15h00 à Terville

 


 

Samedi

11 décembre

Férie

Messe à 18h30 à VEYMERANGE

[Marie MASTRIPPOLOTO et sa famille; Constant VERONESI  ]

Dimanche

12 décembre

3ème DIMANCHE DE L’AVENT

Messe à 10h30 à TERVILLE

[Robert, Jean-Claude et Claudine GUILLAIN]

Baptême à 11h45 à Veymerange de Marie PAQUET et Louise HOERTNER

Lundi 

13 décembre

Ste Lucie

Mardi

14 décembre

St Jean de la Croix

Messe à 18h30 à Terville

Mercredi

15 décembre

Férie

Jeudi

16 décembre

Férie

Messe à 18h30 à TERVILLE

[Marie et Eugène DURO; Charlotte, Germaine et Lucette PERRIN ]

Vendredi

17 décembre

Férie

Messe à 18h30 à BEUVANGE

[Elisabeth MULLER et sa famille]

Samedi

18 décembre

Férie

Messe à 18h30 à VEYMERANGE

[Epoux PELTIER et leurs fils; Familles THIRY-ZUMSTEIN ]

Dimanche

19 décembre

4ème DIMANCHE DE L’AVENT

Messe à 9h00 à BEUVANGE

[Jean-Claude KLEIN; Camille et Colette KLEIN;

Victoire MANGIN ]

Messe à 10h30 à TERVILLE

 

Nous avons accompagné dans la paix : Anne KUHN; Marie Marcinkowski

 

 

 

Archiprêtré de Thionville (27 novembre – 4 décembre 2010)

 

Conclusions de la visite pastorale de Mgr Pierre Raffin

 

            La dernière visite pastorale (6-12 février 2006) avait pour principal objectif la mise en place d’une pastorale de la santé cohérente, reposant non seulement sur les prêtres, les diacres et les religieuses, mais aussi sur les fidèles laïcs. Pour parvenir plus facilement à cette fin, avait été programmée une année d’attention aux personnes fragilisées par la maladie, l’âge ou le handicap. La pastorale de la santé demeure cinq ans plus tard l’une des priorités de l’archiprêtré. En visitant l’hôpital Bel Air dans les premières semaines de 2011, je rencontrerai les principaux acteurs de cette pastorale.

            D’autres pôles sollicitent à l’heure actuelle l’engagement des chrétiens et de leurs pasteurs. Ils m’ont été présentés lors de la réunion dite d’archiprêtré. J’en confirme la pertinence :

rassembler les familles autour de la pastorale de l’enfance déjà existante, la renforcer et l’étendre ;

favoriser l’interculturel et l’interreligieux, promouvoir la pastorale des migrants ;

avoir le souci de tous les jeunes et aller à leur rencontre ; Thionville draine chaque jour de nombreux jeunes : tant l’Enseignement public que l’Enseignement catholique (fortement implanté sur la ville) cherchent à répondre à la diversité de leurs besoins ; Nous avons pour mission de leur proposer la foi ;

4.    enfin, nourrir la vie spirituelle des chrétiens.

            Prêtres en activité d’âge différent et prêtres retraités animent cette pastorale dans une heureuse harmonie avec les fidèles laïcs, notamment ceux qui ont accepté de s’engager dans les équipes d’animation pastorale. On sent chez tous une grande disponibilité et un authentique désir de se former.

            La diaconie des pauvres est prise en charge à la fois par les organismes caritatifs et les organismes non-confessionnels de la Cité. Des deux côtés, des chrétiens sont présents et ils ne manquent pas d’occupation, en cette période de crise économique et sociale qui multiplie le nombre des pauvres. Il serait bienfaisant pour l’archiprêtré que naissent dans les années qui viennent des vocations au diaconat permanent.

            La zone de Thionville qui connut naguère ses moments de prospérité économique, n’est pas dépourvue de possibilités (je pense à la Centrale nucléaire de Cattenom que j’ai visitée le 29 novembre avec les prêtres et les animateurs laïcs en pastorale), même si un nombre important de ses habitants doit actuellement se rendre chaque jour pour travailler à Luxembourg. Il faut souhaiter que se confirme ce qui a été entrepris au cours des dernières décennies pour offrir de nouvelles possibilités de travail, notamment aux plus jeunes.

