Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Communauté; catholique du Bon Pasteur de Thionville
  • : Rencontre avec une communauté chrétienne catholique de Moselle, à Thionville (rive gauche). Trouver les infos qu'il vous faut: prière, réflexion, méditation, baptême, première communion,confirmation, sacrement de l'ordre, mariage, funérailles, .......
  • Contact

Adoration du St Sacrement




"Christ au centre,
Christ pour tous!"

Tous les mercredis soir, de 20h15 à 21h30, à l'église de Veymerange, venez prier et louer le Seigneur, sur fond de chants de taizé et de l'Emmanuel. Le Saint Sacrement est exposé pour l'adoration.

Rechercher

Réconciliation


Recevoir le pardon de Dieu: tous les premiers mardis du mois à 18h00 à l'église de TERVILLE; avant chaque messe; ou en faisant appel au curé de la paroisse

Archives

Que Dieu vous bénisse

Je vous souhaite la bienvenue sur le blog de la communauté de paroisses du Bon Pasteur ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire à l' adresse ci-dessous ou en me téléphonant au presbytère. 

  Le secrétariat est au presbytère de Veymerange,

16 rue St Martin, 57100 Veymerange.

Hors vacances, les heures d'ouverture du secrétariat sont: mardi et vendredi de 17h00 à 18h30 et mercredi de 10h00 à 12h00.

Durant les vacances scolaires, il n'y a qu'une permance le vendredi.

l:  03.82.50.40.06

 courriel: jp.kovacs@eveche-metz.fr

----------------------------------Pour vous informer:------------------

 
KTO, la télé catho:Lien vers KTO
 
FPour aider la quête diocésaine:faire-un_don2.jpg

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ensemble, avec le Christ au centre, le Christ pour tous!
  Jean-Pierre Kovacs
Le curé de la Communauté du Bon Pasteur
 Notre partenaire:
http://toplouange.over-blog.fr

Articles RÉCents

29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 11:33
Comment est née l’amitié de Karol Wojtyla et Joseph Ratzinger ?
Entretien de Benoît XVI à la TV polonaise, 16 octobre 2005

ROME, Jeudi 28 avril 2011 (ZENIT.org) - Comment est née l'amitié de Karol Wojtyla et Joseph Ratzinger ? Benoît XVI en a parlé en 2005, à l'occasion de l'anniversaire de l'élection de Jean-Paul II, le 16 octobre, à l'occasion de la « Journée Jean-Paul II » célébrée en Pologne chaque année à cette date.

Benoît XVI répondait aux questions de Andrzej Majewski, responsable des émissions catholiques pour la télévision publique polonaise


Voici les principaux passages de cet entretien exceptionnel:


A. Majewski - Saint Père, comment est née cette amitié et quand votre Sainteté a-t-elle connu le Cardinal Karol Wojtyla?


Benoît XVI - Personnellement, j'ai fait sa connaissance lors des deux pré-conclave et conclave de 1978. J'avais naturellement entendu parler du Cardinal Wojtyla, au départ surtout dans le contexte de l'échange de lettres entre les évêques polonais et allemands, en 1965. Les cardinaux allemands m'ont raconté combien le mérite et la contribution de l'Archevêque de Cracovie étaient grands et qu'il était vraiment l'âme de cette correspondance réellement historique. J'avais également eu écho, par des amis universitaires, de sa philosophie et de sa stature de penseur. Mais comme je l'ai dit, la première rencontre personnelle a eu lieu lors du conclave de 1978. Dès le départ, j'ai éprouvé une grande sympathie et, grâce à Dieu, sans l'avoir méritée, j'ai reçu dès le début le don de son amitié. Je suis reconnaissant de cette confiance qu'il m'a accordée, sans que je le mérite. Surtout en le voyant prier, j'ai vu et pas seulement compris, j'ai vu que c'était un homme de Dieu. Telle était l'impression fondamentale: un homme qui vit avec Dieu, et même en Dieu. Ensuite, j'ai été impressionné par sa cordialité sans préjugés vis-à-vis de moi. Au cours de ces rencontres du pré-conclave des cardinaux, il a pris plusieurs fois la parole et, là, j'ai eu l'occasion d'apprécier l'envergure du penseur. Ainsi était née, en toute simplicité, une amitié qui venait vraiment du cœur et, juste après son élection, le Pape m'a appelé plusieurs fois à Rome pour des entretiens et, à la fin, il m'a nommé préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi.


A. Majewski - Donc, cette nomination et cette convocation à Rome n'ont pas été une surprise?


Benoît XVI - Pour moi c'était un peu difficile, parce que depuis le début de mon épiscopat à Munich, par la consécration comme évêque dans la cathédrale de la ville, il y avait pour moi comme une obligation, presque un mariage avec ce diocèse, et ils avaient aussi souligné que j'étais, depuis dès décennies, le premier évêque originaire du diocèse. Je me sentais donc très engagé et lié à ce diocèse. Puis il y avait des problèmes difficiles qui n'étaient pas encore résolus, et je ne voulais pas quitter le diocèse avec des problèmes non résolus. J'ai discuté de tout cela avec le Saint Père, avec cette grande ouverture et avec cette confiance qu'avait le Saint Père, qui était très paternel à mon égard. Il m'a alors donné le temps de réfléchir, lui-même voulait réfléchir. Il a fini par me convaincre, parce que c'était la volonté de Dieu. J'ai pu ainsi accepter cet appel et cette grande responsabilité, pas facile, qui en soi dépassait mes capacités. Mais confiant dans la bienveillance paternelle du Pape et guidé par l'Esprit Saint, j'ai pu dire oui.

A. Majewski - Cette expérience dura plus de vingt ans...


Benoît XVI - Oui, je suis arrivé en février 1982 et elle a duré jusqu'à la mort du Pape, en 2005.


A. Majewski - Quels sont, selon vous, Saint Père, les points les plus significatifs du pontificat de Jean Paul II?


Benoît XVI - Je dirais que l'on peut adopter deux points de vue: un externe, sur le monde, et un interne, sur l'Eglise. En ce qui concerne le monde, il me semble que le Saint Père, avec ses discours, sa personne, sa présence, sa capacité de convaincre, a créé une nouvelle sensibilité pour les valeurs morales, pour l'importance de la religion dans le monde. Cela a entraîné une nouvelle ouverture, une nouvelle sensibilité pour les problèmes de la religion, pour la nécessité de la dimension religieuse chez l'homme et, par dessus tout, l'importance de l'Evêque de Rome s'est accrue de manière inimaginable. Tous les chrétiens, malgré les différences et malgré leur non reconnaissance du successeur de Saint Pierre, ont reconnu qu'il était le porte parole de la chrétienté. Personne d'autre au monde, ne peut parler ainsi au nom de la chrétienté au niveau mondial ni donner voix et force à la réalité chrétienne dans l'actualité du monde. Mais aussi pour la non-chrétienté et pour les autres religions, c'était lui, le porte parole des grandes valeurs de l'humanité. Il faut aussi dire qu'il est parvenu à créer un climat de dialogue entre les grandes religions et un sens commun des responsabilités à l'égard du monde, mais aussi que les violences et les religions sont incompatibles et que, ensemble, nous devons chercher le chemin de la paix, dans le cadre de notre responsabilité commune de l'humanité.

En ce qui concerne par ailleurs la situation de l'Eglise. Je dirais que, avant tout, il a su susciter l'enthousiasme des jeunes pour le Christ. Il s'agit d'une chose nouvelle, si nous pensons à la jeunesse de 1968 et des années 70. Seule une personne aussi charismatique pouvait susciter l'enthousiasme de la jeunesse pour le Christ et pour l'Eglise, ainsi que pour des valeurs exigeantes, lui seul pouvait réussir de cette façon à mobiliser la jeunesse du monde pour la cause de Dieu et pour l'amour du Christ. Il a créé dans l'Eglise, je pense, un nouvel amour pour l'Eucharistie . Nous sommes encore dans l'année de l'Eucharistie, qu'il a voulue avec tant d'amour; il a créé une nouvelle perception de la grandeur de la Divine Miséricorde ; et il a aussi beaucoup approfondi l'amour pour la Sainte Vierge , et il nous a ainsi conduits à une intériorisation de la foi et, en même temps, à une plus grande efficacité. Naturellement, il importe de mentionner également, comme nous le savons tous, sa contribution aux grands changements dans le monde en 1989, à l'effondrement du soi-disant socialisme réel.


A. Majewski - Au cours de vos rencontres personnelles et des entretiens avec Jean Paul II, qu'est-ce qui vous impressionnait le plus? Votre Sainteté, pourriez-vous nous raconter vos dernières rencontres avec lui, celles de cette année, peut-être?


Benoît XVI - Oui, nos deux dernières rencontres ont eu lieu, la première, à la polyclinique Gemelli , aux alentours du 5-6 février; et la deuxième, la veille de sa mort, dans sa chambre. Lors de la première rencontre, le Pape souffrait visiblement, mais il était pleinement lucide et très présent. J'y étais allé simplement pour un entretien de travail, parce que j'avais besoin qu'il prenne quelques décisions. Le Saint Père, bien que souffrant, suivait avec grande attention ce que je disais. Il me communiqua ses décisions en peu de mots, me donna sa bénédiction, me salua en allemand, tout en m'accordant sa pleine confiance et son amitié. Pour moi, cela a été très émouvant de voir, d'une part, qu'il souffrait en union avec le Seigneur souffrant, qu'il portait sa souffrance avec le Seigneur et pour le Seigneur; et, d'autre part, de voir qu' il resplendissait d'une sérénité intérieure et d'une lucidité complète.

La seconde rencontre a eu lieu le jour précédant sa mort: il était manifestement plus souffrant, entouré de médecins et d'amis. Il était encore très lucide, il m'a donné sa bénédiction. Il ne pouvait plus parler beaucoup. Pour moi, cette patience dans la souffrance qui fut la sienne a été un grand enseignement; surtout de voir et de sentir combien il était entre les mains de Dieu et comment il s'abandonnait à la volonté de Dieu. Malgré les douleurs visibles, il était serein, parce qu'il était entre les mains de l'Amour Divin.


A. Majewski - Très Saint Père, vous évoquez souvent dans vos discours le souvenir de Jean Paul II, et vous dites que c'était un grand Pape, un prédécesseur regretté et vénéré. Nous pensons toujours à vos paroles prononcées lors de la messe du 20 avril dernier, des paroles spécialement dédiées à Jean-Paul II. C'est vous, Saint Père, qui avez dit, je cite: « c'est comme s'il me tenait fortement par la main, je vois ses yeux rieurs et j'entends les paroles, qu'il m'adresse en particulier: ‘N'aie pas peur!' ». Saint Père, une question très personnelle: continuez-vous à sentir la présence de Jean-Paul II, et si oui, de quelle manière?


Benoît XVI - Certainement, je commence par répondre à la première partie de votre question. En parlant de l'héritage du Pape tout à l'heure, j'ai oublié de parler des nombreux documents qu'il nous a laissés - 14 encycliques, beaucoup de lettres pastorales et tant d'autres - et tout ceci représente un patrimoine richissime qui n'est pas encore suffisamment assimilé dans l'Eglise. Je pense que j'ai pour mission essentielle et personnelle de ne pas promulguer de nombreux nouveaux documents mais de faire en sorte que ces documents soient assimilés, car ils constituent un trésor très riche , ils sont l'authentique interprétation de Vatican II . Nous savons que le Pape était l'homme du Concile, qu'il avait assimilé intérieurement l'esprit et le lettre du Concile et, par ces textes, il nous fait vraiment comprendre ce que voulait et ce que ne voulait pas le Concile. Il nous aide à être véritablement Eglise de notre temps et des temps futurs.

A présent, j'en viens à la deuxième partie de votre question. Le Pape est toujours à mes côtés par ses textes: je l'entends et le vois parler, et je peux rester en dialogue continu avec le Saint Père, parce qu'il me parle toujours avec ces mots; je connais également l'origine de beaucoup de textes, et je me souviens des dialogues que nous avons eu sur l'un ou l'autre d'entre eux. Je peux poursuivre le dialogue avec le Saint Père. Naturellement, cette proximité qui passe par les mots est une proximité non seulement avec les textes, mais avec la personne, derrière les textes j'entends le Pape lui-même. Un homme qui va auprès du Seigneur, qui ne s'éloigne pas: de plus en plus je sens qu'un homme qui va auprès du Seigneur se rapproche encore davantage et je sens que, par le Seigneur, il est proche de moi, parce que je suis proche du Seigneur. Je suis proche du Pape et lui, maintenant, m'aide à être près du Seigneur et je cherche à entrer dans son climat de prière, d'amour du Seigneur, d'amour de la Sainte Vierge et je m'en remets à ses prières. Il y a également un dialogue permanent et aussi un « être proches », sous une forme nouvelle, mais une forme très profonde .

(...)


A. Majewski - Saint Père, au nom de tous les téléspectateurs, je vous remercie de tout cœur pour cette interview. Merci, Saint Père.


Benoît XVI - Merci à vous.

[Traduction réalisée par Radio Vatican]

Partager cet article
Repost0
29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 11:30

Le jour du Ressuscité !

 

Pour ce deuxième dimanche de Pâques, ou dimanche de la Miséricorde institué par Jean Paul II, dimanche particulier choisi par Benoît XVI pour célébrer sa béatification, je trouve ce passage de l'évangile de Jean fort intéressant car tous les ingrédients du Jour du Seigneur y sont déjà réunis.

