Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Communauté; catholique du Bon Pasteur de Thionville
  • : Rencontre avec une communauté chrétienne catholique de Moselle, à Thionville (rive gauche). Trouver les infos qu'il vous faut: prière, réflexion, méditation, baptême, première communion,confirmation, sacrement de l'ordre, mariage, funérailles, .......
  • Contact

Adoration du St Sacrement




"Christ au centre,
Christ pour tous!"

Tous les mercredis soir, de 20h15 à 21h30, à l'église de Veymerange, venez prier et louer le Seigneur, sur fond de chants de taizé et de l'Emmanuel. Le Saint Sacrement est exposé pour l'adoration.

Rechercher

Réconciliation


Recevoir le pardon de Dieu: tous les premiers mardis du mois à 18h00 à l'église de TERVILLE; avant chaque messe; ou en faisant appel au curé de la paroisse

Archives

Que Dieu vous bénisse

Je vous souhaite la bienvenue sur le blog de la communauté de paroisses du Bon Pasteur ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire à l' adresse ci-dessous ou en me téléphonant au presbytère. 

  Le secrétariat est au presbytère de Veymerange,

16 rue St Martin, 57100 Veymerange.

Hors vacances, les heures d'ouverture du secrétariat sont: mardi et vendredi de 17h00 à 18h30 et mercredi de 10h00 à 12h00.

Durant les vacances scolaires, il n'y a qu'une permance le vendredi.

l:  03.82.50.40.06

 courriel: jp.kovacs@eveche-metz.fr

----------------------------------Pour vous informer:------------------

 
KTO, la télé catho:Lien vers KTO
 
FPour aider la quête diocésaine:faire-un_don2.jpg

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ensemble, avec le Christ au centre, le Christ pour tous!
  Jean-Pierre Kovacs
Le curé de la Communauté du Bon Pasteur
 Notre partenaire:
http://toplouange.over-blog.fr

Articles RÉCents

23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 09:12

Un an pour redécouvrir le don du prêtre

Le père Lombardi explique l'objectif de l'année sacerdotale


ROME, Lundi 22 juin 2009 (ZENIT.org) - L'Eglise a commencé depuis peu une année pour redécouvrir la beauté et le don du sacerdoce, affirme le directeur de la salle de presse du Saint-Siège. 

Dans le dernier éditorial d'Octava Dies, le bulletin hebdomadaire d'information du Centre de télévision du Vatican, qu'il dirige, le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi s.j., explique « l'importance fondamentale du service du prêtre dans la vie de l'Eglise », soulignant par la même occasion qu'« il n'est un mystère pour personne, que celui-ci traverse, aujourd'hui, des difficultés ». 

Les facteurs qui sont à l'origine de ces difficultés, souligne-t-il, sont diverses : « Le climat général de sécularisation qui prévaut dans de vastes régions du monde, une baisse d'appréciation du rôle du prêtre dans la société, les profondes blessures portées à l'image publique des prêtres suite aux comportements indignes de certains d'entre eux, et dans une certaine mesure la juste valorisation des vocations laïques dans l'Eglise ... ». 

Selon le porte-parole du Saint-Siège, « le pape ne répond pas par des considérations socio-religieuses, mais encourage à un engagement de renouveau intérieur de tous les prêtres pour que leur témoignage évangélique dans le monde d'aujourd'hui soit plus fort et plus incisif ». 

Précisément, dans la lettre adressée à tous ses frères dans le sacerdoce en ouvrant l'année sacerdotale, le pape « ne part pas de l'extérieur, mais du cœur de la vocation sacerdotale, du modèle concret de sainteté sacerdotal e qui nous est offert par le saint curé d'Ars ».

« Cela peut paraître une provocation d'inviter les prêtres du monde à prendre pour modèle le curé d'un petit village français de 200 habitants, mort il y a 150 ans, souligne le P. Lombardi, mais si le prêtre vit vraiment de l'Eucharistie et du service de la réconciliation entre Dieu et les hommes, autrement dit de la manifestation de la miséricorde de Dieu, le temps et le lieu deviennent secondaires » .

La lettre de Benoît XVI révèle par ailleurs « une touche de spiritualité profonde, une grande tendresse d'amour pour Jésus et pour les personnes, en particulier pour celles qui, au plan spirituel, sont loin de Dieu ou en difficulté ».

« N'est-ce pas de cet amour qui  essaie de se manifester dans le cœur de chacun, que l'on a aujourd'hui terriblement besoin et avec urgence? », s'interroge ensuite le P. Lombardi.

« C'est pour cela que le pape parle du prêtre comme un don fait à l'Eglise et à l'humanité. Naturellement, si celui-ci vit sa vocation », conclut-il. header_original_mod
Partager cet article
Repost0
19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 16:41

Solid'airs    samedi 04'07'09         organisé par le CCFD

14h à 18h Thionville  Beffroi
expo/animations
LE DEVELOPPEMENT DURABLE
L'HYPER CONSOMMATION
NICARAGUA EXEMPLE CONCRET
ARTISANS DU MONDE
DEGUSTATIONS
GROUPE AWOSSI


20h à 23h  Parc Wilson
concert/barbecue

LES CHENES TRUFFIERS
NOEL AUX BALKANS
FAKEN

Partager cet article
Repost0
19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 16:32

Fécondation in vitro :qui a droit sur l'embryon ?

Paul et Deborah, couple du pays de Galles, a défrayé ces derniers jours la chronique britannique après l'obtention de 25 000£ de dommages et intérêts pour la destruction de leur embryon par un tiers.

En décembre 2007 Deborah, jeune femme de 40 ans ayant eu plusieurs reprises de grossesses extra-utérines, s'est rendue à la clinique de fécondation in vitro de l'hôpital de Cardiff afin de se faire implanter leur dernier embryon congelé. Elle apprend alors que celui-ci vient d'être accidentellement détruit.

Quelques jours plus tard, on révèle au couple que leur embryon avait en fait été implanté dans l'utérus d'une autre femme, qui avait préféré mettre un terme à sa grossesse lorsqu'elle avait été avertie de l'erreur de l'embryologiste stagiaire. On lui avait donc remis une pilule du lendemain tout en l'avertissant qu'un procès aurait certainement lieu pour déterminer à qui appartenait l'enfant : à elle ou à ses parents biologiques.

Paul et Deborah, qui ont ainsi perdu leur dernier embryon, comptent utiliser leurs dommages et intérêt pour faire une nouvelle tentative de FIVETE, ailleurs.

Partager cet article
Repost0
19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 16:29

Mère porteuse : instrumentalisation ou expression de la liberté individuelle

Paris Match et Le Monde consacrent tous deux un dossier à la question des mères- porteuses. Ils opposent Sylviane Agacinski à Marcela Iacub, juriste et sociologue, pour l'un, et à Ruwen Ogien, philosophe, pour l'autre. Les deux mêmes voies se dégagent de ces controverses : la voix de la protection contre une instrumentalisation du corps humain incompatible avec le respect des droits de l'homme et celle qui prône une suprématie radicale des libertés individuelles fondées sur le consentement personnel.

