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  • : Communauté; catholique du Bon Pasteur de Thionville
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"Christ au centre,
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Tous les mercredis soir, de 20h15 à 21h30, à l'église de Veymerange, venez prier et louer le Seigneur, sur fond de chants de taizé et de l'Emmanuel. Le Saint Sacrement est exposé pour l'adoration.

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Je vous souhaite la bienvenue sur le blog de la communauté de paroisses du Bon Pasteur ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire à l' adresse ci-dessous ou en me téléphonant au presbytère. 

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Durant les vacances scolaires, il n'y a qu'une permance le vendredi.

l:  03.82.50.40.06

 courriel: jp.kovacs@eveche-metz.fr

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  Jean-Pierre Kovacs
Le curé de la Communauté du Bon Pasteur
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Articles RÉCents

29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 15:39

 

 

PETITE INTRODUCTION A LA PRIERE MONASTIQUE

ET A LA LECTIO DIVINA




Ce texte a pour but principal de vous indiquer les dispositions intérieures essentielles, qui vous aideront à tirer le meilleur profit d'un séjour monastique.

Il vous indique surtout l'esprit dans lequel vous essaierez de vivre cette expérience de solitude, de silence et de prière.

Ce texte a pour but, comme son nom l'indique :

-         de vous aider à profiter au maximum de la prière des moines,

-         et de vous proposer une méthode monastique qui vous aidera à entrer dans l'intelligence de la Parole de Dieu (la Bible), et à nourrir votre prière personnelle durant les journées que vous passerez parmi eux.




La Prière Monastique

 

La prière monastique correspond à ce que l'on appelle communément « la Liturgie des Heures ».


-         "Liturgie"», parce que la prière monastique, ou encore l'Office Divin fait partie du culte public de l'Eglise, à la différence de la prière privée d'un membre de l'Eglise,


-         " des heures", parce qu'elle est essentiellement une prière destinée à sanctifier le temps à certaines heures du jour et de la nuit.


De même que le Christ, après avoir institué le sacrement de l'Eucharistie a demandé aux apôtres et à leurs successeurs de faire « ceci » (ce qu'il venait de faire) en mémoire de lui, et aussi de perpétuer sur la terre son sacrifice jusqu'à son retour, de même qu'il a voulu que la vie qu'il avait commencée dans son corps mortel par ses prières et son sacrifice fût continuée sans interruption au cours des siècles dans et par l'Eglise.


Le Christ étant maintenant retourné vers son Père : « intercède sans cesse pour nous », et « il a introduit dans notre exil terrestre l'Hymne qui se chante éternellement dans les demeures célestes ». C'est pourquoi lorsque cet hymne, cet admirable cantique est célébré, alors c'est vraiment la voix de l'Epouse elle-même qui s'adresse à son Epoux ! Et mieux encore, c'est la prière du Christ que celui-ci, avec elle, présente au Père » (Constitution de la liturgie n° 84) « Désormais, dans le cœur du Christ ressuscité, mais toujours présent au milieu de son Eglise, la louange de Dieu se fait entendre par des paroles humaines, celles de l'adoration, du repentir et de l'intercession. Tout cela est présenté au Seigneur par le Chef de l'humanité nouvelle, médiateur entre Dieu et les hommes, au nom et pour le bien de tous ! «  (Présentation générale de la Liturgie des Heures = PGLH, n° 3).


Ainsi, comme l'exprime admirablement Saint Augustin « Dieu n'aurait pu faire aux hommes un plus grand don que celui-ci : de son Verbe, il fait leur chef, et d'eux il fait ses membres pour qu'en parlant à Dieu dans la prière nous ne nous séparerions pas de son Fils qui, à la fois prie pour nous car il est notre prêtre, prie en nous puisqu'il est notre Tête, et est prié par nous car il est notre Dieu ! (Commentaire sur le Ps. 85).


Le Concile Vatican II a décrit la liturgie « comme l'hymne qui se chante éternellement dans les demeures célestes, et que le Christ Jésus a introduit dans notre exil terrestre ». (Constitution sur la liturgie n° 83).

Ainsi « le Christ continue à exercer cette fonction sacerdotale par son Eglise elle-même qui, par l'accomplissement de l'Office Divin loue sans cesse le Seigneur, et intercède pour le salut du monde » (idem).