 

Oui, c'est vraiment le jour du Ressuscité ! C'est lui, le Sauveur qui, par son irruption au milieu des apôtres apeurés et déboussolés, fait de ce groupe informe une assemblée vivante, accompagnée, soutenue et guidée pour lui donner la force de rendre témoignage. Il en est ainsi depuis lors, car de nos assemblées dominicales, Jésus fait des assemblées reconnues, accueillies, pardonnées, renouvelées et recréées.

 

Il le fait aujourd'hui comme il l'a fait au milieu des siens : par le don de l'Esprit Saint qu’il insuffle par des signes mystérieux de sa présence. D'abord, il nous manifeste son pardon, nous libère du mal et nous réconcilie. Il ne cesse de guérir nos doutes comme celui de Thomas dans la contemplation d'un crucifié, ressuscité, qui nous montre à nouveau les plaies de sa passion. Puis, il nous offre sa Parole : communication de "l'Esprit qui a parlé par les prophètes" et d'autres disciples afin que nous croyions et que par notre foi nous ayons la vie. Puis, l'Esprit Saint nous achemine jusqu'à la profession de notre foi qui rejoint celle de Thomas, l'incrédule. Il nous souffle ces mots qui nous engagent à dire avec confiance : "Mon Seigneur, et mon Dieu." Enfin, le Christ dans le pain et le vin sanctifiés de son Eucharistie, continue à nous insuffler son Esprit pour vivre avec Lui en communion.

 

Comprenons ainsi que nous avons toujours à progresser dans l'intimité avec Celui qui nous sauve par son Esprit si nous confessons en Eglise et dans le monde, la réalité de son humanité et en même temps la splendeur de sa divinité. Faisons nôtres les premières paroles du Bienheureux Jean-Paul II : « N’ayez pas peur ! Ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! »

 

Alain OBRECHT

 

1er mai 2011 : Béatification de S.S. Jean-Paul II 

 

 

 

Samedi  

30 avril

Samedi dans l’octave de Pâques

Mariage à Terville, 17h : Angélique STAHLE et Jérémy IACOMUCCI

Messe à 18h30 à VEYMERANGE 

Dimanche

1er mai

2ème DIMANCHE de PAQUES

- Dimanche de la Divine Miséricorde

Messe à 9h à VOLKRANGE

[Armand KREBER ; Werner STEINER]

Messe 10h30 à TERVILLE  [ Bernard FEUERSTOSS ;

Angelo BEI ; en l’honneur de la Vierge Marie ;

Joseph et Stanislawa MIELCAREK ; Jean-Marie MIELCAREK ; Edward et Léocadie PINIEWSKI ;

Jerzy ZYCH et Famille CEGLARSKI ]

Baptême 11h30 à Terville : Siana FILLMANN et Manon SCHMITT

Lundi 

2 mai

St Athanase

Mardi

3 mai

St Philippe et St Jacques - Fête 

Messe à 18h30 à TERVILLE  [ Bernard JUNGMANN ]

Mercredi

4 mai

B. Jean-Martin Moyë

Jeudi

5 mai

Férie

Messe à 18h30 à TERVILLE 

Vendredi

6 mai

Férie

Messe à 18h30 à BEUVANGE

[ Familles HENNEQUIN, KISSEL et AUZOLLE ]

Samedi  

7 mai

Férie

Messe à 18h30 à VEYMERANGE

Dimanche

8 mai

3ème DIMANCHE de PÂQUES

Messe à 10h45 à TERVILLE

[Raymonde THIL ; Familles LEONARD-BAUSCHEZ ]

Lundi

9 mai

Férie

 

 

 
 

 

 

Mardi

10 mai

Férie

Messe à 18h30 à TERVILLE

Mercredi

11 mai

Férie

Jeudi

12 mai

St Pancrace

Messe à 18h30 à TERVILLE

Vendredi

13 mai

Notre Dame de Fatima

Messe à 18h30 à BEUVANGE

Samedi

14 mai

St Mathias - Fête

Mariage à Veymerange à 16h30

                          de Marie Anne BAUDELET  et  Jérôme KEIFLIN

Messe à 18h30 à ELANGE – St Isidore [ Maria Rosa STERI ]

Dimanche

15 mai

4ème DIMANCHE de PÂQUES

Messe à 9h00 à TERVILLE   [ Marie et Eugène DURO ]

Messe à 10h30 à VOLKRANGE  -  1ère Communion des enfants de Volkrange

[ Famille ANGERMANN-PRINTZ-MARASSE ;

Jean-Claude KLEIN ]

Baptême à 12h à Terville de :

                         Quentin RAUH, Ninon TRESEUX, Kyllian BILLE

 

 

 

Adoration du SAINt Sacrement

 

Annulation de l'adoration du 4 mai

 

CONFESSIONS INDIVIDUELLES

 

pas de confessions en mai

prochaines confessions 7 juin -18h00 Terville

 

 

béatification et  canonisation de Jean-Paul ii


Le jour de la mémoire liturgique de Jean-Paul II a été fixé pour les diocèses de Rome et de Pologne par un décret de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Il s’agira du 22 octobre, jour de l’intronisation du pape polonais, six jours après son élection le 16 octobre 1978.

Les célébrations de la béatification de Jean-Paul II auront lieu du 30 avril au 2 mai 2011, à Rome. Cinq temps forts sont prévus.

Samedi 30 avril  :  Veillée de prière (20h30-22h30) au Circo Massimo, organisée par le diocèse de Rome. Le pape Benoît XVI sera en union de prières via une vidéo.

Dimanche 1er mai  :  Messe de béatification à 10h Place Saint-Pierre, présidée par le pape Benoît XVI. Après la cérémonie, la dépouille du nouveau bienheureux sera accessible à la vénération des fidèles, devant l’autel de la Confession.

Lundi 2 mai  :  Messe d’action de grâces à 10h30, célébrée Place Saint-Pierre par le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat. L’installation de la dépouille dans la chapelle Saint-Sébastien de la Basilique vaticane ne sera pas publique.

 

LES INFOS DE NOTRE COMMUNAUTE

 

Informations :

 

- il n'y aura pas de permanence le mercredi 3 mai.

- la messe anticipée du samedi 14 mai sera célébrée à 18h30 à ELANGE

- horaires des messes du 15 mai : Volkrange à 10h30 (1ère communion) - Terville à 9 h      

 

Récitation du chapelet : les vendredis de mai - chapelle de Beuvange avant la messe

 

Première communion : répétition pour les enfants de Volkrange, vendredi

13 mai à l’église de 16h45 à 18h

 

Groupe Jeunes Adultes : rencontre le 11 mai à 20h30 - presbytère St Maximin

 

PELERINAGE à LUXEMBOURG

 

à Notre-Dame Consolatrice des Affligés

 

lundi 16 mai 2011

 

Thème :   "Reste avec nous Seigneur  - pour une Eglise d'accueil et d'écoute"

 

Inscription : Mme Lemmer 03.82.88.14.77-en son absence : Mme Vigneron 06.88.17.10.77

 

Exposition du CEPAL sur le Livre de la Genèse

 

le dimanche 22 mai à l'église de Terville

 

Exposition ouverte à l'heure de la messe, ainsi que de 14h à 18h30

 

 

l’onction des malades : une force pour vivre


Dans la maladie, l’homme fait l’expérience de son impuissance, de ses limites et de sa finitude. Toute maladie peut nous faire entrevoir la mort, conduire à l’angoisse, au repliement sur soi, parfois même au désespoir et à la révolte contre Dieu. Elle peut aussi rendre la personne plus mûre, l’aider à discerner dans sa vie ce qui n’est pas essentiel pour se tourner vers ce qui l’est. Très souvent, la maladie provoque une recherche de Dieu, un retour à Lui.

 

Le sacrement des malades, c’est le sacrement du réconfort de Dieu

Par le sacrement, les malades sont appelés et aidés à vivre dans la confiance le chemin parfois très rude qu’ils ont à parcourir. En le célébrant dans la foi, ils peuvent reconnaître de façon presque palpable la présence de Dieu dans leur vie. Dieu qui nous veut toujours Vivants, nous appelle toujours à la  Vie.

 

Un appel pour nos Communautés chrétiennes...

La maladie, le grand âge, le handicap, isolent souvent en mettant à part de la société.

Et dans nos communautés chrétiennes, quelle place faisons-nous réellement à toutes ces personnes qui ont peu de moyens de se faire entendre ? Quels liens de communion sont maintenus ou tissés avec elles ?

Le sentiment d’être à charge ou même, simplement, de ne plus intéresser personne est une des souffrances des malades. C’est toute l’Eglise qui doit être « sacrement », vrai signe parlant de l’amour du Dieu Sauveur, au service des malades et de tous.

 

Célébration communautaire du Sacrement des malades

Dimanche 15 mai 2010 à 10h à l’église St Pierre

 

 

Partager cet article
Repost0
28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 16:56

Article de l'Ami Hebdo du 24 avril 2011


La dramatique question de Ponce Pilate

«Qu’est-ce que la vérité ?»

      

Le personnage sceptique et cynique de Ponce Pilate nous est connu par les récits évangéliques de la Passion de Jésus. La question aussi. Elle est toujours d'actualité. « De nos jours aussi, dans le débat politique tout comme dans la discussion à propos de la formation du droit, on éprouve en général une certaine difficulté à son égard ».

 

C'est le constat fait par Benoît XVI (Jésus de Nazareth. Tome II., éditions du Rocher 2010) qui surtitre son discours d'admission à l'Académie des Sciences morales et politiques (1992) avec la question de Ponce Pilate, dans lequel il voit un représentant du relativisme « le concept du bien et à plus forte raison celui de la vérité sont exclus de la politique ».

 

La réponse de Ponce Pilate

 

Parce qu'il croit la question sans réponse, Ponce Pilate laisse crucifier un innocent. En effet, comme l'écrit le philosophe André Comte-Sponville, « s'il n'y a pas de vérité, ou si l'on ne peut pas du tout la connaître, quelle différence entre un coupable et un innocent, entre un procès et une mascarade, entre un juste et un escroc ?... quelle justice sans la vérité ? » (Le Monde des religions – Janvier-février 2009)

Il est symptomatique que Ponce Pilate n'attende pas de réponse à sa question. L'Évangile selon Jean rapporte que « sur ce mot, il alla de nouveau trouver les Juifs dehors ».

Pour mener le procès, le gouverneur fait l'aller-retour entre les accusateurs, les maîtres du Temple, qui sont en dehors du prétoire et l'accusé Jésus qui est à l'intérieur. La question de Ponce Pilate est en réalité une négation de la vérité.

 

 « Confronté au témoignage de la vérité, porté par le Témoin de la vérité, le représentant du politique est sommé d'énoncer sa vérité à lui, à la lumière de celle-là ». Il adopte une tactique « d'évitement de la vérité » (ein Ausweichen vor der Wahrheit). C'est le jugement que porte l'exégète Heinrich Schlier, auquel se réfère le Cardinal Ratzinger dans son article. Peu importe la tonalité du questionnement de Ponce Pilate, « curieuse, intéressée, arrogante, ironique », son fond seul est déterminant : c'est une fuite devant la vérité, « il ne connaît, ni ne reconnaît une vérité ». Il laisse donc perpétrer « un assassinat judiciaire » (H. Schlier).

Parce qu'il « dénature son pouvoir et le pouvoir de l'Etat » en ne le dérivant pas « d'un ordre supérieur défini par la vérité », (Cardinal Joseph Ratzinger), il condamne Jésus, pour s'éviter personnellement des ennuis et pour ne pas causer des troubles et des désordres pen­dant les fêtes de la Pâque.

 

Préfet de Judée (son titre offi­ciel) de 26 à 36, Ponce Pilate s'est rendu impopulaire par des provocations inopportunes à l'encontre des Juifs. L'historien Flavius Josèphe (La guerre des Juifs) en rapporte deux. Il a introduit, de nuit, à Jérusalem, les images de César, autrement dit, les effigies de l'empereur romain, accrochées sous forme de médaillons aux hampes des enseignes militaires. Scandalisés par cette infraction à l'interdit religieux « de placer dans la ville quelque image que ce soit », les Juifs se sont rendus en foule à Césarée et ont manifesté durant cinq jours et cinq nuits autour du palais de Ponce Pilate qui a finalement cédé et retiré les enseignes.

Une autre provocation a consisté à prélever sur le trésor sacré du Temple les fonds nécessaires à la construction d'un aqueduc. A cette occasion, les manifestations sont réprimées par la force, « beaucoup de Juifs périrent...le peuple fut réduit au silence » (Flavius Josèphe). L'Evangile selon Luc (13,1) se fait l'écho d'un autre massacre perpétré par Ponce Pilate : des Galiléens, tués alors qu'ils célèbrent un sacrifice.

 

Le relativisme démocratique

 

Au nom de la vérité qui est accessible, au moins partiellement, à la raison humaine ou qui est révélée aux hommes par Dieu, l'exégète Heinrich Schlier et le théologien Joseph Ratzinger critiquent l'attitude de Ponce Pilate. Le professeur de droit autrichien Hans Kel­sen, considéré comme le grand juriste du XXème siècle, approuve sa posture qu'il considère devoir être celle de l'Etat : la vérité n'est pas de son ressort. Selon Hans Kel­sen, Ponce Pilate a raison de s'en remettre au peuple et de faire décider par la majorité du sort de Jésus. Par trois fois, le peuple décide la crucifixion : en préférant Barabbas à Jésus (Jn 18, 39-40), en réponse à l'Ecce Homo de Pilate, (Jn 19, 5-6), en réponse à la seconde présentation de Jésus au peuple « Voici votre roi » (Jn 19,14-16).

