Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Communauté; catholique du Bon Pasteur de Thionville
  • : Rencontre avec une communauté chrétienne catholique de Moselle, à Thionville (rive gauche). Trouver les infos qu'il vous faut: prière, réflexion, méditation, baptême, première communion,confirmation, sacrement de l'ordre, mariage, funérailles, .......
  • Contact

Adoration du St Sacrement




"Christ au centre,
Christ pour tous!"

Tous les mercredis soir, de 20h15 à 21h30, à l'église de Veymerange, venez prier et louer le Seigneur, sur fond de chants de taizé et de l'Emmanuel. Le Saint Sacrement est exposé pour l'adoration.

Rechercher

Réconciliation


Recevoir le pardon de Dieu: tous les premiers mardis du mois à 18h00 à l'église de TERVILLE; avant chaque messe; ou en faisant appel au curé de la paroisse

Archives

Que Dieu vous bénisse

Je vous souhaite la bienvenue sur le blog de la communauté de paroisses du Bon Pasteur ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire à l' adresse ci-dessous ou en me téléphonant au presbytère. 

  Le secrétariat est au presbytère de Veymerange,

16 rue St Martin, 57100 Veymerange.

Hors vacances, les heures d'ouverture du secrétariat sont: mardi et vendredi de 17h00 à 18h30 et mercredi de 10h00 à 12h00.

Durant les vacances scolaires, il n'y a qu'une permance le vendredi.

l:  03.82.50.40.06

 courriel: jp.kovacs@eveche-metz.fr

----------------------------------Pour vous informer:------------------

 
KTO, la télé catho:Lien vers KTO
 
FPour aider la quête diocésaine:faire-un_don2.jpg

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ensemble, avec le Christ au centre, le Christ pour tous!
  Jean-Pierre Kovacs
Le curé de la Communauté du Bon Pasteur
 Notre partenaire:
http://toplouange.over-blog.fr

Articles RÉCents

6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 14:39

Les crises de communication dans l'Eglise : Commentaire du P. Lombardi

A l'occasion de la remise de son titre de docteur « honoris causa » à Salamanque

ROME, Mardi 5 mai 2009 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous un extrait du discours de remerciement que le père Federico Lombardi s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a prononcé après avoir reçu le mercredi 29 avril, le titre de docteur « honoris causa » près l'Université pontificale de Salamanque (UPSA).

* * *

...Prenons les cas récents qui nous ont interessés dans l'Eglise, par exemple le débat qui a suivi le discours du pape à Ratisbonne, ou celui sur les traditionalistes et le cas Williamson, ou encore celui sur les préservatifs.

Les vagues de critiques à sen sation ont été très rapides et vastes.  Les réponses n'ont pas manqué, dans un temps même relativement court. Venant pas seulement de mon côté, à travers la salle de presse vaticane, mais aussi de voix bien disposées envers l'Eglise. Mais il s'est agi de voix beaucoup moins nombreuses que les critiques, faisant moins de bruit sur le plan médiatique et, dans un certain sens, décalées par rapport à l'effet de surprise de la vague de critiques. Mais, dans un second temps, est arrivée une véritable réflexion positive, avec une forme de diffusion plus lente et graduelle. Il s'est agi souvent de réponses sérieuses, argumentées, qui n'ont pas permis seulement de rattraper, du moins en partie, l'effet de confusion initiale, mais aussi d'apporter au débat de nouvelles contributions d'approfondissement et de prise de conscience. Personnellement, je pense qu'après Ratisbonne, le thème de la relation entre christianisme et islam a été abordé avec davantage de sérieux, de largeur de vue et de prise de conscience qu'auparavant. Je pense aussi que la clameur suscitée par les déclarations de Williamson, sur la négation de l'holocauste a permis de faire connaître de façon plus approfondie et définitive les véritables positions du pape et de l'Eglise sur ce sujet et de renforcer la relation de dialogue avec une grande partie du monde juif. Il me semble aussi que renouer une relation de dialogue et de discussion avec les traditionalistes lefebvristes peut conduire - nous l'espérons - à une lecture plus approfondie et équilibrée de Vatican II, en le sens de l'herméneutique du renouvellement dans la continuité.  Je crois également que le débat sur les préservatifs est en train de conduire à une connaissance et une prise de conscience plus grande des véritables lignes efficaces pour une stratégie de prévention et de lutte contre le SIDA. 