Lorsque cet admirable cantique est célébré, alors c'est vraiment la voie de l'Epouse elle-même (l'Eglise) qui s'adresse à son Epoux et, encore mieux, c'est la prière du Christ que celui-ci, avec son Corps (l'Eglise) présente au Père.


«  Par conséquent, tous ceux qui accomplissent cette prière (l'Office Divin) participent de l'honneur suprême de l'Epouse parce qu'en acquittant les louanges divines, ils se tiennent devant le trône de Dieu au nom de la Mère Eglise ! » (idem n° 84).



Les Différentes Heures Liturgiques


Les Vigiles 

A l'exemple de Jésus qui passait des nuits en prières l'Eglise son Epouse, continue par ses membres sa prière nocturne pour glorifier le Père et intercéder pour le monde encore endormi.

Suivant les avertissements de Jésus, les moines, comme les Vierges de l'Evangile qui, dans la nuit attendaient la venue de l'Epoux, veillent en attendant le retour glorieux du Maître : c'est l'attente de l'Epouse qui, inspirée par l'Esprit, dit à l'Epoux : « Seigneur, viens bientôt ! ». (Apoc. 22, 17-20).


«  A chaque fois que les chrétiens participent aux Vigiles, ils s'y rendent comme si le Seigneur allait apparaître avec les premières clartés de l'aurore ; et le miracle est que cette attente du Seigneur n'est jamais déçue, car à chaque fois aussi, à la célébration de l'Eucharistie qui suit de près les Vigiles, ils reconnaissent déjà Celui qu'ils ne cessent d'attendre ! ». (L. Boyer « Le Mystère Pascal » - Cerf


. Pp. 28.29).


Les Laudes 

« Avec les Vêpres, les Laudes, d'après la vénérable tradition de l'Eglise Universelle, constituent les deux pôles de l'Office quotidien, et doivent être tenues pour les deux heures principales. (Constitution sur la liturgie, n° 89a).

Précédant habituellement la célébration de l'Eucharistie, le premier psaume de cet office est choisi parmi les psaumes pénitentiels et sert de préparation à la célébration eucharistique. Les psaumes qui suivent sanctifient les premières heures du matin en rappelant, et en chantant les merveilles de la création, et la glorieuse résurrection du Christ, « lumière véritable éclairant tous les hommes » (Jn 1,9). « Soleil levant qui vient d'en-haut » (Lc 1,78).

Cette heure est un chant de louange joyeuse pour tout ce que le Seigneur a fait et ne cesse de faire pour nous ! Cette louange matinale consacre à Dieu les premiers mouvements de notre âme et de notre esprit, pour que nous n'entreprenions rien avant de nous êtres réjouis à la pensée de Dieu, selon ce qui est écrit « Au matin je me prépare pour toi, et je reste en éveil. » (Ps. 5, V. 4).


Tierce et None 

Ces deux offices sont célébrés à l'intérieur du monastère par la seule communauté des moines.


Sexte ou Heure Médian

Cette heure est celle où les ténèbres ont couvert le monde au moment de la crucifixion de Jésus au Calvaire (Mt 27,45). Elle rappelle également la prière de Saint Pierre à Joppé (Actes 10,9) et, en conséquence de cette prière, l'entrée des païens dans l'Eglise.


Les Vêpres (du latin vesper ou vespera = soir).

Cet office se célèbre quand le jour baisse déjà, « afin de rendre grâce pour ce qui, en ce jour, nous a été donné, et pour ce que nous avons fait de bien » (PGLH n° 39). De plus, la prière que nous faisons monter « comme l'encens en présence du Seigneur », et par laquelle « l'élévation de nos mains devient comme le sacrifice du soir », constitue un rappel de la rédemption, véritable sacrifice du soir transmis par le Seigneur aux apôtres lors de la Cène, et qu'il a offert lui-même le jour suivant pour le salut du monde entier.

Enfin, pour diriger notre espérance vers la lumière qui ne connaît pas de crépuscule, « nous demandons que cette lumière vienne sur nous quand le Christ reviendra et nous apportera la grâce de la lumière éternelle ». (PGLH n° 39).


Les Complies  (du latin completorium = achèvement, accomplissement)

Les Complies sont la prière avant le repos de la nuit. Elles sont « un chef-d'œuvre, créé par Saint Benoît et méritent d'être regardées comme l'idéal de la prière du soir ». (Pius Parsch : « Le Bréviaire expliqué » p. 36).