Hans Kel­sen pratique un « relativisme strict : pour lui, la relation de la démocratie et de la religion ne peut être que négative. C'est en particulier le cas du chris­tianisme qui professe des véri­tés et des valeurs absolues et qui se trouve ainsi en opposi­tion frontale avec le nécessaire scepticisme du relativisme démocratique ». (Cardinal Joseph Ratzinger).

 

En effet, il y a une tension quasi-névralgique entre le reli­gieux et le politique. Le pre­mier soutient que le vrai et le faux, le bien et le mal, le juste et l'injuste, s'imposent à toute intelligence et à toute conscience saines, éclairées par la Révélation et fonde ainsi des normes morales valables pour tous les hommes. Cette position a été fermement défendue par Jean-Paul II notamment dans deux encycliques, données dans la dernière décennie du XXème siècle : Veritatis splen­dor (1993) et Fides et ratio (1998). Dans la première, Jean Paul II met l'humanité en garde contre un affaiblisse­ment de la raison et contre une ambiance culturelle jugée délétère : « en s'abandonnant au relativisme et au scepti­cisme (cf. Jn18,38), l'homme recherche une liberté illusoire en dehors de la vérité elle-même » (Veritatis splendor, n° 1), alors que « la splendeur de la vérité se reflète dans toutes les oeuvres du Créateur et d'une manière particulière dans l'homme, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu ». Dès les premières lignes de l'encyclique, il y a une référence explicite (Jn 18,38) à la question de Ponce Pilate. Quant à l'Encyclique Fides et ratio, elle traduit dans un paragraphe central la préoccupation de Jean Paul II, quant à l'affaiblissement de la raison : « Le rapport actuel entre foi et raison demande un effort attentif, parce que la raison et la foi se sont toutes deux appauvries et se sont affaiblies l'une par rapport à l'autre.., Il est illusoire de pen­ser que la foi, face à une rai­son faible, puisse avoir une plus grande force ». (Ency­clique Fides et ratio, n° 48).

 

Dans l'Encyclique Centesimus annus (1991), Jean-Paul II rejette l'opinion courante que le système démocratique que « l'Eglise apprécie » ne soit compatible qu'avec le relati­visme sceptique : « On entend affirmer aujourd'hui que l'ag­nosticisme et le relativisme sceptique représentent la phi­losophie et l'attitude fonda­mentale accordées aux formes démocratiques de la vie poli­tique, et que ceux qui sont convaincus de connaître la vérité et qui lui donnent une ferme adhésion ne sont pas dignes de confiance, parce qu'ils n'acceptent pas que la vérité soit déterminée par la majorité ou qu'elle diffère selon les divers équilibres politiques » (Encyclique Cen­tesimus annus, n° 46).

 

Dans le tome II de son livre « Jésus de Nazareth », Benoît XVI rappelle que la question « Qu'est-ce que la vérité ? » est « une question grave, dans laquelle, de fait, est en jeu le destin de l'humanité... (Elle) n'a pas seulement été mise de côté uniquement par Pilate. De nos jours aussi dans le débat politique tout comme dans la formation du droit, on éprouve en général une cer­taine difficulté à son égard... (Or) sans la vérité, l'homme ne peut saisir le sens de la vie, il laisse alors le champ libre au plus fort » Qu'est-ce que la vérité ? « C'est une question que se pose aussi la doctrine moderne de l'Etat : est-ce que la politique peut prendre la vérité comme catégorie pour sa structure ? Ou bien faut-il laisser la vérité comme dimen­sion inaccessible à la subjecti­vité et s'efforcer au contraire de réussir à établir la paix et la justice avec les instruments disponibles dans le domaine du pouvoir ? » (Benoît XVI)

 

La vérité procédurale

 

Du point de vue de la religion, la vérité a un fondement objectif et transcendant, du point de vue de la démocratie libérale, la vérité est la résul­tante du consensus social.

 

C'est la position défendue par le philosophe allemand Jürgen Habermas avec qui a débattu le Cardinal Joseph Ratzinger, le 19 janvier 2004, à Munich, devant les membres de l'Aca­démie catholique de Bavière. Les exposés du philosophe et du théologien ont été publiés sous le titre « Dialectique de la sécularisation ; de la raison et de la religion (Herder 2005). Jürgen Habermas dit de lui-même qu'il « opère sans cou­verture métaphysique et donc sans transcendance. Selon lui, il n'y a pas de fon­dement absolu et ultime (Letztbegründung), ni pour la recherche de la vérité, ni pour la connaissance du bien moral. Sujets parlants et agis­sants, les hommes ne peuvent qu'émettre des prétentions à la vérité, à la justesse norma­tive et à l'authenticité et ils ne peuvent qu'espérer obtenir un accord, un consensus de leurs interlocuteurs sur leurs pré­tentions. Cette compréhen­sion réciproque (Verständi­gung) suppose qu'il y ait com­munication, c'est-à-dire, dis­cussion et argumentation, donc dialogue et finalement acceptation partagée des faits et arguments avancés. Vérité et validité reposent sur une reconnaissance intersubjective justifiée et, donc, sur le consensus de participants rai­sonnables à la discussion.

 

Pour Jürgen Habermas, auteur de la théorie de l'agir commu­nicationnel (Theorie des kom­munikativen Handelns), la communication est le vecteur de la raison, elle porte sur la rationalité, c'est-à-dire, sur la raison inhérente au langage, à la connaissance et à l'action : locuteurs et auditeurs dialo­guent et argumentent sur leurs prétentions respectives à la validité (Geltungsans­prüche).

 

Ces prétentions à la validité sont de trois ordres. Il y a les prétentions à la vérité (Wahrheit), à l'adéquation du discours à la réalité objective. Il y a les prétentions à la jus­tesse normative (Richtigheit), elles concernent la réalité sociale et la validité des normes morales, Il y a les pré­tentions à l'expressivité sub­jective (Wahrhaftigkeit), elles traduisent le vécu subjectif du locuteur, son authenticité.

Au professeur Jürgen Haber­mas, le philosophe, qui admet la faillibilité de la raison, le Cardinal Joseph Ratzinger, le théologien, concède que la religion a besoin de « la divine lumière de la raison, en quelque sorte comme un organe de contrôle. Mais il ne voit qu'un remède à « l'hy­bris de la raison : qu'elle reste à « l'écoute des grandes traditions religieuses de l'hu­manité ».

Aux lecteurs de son livre « Jésus de Nazareth, Benoît XVI dit que « Rendre témoignage à la vérité signifie met­tre au premier plan Dieu et sa volonté face aux intérêts du monde et à ses puissances.

Ainsi, « en partant de Dieu, de la Raison créatrice...et de sa vérité, l'homme trouve son « critère d'orientation dans le monde ».

 

Antoine Moster 24 avril 2011

Partager cet article
Repost0
25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 09:07

«Parler de la patience comme fruit de l'Esprit Saint, c'est très beau ! Mais ce genre de propos nous semble planer dans des hauteurs fort éloignées de notre quotidien. Comment vivre la patience au jour le jour ? Comment rester patient quand on est fatigué après une journée de travail ou lorsqu'un enfant commet vingt fois de suite la même désobéissance ?»


• Soyons d'abord patients envers nous-mêmes. La première personne envers qui je dois faire preuve de longanimité, c'est moi. Si je ne m'accepte pas tel que je suis, avec mes lenteurs à progresser, mes chutes répétées, mes manques et mes limites, je ne pourrai pas accepter les autres. «Combien d'agressivités adressées à l'égard d'autrui ne sont que des règlements de compte avec soi-même (…). Les parents en font la cruelle expérience quand leurs enfants leur renvoient leurs propres défauts : attention alors que la prochaine correction ne soit une autopunition déguisée !»


• Etre patient envers soi-même, ce n'est pas tomber dans l'orgueil : «Je suis très bien comme je suis». Non : je suis pécheur et pas du tout heureux de l'être. Mais c'est faire la volonté de Dieu que d'être patient avec soi, puisque Dieu lui-même est patient. Pour acquérir cette patience, il essentiel de prendre le temps de s'exposer à la lumière de l'Esprit Saint : prier, même et surtout lorsqu'on est tendu, énervé, avec des journées pleines à craquer. C'est dans la prière que je puis être pleinement moi-même, dans la paix. C'est le regard d'amour que Dieu pose sur moi qui me permet de m'accepter tel que je suis, avec douceur et patience.


• La fatigue est le premier ennemi de la patience. Chacun sait que tout ce qui agresse et perturbe notre organisme met à mal nos capacités de patience. Sachons-le pour en tenir compte. Certes, il n'est pas toujours possible de dormir suffisamment, ni d'éviter le bruit, l'accumulation de fatigue, les soucis : mais il faut savoir que nos états d'âmes sont profondément liés à notre état physique. Et plus on est tendu et fatigué, plus on a tendance à accumuler artificiellement les motifs de tension et de fatigue. Il faut savoir dire : «Stop ! Je n'en peux plus !» Demander pardon au Seigneur et à notre famille de nos manques de patience, prendre de grandes résolutions, c'est très bien. Mais il faut peut-être commencer par dormir davantage - et tant pis si le ménage ou le bricolage en souffre - et décider de s'organiser de manière à garder chaque jour, chaque semaine un peu de temps «pour soi» : pour souffler, se détendre, se reposer et… prier.


• La patience est exigeante, mais elle exige une chose à la fois. Quand un enfant apprend à marcher, on l'encourage à faire un pas, puis un autre… et c'est ainsi que, pas à pas, il devient capable de franchir de longues distances. C'est comme cela que l'on grandit : rien ne s'accomplit d'un seul coup, on n'a jamais «tout, tout de suite». Et si certains progrès paraissent fulgurants, c'est le plus souvent parce qu'ils ont été préparés de manière invisible, comme le grain tombé en terre germe discrètement, avant de donner naissance à une plante magnifique. Nous sommes trop souvent tentés de forcer la croissance de la graine, au risque de l'épuiser : d'exiger trop, trop tôt, de nos enfants.


• Etre patient, c'est manifester sa confiance : «Je sais que tu y arriveras, prends ton temps.» C'est, parfois, espérer contre toute espérance : bien des parents d'enfants handicapés nous donnent, en ce sens, de lumineux témoignages. En acceptant de cheminer pas à pas avec leur enfant, en refusant avec la même énergie le défaitisme et les faux espoirs, ils accomplissent des merveilles, là où les plus éminents spécialistes baissent les bras.


• Etre patient, c'est pardonner «soixante-dix fois sept fois», comme Dieu lui-même nous pardonne. C'est repartir après chaque échec, se relever après chaque chute, refuser de se laisser aller au découragement. Nos enfants, surtout pendant la période si fragile de l'adolescence, ont un besoin infini de notre pardon et de nos encouragements : «Je sais que tu vaux mieux que ça. Je compte sur toi. Je te redonne ma confiance». Chaque jour, il est vrai, notre patience est mise à rude épreuve. Tournons-nous sans cesse vers Celui qui est la source de tout amour, afin qu'Il nous donne des trésors de patience : nos enfants en ont besoin pour grandir dans la joie.

 

UN  OCEAN  DE  PATIENCE

("La Foi en famille", par Christine PONSARD)

 

"Avec les enfants, remarquait saint François de Sales, on a besoin d'un petit verre de sagesse, d'un tonneau d'intelligence et d'un océan de patience". Faut-il  davantage d'intelligence que de sagesse pour éduquer les enfants ? Cela peut se discuter ! Mais il faut certainement de la patience à l'infini : patience envers les enfants, mais aussi envers nous-mêmes, envers les autres, et d'une certaine manière, envers Dieu.

 

"Mieux vaut un homme patient qu'un héros" nous dit le livre des Proverbes. La patience est donc plus importante que les actions d'éclat. Et pourtant, le plus souvent, elle passe inaperçue : on peut même dire que c'est le propre de la patience que de ne pas se faire remarquer. Regardez un père qui apprend à son petit garçon comment lacer ses souliers : s'il est patient, il prend tout son temps pour montrer à l'enfant les gestes à accomplir, il lui laisse la possibilité d'essayer plusieurs fois, il lui réexplique et l'encourage. En somme, il semble n'avoir que cela à faire et l'enfant ne remarque pas que son père accomplit un grand effort de patience. Si ce même père montrait que cet effort lui coûte, en harcelant l'enfant de "Dépêche-toi !" ou en manifestant quelque agacement, ce ne serait plus de la patience, mais de l'impatience, plus ou moins bien maîtrisée.

 

Or la patience n'est pas de l'impatience maîtrisée. L'impatience nous fait bouillir : à force de volonté, on peut étouffer cette ébullition, comme on met un couvercle sur une cocotte-minute. Apparemment, tout va bien, mais l'ébullition intérieure demeure : gare à l'explosion ! Et si on s'interdit l'explosion, elle se transforme en implosion : autrement dit,  on retourne contre soi sa colère et son impatience. Cela peut ressembler à de la patience, mais ce n'en est pas, car un jour ou l'autre, extérieurement ou intérieurement, l'impatience va éclater et provoquer des dégâts.

 

La patience est un fruit de l'Esprit Saint.  "Laissez-vous mener par l'Esprit (…) Voici le fruit de l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi". La patience va de pair avec la maîtrise de soi, mais toutes deux découlent de la soumission à l'Esprit Saint. Si nous voulons être patients à l'égard de nos enfants, commençons par tout remettre entre les mains de Dieu : leur éducation, leur avenir, ce que nous désirons pour eux, nos espoirs et nos difficultés, tout ce qui constitue notre mission de parents.