Ainsi, pour Marcela Iacub, "si on doit tirer un concept général [de la maternité], c'est l'aspect volontaire". Rien ne saurait s'opposer à ce projet d'enfant, pas même la gestation pour autrui du moment que le contrat engage des "adultes consentants": "Cette même idée du consentement entre adultes devrait suffire pour légaliser la prostitution comme les mères porteuses", affirme-t-elle. Ruwen Ogien reprend lui aussi l'idée selon laquelle le droit ne peut s'immiscer dans ce qui relève uniquement de choix personnels, régis par des éthiques individuelles : "De même que l'Etat démocratique, laïque et pluraliste doit être neutre du point de vue religieux, il doit être neutre du point de vue éthique, c'est-à-dire ne pas puiser les raisons de son intervention coercitive dans des doctrines morales d'ensemble controversées."

Pour Sylviane Agacinski, au contraire, ce qui est en jeu, au-delà du "bricolage individuel", c'est la définition de ce qui est humain et de ce qui ne l'est pas. Il s'agit de protéger d'une "marchandisation de la chair" et les mères porteuses, et les enfants "fabriqués sur commande et vendus". La femme, en effet, est un être humain: "sa vie biologique n'est pas séparable de sa vie tout court, de sa biographie. Faire de sa chair l'instrument d'autrui, c'est la déshumaniser". Interdire la gestation pour autrui ne relève donc pas de l'ingérence du politique dans la vie privée. La loi positive doit reposer sur une conception adéquate "de ce qui est juste ou injuste. C'est bien au nom d'une certaine idée de l'homme, de son "humanité", de ce à quoi il a "naturellement" droit, que la Déclaration des droits de l'homme a été écrite". Seules de telles limites peuvent garantir un consentement véritable de personnes qui sont toujours inscrites dans un contexte économique et social complexe et qui peut devenir contraignant. Il n'y a là aucun comportement paternaliste de la part du législateur, simplement une mesure générale de protection des personnes car "si l'on fonde les échanges sur le consentement éclairé, alors rien n'empêche d'autoriser aussi l'achat ou la vente d'organes entre vivants".

Partager cet article
Repost0
18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 23:23

Ouverture de l'année sacerdotale : Lettre de Benoît XVI aux prêtres

A l'occasion du 150e anniversaire de la « naissance au ciel » du curé d'Ars

ROME, Jeudi 18 juin 2009 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte intégral de la lettre que le pape Benoît XVI adresse aux prêtres à l'occasion de l'ouverture de l'année sacerdotale, demain, vendredi 19 juin, à Saint-Pierre de Rome, lors des secondes vêpres de la solennité du Sacré-Coeur.


Chers Frères dans le sacerdoce,

En la prochaine solennité du Sacré-Cœur de Jésus, vendredi 19 juin 2009 - journée traditionnellement consacrée à la prière pour la sanctification des prêtres -, j'ai pensé ouvrir officiellement une « Année sacerdotale » à l'occasion du 150e anniversaire du « dies natalis » de Jean-Marie Vianney, le saint patron de tous les curés du monde1. Une telle année, qui veut contribuer à promouvoir un engagement de renouveau intérieur de tous les prêtres afin de rendre plus incisif et plus vigoureux leur témoignage évangélique dans le monde d'aujourd'hui, se conclura en la même solennité de l'année 2010.

« Le Sacerdoce, c'est l'amour du cœur de Jésus », avait coutume de dire le Saint Curé d'Ars2. Cette expression touchante nous permet avant tout d'évoquer avec tendresse et reconnaissance l'immense don que sont les prêtres non seulement pour l'Église, mais aussi pour l'humanité elle-même. Je pense à tous ces prêtres qui présentent aux fidèles chrétiens et au monde entier l'offrande humble et quotidienne des paroles et des gestes du Christ, s'efforçant de Lui donner leur adhésion par leurs pensées, leur volonté, leurs sentiments et le style de toute leur existence. Comment ne pas mettre en évidence leurs labeurs apostoliques, leur service inlassable et caché, leur charité ouverte à l'universel ? Et que dire de la courageuse fidélité de tant de prêtres qui, bien que confrontés à des difficultés et à des incompréhensions, restent fidèles à leur vocation : celle d'« amis du Christ », qui ont reçu de Lui un appel particulier, ont été choisis et envoyés ?


Je porte moi-même encore vivant dans mon cœur le souvenir du premier curé auprès de qui j'ai exercé mon ministère de jeune prêtre : il m'a laissé l'exemple d'un dévouement sans faille à son service pastoral, au point de trouver la mort alors qu'il allait porter le viatique à un malade grave. Me viennent encore à la mémoire les innombrables confrères que j'ai rencontrés et que je continue à rencontrer, même au cours de mes voyages pastoraux en divers pays ; tous généreusement engagés dans l'exercice quotidien de leur ministère sacerdotal. Mais l'expression utilisée par le Saint Curé évoque aussi le Cœur transpercé du Christ et la couronne d'épines qui l'entoure. Et notre pensée se tourne alors vers les innombrables situations de souffrance dans lesquelles sont plongés bien des prêtres, soit parce qu'ils participent à l'expérience humaine de la douleur dans ses multiples manifestations, soit parce qu'ils sont incompris par ceux qui bénéficient de leur ministère : comment ne pas nous souvenir de tant de prêtres bafoués dans leur dignité, empêchés d'accomplir leur mission, parfois même persécutés jusqu'au témoignage suprême du sang ?


Il existe aussi malheureusement des situations, jamais assez déplorées, où l'Église elle-même souffre de l'infidélité de certains de ses ministres. Et c'est pour le monde un motif de scandale et de refus. Ce qui, dans de tels cas peut être surtout profitable pour l'Église, ce n'est pas tant la pointilleuse révélation des faiblesses de ses ministres, mais plutôt une conscience renouvelée et joyeuse de la grandeur du don de Dieu, concrétisé dans les figures splendides de pasteurs généreux, de religieux brûlant d'amour pour Dieu et pour les âmes, de directeurs spirituels éclairés et patients. A cet égard, les enseignements et les exemples de saint Jean-Marie Vianney peuvent offrir à tous un point de référence significatif : le Curé d'Ars était très humble, mais il avait conscience, comme prêtre, d'être un don immense pour son peuple : « Un bon pasteur, un pasteur selon le cœur de Dieu, c'est là le plus grand trésor que le bon Dieu puisse accorder à une paroisse, et un des plus précieux dons de la miséricorde divine »3. Il parlait du sacerdoce comme s'il ne réussissait pas à se convaincre de la grandeur du don et de la tâche confiés à une créature humaine : « Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand ! s'il se comprenait, il mourrait... Dieu lui obéit : il dit deux mots et Notre Seigneur descend du ciel à sa voix et se renferme dans une petite hostie... »4.