Le cantique de Siméon « Maintenant Ö Maître Souverain » est en quelque sorte le sommet de toute cette heure liturgique. (PGLH n° 89).


Le Psautier

 

Les psaumes constituent la partie essentielle de la Prière des Heures. Ils donnent à celle-ci sa note caractéristique de louange divine, car les psaumes ne sont pas des textes à lire, ni même des prières en prose, mais des poèmes de louange (tehillim en hébreu = cantiques de louange ; psalmoi en grec = cantiques chantés au son du psaltérion).

Le Livre des Psaumes (psautier) contient 150 psaumes qui, selon une tradition qui va de Saint Athanase (4èmeème s.), voit dans les Psaumes, « une reprise, sous le mode de la louange, de tout ce qui est contenu dans la Sainte Ecriture ! ». En résumé, les psaumes sont toute l'Ecriture mise en chant. siècle) à Saint Thomas d'Aquin (13

C'est dire que, pour entrer dans l'intelligence spirituelle des psaumes et pour les prier comme Jésus les a priés, il est nécessaire de connaître les Ecritures et tout particulièrement, dans l'Ancien Testament, l'histoire d'Israël qui couvre l'époque du roi Salomon (vers l'an 950 avant J.C.) jusqu'au retour de l'Exil (vers l'an 525 avant J. C.), époque durant laquelle la plupart des psaumes ont été composés.

Ces 150 psaumes sont très différents les uns des autres du fait qu'ils ont été composés à des époques différentes de l'histoire d'Israël, et surtout du fait qu'ils ont été écrits dans des genres littéraires différents. Tel psaume rapporte des faits historiques, un autre interprète le passé en fonction d'événements récents, un autre rapporte les enseignements des prophètes ou des sages d'Israël, et un autre fait de la poésie ou un chant pour la liturgie du Temple de Jérusalem, etc...

Cependant, au sein de cette variété de genres littéraires utilisés par les auteurs inspirés, on peut discerner trois grandes familles de psaumes :


I) Les psaumes de louange 

 

Ils étaient spécialement utilisés pour la liturgie du Temple, à l'occasion des fêtes religieuses. L'aspect communautaire y est fortement accentué et se manifeste par des dialogues entre les prêtres et le peuple, par des réponses comme «Amen », « Alléluia ». Dans cette famille on peut encore distinguer 4 sous-familles :


- les hymnes : qui chantent la foi d'Israël au Dieu unique, toujours fidèle au peuple qu'il a choisi (ps 144 à 150),

- les chants du règne : qui ont un accent universaliste, et annoncent le rassemblement de tous les peuples autour de Jérusalem, figure de l'Eglise. (Ps 92 à 98),

-les cantiques de Sion (Jérusalem) : qui exaltent la Ville Sainte et son Temple, demeure de Dieu au milieu de son peuple (Ps 119 à 134),


-les psaumes royaux : qui glorifient les rois d'Israël, représentants de Dieu au milieu de son peuple. Le roi en Israël est l'Oint de Dieu (le messie). Il est bénéficiaire de la royauté de David. Ces psaumes annoncent le Messie, le Christ d'où leur nom de « psaumes messianiques ». (Ps 2, 44, 88, 109, 131).


II) Les psaumes d'appel au secours, de confiances, de reconnaissance 

 

  • les appels au secours, ils sont soit collectifs (le peuple en danger, assiégé), soit individuels. Le psalmiste invoque le Nom divin par un cri de supplication, puis expose la situation dramatique, et termine en affirmant sa certitude d'être exaucé. Il faut savoir que, pour le psalmiste, toute épreuve est regardée comme une descente au schéol (les enfers), et comme une punition du péché! Dans l'aveu, il cherche le pardon de Dieu. (Ps 129).


  • Les psaumes de confiance, sont d'une haute portée spirituelle et ont probablement été composés par les lévites au service du Temple. Ils expriment la joie et la sécurité de vivre dans le Temple et d'y être à son service. (Ps 4, chantéà Complies).


  • les psaumes de reconnaissance, probablement composés à l'occasion d'une fête liturgique. Le fidèle (ou le peuple) exaucé, monte au Temple avec ses parents et amis pour accomplir son vœu à la suite d'une grâce, d'une guérison reçue. (Ps 39).

 

III)  Les psaumes d'instruction 

 

Ils rappellent les leçons de l'histoire d'Israël. Ils exhortent et expriment des réflexions personnelles de sagesse sur des problèmes normaux. (Ps 1).