 

La patience se conjugue au présent, comme l'amour. La patience nous rend pleinement "présents au présent", alors que l'impatience nous empêche de goûter l'instant d'aujourd'hui en nous faisant regretter que l'avenir ne soit pas là. La patience, c'est Geoffroy et Nicole qui se réjouissent de la moindre victoire de leur fille Bénédicte, qui est handicapée, sans s'agacer de ce que les progrès ne soient pas plus rapides ou plus spectaculaires. La patience, c'est Sylvie qui écoute de tout son cœur les confidences de sa fille de 15 ans, alors qu'il est 18h et que la table familiale comptera une bonne douzaine de convives ce soir.

 

La patience est inséparable de l'abandon à la Providence. Pourquoi sommes-nous impatients ? Bien souvent, c'est parce que nous avons peur : peur que nos enfants ne soient pas heureux, peur qu'ils grandissent mal, peur de pas mener à bien notre mission de parents, peur de ne pas tenir le coup dans l'épreuve, etc. Si nous réfléchissons bien, nous voyons que, le plus souvent, nos impatiences sont liées à des manques de confiance. Nous voudrions déjà tenir la victoire parce que, dans le fond, nous ne sommes pas sûrs qu'elle nous soit acquise. Notre impatience peut aussi venir de ce que nous voulons gagner sur tous les plans : nous voudrions Dieu et l'argent, la réussite de nos projets et la venue du Royaume. Notre cœur est tourmenté parce que divisé.

 

La patience n'est pas une attitude passive : elle ne se contente pas de "tuer le temps" en attendant la conversion ou les progrès. Elle encourage, pardonne, accompagne avec tendresse et compassion. Elle est le contraire de la résignation.

Patienter, c'est espérer : c'est vivre pleinement l'aujourd'hui de Dieu parce que nous savons que, ressuscités avec le Christ, nous possédons déjà  la victoire. Patienter, c'est prendre le temps de vivre cet aujourd'hui qui nous comble parce que, déjà, Dieu s'y donne en plénitude. Patienter, c'est voir à travers les erreurs, les chutes et le péché lui-même, les signes de la miséricorde de Dieu, à jamais victorieux du mal et de la mort.

 

Partager cet article
Repost0
23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 19:26
Prière de la résurrection
 
 Prière de la résurrection

Réjouissons-nous en ce jour de la Résurrection
Car le Christ, hier accablé de moqueries,
Couronné d’épines, pendu au bois,
aujourd’hui se relève du tombeau.

Réjouissons-nous car le Christ baigne de sa clarté
Ceux que les ténèbres de l’Enfer retenaient captifs.

Réjouissons-nous en ce printemps de la vie,
Car une espérance jaillit
Parmi les affligés du corps et de l’âme.
Réjouissons-nous car le Seigneur est descendu au plus profond

Du coeur des hommes où se tapit l’angoisse ;
Il les a visités, il les a illuminés,
Et tourments, angoisse, enfer sont vaincus,
Engloutis dans l’abîme ouvert au flanc percé du Seigneur,

Réjouissons-nous car il est ressuscité le Christ,

La joie éternelle !


 Icône de la Descente aux enfers

Partager cet article
Repost0
21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 10:26

Articles du Journal La Croix du mercredi 20 avril 2011 de Paula Pinto Gomes

 

Papa dit oui, maman dit non


L’éducation des enfants est parfois source de désaccords. Pourtant, ces différences de vue peuvent se révéler une richesse pour l’enfant, à condition que celui-ci puisse se référer à des valeurs communes

Avant la naissance de leur fille, Pierre et Mathilde faisaient figure de « couple idéal », toujours à l’écoute l’un de l’autre, en accord sur l’essentiel. Et puis un jour, l’enfant est arrivé et, petit à petit, leur relation a changé. « Les deux premières années ont d’abord été merveilleuses, nous arrivions à nous entendre sur les soins et l’attention à apporter à notre bébé, raconte la maman. C’est ensuite que les choses se sont gâtées, quand il a fallu commencer à lui poser des règles, lui fixer des interdits. Là nous n’étions plus d’accord sur rien, ou presque, et les disputes sont devenues très fréquentes. » Encore étonnée par ces divergences, la jeune femme égrène quelques sujets de discorde avec son conjoint : elle interdit les dessins animés à table, il considère que ce n’est pas dramatique si cela reste ponctuel. Elle refuse de « trop gâter » leur fille, il lui achète régulièrement des « babioles » … Autant dire que les discussions sont parfois vives chez ce couple de trentenaires parisiens qui, après cinq ans de vie commune, pensaient pourtant partager la même conception de l’éducation.


Mais de la théorie à la pratique… Lorsque l’enfant paraît, rien ne se passe vraiment comme les parents l’avaient imaginé et chacun gère surtout en fonction du système de valeurs qu’il a connu dans sa propre enfance. « Les jeunes couples ont tendance à vouloir se démarquer de leurs parents, mais dès qu’ils deviennent père et mère, ils finissent par se rapprocher psychiquement de leur famille, sans toujours en avoir conscience, note Serge Hefez, psychiatre, psychanalyste et thérapeute de couple. Or, lorsque les deux sont confrontés à des représentations très différentes de ce que doit être une mère, un père, ou une famille, cela peut devenir très conflictuel. Et l’éducation risque de se transformer en enjeux de pouvoir sur ce que chacun transmet de sa culture personnelle. »


Tous les couples n’ont pas l’impression de vivre un tel rapport de force, mais les petites divergences au quotidien finissent par peser sur leur relation. Repas, sommeil, télévision, cadeaux, punitions, sorties… Les motifs de frictions entre les parents ne manquent pas. D’autant qu’ils ont tendance à « surinvestir » l’enfant, devenu un véritable « objet de passion » et « le dépositaire d’attentes fortes », observe Daniel Coum, psychologue clinicien, directeur de Parentel (lire les Repères) . « Il revêt une importance de plus en plus grande aux yeux des deux parents ensemble, mais aussi de chacun, séparément ; il est plus que jamais l’enfant de celui qui le désire, poursuit le spécialiste. Cette situation nouvelle impose au père et à la mère de s’accorder davantage qu’auparavant sur la manière dont ils vont l’élever ensemble. »


Envisager l’éducation à deux peut en effet s’avérer compliqué pour un couple moderne où chacun affirme son identité et revendique les mêmes compétences que l’autre. Autrefois, les rôles étaient clairement définis : l’autorité pour le père, les soins pour la mère. « Chacun faisait ce qu’il avait à faire et il n’y avait pas, ou peu, de disputes », relève Serge Hefez. « Aujourd’hui, c’est différent, les couples sont moins complémentaires, poursuit-il. L’homme et la femme sont devenus des individus “complets”, avec des caractéristiques à la fois maternelles et paternelles. Ainsi, les mères sont plus indépendantes et les pères plus maternants, leurs tâches se sont en quelque sorte homogénéisées. » Résultat: chacun finit par empiéter un peu sur le territoire de l’autre et la relation dans le couple devient plus conflictuelle. « Les façons d’aimer et de s’occuper de l’enfant étant plus analogues, il y a davantage de tensions, de rivalités pour savoir qui fait quoi, qui fait bien, qui a raison, qui aime plus», ajoute le psychanalyste.


Cette compétition révèle, au fond, une envie de bien faire de la part des parents, qui, soumis à une pression sociale de plus en plus forte, veulent réussir au mieux l’éducation de leurs enfants. Une quête de perfection qui masque, en réalité, des doutes et parfois même un certain désarroi face à la tâche éducative, à une époque où les modèles font défaut.

«Nous avons réussi à nous débarrasser d’un certain nombre de dogmes qui pouvaient aliéner les individus, parce qu’ils disaient à chacun comment être homme, femme, père, mère, explique Daniel Coum. Mais nous payons le prix de cette libertélà par une grande indétermination et une grande incertitude. »


L’absence de repères et de modèles oblige ainsi les parents à négocier en permanence le partage de l’éducation. Tout est discutable, donc tout doit être discuté. Et le dialogue devient plus que jamais indispensable pour trouver des terrains d’entente. « Devant les enfants, les parents feront ce qu’ils feront, mais leurs positions seront d’autant mieux ajustées qu’ils auront passé du temps ensemble et pris soin de ce qui les unit », estime Daniel Coum. Seulement voilà, discuter, négocier, s’accorder, cela demande du temps, de la communication et parfois même un vrai travail de la part des parents, qui peuvent aussi solliciter l’aide d’un tiers lorsque la tâche s’avère trop difficile. Car ces tensions peuvent vite gâcher la vie de famille et éloigner le couple, d’autant que l’enfant perçoit très bien les divergences et tente d’en profiter. « Il apprend à tirer les ficelles pour obtenir ce qu’il veut, mais ce comportement cache souvent une angoisse et un sentiment de culpabilité », analyse Serge Hefez (lire l’entretien p. 15) .

S’ils peuvent parfois alimenter la discorde, les enfants ont d’abord besoin de cohérence et d’harmonie pour grandir. Aussi, est-il « préférable de ne pas exposer systématiquement des désaccords importants devant eux et surtout d’éviter de se disputer en leur présence, rappelle Catherine Serrurier, thérapeute de couple. On peut, bien sûr, avoir des points de vue différents, mais on ne contredit pas et on ne critique pas ouvertement le conjoint. Il vaut mieux accepter sa décision et en discuter ensemble, une fois seuls. » Pour autant, exprimer des divergences n’est pas forcément traumatisant, à condition de le faire dans le calme et le respect de l’autre. L’essentiel, disent encore les spécialistes, est de ne pas faire jouer un rôle à l’enfant dans le conflit parental.


En somme, i l ne faut pas confondre accord et uniformité. La différence entre les parents est aussi une richesse. « L’enfant a besoin de cette distance pour se construire, confirme Daniel Coum. S’il a affaire à des clones parlant d’une même voix, il se trouve soumis à une forme de toute-puissance dont il aura du mal à se dégager. » Accepter que le conjoint pense et agisse différemment ne va pourtant pas toujours de soi, tant chacun est convaincu d’avoir raison. Mais il faut « apprendre à lui faire confiance, car lui aussi aime l’enfant, rappelle Marie-Christine Parmentier, conseillère conjugale au Cler. Si le père et la mère n’ont pas toujours le même point de vue, n’oublions pas qu’ils ont le même objectif : le bien-être de leurs enfants. » Peu importe donc que chacun gère à sa façon les petites tâches du quotidien, l’essentiel est finalement de réussir à s’accorder sur l’essentiel.

repères

Quelques livres

 

Scènes de la vie conjugale, de Serge Hefez, Éd. Fayard, 224 p., 18 €.  

De la difficulté d’être parent, sous la direction de daniel coum, Parentel, 230 p., 19 €.

 

C’est de ta faute ! Peur, pouvoir et rivalité dans le couple, de catherine Serrurier, Éd. desclée de Brouwer, 162 p., 18 €.

 

Quelques adresses

 

voici quelques lieux où les parents en difficulté peuvent se faire aider :

 

Parentel (Ligne départementale Finistère) : un service d’écoute pour les parents, avec une consultation téléphonique, des entretiens et des réunions de parents. Tél. : 02.98.43.21.21. Site : www.parentel.org

 

 aFCCC (association française des centres de consultation conjugale) : conseil conjugal, thérapie de couple, médiation familiale, groupes de parole… Tél. : 01.46.70.88.44. siTe : www.afccc.fr

 

L’École des parents : une écoute téléphonique anonyme sur la ligne Inter Service Parents. Tél. : 01.44.93.44.93 (pour l’Île-de-France). les coordonnées pour les autres départements sont disponibles sur le siTe : www.ecoledesparents.org

 

Cler, amour et Famille, pour un conseil conjugal chrétien. Tél. : 01.48.74.87.60. siTe : www.cler.net

 

 

Partager cet article
Repost0
21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 09:47
Méditations du Chemin de Croix du Vendredi Saint au Colisée
Par soeur Maria Rita Piccione, O.S.A.

 

 

ROME, Mercredi 20 avril 2011 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous la présentation et les méditations du Chemin de Croix que le pape Benoît XVI présidera ce vendredi, à 21 heures, au Colisée. Les méditations ont été rédigées par soeur Maria Rita Piccione, O.S.A., présidente de la Fédération des monastères augustiniens d'Italie « Madonna del buon consiglio ».

 

OFFICE DES CELEBRATIONS LITURGIQUES
DU SOUVERAIN PONTIFE

CHEMIN DE CROIX
AU COLISÉE
 

PRÉSIDÉ PAR LE SAINT-PÈRE

BENOÎT XVI 

 

VENDREDI SAINT 2011 


MÉDITATIONS 

DE

Sœur Maria Rita Piccione, O.S.A.

Présidente de la Fédération
des Monastères Augustiniens d'Italie
« Madonna Del Buon Consiglio »

 

PRÉSENTATION

« Ainsi en est-il de celui qui voit de loin sa patrie, mais qui en est séparé par la mer; il a beau voir le but où il doit diriger ses pas, les moyens lui manquent pour s'y transporter. Pareillement (...) entre elle et nous s'étend la mer du siècle présent (...) ; toutefois dès maintenant nous voyons où nous allons. Afin de nous procurer le moyen d'y parvenir, celui-là est venu vers qui nous voulions aller. Il a préparé un navire sur lequel nous pourrons traverser la mer. Personne, en effet, ne peut traverser la mer de ce siècle, à moins que la Croix de Jésus-Christ ne le porte. (...) Il vaut donc mieux (...) ne pas se séparer de la Croix (...) et elle le conduira au port. »

Ces paroles de saint Augustin, tirées des Traités sur l'Évangile de saint Jean (2, 2), nous introduisent à la prière de la Via Crucis.