Et, pour expliquer à ses fidèles l'importance des sacrements, il disait : « Si nous n'avions pas le sacrement de l'Ordre, nous n'aurions pas Notre-Seigneur. Qui est-ce qui l'a mis là, dans le tabernacle ? Le prêtre. Qui est-ce qui a reçu notre âme à son entrée dans la vie ? Le prêtre. Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage ? Le prêtre. Qui la préparera à paraître devant Dieu, en lavant cette âme pour la dernière fois dans le sang de Jésus-Christ ? Le prêtre, toujours le prêtre. Et si cette âme vient à mourir [à cause du péché], qui la ressuscitera, qui lui rendra le calme et la paix ? Encore le prêtre... Après Dieu, le prêtre c'est tout... Le prêtre ne se comprendra bien que dans le ciel »5.

Ces affirmations, jaillies du cœur sacerdotal du saint curé, peuvent nous sembler excessives. Elles manifestent toutefois en quelle haute considération il tenait le sacrement du sacerdoce. Il semblait submergé par le sentiment d'une responsabilité sans bornes : « Si l'on comprenait bien le prêtre sur la terre, on mourrait non de frayeur, mais d'amour ... Sans le prêtre, la mort et la passion de Notre-Seigneur ne serviraient de rien... C'est le prêtre qui continue l'œuvre de Rédemption, sur la terre... A quoi servirait une maison remplie d'or, si vous n'aviez personne pour ouvrir la porte ? Le prêtre a la clef des trésors célestes : c'est lui qui ouvre la porte ; il est l'économe du bon Dieu, l'administrateur de ses biens.... Laissez une paroisse vingt ans sans prêtre : on y adorera les bêtes... Le prêtre n'est pas prêtre pour lui... il est pour vous »6.


Il était arrivé à Ars, un petit village de 230 habitants, prévenu par l'Évêque qu'il y aurait trouvé une situation religieuse précaire : « Il n'y a pas beaucoup d'amour de Dieu dans cette paroisse, vous l'y mettrez ». Il était donc pleinement conscient qu'il devait y aller pour y incarner la présence du Christ, témoignant de sa tendresse salvifique : « [Mon Dieu], accordez-moi la conversion de ma paroisse ; je consens à souffrir ce que vous voulez tout le temps de ma vie ! », c'est par cette prière qu'il commença sa mission7.

Le Saint Curé se consacra à la conversion de sa paroisse de toutes ses forces, donnant la première place dans ses préoccupations à la formation chrétienne du peuple qui lui était confié.


Chers frères dans le Sacerdoce, demandons au Seigneur Jésus la grâce de pouvoir apprendre nous aussi la méthode pastorale de saint Jean-Marie Vianney ! Ce que nous devons apprendre en tout premier lieu c'est sa totale identification à son ministère. En Jésus, Personne et Mission tendent à coïncider : toute son action salvifique était et est expression de son « Moi filial » qui, de toute éternité, se tient devant le Père dans une attitude de soumission pleine d'amour à sa volonté. Dans une humble mais réelle analogie, le prêtre lui aussi doit tendre à cette identification. Il ne s'agit pas évidemment d'oublier que l'efficacité substantielle du ministère demeure indépendante de la sainteté du ministre ; mais on ne peut pas non plus ignorer l'extraordinaire fécondité produite par la rencontre entre la sainteté objective du ministère et celle, subjective, du ministre. Le Saint Curé d'Ars se livra immédiatement à cet humble et patient travail d'harmonisation entre sa vie de ministre et la sainteté du ministère qui lui était confié, allant jusqu'à décider d'« habiter » matériellement dans son église paroissiale : « A peine arrivé, il choisit l'église pour être sa demeure... Il entrait dans l'église avant l'aube et il n'en sortait qu'après l'Angelus du soir. C'est là qu'il fallait le chercher si l'on avait besoin de lui », peut-on lire dans sa première biographie8.


La pieuse exagération du dévoué hagiographe ne doit pas nous induire à négliger le fait que le Saint Curé sut aussi « habiter » activement tout le territoire de sa paroisse : il rendait visite de manière systématique à tous les malades et aux familles ; il organisait des missions populaires et des fêtes patronales ; il recueillait et administrait des dons en argent pour ses œuvres charitables et missionnaires ; il embellissait son église en la dotant d'objets sacrés ; il s'occupait des orphelines de la « Providence » (un Institut qu'il avait fondé) et de leurs éducatrices ; il s'intéressait à l'éducation des enfants ; il créait des confréries et invitait les laïcs à collaborer avec lui.

Son exemple me pousse à évoquer les espaces de collaboration que l'on doit ouvrir toujours davantage aux fidèles laïcs, avec lesquels les prêtres forment l'unique peuple sacerdotal9 et au milieu desquels, en raison du sacerdoce ministériel, ils se trouvent « pour les conduire tous à l'unité dans l'amour "s'aimant les uns les autres d'un amour fraternel, rivalisant d'égards entre eux" (Rm 12, 10 ) »10. Il convient de se souvenir, dans ce contexte, comment le Concile Vatican II encourageait chaleureusement les prêtres à « reconnaître sincèrement et à promouvoir la dignité des laïcs et la part propre qu'ils prennent dans la mission de l'Église... Ils doivent écouter de bon cœur les laïcs, en prenant fraternellement en considération leurs désirs, et en reconnaissant leur expérience et leur compétence dans les divers domaines de l'activité humaine, afin de pouvoir discerner avec eux les signes des temps »11.


Le Saint Curé enseignait surtout ses paroissiens par le témoignage de sa vie. A son exemple, les fidèles apprenaient à prier, s'arrêtant volontiers devant le tabernacle pour faire une visite à Jésus Eucharistie12. « On n'a pas besoin de tant parler pour bien prier - leur expliquait le Curé - On sait que le bon Dieu est là, dans le saint Tabernacle ; on lui ouvre son cœur ; on se complaît en sa présence. C'est la meilleure prière, celle-là »13. Et il les exhortait : « Venez à la communion, venez à Jésus, venez vivre de lui, afin de vivre pour lui »14. « C'est vrai, vous n'en êtes pas dignes, mais vous en avez besoin ! »15. Cette éducation des fidèles à la présence eucharistique et à la communion revêtait une efficacité toute particulière, quand les fidèles le voyaient célébrer le saint sacrifice de la Messe. Ceux qui y assistaient disaient « qu'il n'était pas possible de voir un visage qui exprime à ce point l'adoration... Il contemplait l'Hostie avec tant d'amour »16. « Toutes les bonnes œuvres réunies - disait-il - n'équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu'elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l'œuvre de Dieu »17. Il était convaincu que toute la ferveur de la vie d'un prêtre dépendait de la Messe : « La cause du relâchement du prêtre, c'est qu'on ne fait pas attention à la messe ! Hélas ! Mon Dieu ! qu'un prêtre est à plaindre quand il fait cela comme une chose ordinaire ! »18. Et il avait pris l'habitude, quand il célébrait, d'offrir toujours le sacrifice de sa propre vie : « Oh ! qu'un prêtre fait bien de s'offrir à Dieu en sacrifice tous les matins »19.


