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  • : Communauté; catholique du Bon Pasteur de Thionville
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Adoration du St Sacrement




"Christ au centre,
Christ pour tous!"

Tous les mercredis soir, de 20h15 à 21h30, à l'église de Veymerange, venez prier et louer le Seigneur, sur fond de chants de taizé et de l'Emmanuel. Le Saint Sacrement est exposé pour l'adoration.

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Recevoir le pardon de Dieu: tous les premiers mardis du mois à 18h00 à l'église de TERVILLE; avant chaque messe; ou en faisant appel au curé de la paroisse

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Je vous souhaite la bienvenue sur le blog de la communauté de paroisses du Bon Pasteur ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire à l' adresse ci-dessous ou en me téléphonant au presbytère. 

  Le secrétariat est au presbytère de Veymerange,

16 rue St Martin, 57100 Veymerange.

Hors vacances, les heures d'ouverture du secrétariat sont: mardi et vendredi de 17h00 à 18h30 et mercredi de 10h00 à 12h00.

Durant les vacances scolaires, il n'y a qu'une permance le vendredi.

l:  03.82.50.40.06

 courriel: jp.kovacs@eveche-metz.fr

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Ensemble, avec le Christ au centre, le Christ pour tous!
  Jean-Pierre Kovacs
Le curé de la Communauté du Bon Pasteur
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Articles RÉCents

30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 18:06
Pourquoi je garde confiance dans l’Eglise, par Marguerite Léna.

 Alors que l’Église traverse une crise aux multiples symptômes (levée des excommunications et scandale Williamson, affaire de Recife, propos du pape sur le préservatif…), « La Croix » donne la parole chaque jour à une personnalité qui témoigne de ses raisons d’espérer

Lettres aux catholiques troublés

1/Marguerite Léna, philosophe, communauté Saint-François-Xavier

Nous voici, une fois encore, disciples d’un Seigneur crucifié et humblement ressuscité, sommés par le monde, ses jugements et ses statistiques, ses enquêtes et ses journalistes, de rendre raison de l’espérance qui nous habite. Une espérance qui n’a cessé de travailler l’histoire, depuis ce matin de Pâques où, renversant la mort, le Seigneur a renversé du même geste le magistère de l’opinion et la suffisance des bien-pensants.
Mais une espérance confiée à nos mains fragiles, à nos consciences vulnérables, à nos gestes maladroits.
Comment, dès lors, porter à la discrète lumière pascale les turbulences actuelles de notre Église ? Comment répondre à tous ceux que les récentes décisions ou déclarations de Benoît XVI, ou de tel ou tel évêque, ont troublés et parfois scandalisés ?

J’aimerais remonter en amont de ces réactions, vers ce lieu du cœur où se forment nos jugements, à ce point mystérieux de jonction entre âme et esprit, entre notre commune raison et notre conscience baptismale, ce point que seul peut atteindre et convertir le glaive de la Parole de Dieu (Hébreux 4, 12).
Chrétiens, nous sommes convoqués à un discernement dans la lumière de la Parole ; chrétiens ou non, nous sommes convoqués à l’exercice de la raison dont la responsabilité essentielle se joue dans le domaine moral : distinguer le bien du mal, les chemins de vie des chemins de mort.
Aussi faut-il se réjouir que tant de voix se soient élevées contre le mensonge d’un prélat, mensonge triplement grave, d’abord comme mensonge, ensuite en raison de son objet, le drame effroyable de la Shoah, enfin en raison de son auteur, un évêque d’une Église dont la mission est justement de servir la vérité. Ou encore contre le formalisme juridique d’un autre prélat, oublieux de l’exigence fondamentale de tout droit, juger en tenant compte des circonstances, et de l’exigence encore plus forte du droit canonique, ne jamais exercer la justice indépendamment de la miséricorde. Et on aimerait pouvoir espérer que tous ceux qui se sont insurgés contre les paroles tenues par Benoît XVI dans l’avion qui le menait en Afrique l’ont fait par souci des vies humaines menacées et non par refus d’entendre les requêtes proprement éthiques de l’exercice humain de la sexualité. Mais l’accusation est souvent une manière commode de se donner bonne conscience. Il faut donc aller plus loin.