En effet, la Via Crucis a pour but de revivifier en nous ce geste de nous agripper au bois de la Croix du Christ tout au long de la mer de notre existence. La Via Crucis n'est donc pas une simple pratique de dévotion populaire à la veinure sentimentale ; elle exprime l'essence de l'expérience chrétienne : « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa Croix et qu'il me suive » (Mc 8, 34).

C'est pour cela que, tous les Vendredis Saints, le Saint-Père parcourt à nouveau la Via Crucis devant le monde entier et en communion avec lui.

Pour préparer cette prière, le Pape Benoît XVI s'est adressé cette année au monde monastique augustinien féminin, confiant la rédaction des textes à sœur Maria Rita Piccione, o.s.a., Mère Présidente de la Fédération des Monastères Augustiniens d'Italie « Madonna del Buon Consiglio ».

Sœur Maria Rita, qui appartient à l'ermitage augustinien de Lecceto (Sienne) - l'un des ermitages toscans du XIIIème siècle, berceau de l'Ordre de Saint-Augustin - est actuellement membre de la Communauté des Quatre Saints Couronnés à Rome, où se trouve la Maison de Formation commune pour les Novices et les Professes augustiniennes d'Italie.

Non seulement les textes sont l'œuvre d'une Moniale augustinienne, mais les images aussi prennent la forme et la couleur d'une sensibilité artistique féminine et augustinienne. Sœur Elena Maria Manganelli, O.S.A., de l'ermitage de Lecceto, ex-sculptrice de profession, est l'auteur des planches qui illustrent les différentes stations de la Via Crucis.

Cet entrelacs de paroles, de formes et de couleurs nous communique quelque chose de la spiritualité augustinienne,inspirée de la première communauté de Jérusalem et fondée sur la communion de vie.

C'est un don pour tous de savoir que la préparation de cette Via Crucis naît de l'expérience de Moniales qui « vivent ensemble, pensent, prient, dialoguent » pour reprendre le portrait vivant et clair que Romano Guardini esquisse d'une communauté monastique augustinienne.

Chaque station comporte dans l'incipit, sous l'énonciation classique, une très brève phrase qui veut offrir la clé de lecture de la station elle-même. L'idéal serait que nous puissions l'accueillir comme si elle était prononcée par un enfant, comme un appel à la simplicité des petits qui savent saisir le cœur de la réalité et comme un espace symbolique d'accueil, dans la prière de l'église, de la voix de l'enfance parfois blessée et exploitée.

La Parole de Dieu proclamée est puisée dans l'Évangile de saint Jean, exception faite pour les stations qui n'ont pas un texte évangélique de référence ou qui l'ont dans d'autres Évangiles. À travers ce choix, c'est le message de gloire de la Croix de Jésus qui a voulu être souligné.

Le texte biblique est ensuite illustré par une réflexion brève, mais claire et originale.

La prière adressée à l'« humble Jésus » - expression chère au cœur d'Augustin (Conf. 7, 18, 24), mais qui abandonne l'adjectif humble avec la crucifixion-exaltation du Christ - est la confession que l'Église-Épouse adresse à l'Époux de Sang.

Suit alors une invocation à l'Esprit Saint qui guide nos pas et répand dans notre cœur l'amour divin (cf. Rm 5, 5) : c'est l'Église apostolique et pétrinienne qui frappe à la porte du cœur de Dieu.

Chaque station recueille une empreinte particulière laissée par Jésus le long du Chemin de Croix, que le croyant est appelé à parcourir. Ainsi, les pas qui scandent le parcours de la Via Crucis sont : vérité, honnêteté, humilité, prière, obéissance, liberté, patience, conversion, persévérance, essentialité, royauté, don de soi, maternité, attente silencieuse.

Les planches de Sœur Elena Maria - dépouillées de figures et d'éléments accessoires, essentiels dans la couleur - représentent Jésus, seul dans sa passion, qui passe sur la terre aride en y creusant un sillon et en l'irriguant de sa grâce. Un rayon de lumière, toujours présent et placé de manière telle qu'il forme une Croix, indique le regard du Père, tandis que l'ombre d'une colombe, l'Esprit Saint, rappelle que le Christ « par un Esprit éternel s'est offert lui-même sans tache à Dieu » (He 9, 14).

À travers leur contribution à la prière de la Via Crucis, les Moniales augustiniennes désirent témoigner leur amour à l'Église et au Saint-Père Benoît XVI, en profonde syntonie avec la particulière dévotion et fidélité à l'Église et aux Souverains Pontifes professée par l'Ordre Augustinien.

Nous sommes reconnaissants envers ces deux religieuses, Sœur Maria Rita et Sœur Elena Maria, qui, nourries par la méditation continuelle de la parole de Dieu et des écrits de saint Augustin et, soutenues par la prière des communautés de la fédération, ont accepté de partager, avec beaucoup de simplicité, leur expérience du Christ et du Mystère pascal, en cette année où la célébration de pâques tombe justement le 24 avril, jour anniversaire du baptême de saint augustin.


INTRODUCTION

Le Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle afin que vous suiviez ses traces[1].

Frères et Sœurs dans le Christ,

Nous nous retrouvons ce soir dans le cadre suggestif du Colisée romain, convoqués par la Parole qui vient d'être proclamée, pour parcourir avec le Saint-Père Benoît XVI le Chemin de Croix de Jésus.

Fixons sur le Christ notre regard intérieur et invoquons-le d'un cœur ardent : « Je te prie, Seigneur, dis à mon âme : je suis ton salut ! Dis-le afin que je l'entende ! »[2].

Sa voix réconfortante se noue au fil fragile de notre « oui » et l'Esprit Saint, doigt de Dieu, tisse la trame solide de la foi qui conforte et conduit.

Suivre, croire, prier : voici les pas simples et sûrs qui soutiennent notre marche tout au long du Chemin de Croix et qui nous laissent entrevoir petit à petit le chemin de la Vérité et de la Vie.

 

PRIÈRE INITIALE

Le Saint-Père :

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

R. Amen.

Le Saint-Père :

Prions.

Brève pause de silence.

Seigneur Jésus,
tu nous invites à te suivre aussi en ton heure ultime.
En toi se trouve chacun de nous,
et nous, en grand nombre, nous sommes un en toi.
Ton heure est l'heure de l'épreuve de notre vie,
dans ses aspects les plus rudes et les plus durs ;
c'est l'heure de la passion de ton Église
et de l'humanité entière.

C'est l'heure des ténèbres :
quand « les fondements de la terre ont tremblé »[3]
et l'homme, « parcelle de ta création »[4], gémit et souffre avec elle ;
quand les différents masques du mensonge raillent la vérité
et les illusions du succès étouffent l'intime rappel de l'honnêteté
quand le vide de sens et de valeurs annule l'œuvre éducative
et le désordre du cœur entame l'ingénuité des petits et des faibles ;
quand l'homme perd le chemin qui le conduit au Père
et ne reconnaît plus en toi le beau visage de sa propre humanité.

En cette heure s'insinuent la tentation de la fuite,
le sentiment du désarroi et de l'angoisse,
tandis que le tourment du doute ronge l'esprit
et le rideau de l'obscurité descend sur l'âme.

Et toi, Seigneur, qui lis dans le livre ouvert de notre cœur fragile,
tu reviens nous demander ce soir
comme un jour aux Douze :
« Voulez-vous partir, vous aussi ? »[5]

Non, Seigneur, nous ne pouvons ni ne voulons partir,
car « tu as les paroles de la vie éternelle »[6],
toi seul tu es « la parole de vérité »[7]
et ta Croix
est la seule « clé qui nous ouvre aux secrets de la vérité et de la vie »[8].

« Nous te suivrons où que tu ailles »[9].

Dans cette adhésion réside notre adoration,
tandis qu'à l'horizon du pas encore
un rayon de joie embrasse le déjà de notre marche.

R. Amen.

 

PREMIÈRE STATION
Jésus est condamné à mort

Jésus se tait ; il garde en lui la vérité

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Évangile selon saint Jean. 18, 37-40

Pilate dit à Jésus : « Donc tu es roi? » Jésus répondit: « Tu le dis : je suis roi. Je ne suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix ». Pilate lui dit : « Qu'est-ce que la vérité? » Et, sur ce mot, il sortit de nouveau et alla vers les juifs. Et il leur dit: « Je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais c'est pour vous une coutume que je vous relâche quelqu'un à la Pâque. Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs? » Alors ils vociférèrent de nouveau, disant : « Pas lui, mais Barabbas! » Or Barabbas était un brigand.

Pilate ne trouve en Jésus aucun motif de condamnation, de même qu'il ne trouve pas en lui la force de s'opposer à cette condamnation.
Son oreille intérieure reste sourde à la parole de Jésus et ne comprend pas son témoignage de vérité.
« Écouter la vérité veut dire obéir à la vérité et croire à la vérité »[10]. Cela signifie vivre librement sous sa conduite et lui donner son propre cœur.
Pilate n'est pas libre : il est conditionné par le monde extérieur, mais cette vérité écoutée continue à résonner en son for intérieur comme un écho qui frappe et qui inquiète.
C'est pourquoi il sort dehors, vers les juifs ; « il sort de nouveau », souligne le texte, comme une impulsion à fuir à soi-même. et la voix qui lui parvient du dehors l'emporte sur la parole qui est au dedans.
Ici se décide la condamnation de Jésus, la condamnation de la vérité.

Humble Jésus,
nous aussi nous nous laissons conditionner par ce qui est dehors.
Nous ne savons plus écouter la voix subtile,
exigeante et libératrice de notre conscience
qui au dedans appelle tendrement et invite :
« ne va pas au dehors, cherche en toi-même ;
la vérité réside dans l'homme intérieur »[11].

Viens, Esprit de Vérité,
aide-nous à rencontrer dans l'« homme caché au fond de notre cœur »[12]
le visage saint du fils
qui nous renouvelle dans la divine ressemblance !

Tous :

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Stabat mater dolorosa

iuxta crucem lacrimosa,

dum pendebat Filius.

Debout, la Mère douloureuse

près de la Croix était en larmes

devant son Fils suspendu.

DEUXIÈME STATION
Jésus est chargé de la Croix

Jésus porte sa Croix, il se charge du poids de la vérité

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Évangile selon saint Jean. 19, 6-7. 16-17

Les grands prêtres et les gardes vociférèrent, disant : « crucifie-le! crucifie-le! » Pilate leur dit : « prenez-le, vous, et crucifiez-le; car moi, je ne trouve pas en lui de motif de condamnation. » Les juifs lui répliquèrent : « nous avons une loi et d'après cette loi il doit mourir, parce qu'il s'est fait fils de Dieu. » (...) alors [Pilate] le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus. et il sortit, portant sa Croix, et vint au lieu dit du crâne - ce qui se dit en hébreu Golgotha -.

Pilate hésite, cherche un prétexte pour libérer Jésus, mais il cède à la volonté qui prédomine et maugrée : « Qu'on en appelle à la loi ! », lançant des insinuations.
L'histoire du cœur blessé de l'homme continue de se répéter : sa mesquinerie, son incapacité à sortir de lui-même pour ne pas se laisser tromper par les illusions de son propre petit intérêt personnel et s'élever vers le haut, porté par le libre élan de sa bonté et de son honnêteté.
Le cœur de l'homme est un microcosme.
En lui se décident les grandes destinées de l'humanité, se résolvent ou s'accentuent ses conflits. mais l'alternative est toujours la même : saisir ou perdre la vérité qui libère.

Humble Jésus,
dans le déroulement quotidien de notre vie
notre cœur regarde en bas, vers son petit monde, 
et, entièrement pris par la gestion de son propre bien-être,
il reste aveugle face à la main du pauvre et à celui qui est sans défense,
qui mendie une écoute et qui demande de l'aide.
Tout au plus il s'émeut, mais il ne bouge pas.

Viens, Esprit de Vérité,
étreins notre cœur et attire-le à toi.
« Pourquoi désirer un palais plus apte à juger des saveurs,
sinon pour se nourrir et s'abreuver
de la sagesse, de la justice, de la vérité, de l'éternité? »[13].

Tous :

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Cuius animam gementem, 
contristatam et dolentem
pertransivit gladius.
 

 

Dans son âme qui gémissait,
toute brisée, endolorie,
le glaive était enfoncé.

TROISIÈME STATION
Jésus tombe pour la première foi

Jésus tombe, mais doux et Humble, il se relève

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Évangile selon saint Matthieu. 11, 28-30

Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et Humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger.

Les chutes de Jésus le long du chemin de Croix n'appartiennent pas au texte sacré ; elles sont une transmission de la piété traditionnelle, conservée et cultivée dans le cœur de nombreux priants.
En tombant la première fois, Jésus nous adresse une invitation, il nous ouvre une voie, il inaugure pour nous une école.
C'est l'invitation à aller à lui quand nous faisons l'expérience de l'impuissance humaine, pour découvrir en elle la puissance divine qui s'y greffe. 
C'est la voie qui conduit à la source du réconfort authentique, celui de la grâce qui satisfait. 
C'est l'école où nous apprenons la douceur qui apaise la rébellion et où la confiance remplace la présomption.
De la chaire de sa chute, Jésus nous donne surtout la grande leçon de l'humilité, « la voie qui le porta à la résurrection »[14]. la voie qui, après chacune de nos chutes, nous donne la force de dire : « maintenant je recommence, seigneur, mais avec toi, pas seul ! ».