            La crise économique dont nous souffrons et qui atteint le monde entier, n’est pas qu’économique, C’est avant tout une crise spirituelle, une crise de sens. D’où vient l’homme ? Où va-t-il ? Que fait-il de la vie que le Créateur lui offre en partage ? Comment se comporte-t-il à l’égard de l’univers créé dont Dieu lui a confié la gérance ? Nous ne pourrons sortir de la crise sans chercher à répondre à ces questions.

            L’approche de Noël est en général marqué par toutes sortes de messages et de déclarations qui tentent de faire oublier aux hommes la rudesse des temps. Ce n’est ni dans la fuite, ni dans l’oubli que nous ferons provision d’espérance, mais en accueillant le nouveau-né de Bethléem.

           

            Dans mon message de Noël, j’invite à découvrir notre commune appartenance à la même famille humaine, jouissant des mêmes droits dans le partage des biens de la terre. C’est la conscience de notre commune appartenance à une même famille qui fonde pour les chrétiens la conduite à tenir à l’égard de tous ceux qui frappent à la porte de l’Europe occidentale et que nous appelons les migrants.

            Dans son Encyclique sociale, Caritas in veritate, Benoît XVI appelle de tous ses vœux « des hommes droits, des acteurs économiques et des hommes politiques fortement interpellés dans leur conscience par le souci du bien commun » (n° 71). Il nous faut travailler à l’avènement d’une humanité nouvelle qui fera sienne ce programme tant dans le gouvernement du monde, la direction des entreprises et des finances, que dans l’humble labeur de chaque jour.

 

            Joyeux Noël dans l’espérance !

                                                                                                          Mgr Pierre Raffin, op

 

LES INFOS DE NOTRE COMMUNAUTE

 

Paroisse de Veymerange 

L'église paroissiale de Veymerange sera ouverte tous les jours de 8h à 17 h.     

 

M.C.R. : rencontre mardi 14 décembre 14h30 au Foyer Jean-Paul II (avancée d'1 semaine)

 

Top Louange spécial Noël : vendredi 17 à 20h15 à l'église de Terville

 

Groupe d'oraison Ste Thérèse d'Avila :

Samedi 18 décembre de 14h30 à 16h15

Salle Jean-Paul II à Terville

 

Soirée Réconciliation pour tous : lundi 20 décembre à 20h à l'église de Terville


Lundi 13 décembre à 20h00:

à l’église Ste Anne de Thionville,

réunion de tous les conseils de fabrique

 

Jeudi 16 décembre à 10h30:

messe à Erckmann Chatrian

 

Vendredi 17 décembre à 10h30:

messe aux Tilleuls

 

Dimanche 19 décembre à 15h00:

répétition de la crèche vivante

 

"Une transparence du temps"

Exposition d'art contemporain

 

Raphaëlle HALTER, Dessins

Aude DEFFENSE, Textes

église Saint Sébastien de Terville

 

 28 novembre au 19 décembre inclus

mercredis et samedis 9h-12h / 14h- 17h

dimanches : de 14h à 17h

 

J.I.T.: Samedi 18 décembre 2010

 Fête de Noël
15h  Préparatifs au presbytère St Maximin
18h Messe des jeunes de Noël à Notre Dame
19h-23 h  Fête de Noël à la salle paroissiale St Maximin

 

Horaires des messes de Noël

Vendredi 24 décembre


à 18h00, à Terville: Veillée festive sur grand écran avec la crèche vivante animée par les enfants, suivie de la Messe de la nuit de Noël

 

à 22h45, à Volkrange:

Messe traditionnelle de minuit

 

Samedi 25 décembre

à 10h30, Veymerange:

Messe solennelle du jour de Noël

 

 

 

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 15:14

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Les interviews ci-dessous ainsi que le message de Mgr Raffin ont été publiés dans le bulletin Eglise de Metz de décembre 2010.

