Nombreuses sont les légendes sur Saint Valentin. Jacopo da Voragine nous en raconte une très belle…
Aux alentours de l’an 280 après Jésus Christ, alors que l’empire romain est encore païen et qu’il ne fait pas bon être chrétien, un prêtre, Valentin, est conduit devant l’empereur Claudius pour s’expliquer sur son refus d’adorer les dieux romains païens. Claudius n’est pas très offensif et semble plutôt curieux. Il demande même à Valentin ce qu’il pense des dieux romains. Celui-ci répond que ce ne sont que des pauvres et misérables hommes et que le Christ est le seul vrai Dieu. Impressionné, Claudius reconnaît en Valentin une grande sagesse, mais l’entourage de l’empereur ne partage pas cet avis et obtient l’emprisonnement du prêtre dans la demeure d’un prince.
En arrivant dans sa future prison, Valentin prie le Christ d’éclairer la maisonnée de Sa lumière, afin que ses habitants Le reconnaissent comme vrai Dieu, et soudainement la fille du prince, qui était aveugle, retrouve la vue. Valentin paie de sa vie la guérison de la jeune fille car, comme toute la famille se convertit au christianisme, l’empereur le fait finalement condamner à mort par décapitation.
Fixée le 14 février à partir de 498 par décret du Pape Gélase, ce n’est qu’au Moyen Age tardif que la fête de la Saint Valentin commence à prendre la connotation amoureuse que nous lui connaissons aujourd’hui. La tradition populaire de fêter les amoureux à la mi-février, qui avait pour origine des racines païennes, (les Lupercales, fête romaine du dieu de la fertilité) a donc rejoint la mémoire du martyre chrétien Valentin.
L’Eglise le dit… l’amour vécu dans un couple est à l’image de l’amour de Dieu, qui est Lumière et Vérité absolues, et doit être fertile, porter du fruit, rayonner !
Source :
Leggenda aurea, Jacopo da Voragine, libreria editrice fiorentina, 1990.
Solange Kirsch