Humble Jésus, 
nos chutes, tissées de limite et de péché,
blessent l'orgueil de notre cœur,
le ferment à la grâce de l'humilité
et arrêtent notre marche à ta rencontre.

Viens, Esprit de Vérité,
libère-nous de toute prétention d'autosuffisance
et donne-nous de reconnaître en chacune de nos chutes
une marche de l'escalier pour monter vers toi !

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

O quam tristis et afflicta      
fuit illa benedicta     
mater Unigeniti !

Qu'elle était triste et affligée,  
la Mère entre toutes bénie,
la Mère du Fils unique !

QUATRIÈME STATION
Jésus rencontre sa Mère

Auprès de la Croix de Jésus « se tient » sa mère : 
c'est là sa prière et sa maternité

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Évangile de saint Jean. 19, 25-27

Or près de la Croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple: « Voici ta mère. » Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui.

Saint Jean nous indique la présence de la mère auprès de la Croix de Jésus, mais aucun évangéliste ne parle directement d'une rencontre entre eux deux. 
En réalité, dans cette présence de la mère est concentrée l'expression la plus dense et la plus élevée de la rencontre. Dans l'apparente immobilité du verbe se tenir vibre l'intime vitalité d'un dynamisme.
C'est le dynamisme intense de la prière, qui se joint à sa passivité apaisée. prier c'est se laisser envelopper par le regard amoureux et vrai de Dieu, qui nous révèle à nous-mêmes et nous envoie en mission.
Dans la prière authentique, la rencontre personnelle avec Jésus rend mère et disciple aimé, engendre la vie et transmet l'amour. Elle dilate l'espace intérieur de l'accueil et tisse des liens mystiques de communion, en nous confiant l'un à l'autre et en ouvrant le tu au nous de l'église.

Humble Jésus,
quand les tribulations et les injustices de la vie,
la souffrance innocente et la violence impitoyable
nous font vitupérer contre toi,
tu nous invites à nous tenir, comme ta mère, au pied de la Croix.
Quand nos attentes et nos initiatives,
sans avenir ou marquées par l'échec,
nous amènent à fuir dans le désespoir,
tu nous ramènes à la force de l'attente.
Nous avons réellement oublié
la puissance de se tenir comme expression de la prière !

Viens, Esprit de Vérité,
sois le « cri de notre cœur »[15],
qui, incessant et inexprimable,
se tient en confident en présence de Dieu !

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Quæ mærebat et dolebat, 
pia mater, cum videbat 
Nati pœnas incliti.

Qu'elle avait mal, qu'elle souffrait
la tendre Mère, en contemplant
son divin Fils tourmenté !

CINQUIÈME STATION
Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa Croix

Jésus apprend l'obéissance par amour
au cours du chemin de sa passion

 

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Évangile de saint Luc. 23, 26

Quand ils l'emmenèrent, ils mirent la main sur un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et le chargèrent de la Croix pour la porter derrière Jésus.

Simon de Cyrène est un homme que les évangélistes décrivent avec une précision particulière, indiquant son nom et sa provenance, sa parenté et son activité ; c'est un homme photographié à un endroit et à un moment déterminés, qui, de quelque manière, est contraint à porter une Croix qui n'est pas la sienne. en réalité, Simon de Cyrène est chacun de nous. Il reçoit le bois de la Croix de Jésus, comme nous, un jour, nous en avons reçu et accueilli le signe au baptême.
La vie du disciple de Jésus consiste en cette obéissance au signe de la Croix, dans un geste qui est toujours plus caractérisé par la liberté de l'amour. elle est le reflet de l'obéissance de son maître. elle est le plein abandon à se laisser instruire comme lui par la géométrie de l'amour[16]par les dimensions mêmes de la Croix : « la largeur des bonnes œuvres ; la longueur de la persévérance dans la tribulation ; la hauteur de l'attente qui espère et élève le regard ; laprofondeur de la racine de la grâce qui s'enfonce dans la gratuité »[17].

Humble Jésus,
quand la vie nous présente un calice amer et difficile à boire,
notre nature se referme, regimbe,
elle n'ose pas se laisser attirer par la folie
de cet amour plus grand
qui transforme le renoncement en joie,
l'obéissance en liberté,
le sacrifice en dilatation du cœur !

Viens, Esprit de Vérité,
rends-nous obéissants lorsque la Croix nous visite,
dociles à son signe qui nous embrasse totalement :
« corps et âme, pensée et volonté,
sens et sentiment, agir et souffrir »[18],
et qui dilate tout à la mesure de l'amour !

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Quis est homo qui non fleret, 
matrem Christi si videret 
in tanto supplicio ?

Quel est celui qui sans pleurer
pourrait voir la Mère du Christ
dans un supplice pareil ?

SIXIÈME STATION
Véronique essuie le visage de Jésus

Jésus ne tient pas compte de l'apparence.
Jésus scrute le cœur

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De la seconde Lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 4, 6

Le Dieu qui a dit : « Que des ténèbres resplendisse la lumière », est celui qui a resplendi dans nos cœurs, pour faire briller la connaissance de la gloire de Dieu, qui est sur la face du Christ.

Au long du chemin de Croix, la piété populaire décrit le geste, plein de délicatesse et de vénération, d'une femme, comme une traînée du parfum de Béthanie : Véronique essuie le visage de Jésus. dans ce visage, défiguré par la douleur, Véronique reconnaît le visage transfiguré par la gloire ; sous les traits du serviteur souffrant, elle voit le plus beau des enfants des hommes. C'est ce regard qui suscite le geste gratuit de la tendresse et qui reçoit en récompense le sceau du saint visage ! Véronique nous enseigne le secret de son regard de femme, « qui cherche à venir à sa rencontre et à lui être une aide : voir avec le cœur ! »[19]

Humble Jésus,
notre regard est un regard qui est incapable d'aller au-delà :
au-delà 
de l'indigence, pour reconnaître ta présence,
au-delà 
de l'ombre du péché, pour apercevoir le soleil de ta miséricorde,
au-delà 
des rides de l'église, pour contempler le visage de la mère.

Viens, Esprit de Vérité,
verse dans nos yeux « le collyre de la foi »[20]
afin qu'ils ne se laissent pas attirer par l'apparence des choses visibles,
mais qu'ils apprennent l'attrait de celles qui sont invisibles.

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Quis non posset contristari, 
piam matrem contemplari 
dolentem cum Filio?

Qui pourrait sans souffrir comme elle
contempler la Mère du Christ
douloureuse avec son Fils ?

SEPTIÈME STATION
Jésus
 tombe pour la deuxième fois

Jésus ne manifeste pas la puissance, 
mais il enseigne la patience
[21]

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De la première Lettre de saint Pierre apôtre. 2, 21b-24

Le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle afin que vous suiviez ses traces, lui qui n'a pas commis de faute - et il ne s'est pas trouvé de fourberie dans sa bouche ; lui qui insulté ne rendait pas l'insulte, souffrant ne menaçait pas mais s'en remettait à celui qui juge avec justice, lui qui, sur le bois, a porté lui-même nos fautes dans son corps, afin que, morts à nos fautes, nous vivions pour la justice ; lui dont la meurtrissure vous a guéris.

Jésus tombe de nouveau sous le poids de la Croix. sur le bois de notre salut pèsent non seulement les infirmités de la nature humaine, mais aussi les adversités de l'existence. Jésus a porté le poids de la persécution contre l'église d'hier et d'aujourd'hui, de celle qui tue les chrétiens au nom d'un dieu étranger à l'amour et de celle qui porte atteinte à la dignité par « des lèvres trompeuses et des paroles arrogantes »[22]. Jésus a porté le poids de la persécution à l'égard de pierre, de celle contre la voix limpide de la « vérité qui interroge et libère le cœur »[23]. avec sa Croix, Jésus a porté le poids de la persécution contre ses serviteurs et ses disciples, contre ceux qui répondent par l'amour à la haine, par la douceur à la violence. avec sa Croix, Jésus a porté le poids de l'excessif « amour de soi-même qui aboutit au mépris de Dieu »[24] et dédaigne le frère. il a porté volontairement toutes choses, il a souffert toutes choses « avec sa patience, pour enseigner notre patience »[25].

Humble Jésus,
les injustices et les adversités de cette vie
nous n'arrivons pas à les supporter avec patience.
Souvent, nous implorons, comme signe de ta puissance,
de nous libérer du poids du bois de notre Croix.

Viens, Esprit de Vérité,
enseigne-nous à cheminer à l'exemple du Christ
pour « réaliser ses grands préceptes de patience par les attitudes du cœur »[26] !

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Pro peccatis suae gentis
vidit Iesum in tormentis
et flagellis subditum.

Pour les péchés de tout son peuple
elle le vit dans les tourments,
subissant les coups de fouet.

HUITIÈME STATION
Jésus rencontre les femmes de Jérusalem

Jésus nous regarde 
et provoque les larmes de la conversion

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Évangile selon saint Luc. 23, 27-31

Une grande masse du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Mais, se retournant vers elles, Jésus dit : « filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Car voici venir des jours où l'on dira : heureuses les femmes stériles, les entrailles qui n'ont pas enfanté, et les seins qui n'ont pas nourri ! Alors on se mettra à dire aux montagnes : tombez sur nous ! Et aux collines : couvrez-nous ! Car si l'on traite ainsi le bois vert, qu'adviendra-t-il du sec ? »

Jésus le maître, sur le chemin du calvaire, continue à former notre humanité. rencontrant les femmes de Jérusalem, il recueille dans son regard de vérité et de miséricorde les larmes de compassion répandues sur lui. le Dieu qui a pleuré sur Jérusalem[27], éduque à présent ces femmes afin que leurs larmes ne demeurent pas une stérile commisération extérieure. Il les invite à reconnaître en lui le destin de l'innocent injustement condamné et brûlé, comme du bois vert, par le « châtiment qui nous rend la paix »[28]. Il les aide à interroger le bois sec de leur propre cœur pour expérimenter la douleur bénéfique du repentir.
Les larmes authentiques jaillissent ici, quand les yeux confessent à travers elles non seulement le péché, mais aussi la souffrance du cœur. ce sont des larmes bénies, comme celles de pierre, signe de repentir et gage de conversion, qui renouvellent en nous la grâce du baptême.

Humble Jésus,
dans ton corps souffrant et maltraité,
discrédité et raillé,
nous ne savons pas reconnaître
les blessures de nos infidélités et de nos ambitions,
de nos trahisons et de nos rebellions.
ce sont ces blessures qui gémissent 
et invoquent le baume de notre conversion,
tandis qu'aujourd'hui nous ne savons plus pleurer nos péchés.

Viens, Esprit de Vérité,
répands sur nous le don de sagesse !
Dans la lumière de l'amour qui sauve,
donne-nous de connaître notre misère,
« les larmes qui lavent la faute,
les pleurs qui méritent le pardon ! »[29]

 

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Tui Nati vulnerati,
tam dignati pro me pati,
pœnas mecum divide.

Ton enfant n'était que blessures,
lui qui daigna souffrir pour moi;
donne-moi part à ses peines.

NEUVIÈME STATION

Jésus tombe pour la troisième fois

Jésus, par sa faiblesse, 
fortifie notre faiblesse

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Évangile selon saint Luc. 22, 28-30a.31-32

« Vous êtes, vous, ceux qui sont demeurés constamment avec moi dans mes épreuves ; et moi je dispose pour vous du royaume, comme mon père en a disposé pour moi : vous mangerez et boirez à ma table en mon royaume [...].
Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous cribler comme le froment ; mais moi j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. »

En tombant pour la troisième fois, Jésus confesse avec quel amour il a embrassé pour nous le poids de l'épreuve et il réitère son appel à le suivre jusqu'au bout dans la fidélité. mais il nous concède aussi de jeter un regard au-delà du voile de la promesse : « si nous tenons ferme, avec lui nous règnerons »[30].
Ses chutes appartiennent au mystère de son incarnation. Il nous a cherchés dans notre faiblesse, descendant jusqu'au fond de celle-ci, pour nous élever à lui. « Il nous a montré ainsi la voie d'humilité, pour nous ouvrir le chemin du retour »[31]. « Il nous a enseigné la patience comme arme pour triompher du monde »[32]. à présent, [...] tombé à terre pour la troisième fois, tandis qu'« il compatit à nos faiblesses »[33], il nous montre comment ne pas succomber sous l'épreuve : persévérer, rester fermes et inébranlables. Tout simplement : « rester en lui »[34].

Humble Jésus,
face aux épreuves qui mesurent notre foi
nous sommes affligés :
nous ne croyons pas encore que nos épreuves 
ont déjà été les tiennes
et que tu nous invites simplement
à les vivre avec toi.

Viens, Esprit de Vérité,
dans les chutes qui marquent notre chemin !
Apprends-nous à nous appuyer sur la fidélité de Jésus,
à croire à sa prière pour nous,
pour accueillir cette force
que lui seulle Dieu-avec-nous, peut nous donner !

 

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Eia, mater, fons amoris,
me sentire vim doloris
fac, ut tecum lugeam.

Daigne, ô Mère, source d'amour,
me faire éprouver tes souffrances
pour que je pleure avec toi.