Cette identification personnelle au sacrifice de la Croix le conduisait - d'un seul mouvement intérieur - de l'autel au confessionnal. Les prêtres ne devraient jamais se résigner à voir les confessionnaux désertés ni se contenter de constater la désaffection des fidèles pour ce sacrement. Au temps du Saint Curé, en France, la confession n'était pas plus facile ni plus fréquente que de nos jours, compte tenu du fait que la tourmente de la Révolution avait étouffé pendant longtemps la pratique religieuse. Mais il s'est efforcé, de toutes les manières : par la prédication, en cherchant à persuader par ses conseils, à faire redécouvrir à ses paroissiens le sens et la beauté de la Pénitence sacramentelle, en montrant comment elle est une exigence intime de la Présence eucharistique. Il sut ainsi donner vie à un cercle vertueux. Par ses longues permanences à l'église, devant le tabernacle, il fit en sorte que les fidèles commencent à l'imiter, s'y rendant pour rendre visite à Jésus, et qu'ils soient en même temps sûrs d'y trouver leur curé, disponible pour l'écoute et le pardon. Par la suite, la foule croissante des pénitents qui venaient de la France entière, le retint au confessionnal jusqu'à 16 heures par jour. On disait alors qu'Ars était devenu « le grand hôpital des âmes »20. « La grâce qu'il obtenait [pour la conversion des pécheurs] était si puissante qu'elle allait à leur recherche sans leur laisser un moment de répit » dit le premier biographe21. C'est bien ce que pensait le Saint Curé quand il disait : « Ce n'est pas le pécheur qui revient à Dieu pour lui demander pardon ; mais c'est Dieu lui-même qui court après le pécheur et qui le fait revenir à lui »22. « Ce bon sauveur est si rempli d'amour pour nous qu'il nous cherche partout ! »23.


Nous tous, prêtres, nous devrions réaliser que les paroles qu'il mettait dans la bouche du Christ nous concernent personnellement : « Je chargerai mes ministres de leur annoncer que je suis toujours prêt à les recevoir, que ma miséricorde est infinie »24. Du Saint Curé d'Ars, nous pouvons apprendre, nous prêtres, non seulement une inépuisable confiance dans le sacrement de la Pénitence au point de nous inciter à le remettre au centre de nos préoccupations pastorales, mais aussi une méthode pour le « dialogue de salut » qui doit s'établir en lui. Le Curé d'Ars avait une manière différente de se comporter avec les divers pénitents. Celui qui s'approchait de son confessionnal attiré par un besoin intime et humble du pardon de Dieu, trouvait en lui l'encouragement à se plonger dans « le torrent de la divine miséricorde » qui emporte tout dans son élan. Et si quelqu' un s'affligeait de sa faiblesse et de son inconstance, craignant les rechutes à venir, le Curé lui révélait le secret de Dieu par une expression d'une touchante beauté : « Le bon Dieu sait toutes choses. D'avance, il sait qu'après vous être confessé, vous pécherez de nouveau et cependant il vous pardonne. Quel amour que celui de notre Dieu qui va jusqu'à oublier volontairement l'avenir pour nous pardonner ! »25. A celui qui, à l'inverse, s'accusait avec tiédeur et de manière presque indifférente, il offrait, par ses larmes, la preuve de la souffrance et de la gravité que causait cette attitude « abominable » : « Je pleure de ce que vous ne pleurez pas »26, disait-il. « Encore, si le bon Dieu n'était si bon, mais il est si bon. Faut-il que l'homme soit barbare pour un si bon Père »27. Il faisait naître le repentir dans le cœur des tièdes, en les obligeant à voir, de leurs propres yeux et presque « incarnée » sur le visage du prêtre qui les confessait, la souffrance de Dieu devant les péchés. Par contre, si quelqu'un se présentait avec un désir déjà éveillé d'une vie spirituelle plus profonde et qu'il en était capable, il l'introduisait dans les profondeurs de l'amour, exposant l'indicible beauté que représente le fait de pouvoir vivre unis à Dieu et en sa présence : « Tout sous les yeux de Dieu, tout avec Dieu, tout pour plaire à Dieu... Oh ! que c'est beau ! »28. A ceux-là, il enseignait à prier : « Mon Dieu, faites-moi la grâce de vous aimer autant qu'il est possible que je vous aime »29.


Le Curé d'Ars, en son temps, a su transformer le cœur et la vie de tant de personnes, parce qu'il a réussi à leur faire percevoir l'amour miséricordieux du Seigneur. Notre temps aussi a un besoin urgent d'une telle annonce et d'un tel témoignage de la vérité de l'Amour : Deus caritas est (1 Jn 4,8). Par la Parole et les Sacrements de son Jésus, Jean-Marie Vianney savait édifier son peuple, même si, souvent, il tremblait devant son incapacité personnelle, au point de désirer plus d'une fois être délivré des responsabilités du ministère paroissial dont il se sentait indigne. Toutefois, avec une obéissance exemplaire, il demeura toujours à son poste, parce qu'il était dévoré de la passion apostolique pour le salut des âmes. Il s'efforçait d'adhérer totalement à sa vocation et à sa mission en pratiquant une ascèse sévère : « Ce qui est un grand malheur, pour nous autres curés - déplorait le saint -, c'est que l'âme s'engourdit »30 ; et il faisait ainsi allusion au danger que court le pasteur de s'habituer à l'état de péché ou d'indifférence dans lequel se trouvent tant de ses brebis. Il maîtrisait son corps par des veilles et des jeûnes, afin d'éviter qu'il n'oppose résistance à son âme sacerdotale. Et il n'hésitait pas à s'infliger des mortifications pour le bien des âmes qui lui étaient confiées et pour contribuer à l'expiation de tant de péchés entendus en confession. A un confrère prêtre, il expliquait : « Je vais vous dire ma recette. Je leur donne une petite pénitence et je fais le reste à leur place »31. Par-delà ces pénitences concrètes auxquelles le Curé d'Ars se livrait, le noyau central de son enseignement demeure toujours valable pour tous : Jésus verse son sang pour les âmes et le prêtre ne peut se consacrer à leur salut s'il refuse de participer personnellement à ce « prix élevé » de la rédemption.