 En France, la fabrication des hosties est confiée aux communautés contemplatives dont c’est le principal gagne-pain. Les prix sont calculés au plus juste de façon à permettre à ces communautés de vivre. Dans l’Est de la France, c’est le Carmel de Plappeville et l’Abbaye d’Ubexy qui assurent ce service. La volonté des évêques de France est que les paroisses privilégient les communautés contemplatives en leur passant les commandes, plutôt que de recourir à des concurrents étrangers qui peuvent éventuellement proposer de meilleurs prix. Merci aux prêtres et aux fabriques de privilégier les communautés contemplatives de France, il y va de leur avenir.
fr. Pierre RAFFIN, o.p.
évêque de Metz

Les hosties des Carmélites, par Sœur Marie-Odile
Le gagne-pain principal du Carmel de Plappeville est, sans conteste, la fabrication des hosties que notre communauté assure depuis sa re-fondation en 1861. Actuellement, nous fabriquons 4 millions d’hosties pour les fidèles et un peu plus de 100 000 hosties pour les prêtres. Il est aussi produit plus de 7 000 hosties d'un diamètre plus large pour les concélébrations. Ces chiffres sont en baisse très nette (-30 % sur dix ans) en partie à cause de la baisse du nombre de célébrations et de la fréquentation religieuse. C'est pourquoi, dans ce contexte, les propositions d'hosties venant de Pologne ou d'autres pays, nous posent problème. Ceux qui répondent à leurs offres pensent sans doute aider les monastères à vivre, mais ce n'est pas le cas. Proposées souvent à un prix inférieur, elles ne sont pas produites par des monastères, mais par des entreprises laïques, de type industriel. Cela constitue une véritable menace pour les 67 monastères de France qui vivent de ce travail !
A Plappeville, nous sommes 17 sœurs dont la moitié participe à ce travail. Un bon tiers de nos hosties est vendu à l'Office Catéchétique et nous fournissons les Communautés de Paroisses. Nous fournissons aussi le diocèse de l'Oise depuis que le Carmel de Compiègne a arrêté la fabrication des hosties.

Pour plus d’informations, visionnez le DVD « Les boulangères du bon Dieu ». D’une durée de 25 minutes, il a été écrit et réalisé par Bertrand Le Goaec, familier des Carmélites de Saint-Germain-en-Laye. DVD disponible à : Ateliers du Carmel, L' Hermitage, 14380 Saint-Sever.

Pour toute commande d’hosties, contactez les carmélites : 82 rue du Général de Gaulle - 57050 Plappeville - Tél : 03 87 32 50 10
Les œufs des Bénédictines, par Sœur Marie-Christine
 Nous sommes dix sœurs de 47 à 92 ans. Pour le moment, le travail du poulailler repose principalement sur une sœur, mais deux autres l'aident partiellement. Nous avons 2 700 poules pondeuses. Ce travail nous insère bien dans cette région rurale du Saulnois. Nous vendons sur place et livrons toutes  les semaines à Metz, Nancy, Sarreguemines et leurs environs. Un réseau de bénévoles redistribue les commandes qu'ils ont préalablement regroupées. Nous desservons aussi quelques petits magasins sur ces trois pôles ainsi que sur Delme.
Les poules sont nourries exclusivement au grain sans OGM. L'alimentation se compose de maïs, tourteau de soja, tourteau de tournesol, blé, carbonate de calcium. Des contrôles sanitaires sont régulièrement effectués et chaque lot de poules soigneusement suivi.

Pour toute commande ou pour aider à assurer la distribution des œufs, contactez l’abbaye d’Oriocourt au 03 87 01 31 67


Les reliures des Visitandines
 La communauté des visitandines de Scy-Chazelles compte 20 personnes si l’on inclut les deux aspirantes. Deux sœurs travaillent à plein temps pour la reliure et trois à mi-temps. Particuliers, associations ou administrations peuvent confier des documents de tout format pour une reliure artisanale. Les livres anciens (XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles) peuvent aussi être restaurés par une sœur qui a suivi une formation appropriée.