Nous arrivons ici à un point important de mes considérations. Je n'ai pas l'intention de dire que tout ce qui s'est fait ou qui se fait aujourd'hui dans la communication est parfait, mais je crois que, dans un monde comme le nôtre, il serait illusoire de penser que la communication peut être toujours sous contrôle et se dérouler toujours comme un processus régulier et équilibré. 

D'autre part, quelle institution ou grande personnalité d'aujourd'hui, constamment au centre de l'attention des médias ne fait pas l'objet de critiques fréquentes ? On pourrait aisément multiplier les exemples en citant des présidents ou des premiers ministres et d'autres personnalités de ce niveau.

Pourquoi devrions-nous penser que le pape ou l'Eglise, dans un monde sécularisé comme le nôtre doivent constituer une exception ? Il est, selon moi, inévitable - lorsqu'on aborde des thèmes sensibles - de procéder en quelque sorte de manière dialectique : position - critique - réponse plus approfondie. On ne doit pas penser qu'il faut éviter le débat, mais il faut toujours essayer de le mener - sans se décourager - pour obtenir un résultat positif, pour mieux comprendre la position de l'Eglise. Nous pouvons ajouter en outre que la manière dont se déroule le débat est également nouvelle, il ne s'agit plus de quelques voix très autorisées, bien placées et identifiées - comme, par exemple, les grands commentateurs des grandes manchettes de journaux - mais qu'il est maintenant beaucoup plus répandu, au-delà des limites traditionnelles de zones linguistiques ou culturelles : disons aussi international ou même mondial.

J'en viens à la conclusion de cette première partie de mes observations, en reconnaissant qu'il est encore difficile, me semble-t-il, d'évaluer à long terme la signification des résultats de ces débats : je ne saurais dire catégoriquement aujourd'hui si l'impact des vagues de critiques, aura pour finir des effets négatifs et irrécupérables, ou si la réponse positive plus profonde qui suivra, donnera des résultats à long terme de grande envergure ou seulement limités. Il y a probablement des cas différents. Mais cela signifie que nous devons regarder plus loin et, en outre, élargir notre regard. Aujourd'hui nous sommes confrontés à ce problème, du point de vue spécifique de l'Eglise, ou de l'image du pape, ou des valeurs chrétiennes que nous voulons annoncer. Mais ce problème n'est pas uniquement notre problème. Il serait ridicule de le penser. C'est un problème beaucoup plus général, qui implique la famille, les institutions, la société, etc.. Il concerne la capacité de tous de conserver ou d'avoir des références solides dans le flot des communications sociales de ce monde.  En cherchant le bon chemin qui mène à l'Eglise, nous cherchons des chemins qui puissent être intéressants et utiles pour tous.


Vivre dans ce monde

De toute façon, c'est le monde où nous vivons et devons vivre et l'Eglise nous enseigne à le voir avec réalisme mais, en même temps, avec confiance et surtout avec amour.

Tout le magistère de l'Eglise sur les communications sociales attire l'attention sur la tonalité positive qui le caractérise. Il suffit de parcourir les titres des documents principaux où transparait l'admiration pour les possibilités modernes offertes par les progrès des technologies des communications sociales --Miranda prorsus, Inter mirifica, Communio et progressio--  de même, le message par lequel Pie XI a inauguré en 1931 Radio Vatican est richement parsemé d'expressions de confiance au service du bien qui pouvait s'exercer, grâce à l'usage des ondes radiophoniques.

Nous inspirant de ce magistère, nous avons tenté de mieux utiliser les instruments que nous avions - ceux que déjà aujourd'hui nous définissons comme "traditionnels" - et de les développer précisément en vue de ce service. Mais à présent, nous nous trouvons immergés dans une nouvelle étape de ce chemin.

Certes, nous devons être conscients de l'ambiguïté et des risques, des immenses possibilités de manipulation et de corruption morale qui se nichent dans les communications sociales modernes. Là où augmentent les possibilités, augmentent aussi les possibilités de la mauvaise utilisation des médias. Internet -le Réseau- comme nous le savons très bien, si nous ne sommes pas naïfs, présente des risques très graves et génère des défis cruciaux dans le domaine éducatif, que ni les familles, ni l'école, ni la société dans son ensemble ne peuvent négliger. Mais il y a également des possibilités positives et la vision de l'Eglise nous encourage à bien les discerner pour pouvoir les évaluer, pour inclure dans le grand monde des communications des éléments de bien : le grain croît sur le terrain même si l'ivraie pousse également.