COMMENT PRIER LES PSAUMES ?

 

Puisque les psaumes sont comme le condensé de l'histoire d'Israël mise en chant, il est évident que pour pouvoir les prier avec intelligence et amour, il est nécessaire de les étudier au préalable.Voici quelques indications pratiques :


ü      choisir un psaume qui sera chanté à l'office,

ü      se souvenir qu'il a été inspiré par l'Esprit-Saint à un auteur sacré, souvent anonyme, mais mis sous le patronage de David,

ü       qu'il est une parole d'amour que Dieu m'adresse aujourd'hui,

ü      puis en découvrir le(s) sens selon la méthode indiquée au paragraphe « b) je la médite » du texte sur la lectio divina.


                   LES PSAUMES DE MALEDICTION


                                   Un certain malaise peut surgir quand on prie les psaumes qui expriment                       la haine de l'ennemi, le désir de vengeance, sentiments si contraires à                                l'Evangile !


                        Pour les comprendre et en faire une vraie prière, il faut se rappeler :


                        - que la révélation de l'Ancien Testament est encore imparfaite : les préceptes             moraux tiennent compte de la mentalité des Israélites. Par exemple la loi  du                 talion : "œil pour œil, dent pour dent" était considérée et pratiquée comme                 normale envers un ennemi ! Il ne faut donc pas juger certaines paroles du                    psalmiste selon les normes de l'Evangile !


                        - que les Israélites, tout comme leurs contemporains, considéraient la                          malédiction comme un moyen de légitime défense. Quand un Israélite                         maudissait, il croyait faire appel à la justice de Dieu, et qu'ainsi il favorisait le                châtiment des méchants et la victoire du droit. Cela lui paraissait d'autant plus             nécessaire, qu'il ne connaissait pas encore d'autre rétribution que celle d'ici bas,                      et qu'il regardait les ennemis de son peuple comme les propres ennemis de                        Dieu


.


                        - et que la langue des peuples orientaux, des peuples sémites, est beaucoup plus                     passionnée que la nôtre. Leur langue use volontiers de l'hyperbole (cf "langues                  de vipère").


                                   Ainsi, le chrétien doit "baptiser" les psaumes en transposant sur le                    démon, sur son moi égoïste tout ce que le psalmiste souhaite à ses ennemis :                       leur complet anéantissement ! Quant aux ennemis personnels et à ceux de                        l'Eglise, ce ne sont pas des châtiments vindicatifs qu'on leur souhaite, mais des                         châtiments médicinaux, c'est-à-dire des peines qui soient comme des remèdes                        en vue de leur conversion. Dans cette lumière, les psaumes de vengeance et de                      malédiction, loin d'être obstacle à la prière peuvent être des prières                                   profondément humaines et chrétiennes.


            Puisse cette petite introduction à la prière des psaumes nous inciter à les fréquenter       au point qu'ils nous deviennent familiers, et que nous puissions dire avec St Augustin :            "le psautier, ma joie, mon bonheur !"

 

 

INTRODUCTION A LA LECTIO DIVINA

 

 

            En dehors de votre participation à la prière monastique, et de vos moments de détente, vous consacrerez un certain temps de votre séjour à la lecture : lecture d'un ouvrage de spiritualité, d'une vie de saint etc... Pour ce genre de lecture, point n'est besoin d'une initiation, d'une méthode : on lit tout simplement !


            La lectio divina est tout autre chose ! Comme son nom l'indique, elle est une lecture de la Parole de Dieu que l'on médite, qui fait naître la prière, et qui  conduit à la contemplation. Pour y entrer et y progresser il est, sinon nécessaire, du moins utile d'être guidé par une méthode, celle par exemple qui a été codifiée par un moine, Guigues le Chartreux, prieur de la Grande Chartreuse et décédé en 1188, et qui a été suivie depuis dans les monastères.


            Cette méthode, toute simple, comprend deux grandes étapes :


                        1.   Dieu me parle, et

                        2.   Je lui réponds.


Chacune de ces deux étapes comprend également deux moments successifs, selon le plan suivant :


                        1.   Dieu me parle

                                                  a) je lis sa parole

                                                  b) je la médite.