C’est l’Église qui a été mise en cause dans ces événements, et on ne peut le comprendre pleinement qu’en fonction de son propre mystère. Je dis bien son mystère, et pas seulement sa réalité sociologique. Son mystère : ce qui la fait reposer tout entière sur d’autres fondations que celles des institutions humaines ; ce qui la configure au Christ dont elle est le témoin ; enfin, et tout simplement, ce qui fait d’elle notre mère. Si les chrétiens que nous essayons d’être se sont tellement émus devant ces divers événements, c’est peut-être parce qu’ils touchent, sous des formes bien différentes pour chacun d’eux, à ce mystère.

Ainsi, le négationnisme, en blessant de plein fouet nos frères juifs, atteint en même temps l’Église, comme le rappelle la formule décisive de Vatican II : « Scrutant le mystère de l’Église, le Concile rappelle le lien qui unit spirituellement le peuple du Nouveau Testament avec la lignée d’Abraham » (Nostra ætate n. 4). Avec nos frères juifs, l’Église est gardienne du mystère d’Israël parce que Jésus de Nazareth en est inséparable. Sur ce point comme sur tous les autres, elle est héritière de Vatican II, elle en est la mémoire vive et indéchirable, dans la fidélité à l’Esprit Saint. Elle est gardienne du Concile parce qu’elle est gardienne de toute la Tradition qui la fait être.
Aux jours de sa vie terrestre, Jésus a pris un enfant, l’a placé près de lui au milieu des disciples, et leur a déclaré qu’accueillir en son nom un enfant est l’accueillir lui-même (Luc 9, 46-47). C’est à ce titre que l’Église dit non à l’avortement, mais aussi qu’elle se refuse à condamner une fillette victime de la violence des hommes. Elle est gardienne de l’enfance parce que l’enfance est pour elle le visage de son Seigneur.
Enfin, comment s’étonner qu’elle prenne la parole, au besoin au rebours de la pensée dominante, quand il s’agit de l’amour entre l’homme et la femme ? « Ce mystère est grand : je déclare qu’il concerne le Christ et l’Église » écrit saint Paul (Éphésiens 5, 32) : c’est ici encore en « scrutant son propre mystère » que l’Église contemple l’amour et voit dans l’attrait sexuel bien autre chose qu’un jeu de pulsions : le lieu même où s’inscrit jusque dans la chair le mystère d’alliance qui est son identité la plus profonde. Elle est gardienne de la plus haute mesure de l’amour parce qu’elle y sait la mesure de sa propre existence.

 Suffirait-il, alors, de bien s’expliquer pour dissiper tout malentendu ? Je ne le crois pas. Le disciple n’est pas plus grand que son maître. Sa parole, même dite avec humilité et amour, ou peut-être pour cette raison, sera souvent reçue avec animosité et violence.
 Il faut consentir à être l’objet de la dérision, parfois de la haine ; il faut accepter de n’être pas toujours compris. Et pourtant il faut chercher à l’être, à la fois par respect de la justice et de la vérité, et parce que l’Église n’a d’autre mission que de partager au monde son trésor, d’autre désir que de le rendre désirable, d’autre responsabilité que d’y être fidèle. Les turbulences récentes rendent ces tâches plus urgentes que jamais.

Peut-être d’ailleurs suffit-il de nous souvenir ensemble que l’Église est notre mère. Une mère peut blesser, dérouter, choquer parfois ses enfants. Mais un enfant souffre toujours quand sa mère est mise en cause par des tiers, accusée ou vilipendée. Cette souffrance le préserve de crier avec ceux qui crient, d’accuser avec ceux qui accusent. Elle ne le réduit pas au silence. Elle n’atteint pas sa confiance. À vrai dire, ce n’est pas nous qui gardons confiance dans l’Église. C’est sa confiance qui nous garde.
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