DIXIÈME STATION

Jésus est dépouillé de ses vêtements

Jésus reste nu pour nous revêtir du vêtement des fils

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Évangile selon saint Jean. 19, 23-24

Puis les soldats... prirent les vêtements de Jésus et firent quatre parts, une part pour chaque soldat, et la tunique. or la tunique était sans couture, tissée d'une pièce à partir du haut ; ils se dirent donc entre eux : « ne la déchirons pas, mais tirons au sort qui l'aura » : afin que l'écriture fût accomplie : « Ils se sont partagé mes habits, et mon vêtement, ils l'ont tiré au sort ». voilà ce que firent les soldats.

Jésus reste nu. L'icône du Christ dévêtu est riche de réflexions bibliques : elle nous reconduit à la nudité innocente des origines et à la honte de la chute[35].
Dans l'innocence originelle, la nudité était le vêtement de gloire de l'homme : son amitié transparente et belle avec Dieu. avec la chute, l'harmonie de cette relation se brise, la nudité ressent de la honte et garde en elle le souvenir dramatique de cette perte.
Nudité est synonyme de vérité de l'être.
Jésus, privé de ses vêtements, tisse à partir de la Croix le vêtement nouveau de la dignité filiale de l'homme. cette tunique sans couture reste là, intacte pour nous : le vêtement de sa filiation divine ne s'est pas déchiré, mais il nous est donné du haut de la Croix.

Humble Jésus,
devant ta nudité,
nous découvrons l'essentiel
de notre vie et de notre joie :
être en toi fils du Père.
Mais nous avouons aussi notre résistance
à embrasser la pauvreté comme dépendance du Père,
et à accueillir la nudité comme habit filial.

Viens, Esprit de Vérité,
aide-nous à reconnaître et à bénir en chaque dépouillement que nous endurons
un rendez-vous avec la vérité de notre être,
une rencontre avec la nudité rédemptrice du Sauveur,
un tremplin vers l'étreinte filiale avec le Père !

 

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Fac ut ardeat cor meum
in amando Christum Deum,
ut sibi complaceam.

Fais qu'en mon cœur brûle un grand feu
pour mieux aimer le Christ mon Dieu
et que je puisse lui plaire.

ONZIÈME STATION
Jésus est cloué sur la Croix

Jésus, élevé de terre, attire tous à lui

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Évangile selon saint Jean. 19, 18-22

Là, ils le crucifièrent et avec lui deux autres : un de chaque côté et, au milieu, Jésus. Pilate rédigea aussi un écriteau et le fit placer sur la Croix. il y était écrit : « Jésus le Nazôréen, le roi des juifs ». cet écriteau, beaucoup de juifs le lurent, car le lieu où Jésus fut mis en Croix était proche de la ville, et c'était écrit en hébreu, en latin et en grec. les grands prêtres des juifs dirent à Pilate : « n'écris pas : "le roi des Juifs", mais : "cet homme a dit : je suis le roi des Juifs." » Pilate répondit : « ce que j'ai écrit, je l'ai écrit ».

Jésus crucifié est au centre ; l'inscription royale, en-haut de la Croix, dévoile les profondeurs du mystère : Jésus est le roi et la Croix est son trône. La royauté de Jésus, inscrite en trois langues, est un message universel : pour le simple et le savant, pour le pauvre et le puissant, pour celui qui se laisse guider par la loi divine et pour celui qui fait confiance au pouvoir politique. L'image du Crucifié, qu'aucune sentence humaine ne pourra jamais ôter des parois de notre cœur, restera pour toujours la parole royale de la vérité : « lumière crucifiée qui éclaire les aveugles »[36], « trésor caché, enveloppé que seule la prière peut découvrir »[37], cœur du monde.
Jésus ne règne pas en dominant avec un pouvoir de ce monde, il « n'a aucune légion à sa disposition »[38]. « Jésus règne en attirant»[39] : son aimant est l'amour du Père qui se donne en lui pour nous « jusqu'à la fin infinie »[40]. « À sa chaleur rien n'est caché »[41] !

Seigneur Jésus, crucifié pour nous !
Tu es la confession
du grand amour du père pour l'humanité,
l'icône de l'unique vérité crédible.
Attire-nous à toi,
afin que nous apprenions à vivre
« par amour de ton amour »[42].

Viens, Esprit de Vérité,
aide-nous à choisir toujours « Dieu et sa volonté
face aux intérêts du monde et à ses puissances,
pour découvrir dans l'impuissance extérieure du crucifié
la puissance toujours nouvelle de la vérité »[43].

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Sancta mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
cordi meo valide.

Ô sainte Mère, daigne donc
graver les plaies du Crucifié
profondément dans mon cœur.

DOUZIÈME STATION
Jésus meurt sur la Croix

Jésus vit sa mort 
comme un don d'amour

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Évangile selon saint Jean. 19, 28-30

Après quoi, sachant que désormais tout était achevé pour que l'écriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit : « j'ai soif. » un vase était là, rempli de vinaigre. on mit autour d'une branche d'hysope une éponge imbibée de vinaigre et on l'approcha de sa bouche. quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « c'est achevé » et, inclinant la tête, il remit l'esprit.

« J'ai soif ». « C'est accompli ! ». Par ces deux paroles, Jésus nous confie, en jetant un regard vers l'humanité et un autre vers le Père, le désir ardent qui a animé sa personne et sa mission : l'amour pour l'homme et l'obéissance au Père. Un amour horizontal et un amour vertical : voici le dessin de la Croix ! Et du point de rencontre du double amour, là où Jésus incline la tête, jaillit l'Esprit Saint, premier fruit de son retour au Père.
Dans ce souffle vital de l'accomplissement résonne le rappel à l'œuvre de la création[44], à présent rachetée, ainsi que le rappel à nous tous qui croyons en lui, à « compléter en notre chair ce qui manque aux épreuves du christ »[45]. jusqu'à ce que tout soit accompli !

Seigneur Jésus, mort pour nous !
Tu demandes pour donner,
tu meurs pour délivrer
et, en même temps, tu nous fais découvrir dans le don de soi
le geste qui crée l'espace de l'unité.
Pardonne le vinaigre de notre refus et de notre incrédulité,
pardonne la surdité de notre cœur
à ton cri de soif
qui continue de monter de la souffrance de tant de frères.

Viens, Esprit Saint,
héritage du fils qui meurt pour nous :
sois le guide qui « nous introduit à la vérité tout entière »[46]
et la « racine qui nous garde dans l'unité »[47] !

 

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Vidit suum dulcem Natum 
morientem desolatum, 
cum emisit spiritum.

Elle vit son enfant très cher
mourir dans la désolation
alors qu'il rendait l'esprit.

TREIZIÈME STATION
Jésus est descendu de la Croix et confié à sa mère

Le corps de Jésus est accueilli
par l'étreinte de sa mère

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Évangile selon saint Jean. 19, 32-35.38

Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l'autre qui avait été crucifié avec lui. Venus à Jésus, quand ils virent qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais l'un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l'eau. Celui qui a vu rend témoignage - son témoignage est véritable, et celui-là sait qu'il dit vrai - pour que vous aussi vous croyiez (...) 
Après ces événements, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Pilate le permit. Ils vinrent donc et enlevèrent son corps.

Le côté ouvert de Jésus : la blessure devient une fente, une porte ouverte sur le cœur de Dieu. Ici, son amour infini pour nous se laisse puiser comme une eau qui vivifie et une boisson qui désaltère invisiblement, et fait renaître. Nous aussi, nous nous approchons du corps de Jésus descendu de la Croix et soutenu par les bras de sa mère. « Ce n'est pas, en effet, par la marche que nous nous approchons du Christ: c'est par la foi; pour cela, nous n'avons pas de mouvement à imprimer à notre corps : il suffit d'avoir au cœur de la bonne volonté. »[48] Dans ce corps inanimé, nous nous reconnaissons comme ses membres blessés et souffrants, mais protégés par l'étreinte affectueuse de sa Mère.
Mais nous nous reconnaissons aussi dans ces bras maternels, forts et tendres tout à la fois.
Les bras ouverts de l'église-mère sont comme l'autel qui nous offre le Corps du Christ et à ce moment-là, nous devenions Corps mystique du Christ.

Seigneur Jésus,
confié à ta Mère, figure de l'Église-Mère !
Devant l'icône de la Pietà,
nous apprenons à nous vouer au oui de l'amour,
nous apprenons l'abandon et l'accueil,
la confiance et l'attention concrète,
la tendresse qui guérit la vie et suscite la joie.

Viens, Esprit Saint,
guide-nous, comme tu as guidé Marie,
dans la gratuité rayonnante de l'amour
« que Dieu a répandu dans nos cœurs
par le don de ta présence »[49] !

 

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Fac me vere tecum flere, 
Crucifixo condolere, 
donec ego vixero.

Que vraiment je pleure avec toi,
qu'avec le Christ en Croix je souffre,
chacun des jours de ma vie!

QUATORZIÈME STATION

Jésus est mis au tombeau

La terre du silence et de l'attende garde Jésus, 
semence féconde de vie nouvelle

V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Évangile selon saint Jean. 19, 40-42

Ils prirent donc le corps de Jésus et le lièrent de linges, avec les aromates, selon le mode de sépulture en usage chez les Juifs. Or il y avait un jardin au lieu où il avait été crucifié, et, dans ce jardin, un tombeau neuf, dans lequel personne n'avait encore été mis. À cause de la Préparation des Juifs, comme le tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus.

Un jardin, symbole de la vie avec ses couleurs, accueille le mystère de l'homme créé et racheté. Dans un jardin, Dieu mit sa créature[50], et il l'en chassa après la chute[51]. Dans un jardin commença la Passion de Jésus[52] et dans un jardin un nouveau sépulcre accueille le nouvel Adam qui retourne à la terre[53], sein maternel qui conserve la semence féconde qui meurt.
C'est le temps de la foi qui attend en silence, et de l'espérance qui, sur le rameau sec, aperçoit déjà la naissance d'un petit bourgeon, promesse de salut et de joie.
Maintenant, la voix de « Dieu parle dans le grand silence du cœur »[54].

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Quando corpus morietur, 
fax ut animæ donetur 
paradisi gloria. Amen.

Au moment où mon corps mourra,
fais qu'à mon âme soit donnée
la gloire du Paradis. Amen.

DISCOURS DU SAINT-PÈRE
ET BÉNÉDICTION APOSTOLIQUE

Le Saint-Père s'adresse aux personnes présentes.

À la fin de son discours, le Saint-Père donne la Bénédiction apostolique :

V/. Dominus vobiscum.

R/. Et cum spiritu tuo.

V/. Sit nomen domini benedictum.

R/. Ex hoc nunc et usque in sæculum.

V/. Adiutorium nostrum in nomine domini.

R/. Qui fecit cælum et terram.

V/. Benedicat vos omnipotens Deus,
Pater, et Filius, et Spiritus Sanctus.

R/. Amen.


CHANT

R/. Crux fidelis, inter omnes arbor una nobilis,
Nulla talem silva profert, flore, fronde, germine!
Dulce lignum dulci clavo dulce pondus sustinens.

1. Pange, lingua, gloriosi prœlium certaminis, 
Et super crucis trophæo dic triumphum nobilem, 
Qualiter redemptor orbis immolatus vicerit. R/.

2. De parentis protoplasti fraude factor condolens, 
Quando pomi noxialis morte morsu corruit, ipse 
Lignum tunc notavit, damna ligni ut solveret. R/.

[1] 1 P 2, 21.

[2] Saint Augustin, Les Confessions 1, 5, 5 (à partir de maintenant toutes les citations qui ne sont pas de l'Écriture Sainte et qui ne reportent pas le nom de l'auteur, sont de saint Augustin).

[3] Cf. Is 24, 18.

[4] Les Confessions 1, 1, 1.

[5] Jn 6, 67.

[6] Jn 6, 68.

[7] Cf. Ep 1, 13.

[8] Cf. Discours sur les Psaumes 45, 1.

[9] Cf. Mt 8, 19.

[10] Cf. Traités sur L'évangile de Saint Jean 115, 4.

[11] La vraie Religion 39, 72.

[12] Cf. Note de la Bible de Jérusalem, 1 P 3, 4.

[13] Traités sur L'Évangile de saint Jean 26, 5.

[14] Discours sur les Psaumes 127, 10.

[15] Cf. Discours Sur Les Psaumes 118, Discours 29, 1.

[16] Cf. Ep 3, 18.

[17] Cf. Lettre 140, 26, 64.

[18] Cf. R. Guardini, Lo Spirito Della Liturgia. I Santi Segni, Brescia 2000, p. 126.

[19] Cf. Jean-Paul II, Lettre aux femmes, « à vous toutes, femmes du monde entier », n. 12.

[20] Traités sur l'Évangile de saint Jean, 34, 9.

[21] Cf. Discours sur les Psaumes 40, 13.

[22] Ps 11 (12), 4.

[23] Cf. Benoît XVI, L'elogio della coscienzaLa Verità interroga il Cuore, Siena 2009.

[24] La Cité de Dieu 14, 28.

[25] Sermons 175, 3, 3.

[26] Traités sur l'Évangile de saint Jean 113, 4.

[27] Lc 19, 41.

[28] Cf. Is 53, 5.

[29] Cf. St Ambroise, Commentaire sur l'Évangile selon saint Luc X, 90.

[30] 2 Tm 2, 12.

[31] Cf. Sermon 50, 11.