                        2.  Je lui réponds

                                                  c) je prie

                                                 d) je contemple

 

1) Dieu me parle


            Un très beau texte du concile Vatican II me situe bien en face de cette parole que Dieu m'adresse : "Dans les Livres Saints, le Père vient avec tendresse au-devant de ses enfants, et entre en conversation avec eux ! Or, la force et la puissance que recèle cette parole de Dieu sont si grandes qu'elles constituent pour les enfants de l'Eglise, la force de leur foi, la nourriture de leur âme, et la source pure et permanente de leur vie spirituelle" (De la Révélation Divine n° 21).

Ainsi, chaque parole de Dieu est comme une lettre d'amour que Dieu m'adresse, pour que j'entre en conversation avec lui !

A)  je la lis.


Je choisis un texte court, par exemple une des lectures proposées dans les missels des dimanches ou des jours de semaine.

Je la lis lentement, comme on lit une lettre reçue d'une personne aimée, à haute voix,    ou à mi-voix pour mieux l'intérioriser et la fixer dans ma mémoire et, pourquoi pas, à            genoux, comme le faisait St Jean de la Croix ?

Puis, crayon en main, je commence une sorte d'analyse littéraire de ce texte, en notant :


            - le contexte ; c'est-à-dire ce qui précède et ce qui suit ce texte,

            - les mots ( surtout les verbes) qui se répètent, les expressions qui se correspondent, et me paraissent importants

            - les personnes qui interviennent : ce qu'elles disent, ce qu'elles font, ce qui leur arrive, et comment ? Ce qu'elles découvrent ?

            - la situation de départ et la situation finale : comment y est on arrivé ?

            - et, enfin, quelle impression me fait ce texte ? sur quel point me pose-t-il question ? Me heurte-t-il ?


B) et je la médite.


Si le texte, par endroits, reste encore plus ou moins obscur pour moi, je consulte alors les notes qui figurent au bas des pages de ma bible, ainsi que les renvois à d'autres passages de l'Ancien et du Nouveau Testament placés dans les marges des mêmes pages de ma Bible, et qui éclairent le texte que je médite, car «  Dieu , inspirateur des deux Testaments, s'y est pris si sagement que le Nouveau Testament était caché dans l'Ancien et que l'Ancien devenait clair dans le Nouveau. Car, bien que le Christ ait établi une Nouvelle Alliance en son sang, cependant : les livres de l'Ancien Testament utilisés dans la prédication des apôtres acquièrent et présentent dans le Nouveau Testament leur signification complète, et réciproquement, l'éclairent et l'expliquent » ( de la Révélation Divine, n° 16)


Arrivé au terme de votre méditation, vous aurez acquis une connaissance plus intime de la personne de Jésus, car c'est lui qui à la fois se cache et se révèle dans les Ecritures, ainsi qu'il le dit lui-même aux disciples d'Emmaüs et aux Apôtres au soir de sa résurrection : «  il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la Loi, les Prophètes et les Psaumes » ( Luc 24,44) Apprenez à connaître le cœur de Dieu dans les paroles de Dieu » ( St Jean-Chrysotome)


Vous vous sentirez aussi interpellés en  profondeur par cette parole vivante : «  plus coupante qu'une épée à deux tranchants, qui pénètre au plus profond de l'âme, et qui juge des pensées et des intentions du coeur » ( Heb 4,12). Comment cette parole éclaire-t-elle mon existence actuelle d'homme, de femme, d'enfant de Dieu ? En quoi peut-elle m'aider ? Que me demande-t-elle maintenant ?


Vous pourrez enfin vous demander ce que cette Parole de Dieu vous apporte par rapport à votre  fin dernière, à la vie future ?


Au terme de cette première étape, tout ce que vous venez de lire et de méditer ne doit pas rester dans votre esprit et y demeurer. Ce n'est pas par des idées, si riches soient-elles, par des réflexions profondes que l'on s'unit au Seigneur, mais uniquement par la volonté, la liberté, le coeur qui se donnent à Lui. La lecture et la méditation n'ont illuminé votre esprit que pour enflammer votre cœur qu'elles ont touché au plus profond de lui-même, et y ont fait naître un vif désir de répondre à la Parole de Dieu. C'est la seconde étape.