Dans ce sens, le message du pape pour la Journée mondiale des communications sociales de cette année est un document exemplaire, une grande source de réflexion et de courage. "Nouvelles technologies, nouvelles relations. Promouvoir une culture de respect, de dialogue, d'amitié". Il est inspiré par une intuition stratégique fondamentale : s'adresser à la "génération digitale". Il sait que c'est seulement en atteignant dans une relation vitale les valeurs chrétiennes avec la naissance de la nouvelle culture et donc avec la croissance des jeunes générations, que l'Eglise restera efficacement présente dans le monde en formation.

C'est pourquoi, il mise sur la qualité des "relations" : "nouvelles technologies, nouvelles relations". En effet, le monde des communications sociales dans sa totalité concerne le s relations entre les personnes, les groupes, les peuples. Quelles relations voulons-nous entretenir et développer ? Avec quels contenus et quelle finalité ? Avec quel esprit ?

Le développement impressionnant des réseaux sociaux, de l'échange des contenus et des informations, du désir de faire des commentaires et d'intervenir sur tous les sujets, nous enseigne que la réalité du réseau a engendré une possibilité et un flux de communications transversales et personnelles dans toutes les directions qui, auparavant, étaient infiniment plus limitées.

Un des plus grands défis auxquels nous sommes confrontés est, par conséquent, celui de l'interactivité et, je dirais, de l'"interactivité positive". Comment l'affronter au niveau de l'Eglise, de chacun dans son domaine de travail ? Dans mon cas, au niveau de la communication du Saint-Siège ? Je pense à notre expérience concernant Radio Vatican. Ces dernières années, nous avons découvert et vécu Internet comme un nouveau canal efficace de diffusion de nos contenus auprès d'innombrables destinataires, mais nous nous trouvons à présent face à une nouvelle réalité, car il ne s'agit pas seulement d'une diffusion des contenus, mais de plus en plus d'une interaction.

Au niveau des Eglises locales, de milieux linguistiques et culturels caractérisés par une certaine homogénéité, nous commençons à bouger, avec de modestes résultats, pour affirmer une présence sur le réseau, au travers d'une variété articulée de sites Web, dans lesquels l'interactivité trouve sa manière de d'exercer.

Lors des réunions récentes de la Conférence des évêques de France à Lourdes, on a parlé avec satisfaction du débat qui a eu lieu sur des questions de bioéthique sur un site spécifiquement dédié (www.bioethique.catholique.fr), avec d'importantes contributions de spécialistes et plus de 40.000 visites en deux mois.

La Conférence épiscopale italienne organise depuis quelque temps des rencontres pour les webmaster des sites catholiques italiens, qui dès le départ se chiffraient déjà à 13.000. On constate une grande vitalité et créativité au niveau des paroisses, diocèses, mouvements et associations.

A l'occasion de la Journée mondiale de la jeunesse de Sydney et ensuite, pour conserver entre les jeunes les contacts et l'esprit du mouvement amorcé en Australie, un site a ouvert, baptisé du nom de Xt3 (c'est-à-dire "Christ au 3ème millénaire "), en anglais. L'initiative est certes louable et elle est bien dirigée, mais il reste encore à évaluer les coûts et les résultats. 

La nouvelle Journée Mondiale de la Jeunesse de Madrid sera sans doute l'occasion d'autres expériences et d'avancées concrètes dans la direction indiquée dans le Message des Communications sociales de cette année.

De toutes façons, il faut bien savoir qu'il s'agit là d'un domaine très délicat ; en effet, il ne suffit pas d'accueillir des commentaires, il faut s'organiser pour répondre clairement et avec compétence aux questions soulevées, ce qui requiert des personnes, des forces et du temps, et donc des moyens adaptés. 

En collaboration avec le Centre de télévision du Vatican (CTV) et Radio Vatican fin janvier de cette année le Vatican a lancé un Canal sur YouTube, en quatre langues, et de manière régulière, avec des informations vidéo quotidiennes. A Pâques, le message de Pâques du Pape a été intégralement mis en ligne avec la totalité des sous-titres en 27 langues. Un record pour YouTube, qui n'avait jamais disposé en ligne de vidéo avec les sous-titres en autant de langues. De cette manière, nous aussi à Rome sommes sur la voie d'une présence active sur le Réseau, mais une présence pour le moment essentiellement unidirectionnelle, car nous ne voyons pas encore comment amorcer un dialogue interactif avec les visiteurs.