Dans le monde d'aujourd'hui, comme dans les temps difficiles du Curé d'Ars, il faut que les prêtres, dans leur vie et leur action, se distinguent par la force de leur témoignage évangélique. Paul VI faisait remarquer avec justesse : « L'homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou, s'il écoute les maîtres, c'est parce qu'ils sont des témoins »32. Pour éviter que ne surgisse en nous un vide existentiel et que ne soit compromise l'efficacité de notre ministère, il faut que nous nous interrogions toujours de nouveau : « Sommes-nous vraiment imprégnés de la Parole de Dieu ? Est-elle vraiment la nourriture qui nous fait vivre, plus encore que le pain et les choses de ce monde ? La connaissons-nous vraiment ? L'aimons-nous ? Intérieurement, nous préoccupons-nous de cette parole au point qu'elle façonne réellement notre vie et informe notre pensée ? »33. Tout comme Jésus appela les Douze pour qu'ils demeurent avec lui (cf. Mc 3,14) et que, après seulement, il les envoya prêcher, de même, de nos jours, les prêtres sont appelés à assimiler ce « nouveau style de vie » qui a été inauguré par le Seigneur Jésus et qui est devenu précisément celui des Apôtres34.

C'est cette même adhésion sans réserve au « nouveau style de vie » qui fut la marque de l'engagement du Curé d'Ars dans tout son ministère. Le Pape Jean XXIII, dans l'Encyclique Sacerdotii nostri primordia, publiée en 1959 à l'occasion du premier centenaire de la mort de saint Jean-Marie Vianney, présentait sa physionomie ascétique sous le signe des « trois conseils évangéliques », qu'il jugeait nécessaires aussi pour les prêtres : « Si pour atteindre à cette sainteté de vie, la pratique des conseils évangéliques n'est pas imposée au prêtre en vertu de son état clérical, elle s'offre néanmoins à lui, comme à tous les disciples du Seigneur, comme la voie royale de la sanctification chrétienne »35. Le Curé d'Ars sut vivre les « conseils évangéliques » selon des modalités adaptées à sa condition de prêtre. Sa pauvreté, en effet, ne fut pas celle d'un religieux ou d'un moine, mais celle qui est demandée à un prêtre : tout en gérant de grosses sommes d'argent (puisque les pèlerins les plus riches ne manquaient pas de s'intéresser à ses œuvres de charité), il savait que tout était donné pour son église, pour les pauvres, pour ses orphelins et pour les enfants de sa « Providence »36, et pour les familles les plus nécessiteuses. Donc, il « était riche pour donner aux autres, et bien pauvre pour lui-même »37. Il expliquait : « Mon secret est bien simple, c'est de tout donner et de ne rien garder »38. Quand il lui arrivait d'avoir les mains vides, content, il disait aux pauvres qui s'adressaient à lui : « Je suis pauvre comme vous ; je suis aujourd'hui l'un des vôtres »39. Ainsi, à la fin de sa vie, il put affirmer dans une totale sérénité : « Je n'ai plus rien, le bon Dieu peut m'appeler quand il voudra »40. Sa chasteté était aussi celle qui était demandée à un prêtre pour son ministère. On peut dire qu'il s'agissait de la chasteté nécessaire à celui qui doit habituellement toucher l'Eucharistie et qui habituellement la contemple avec toute l'ardeur du cœur et qui, avec la même ferveur, la donne à ses fidèles. On disait de lui que « la chasteté brillait dans son regard », et les fidèles s'en rendaient compte quand il se tournait vers le tabernacle avec le regard d'un amoureux41. De même, l'obéissance de saint Jean-Marie Vianney fut entièrement incarnée dans son adhésion à toutes les souffrances liées aux exigences quotidiennes du ministère. On sait combien il était tourmenté par la pensée de son incapacité pour le ministère paroissial et par son désir de fuir « pour pleurer dans la solitude sur sa pauvre vie »42. L'obéissance seule, et sa passion pour les âmes, réussissaient à le convaincre de rester à son poste. Il montrait à ses fidèles, comme à lui-même qu'il « n'y a pas deux bonnes manières de servir Notre Seigneur, il n'y en a qu'une, c'est de le servir comme il veut être servi »43. Il lui semblait que la règle d'or pour une vie d'obéissance fut celle-ci : « Ne faire que ce que l'on peut offrir au bon Dieu »44.


Dans ce contexte d'une spiritualité nourrie par la pratique des conseils évangéliques, je tiens à adresser aux prêtres, en cette Année qui leur est consacrée, une invitation cordiale, celle de savoir accueillir le nouveau printemps que l'Esprit suscite de nos jours dans l'Église, en particulier grâce aux Mouvements ecclésiaux et aux nouvelles Communautés. « L'Esprit dans ses dons prend de multiples formes... Il souffle où il veut. Il le fait de manière inattendue, dans des lieux inattendus et sous des formes qu'on ne peut imaginer à l'avance... Il nous démontre également qu'il œuvre en vue de l'unique corps et dans l'unité de l'unique corps »45. Ce que dit à cet égard le Décret Presbyterorum ordinis est d'actualité : « Eprouvant les esprits pour savoir s'ils sont de Dieu, ils [les prêtres] chercheront à déceler, avec le sens de la foi, les charismes multiformes des laïcs, qu'ils soient humbles ou éminents, les reconnaîtront avec joie et les développeront avec un zèle empressé »46. Ces mêmes dons, qui poussent bien des personnes vers une vie spirituelle plus élevée, sont profitables non seulement pour les fidèles laïcs mais pour les ministres eux-mêmes. C'est de la communion entre ministres ordonnés et charismes que peut naître « un élan précieux pour un engagement renouvelé de l'Église au service de l'annonce et du témoignage de l'Évangile de l'espérance et de la charité partout à travers le monde »47. Je voudrais encore ajouter, dans la ligne de l'Exhortation apostolique Pastores dabo vobis du Pape Jean-Paul II, que le ministère ordonné a une « forme communautaire » radicale et qu'il ne peut être accompli que dans la communion des prêtres avec leur Évêque48. Il faut que cette communion des prêtres entre eux et avec leur Évêque, enracinée dans le sacrement de l'Ordre et manifestée par la concélébration eucharistique, se traduise dans les diverses formes concrètes d'une fraternité effective et affective49. Ainsi seulement, les prêtres pourront-ils vivre en plénitude le don du célibat et seront-ils capables de faire épanouir des communautés chrétiennes au sein desquelles se renouvellent les prodiges de la première prédication de l'Évangile.


L'Année paulinienne qui arrive à sa fin nous invite à considérer encore la figure de l'Apôtre des Gentils dans laquelle brille à nos yeux un modèle splendide de prêtre complètement « donné » à son ministère. « L'amour du Christ nous presse - écrivait-il - à la pensée que, si un seul est mort pour tous, alors tous sont morts » (2 Co, 5, 14) et il ajoutait : « Il est mort pour tous, afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Co 5, 15). Quel meilleur programme pourrait être proposé à un prêtre qui s'efforce de progresser sur le chemin de la perfection chrétienne ?