 Pour toute information supplémentaire et pour tout travail à confier, contactez les visitandines : 9 rue des Moulins - 57160 Scy-Chazelles - Tél : 03 87 60 56 01

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 15:23

Archiprêtré de Thionville (27 novembre – 4 décembre 2010)

 

Conclusions de la visite pastorale

 

 

 

            La dernière visite pastorale (6-12 février 2006) avait pour principal objectif la mise en place d’une pastorale de la santé cohérente, reposant non seulement sur les prêtres, les diacres et les religieuses, mais aussi sur les fidèles laïcs. Pour parvenir plus facilement à cette fin, avait été programmée une année d’attention aux personnes fragilisées par la maladie, l’âge ou le handicap. La pastorale de la santé demeure cinq ans plus tard l’une des priorités de l’archiprêtré. En visitant l’hôpital Bel Air dans les premières semaines de 2011, je rencontrerai les principaux acteurs de cette pastorale.

 

            D’autres pôles sollicitent à l’heure actuelle l’engagement des chrétiens et de leurs pasteurs. Ils m’ont été présentés lors de la réunion dite d’archiprêtré. J’en confirme la pertinence :

 

  1. rassembler les familles autour de la pastorale de l’enfance déjà existante, la renforcer et l’étendre ;
  2. favoriser l’interculturel et l’interreligieux, promouvoir la pastorale des migrants ;
  3. avoir le souci de tous les jeunes et aller à leur rencontre ; Thionville draine chaque jour de nombreux jeunes : tant l’Enseignement public que l’Enseignement catholique (fortement implanté sur la ville) cherchent à répondre à la diversité de leurs besoins ; Nous avons pour mission de leur proposer la foi ;
  4. enfin, nourrir la vie spirituelle des chrétiens.

 

 

            Prêtres en activité d’âge différent et prêtres retraités animent cette pastorale dans une heureuse harmonie avec les fidèles laïcs, notamment ceux qui ont accepté de s’engager dans les équipes d’animation pastorale. On sent chez tous une grande disponibilité et un authentique désir de se former.

 

            La diaconie des pauvres est prise en charge à la fois par les organismes caritatifs et les organismes non-confessionnels de la Cité. Des deux côtés, des chrétiens sont présents et ils ne manquent pas d’occupation, en cette période de crise économique et sociale qui multiplie le nombre des pauvres. Il serait bienfaisant pour l’archiprêtré que naissent dans les années qui viennent des vocations au diaconat permanent.

 

            La zone de Thionville qui connut naguère ses moments de prospérité économique, n’est pas dépourvue de possibilités (je pense à la Centrale nucléaire de Cattenom que j’ai visitée le 29 novembre avec les prêtres et les animateurs laïcs en pastorale), même si un nombre important de ses habitants doit actuellement se rendre chaque jour pour travailler à Luxembourg. Il faut souhaiter que se confirme ce qui a été entrepris au cours des dernières décennies pour offrir de nouvelles possibilités de travail, notamment aux plus jeunes.

 

            La crise économique dont nous souffrons et qui atteint le monde entier, n’est pas qu’économique, C’est avant tout une crise spirituelle, une crise de sens. D’où vient l’homme ? Où va-t-il ? Que fait-il de la vie que le Créateur lui offre en partage ? Comment se comporte-t-il à l’égard de l’univers créé dont Dieu lui a confié la gérance ? Nous ne pourrons sortir de la crise sans chercher à répondre à ces questions.

 

 

 

            L’approche de Noël est en général marqué par toutes sortes de messages et de déclarations qui tentent de faire oublier aux hommes la rudesse des temps. Ce n’est ni dans la fuite, ni dans l’oubli que nous ferons provision d’espérance, mais en accueillant le nouveau-né de Bethléem.

 

            Dans mon message de Noël, j’invite à découvrir notre commune appartenance à la même famille humaine, jouissant des mêmes droits dans le partage des biens de la terre. C’est la conscience de notre commune appartenance à une même famille qui fonde pour les chrétiens la conduite à tenir à l’égard de tous ceux qui frappent à la porte de l’Europe occidentale et que nous appelons les migrants.

 

            Dans son Encyclique sociale, Caritas in veritate, Benoît XVI appelle de tous ses vœux « des hommes droits, des acteurs économiques et des hommes politiques fortement interpellés dans leur conscience par le souci du bien commun » (n° 71). Il nous faut travailler à l’avènement d’une humanité nouvelle qui fera sienne ce programme tant dans le gouvernement du monde, la direction des entreprises et des finances, que dans l’humble labeur de chaque jour.

 

            Joyeux Noël dans l’espérance !

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