[32] Cf. Traités sur l'Évangile de saint Jean 113, 4.

[33] He 4, 15.

[34] Cf. Jn 15, 7.

[35] Gn 2, 25; 3, 7.

[36] Cf. Sermons 136, 4.

[37] Cf. Ib. 160, 3.

[38] Benoît XVI, Jésus de Nazareth. De l'entrée à Jérusalem à la Résurrection, Éd. du Rocher 2011, p. 218.

[39] Cf. Jn 12, 31.

[40] H. U. Von Balthasar, "Tu coroni con la tua grazia", Milano 1990, p. 188.

[41] Ps 19 (18), 7.

[42] Les Confessions 2, 1, 1.

[43] Cf. Benoît XVI, Jésus de Nazareth, p. 221.

[44] Gn 2, 2.73.

[45] Cf. Col 1, 24.

[46] Cf. Jn 16, 13.

[47] Cf. Discours sur les Psaumes 143, 3.

[48] Traités sur l'Évangile de saint Jean 26, 3.

[49] Cf. Rm 5, 5.

[50] Gn 2, 8.

[51] Gn 3, 23.

[52] Jn 18, 1.

[53] Jn 19, 41.

[54] Cf. Discours sur les Psaumes 38, 20.

Partager cet article
Repost0
21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 09:40

Ce matin-là …

 

 

Ce matin-là -le jour se levait à peine-, quelques femmes  s’en allaient furtivement à travers la campagne endormie vers un tombeau où elles pensaient embaumer leur bien-aimé… Mais voilà que la tombe est ouverte, le bien-aimé a disparu ! Un éclair les traverse : il est ailleurs ! Il est là où tout a commencé : la Galilée des nations, là où la vie, multicolore, grouillait, loin du temple, devenu inutile, dont le voile avait été déchiré ! Il est parmi les vivants, il n’est  plus dans la pierre !

 

C’est la course folle à travers la ville qui s’éveille… Elles retrouvent les compagnons enfermés dans leur peur…

 Ils scrutent les écritures… Mais oui ! Tout s’éclaire ! C’était écrit !

La Promesse est accomplie ! C’est lui, le Vivant ! le Fils de Dieu !

L’amour l’a reconnu !  Avec lui, la vie va désormais vers la vie !

Fraîcheur des commencements…

 

Aujourd’hui, le jour se lève à peine sur un monde endolori, l’ombre plane encore sur nos déserts…, Est-il ailleurs ?

Scrutons l’Ecriture… Mais non ! Il est parmi nous, toujours vivant !  Il n’est pas ailleurs ! Il nous invite à renaître avec lui, à ressusciter avec lui ! A mettre au monde une humanité nouvelle, libérée de ses peurs et de ses angoisses, réconciliée avec la vie !

 

Sa résurrection n’est pas un miracle insolite, elle ne nous projette pas dans un autre monde !

Elle nous invite à nous lever chaque jour, pour construire un monde autre, toujours neuf, arraché à l’inertie, à toutes les forces de mort qui le traversent et nous traversent,  et qui nous font parfois douter des forces de l’Esprit….

Joyeuses Pâques !

                                                                     André Spang

 

 

Samedi

23 avril

SAMEDI SAINT

Grande Veillée Pascale à 21 h à TERVILLE

Dimanche

24 avril

Dimanche de la RESURRECTION - Messe Solennelle

Quête impérée pour les séminaires diocésains

et les frais d'entretien des séminaristes du diocèse

Messe à 9 h à VOLKRANGE [ Jean-Claude KLEIN ]

Messe 10h30 à TERVILLE avec baptême des enfants du primaire

[ Famille Adrien HESLING ; Raymond FRICHES (6 semaines) ;

Joseph HOUPERT et sa famille ; Famille FRANCK-HOFFMANN ]

Lundi 

25 avril

Lundi dans l’octave de Pâques

Messe à 10h30 à VEYMERANGE

[ Gérard HAUX ; Constant VERONESI ]

Mardi

26 avril

Mardi dans l’octave de Pâques

Messe à 18h30 à TERVILLE

Mercredi

27 avril

Mercredi dans l’octave de Pâques

Jeudi

28 avril

Jeudi  dans l’octave de Pâques

Messe à 18h30 à TERVILLE

Vendredi

29 avril

Vendredi dans l’octave de Pâques

Messe à 18h30 à BEUVANGE

[ Familles HENNEQUIN et KISSEL; Anne-Marie KIFFER ]

Samedi

30 avril

Samedi dans l’octave de Pâques

Mariage à Terville, 17h : Angélique STAHLE et Jérémy IACOMUCCI

Messe à 18h30 à VEYMERANGE

Dimanche

1er mai

2ème DIMANCHE de PAQUES – Octave de Pâques

Dimanche de la Divine Miséricorde

Messe à 9h à VOLKRANGE [Armand KREBER ; Werner STEINER]

Messe 10h30 à TERVILLE [Bernard FEUERSTOSS ; Angelo BEI ; en l’honneur de la Vierge Marie ; Joseph et Stanislawa MIELCAREK ; Jean-Marie MIELCAREK ; Edward et Léocadie PINIEWSKI ;

Jerzy ZYCH et Famille CEGLARSKI ]

Baptême à 11h30 à Terville : Siana FILLMANN et Manon SCHMITT

 

Nous avons accompagné dans la paix :  Elvira DI FILIPPO

 

Adoration du SAINt Sacrement

 

mercredi 27 avril de 20h15 à 21h30

à l'église de Veymerange

 

CONFESSIONS INDIVIDUELLES

 

les 1ers mardis du mois à 17h30

à l'église de Terville

 

Message pascal 2011

 

Premier-né de la nouvelle création, Jésus ressuscité réactualise le projet initial du Créateur.

 

L’Année 2011 étant l’Année de la famille souhaitée par les Evêques de France, c’est aux familles que je voudrais adresser prioritairement ce message.

 

La toute première prédication des apôtres, au lendemain de la Pentecôte, est centrée sur la résurrection du Seigneur : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, nous tous, nous en sommes témoins » (Ac 2, 32). Ce sont ces paroles ou d’autres semblables qui touchent les cœurs et attirent à la communauté de nouveaux croyants. En même temps, la Bonne Nouvelle de la Résurrection éclaire la foi d’Israël d’une lumière nouvelle.

 

Jésus est considéré comme le premier-né de la nouvelle création, celui qui réactualise le projet initial du Créateur sur l’humanité, par exemple la différence sexuelle entre l’homme et la femme, fondement de leur union dans un mariage indissoluble.

 

La proposition par l’Eglise du mariage indissoluble comme un chemin de vie et de bonheur n’est pas le fruit de l’invention des croyants ; elle est dans la nature même de la personne humaine, telle que l’a voulue le Créateur. « Ce mystère est de grande portée, commentera plus tard l’apôtre Paul, je veux dire qu’il s’applique au Christ et à l’Eglise » (Ep 5, 32).

 

Cette Bonne Nouvelle nous est redite avec l’annonce du Mystère pascal. Comme le Christ a donné inconditionnellement sa vie pour l’humanité rassemblée en son Eglise, ainsi les époux sont appelés à se donner sans retour dans un amour mutuel. Cette Bonne Nouvelle s’adresse évidemment en priorité aux familles, aux familles que la grâce du Ressuscité a heureusement gardées fidèles, comme à celles qui sont en situation d’échec.

 

Aux premières, je dis : vivez humblement dans l’action de grâce le don de Dieu. Ne jugez pas les familles malheureusement en situation d’échec. Soyez pour vos enfants l’Eglise domestique dont a parlé Vatican II (cf. Lumen Gentium, n°11), dans laquelle les parents sont pour les enfants, par la parole et par l’exemple, les premiers messagers de la foi.

 

Aux autres, je dis : Vous êtes toujours aimées de Dieu, vous êtes toujours aimées de l’Eglise. Même s’il ne nous appartient pas de modifier l’héritage reçu du Christ, nous pouvons encore marcher ensemble et ouvrir avec vous des chemins d’espérance.

 

Nous savons tous que le projet biblique sur la sexualité, le mariage et la famille est aujourd’hui l’objet d’une contestation quasi mondiale (cf. la théorie du genre). Cela fragilise les chrétiens, y compris les plus solides. Pour autant, nous n’allons pas passer notre temps à polémiquer, ni à nous lamenter sur le peu d’aide que nous recevons de la législation pour promouvoir nos valeurs. Les premiers chrétiens ont changé les lois de l’Etat par leur manière de vivre. Pourquoi ne le ferions-nous pas encore aujourd’hui ?

 

C’est par le témoignage et le dialogue que nous luttons le plus efficacement contre les atteintes à nos valeurs et que nous annonçons l’amour inconditionnel de Dieu en Jésus Christ ressuscité. Soyons nous-mêmes et sachons rendre compte de nos convictions avec intelligence, en manifestant que ce chemin exigeant est pour nous source de bonheur et de paix.

Joyeuses fêtes pascales !

fr. Pierre RAFFIN, o.p., évêque de Metz

 

LES INFOS DE NOTRE COMMUNAUTE

 

Messe aux Tilleuls :

jeudi 28 avril à 10h30

 

Conseil de Fabrique Terville : jeudi 28, à 20 h Salle J.-Paul II

 

Groupe d’oraison Ste Thérèse d’Avila : samedi 30 avril,

à 14h30 Salle Jean-Paul II

 

PELERINAGE à LUXEMBOURG

 à Notre-Dame Consolatrice des Affligés

 

lundi 16 mai 2011

 

Thème :   "Reste avec nous Seigneur  - pour une Eglise d'accueil et d'écoute" - Prédicateur : Chanoine Hamus

 

Inscriptions : Mme LEMMER   03.82.88.14.77

 

Top Louange Spécial Pâques   : vendredi 29 avril - 20h15 à l’église de Terville

 

Béatification de Jean-Paul II

 

Les célébrations auront lieu du 30 avril au 2 mai, à Rome :

 

Samedi 30 avril : veillée de prière (20h30 à 22h30) au Circo Massimo

 

Dimanche 1er mai, dimanche de la Miséricorde divine : messe de béatification à 10 h,

   Place Saint-Pierre, présidée par le pape Benoît XVI.

 

  Après la cérémonie, la dépouille du nouveau bienheureux sera accessible à la vénération    des fidèles, devant l’autel de la Confession.

 

Lundi 2 mai : messe d’action de grâces à 10h30, Place St-Pierre, par le Cal Bertone Secrétaire d’Etat. L’installation de la dépouille dans la chapelle St-Sébastien de la Basilique vaticane ne sera pas publique.

 

Chers amis,

 

 Un petit message pour vous annoncer que Monseigneur Raffin m' appelle officiellement à l'Ordination sacerdotale.

Merci à vous tous pour votre soutien et pour vos prières.

 

                                                 Fraternellement dans le Seigneur, Johann Giardinelli

 

Que rien ne te trouble. Que rien ne t' effraie. Tout passe. Dieu ne change pas.
La patience tout obtient. Qui possède Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit.

              Ste Thérèse d'Avila

 

 

Chers amis,

 

C'est avec une grande joie que je vous annonce que Monseigneur Raffin, évêque de Metz, m'appelle officiellement à l'Ordination sacerdotale.

Continuez de prier pour mes frères qui seront ordonnés avec moi, et les séminaristes !

Merci à vous tous pour votre soutien, vos prières et votre amitié !           

Loïc Bonisoli (diacre à Thionville—St Maximin)

  "N'ayez pas peur de donner votre vie au Christ ! Rien ne remplacera jamais le ministère des prêtres au cœur de l'Église ! Rien ne remplacera jamais une Messe pour le Salut du monde ! "

S.S. Benoît XVI le 13 septembre 2008 aux Invalides.

 

La célébration aura lieu le dimanche 26 juin à 15h à la Cathédrale de Metz

 

 

Partager cet article
Repost0
20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 15:24

Dans le cadre de la visite pastorale du Père Évêque aux partenaires de l’Apostolat des Laïcs, vous êtes cordialement invités à une soirée organisée conjointementavec le Conseil Diocésain de la Solidarité :


Le lancement de la démarche
DIACONIA 2013


Mardi 17 mai 2011 à 20h


Foyer Notre Dame de Saint Avold


Durant la soirée, nous vous proposerons :


-Une présentation de la démarche DIACONIA

 
-Des témoignages d'acteurs
de la solidarité en Moselle
 

 

-Un temps de discussion et d'échange

 

Un repas peut être pris sur place au prix de 10€ à 18h30.
Merci de vous signaler à la DDAL avant le 6 mai.
Si vous le souhaitez, vous pouvez également proposer ou bénéficier
de co-voiturage. Là aussi, merci d'en informer la DDAL.
D.D.A.L. - Maison Diocésaine – 4 Avenue Jean XXIII – 57000 Metz
Déléguée : Christine MARTIN – 06 16 56 58 97 – c.martin@eveche-metz.fr
Assistante : Chantal JENNICHÈS - 03.87.75.67.89 – 06.09.43.37.27 – ddal@eveche-metz.fr
Délégation Diocésaine à l’Apostolat des Laïcs
2010-2011 Visite pastorale aux partenaires de la DDAL

Partager cet article
Repost0
19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 09:53

Découvrez le témoignage touchant d'une jeune femme, croyante, qui a perdu son enfant, dans l'émission 7 à 8 sur TF1 :

http://www.wat.tv/video/vie-apres-mort-enfant-3l0ap_2flv7_.html

Bonne semaine Sainte à tous

Partager cet article
Repost0