Chers prêtres, la célébration du 150e anniversaire de la mort de saint Jean-Marie Vianney (1859) vient immédiatement après les célébrations achevées il y a peu du 150e anniversaire des apparitions de Lourdes (1858). Déjà en 1959, le bienheureux Pape Jean XXIII l'avait remarqué : « Peu avant que le Curé d'Ars n'achevât sa longue carrière pleine de mérites, [la Vierge Immaculée] était apparue dans une autre région de France à une enfant humble et pure pour lui communiquer un message de prière et de pénitence, dont on sait l'immense retentissement spirituel depuis un siècle. En vérité, l'existence du saint prêtre dont nous célébrons la mémoire, était à l'avance une vivante illustration des grandes vérités surnaturelles enseignées à la voyante de Massabielle ! Il avait lui-même pour l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge une très vive dévotion, lui qui, en 1836, avait consacré sa paroisse à Marie conçue sans péché et devait accueillir avec tant de foi et de joie la définition dogmatique de 1854 »50. Le Saint Curé rappelait toujours à ses fidèles que « Jésus-Christ, après nous avoir donné tout ce qu'il pouvait nous donner, veut encore nous faire héritiers de ce qu'il y a de plus précieux, c'est-à-dire sa Sainte Mère »51.


Je confie cette Année sacerdotale à la Vierge Sainte, lui demandant de susciter dans l'âme de chaque prêtre un renouveau généreux de ces idéaux de donation totale au Christ et à l'Église qui ont inspiré la pensée et l'action du Saint Curé d'Ars. La fervente vie de prière et l'amour passionné de Jésus crucifié ont nourri le don quotidien et sans réserve de Jean-Marie Vianney à Dieu et à l'Église. Puisse son exemple susciter parmi les prêtres ce témoignage d'unité avec l'Évêque, entre eux et avec les laïcs, qui est si nécessaire aujourd'hui, comme en tout temps. Malgré le mal qui se trouve dans le monde, la parole du Christ à ses Apôtres au Cénacle résonne toujours avec la même force d'actualité : « Dans le monde, vous aurez à souffrir, mais gardez courage ! J'ai vaincu le monde » (Jn 16, 33). La foi dans le divin Maître nous donne la force de regarder l'avenir avec confiance.


Chers prêtres, le Christ compte sur vous. A l'exemple du Saint Curé d'Ars, laissez-vous conquérir par Lui et vous serez vous aussi, dans le monde d'aujourd'hui, des messagers d'espérance, de réconciliation et de paix !


Avec ma bénédiction.

Du Vatican, le 16 juin 2009.

BENEDICTUS PP. XVI

 

1. C'est ainsi que l'a proclamé le Souverain Pontife Pie XI en 1929.

2.« Le Sacerdoce, c'est l'amour du cœur de Jésus »(in Le Curé d'Ars, Sa pensée, Son cœur. Présentés par l'Abbé Bernard Nodet, éd. Xavier Mappus, Foi Vivante, 1966, p. 98). Par la suite : Nodet. L'expression est citée aussi dans le Catéchisme de l'Église catholique, n. 1589.

3.Nodet, p. 101.

4 .Ibid., p. 97.

5.Ibid., pp. 98-99.

6.Ibid., pp. 98-100.

7.Ibid., p. 183.

8.Alfred Monnin, Le Curé d'Ars.Vie de M. Jean-Baptiste Marie Vianney, I, Charles Douniol, 1868.

9. Cf. Lumen gentium, n. 10.

10.Presbyterorum ordinis, n. 9.

11.Ibid.

12.« La contemplation est regard de foi, fixé sur Jésus. "Je L'avise et Il m'avise", disait au temps de son saint Curé le paysan d'Ars en prière devant le Tabernacle » (Catéchisme de l'Église catholique, n. 2715).

13. Nodet, p. 85.

14.Ibid., p. 114.

15.Ibid., p. 119.

16.Alfred Monnin, o.c.. II.

17.Nodet, p. 105.

18.Ibid., p. 105.

19.Ibid., p. 104.

20.Alfred Monnin , o.c. , II.

21.Ibid.

22.Nodet, p. 128.

23.Ibid., p. 50.

24.Ibid., p. 131.

25.Ibid., p. 130.

26.Ibid., p. 27.

27.Ibid., p. 139.

28. Ibid., p. 28.

29.Ibid., p. 77.

30.Ibid., p. 102.

31.Ibid., p. 189.

32.Evangeli nuntiandi, n . 41.

33.BenoîtXVI, Homélie de la Messe Chrismale, 9 avril 2009.

34. Cf. Benoît XVI, Discours à l'Assemblée plénière de la Congrégation pour le Clergé, 16 mars 2009.

35.Pars I.

36. C'est le nom qu'il donna à la maison où il fit recueillir et éduquer plus de 60 petites filles abandonnées. Il était prêt à tout pour la maintenir : « J'ai fait tous les commerces imaginables », disait-il en souriant (Nodet, p. 214).

37.Nodet, p. 216.

38.Ibid., p. 215.

39.Ibid., p. 216.

40.Ibid., p. 214.

41. Cf. Ibid., p. 112.

42. Cf. Ibid., pp. 82-84 ; 102-103.

43.Ibid., p. 75.

44.Ibid., p. 76.

45.BenoîtXVI, Homélie de la Vigile de Pentecôte, 3 juin 2006.

46. N. 9.

47.Benoît XVI, Discours aux Évêques amis du Mouvement des Focolari et de la Communauté de Sant'Egidio, 8 février 2007.

48. Cf. n. 17.

49. Cf. Jean-Paul II, Exhort. Ap.Pastores dabo vobis, n. 74.

50. Encycl. Sacerdotii nostri primordia, P III.

51.Nodet, p. 244.

 

header_original_mod
Partager cet article
Repost0
18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 15:29

Ouverture demain de l'Année sacerdotale en l'honneur de saint Jean-Marie Vianney



L'Année sacerdotale, voulue par le Saint Père pour marquer le cent cinquantième anniversaire de la mort de saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, sera ouverte ce vendredi 19 juin, solennité du Sacré Cœur. Mgr RAFFIN, entouré du conseil épiscopal, célébrera la messe à 12h en la chapelle du Grand Séminaire.


D'autres propositions pour marquer cette année seront faites d'ici la rentrée, notamment pendant le Carême 2010.


Les évêques de la Province ont décidé de tenir l'IREP de mars 2010 à Ars. Ce pèlerinage collégial, qui associera vicaires généraux et représentants des conseils presbytéraux, voudrait être un signe fort pour redire à tous les catholiques l'attachement de leurs pasteurs au sacerdoce ministériel, tel que l'a présenté le 2ème Concile du Vatican dans Lumen Gentium et Presbyterorum ordinis.


L'Année sacerdotale bien évidemment ne concerne pas que les prêtres ou les futurs prêtres, mais tout le peuple de Dieu invité à intercéder pour que le Maître de la moisson lui donne des pasteurs selon son cœur.

 

Partager cet article
Repost0
18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 11:27

 

"Passons sur l'autre rive."