Pour moi, c'est un problème très profond et sérieux. Dans un certain sens, un problème "ecclésiologique". Je veux dire par là qu'avec Radio Vatican et le Centre de télévision du Vatican, nous avons au fur et à mesure mis au point une bonne stratégie d'intégration entre le service offert de Rome et les radios et télévisions catholiques du monde, en constituant un réseau dans lequel nous offrons l'information et les programmes qui concernent le niveau universel dans l'Eglise, tandis que les radios et télévisions catholiques nationales ou diocésaines offrent le niveau national, régional ou local.

Nous avons bougé dans le domaine de la communication en rapport avec la relation entre les différents niveaux de service ecclésial du pape, des Conférences épiscopales, des diocèses, en essayant l'intégration et le dialogue, mais aussi le respect des compétences et responsabilités.

A présent le Réseau semble démolir ou du moins provoquer la confusion de cette logique de la distinction et complémentarité des niveaux, car le navigateur se meut toujours avec une plus grande liberté dans le Réseau global et veut formuler ses commentaires et nouer un dialogue avec tous les sites et institutions ou personnes qui puissent les représenter.

La chancelière Angela Merkel ou le président Obama sont en train de chercher la façon, moyennant un service spécifique, de répondre de manière personnalisée aux citoyens qui les interpellent à travers le Réseau. Plusieurs diocèses et évêques se sont déjà mis en marche dans cette direction. Le Vatican doit-il également se mouvoir dans cette direction au niveau mondial ? Est-ce possible et opportun ? Comment le faire ? Comment promouvoir correctement, à l'aide des nouvelles technologies de communication, le sentiment de la prése nce du pape dans les différentes parties de l'Eglise dans le monde sans engendrer une mentalité centralisatrice inopportune et qui ne correspond pas à la juste articulation et à la juste décentralisation de la vie de l'Eglise ? Au fond, je me rends compte que le petit pas que nous avons accompli en pénétrant avec un canal vatican dans l'espace de YouTube n'est que le début d'une vie sur un chemin, dont les pas suivants et les engagements doivent être vécus avec confiance, mais aussi avec prudence et davantage de conscience.

Quoiqu'il en soit, même en laissant de côté pour le moment l'approfondissement de l'aspect spécifique de l'interactivité personnelle avec les innombrables navigateurs du réseau, je pense que la capacité générale à interagir avec le monde contemporain de la communication exige également au centre de l'Eglise - concrètement de nous à Rome - un nouvel engagement. On pourrait sommairement le décrire de cette manière :

1) Une capacité et une attention plus soutenue de suivi de ce qui se passe sur le réseau, en particulier dans la formation des déluges de critiques ou de questions ou débats qui appellent des réponses immédiates et éclairantes. 

2) Une capacité croissante de formulation rapide de réponses adaptées compétentes.

3) Une capacité croissante de large diffusion de ces réponses, mettant en relief la synergie entre les sites, les blogs, les agences existantes, à commencer par celles d'inspiration chrétienne ou du moins intéressées de manière positive par la vie et la pensée de l'Eglise. On peut même imaginer d'avoir recours à des messages et des formes de mouvement d'opinion travers les réseaux sociaux.

En définitive, lorsque le pape, dans sa lettre aux évêques, observe humblement qu'il reçoit l'appel à une plus grande attention et efficacité dans l'usage d' Internet par la Curie romaine, il fait une remarque naïve seulement à première vue ; car, en réalité, il reconnaît l'existence d'un nouveau front dans lequel n'existe pas seulement la possibilité de chercher des informations particulières à l'aide des moteurs de recherche, mais également la nécessité de développer véritablement une stratégie plus dynamique d'écoute et de réponse en dialogue avec le monde d'aujourd'hui. Dans ce sens, en intégrant les nouvelles dimensions du réseau avec celles des moyens plus traditionnels, il faut faire grandit dans l'Eglise une conscience universelle commune de l'universalité des communications sociales d'aujourd'hui.  Le Conseil pontifical pour les communications sociales, au mois de mars dernier, a pris une initiative très importante en invitant pour la première fois à Rome les évêques chargés des communications sociales de toutes les Conférences épiscopales du monde : c'est un pas dans la bonne direction...


Partager cet article
Repost0

commentaires