2) Je lui réponds

 

C) c'est la prière 


Ici, vous n'avez pas besoin de chercher à faire de belles phrases «  dignes de Dieu ! » Dieu vous a révélé son amour pour vous , et n'attend plus de vous qu'une parole d'amour, que vous lui répondiez comme un enfant parle à son Père. Il faut et il suffit de laisser parler votre cœur à partir des vérités que vous avez découvertes dans votre méditation, d'exprimer, par exemple, des sentiments d'adoration, de reconnaissance, de regrets pour vos manques d'amour, de lui dire vos besoins, vos désirs les plus forts, et de lui demander, surtout, que sa volonté soit toujours faite par vous «  comme elle est toujours faite au Ciel ! » Notez que, normalement, la prière est déjà venue se mêler à votre lecture et à votre méditation mais, c'est après que votre méditation a, pour ainsi dire, comme épuisé le texte, que votre prière va s'élancer plus ardemment vers le Seigneur ...


D) et la contemplation 


Ce n'est pas quelque chose d'extraordinaire ! Bien au contraire, c'est quelque chose de très simple ! Quand votre esprit s'est approprié, par la méditation, les vérités révélées dans  la Parole de Dieu, et que votre cœur y a répondu par la prière, arrive tôt ou tard un moment où vous éprouverez le besoin de vous taire, de vous contenter de jeter un regard admiratif et prolongé sur Celui qui vous a parlé, qui vous a révélé son amour, et qui vous veut tout à Lui ! En ce moment, vous prendrez davantage conscience du déroulement merveilleux du dessein d'amour de Dieu à l'égard de tous les hommes, dessein d'amour qui vous concerne personnellement et, c'est pour le faire aboutir en vous et dans le monde qu'il vous a confié une mission irremplaçable ! En prendre maintenant conscience vous jette dans une grande joie et une grande reconnaissance ! C'est là,  la plus haute activité que l'homme puisse avoir sur la terre : contempler dans la foi et le cœur brûlant d'amour, Dieu et son œuvre dans le monde, en chaque homme, et en vous.


Si vous êtes fidèles à fréquenter la Parole de Dieu, à la lire, à la méditer, et surtout à la prier, viendra certainement un moment où vous sentirez comme une impuissance habituelle à méditer la Parole, à exprimer par des mots et des phrases les sentiments qui vous habitent ! Par contre, vous éprouverez un besoin de vous taire devant Dieu, et une paix sèche mais profonde d'être simplement présent à la Présence de Dieu ... Et, peut-être, croyant que vous manquez de générosité à ne rien faire devant Dieu, vous vous forcerez à reprendre la méditation, à parler à Dieu coûte que coûte   N'en faites rien, sinon vous gêneriez le Saint-Esprit qui vous a conduit à ce merveilleux état de la contemplation où, dans le silence et une sorte de nuit de vos facultés, il vous nourrit et vous unit à lui ! On peut dire qu'alors, en ces brefs moments on a fait une certaine expérience de l'existence et de la présence de Dieu, et qu'on a éprouvé comme un furtif avant-goût des joies du Ciel....



 

CONCLUSION

 



Cette modeste introduction à la lectio divina peut encore vous paraître bien abstraite, et ne pas avoir réussi à vous convaincre ? Pour la rendre plus concrète, plus parlante et plus convaincante servons-nous de l'exemple que donne une réalité bien vivante : celle d'une couple de fiancés actuellement séparés.


Ils s'écrivent souvent, et quand chacun reçoit une lettre de l'autre, il s'isole et s'empresse de la lire d'un trait, comme s'il la dévorait : c'est la lecture !


Mais, plusieurs fois au cours de la journée, et dans l'attente ardente d'une autre lettre, chacun reprend la lettre pour la relire, pour se l'assimiler et deviner tout ce qu'elle cache encore, et qui lui avait échappé lors de la première lecture : c'est la méditation !


Arrive le jour ou enfin ils se retrouvent ; ils ont tant de choses à se dire et à partager, ils n'en finissent pas d'échanger ce qu'ils ressentent l'un pour l'autre. Ils mettent tout en commun et font mille projet pour l'avenir : c'est la prière !


Puis, ils se sont mariés, ont fondé une famille, et ils ont vieilli ensemble. Regardez-les maintenant - peut-être vos vieux parents encore vivants, vos grands-parents ? Ils aiment passer de longs moments ensemble, assis côte à côte. Ils parlent peu : il leur suffit d'être tout près l'un de l'autre ; par un seul regard chargé de tendresse ils se disent infiniment plus que par les nombreuses paroles qu'ils échangeaient jadis pour se dire leur amour ! C'est un repos : c'est la contemplation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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