 

Après avoir prêché en paraboles, sur la barque qui sert de porte-voix et de chaire, Jésus invite ses disciples à traverser le lac. Une parabole en acte. Les disciples s'embarquent pour une parole de foi. Mis en mouvement par la parole de Jésus, c'est aussi leur foi qui bougera jusqu'à la question : mais "qui est-il donc ?" Jésus, Parole vivante, traverse la mer avec ses amis, pour les ouvrir à la paix d'une traversée intérieure.

   "Passons sur l'autre rive."

Jésus ne dit pas : "passez" mais "passons", ensemble. La barque devient tabernacle de la Parole, s'aventurant dans les cyclones de l'Histoire et de la vie. C'est l'Eglise, vaisseau ballotté, toujours abîmé et toujours réparé. L'Eglise, petit navire qui a beaucoup navigué, loin de son port tranquille, vers l'autre rive qui sans cesse recule... Mais en elle repose la Parole de vie.

"Passons sur l'autre rive."

Oui. Mais "qui est-il donc" celui qui invite à passer et fait taire la mer ?

Alors même que nous passons les épreuves de la vie, un passage s'ouvre, en nous, qui nous secoue bien sûr mais qui nous offre la paix. Car l'autre rive est aussi en nous. Et la parole nous traverse dans toutes nos traversées. C'est la question de la foi qui nous traverse au cœur de nos tempêtes. C'est la question de Dieu qui surgit quand nous posons la question de l'homme. C'est Dieu qui nous appelle quand nous l'interrogeons dans nos peurs.

La Parole est toujours dans la barque, mais elle prend corps en nous alors que nous partions la chercher sur des rives lointaines.

"Qui est-il donc ?" Il est le vivant qui nous donne la vie du Père. Le vivant qui nous arrache aux griffes de la mort pour nous conduire au rivage où le Père nous attend. Amis, quels que soient vos tempêtes et peut-être vos naufrages, passez, avec Jésus, sur l'autre rive. Elle est habitée par le Père. Jésus ressuscite votre foi et libère en vous la joie...

                               Eric SCHNEIDER


Un grand merci à tous ceux qui ont organisé la kermesse de Volkrange!



 

 




Samedi

20 juin

Le cœur Immaculé de Marie

Mariage à 17h00 à Volkrange d'Anaïs CYBAK et Michaël  PULIGNY

Messe à 18h30 à VEYMERANGE

[Louisette JUISHOMME-MULLER (messe anniversaire )]

Dimanche

21 juin

 12ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Messe à 9h00 à BEAUREGARD

[Camille GIROLDI; une intention particulière ]

Messe à 10h30 à TERVILLE

[Mlle MARTIN Thérèse; Mme et Mr HABRAN et leur fils Roland; Famille PAULIN-SCHATT; Famille THIRY-ZUMSTEIN ]

Baptême à Veymerange à 11h45 de Clara GUARDINI,

Louisa HOUPERT  et Mary BOWN

Lundi

22 juin

St Paulin de Nole

Mardi

23 juin

Férie

Messe à 18h30 à TERVILLE  (famille MILLEFIORI Umberto) 

Mercredi

24 juin

Nativité de St Jean -Baptiste- Solennité

Messe à 18h30 à BEAUREGARD

Jeudi

25 juin

Férie

Messe à 18h30 à TERVILLE (Charles HAM)

Vendredi

26 juin

St Cyrille d'Alexandrie

Messe à 18h30 à BEUVANGE

Samedi

27 juin

Anniversaire de la Dédicace de la Cathédrale de Metz

Messe à 18h30 à VEYMERANGE-Fête patronale de St Pierre

[Famille CIRE-COLLIGNON-LADRETTE]

Dimanche

28 juin

 13ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Messe à 9h00 à VOLKRANGE

[Ornella et Adrien BELLAGAMBA; Camille BELLINGER; Famille LEONARD-BAUSCHEL; Intention particulière; Pierre FELDEN ]

Messe à 10h30 à TERVILLE

[Remerciement à la Vierge Marie; Charlotte, Germaine et Lucette PERRIN; Raymond PERCHERON; famille LEONARD-BAUSCHEL; fam Adrien HESLING ]

Baptême à Veymerange à 11h45 de VITOUX et Eliott VUILLAUME

       


Nous avons accompagné dans la paix :  Edmond GRISELLE


Adoration du Saint Sacrement :

 

Jeudi 25 juin de 20h15 à 21h30

à l'église de  Veymerange


Confessions individuelles :

 

Tous les 1ers mardis du mois

à 17h45 à l'église de TERVILLE


KERMESSE de VOLKRANGE: témoignage

 

Aujourd'hui 14 Juin 2009 un an après, jour pour jour, nous avons renouvelés notre marche au départ de Beauregard jusqu'à Volkrange pour la kermesse annuelle et la messe en plein air. Mais cette année la marche a été étendue à tout l'archiprêtré, et nous avons vu venir plus de participants ( au nombre de 300 voire plus pour la messe).

Le soleil était dur et malgré cela tous les âges étaient représentés dans cette foule merveilleuse où personnellement, j'ai ressenti une grande motivation autour du mystère de l'eucharistie, en chemin vers le Seigneur et autour de l'évangile de St Marc, (autel, fleurs, musique, chorale, panneaux St Marc).

Dans chaque église un petit temps de prière et un lys blanc déposé sur chaque autel. A chaque étape notre troupeau s'agrandissait de nouvelles brebis. Au total une cinquantaine de personnes ont rejoint la foule qui nous attendait au parc de Volkrange pour la très belle messe ou officiait pas moins de 7 prêtres venus de toutes les paroisses. Un groupe d'enfant a appris une chanson et là chanté pour clôturer la messe. Après le repas et une tombola au profit de la paroisse, cette belle journée était finie. En espérant que cette

 marche soit reconduite l'année prochaine, un grand merci à notre Abbé Dominique THIRY, aux bénévoles de la paroisse de Volkrange et à tous ceux qui ont participés à l'organisation de cette superbe journée.                                                                             

                                                                                              NORIS Josée . Beauregard

 

Pourquoi faire dire une messe à une intention particulière ?


Le sacrifice de la messe est une eucharistie, c'est-à-dire une action de remerciement, de louange et de joie pour le sacrifice de Jésus qui réconcilie l'homme avec son Père. Il est offert en mémoire de l'Eucharistie que célébra Jésus-Christ lui-même une fois et pour tous : "Ceci est mon corps livré pour vous. Ceci est mon sang versé pour la multitude." 

L'Église permet aux fidèles de s'associer plus étroitement à ce sacrifice offert pour tous par une intention particulière confiée au célébrant, à qui on a toujours reconnu la possibilité de joindre cette intention particulière à l'intention générale.

La messe n'a pas de prix. Mais dès les origines, les fidèles ont voulu participer à l'Eucharistie par des offrandes en nature ou en espèces. Elles étaient destinées à assurer les frais du culte, la subsistance des prêtres, la vie de l'Église et sa mission. C'est l'origine de la pratique des "honoraires de messe", qui date du VIIIe siècle et qui s'enracine dans l'Ancien Testament où le prêtre recevait une part des sacrifices faits à Dieu. Le prêtre doit toujours pouvoir "vivre de l'autel". Le code de droit canonique légitime cette pratique (C.945) et la réglemente (C.946 et suivants). La vie matérielle de l'Église et de son clergé repose donc sur cette contribution volontaire des fidèles. Aujourd'hui, elle permet surtout au prêtre d'assurer une part des frais liés à sa mission (essence, livres, activités pastorales, etc...). Le fidèle se montre ainsi solidaire de la vie de l'Église par son offrande.

Tout prêtre peut recevoir une intention avec son offrande, la refuser pour de justes raisons ou la transmettre à un autre prêtre en s'assurant que la messe est bien célébrée. Le prêtre peut célébrer plusieurs intentions par jour, mais il ne garde pour lui qu'une seule offrande ou qu'un seul honoraire journalier. Le dimanche, le curé ne reçoit pas d'honoraire. Il dit la messe aux intentions des fidèles et pour son peuple. Les autres offrandes ou honoraires liés aux intentions célébrées sont alors transmis pour les missions et les besoins dans le monde. L'honoraire est fixé par l'évêque. Dans notre diocèse, il est de 12 euros.

Pour faire dire une messe, on s'adressera habituellement au secrétariat ou aux personnes mandatées sur nos paroisses.


A quelle intention peut-on faire prier la communauté chrétienne ?

L'intention de messe qui est la plus courante est de prier pour les défunts, pour qu'ils accèdent à la plénitude de la lumière de Dieu. Pour les défunts, le prêtre peut citer l'intention au mémento des défunts dans la prière eucharistique.

Mais ce n'est pas la seule intention possible. On peut prier pour des jeunes mariés, des nouveaux prêtres, un malade, pour un parent, un ami, pour soi-même, pour un examen, pour la vie du monde, pour la vie de l'Église... en action de grâces pour des noces d'or ou d'argent, pour un jubilé sacerdotal, pour une guérison, une paix retrouvée... Pour garder une certaine discrétion, on indiquera alors que l'on prie pour une intention particulière.


LES INFOS DE NOTRE COMMUNAUTE

 

 

Chapelle de Beuvange :

En raison de travaux, il n'y aura pas de messe du 2 juin inclus jusqu'au 25 juin. Les messes habituelles le vendredi à Beuvange auront lieu à Volkrange. Reprise des messes à Beuvange à partir du 26 juin.


Réunion des secrétaires:

le 24 juin à 11h00 au presbytère de Veymerange


Œuvres pontificales       missionnaires:

Colloque le 12 septembre 2009, sur le thème: « JUSTICE et Paix, un  défi pour le Continent Africain, pour le Monde, pour       l'Eglise. » Lieu: Institut de La SALLE, 2 rue St Maximin, Metz-Queuleu de 14h00 à 18h30; inscription: OPM, 4 avenue Jean XXIII, 57000 Metz.


Camp Vocation:

Comme chaque année, les SDV de Nancy et Metz proposent un "camp vocations" pour des jeunes (collégiens et lycéens) au mois de juillet prochain du 7 au 13 juillet.
Si tu es intéressé, merci de prendre contact avec Stéphane Kamm:03.87.03.15.49

s.kamm@eveche-metz.fr



Les messes du 06 au 31 juillet:

Pas de messe en semaine

Messe le samedi soir à Veymerange à 18h30 et le dimanche à Terville à 10h30

En dehors de ces créneaux, il ne sera pas possible de faire dire une messe à une intention. Reprise des horaires   habituels à partir du 1er août.


Scouts de France


Grande fête des 35 ans de présence sur Thionville. Pour tous les anciens scouts, rendez-vous le 27 juin, pour la veillée à 20h45, dans le parc du château de Manom.

Pour tous: Dimanche 28 juin un rassemblement à 10h, suivi d'une messe à 10h30 dans le parc du château.

Possibilité de restauration sur place (menu grillades à 8€) et activités scoutes pour tous les âges tout l'après-midi

Renseignement :

SERWIER Sylvie & J.Marie 06 62 74 82 81


 

Partager cet article
Repost0
17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 15:53

ENTRETIEN LA CROIX du 17 juin 2009

«La stabilité de la famille, un grand chantier à entreprendre»

Hervé Mariton, député UMP (Drôme)

RECUEILLI PAR MARILYNE CHAUMONT

À la demande de Jean-François Copé, Hervé Mariton anime le groupe de travail de l'UMP sur les questions de société. Il revient sur les points forts de ce travail parlementaire, dont le rapport final sera remis fin juillet

 

Où en sont vos réflexions en matière de politique familiale, appelée à être repensée par le Haut Conseil de la famille ?

HERVÉ MARITON : Il faut donner une plus grande force à notre politique familiale, qui doit comprendre la société telle qu'elle est, tout en développant une vision de la famille. Le discours public est très axé sur la prise en compte de la famille dans sa diversité, alors que la famille monoparentale n'est pas l'idéal. Il y a donc un grand chantier à entreprendre autour de la stabilité de la famille. Cela peut passer par une réflexion préalable sur ce que sont le contrat et l'institution du mariage. Mais la politique familiale, c'est aussi le respect des anciens et la solidarité à leur égard. Il nous faut donc appuyer davantage la cohabitation intergénérationnelle.


La secrétaire d'État à la famille, Nadine Morano, vient d'évoquer une concertation, dans les semaines à venir, sur l'évolution des avantages aux mères de famille pour le calcul des droits à la retraite. Va-t-on vers une remise en cause des majorations ?

Face à la jurisprudence récente de la Cour de cassation (1), on pourrait trouver une astuce qui permettrait de préserver le dispositif antérieur, favorable aux femmes. Mais un autre débat se profile, sur la différence de traitement entre les hommes et les femmes, et sur ce point, on marche sur la tête ! Lorsqu'on met en œuvre une politique publique, il est normal de tenir compte des particularités de carrière des femmes ! Il faut être capable de se libérer des hypocrisies, considérer que le père et la mère, ce n'est pas tout à fait la même chose, et donc accepter que le mode de calcul pour les droits à la retraite ne soit pas le même. Sur ces questions, comme sur les autres questions de société, il me paraît essentiel de répondre de manière à la fois ouverte et convaincue pour dessiner une meilleure société de sortie de crise.


Quelles réponses formulez-vous à ce titre après le récent débat sur le statut de beau-parent ?

« Il faut être capable de se libérer des hypocrisies, considérer que le père et la mère, ce n'est pas tout à fait la même chose. »

On parle beaucoup, aujourd'hui, de développement durable, mais là encore il s'agit de bâtir une civilisation durable. Pour cela, il ne faut pas omettre la nécessité de la transmission. Il y a probablement une différence dans ce débat entre ceux qui invoquent en priorité l'intérêt de l'enfant, et ceux pour qui prime celui des parents. Certes, on peut faire un certain nombre de choses en vue d'une délégation de la responsabilité, pour faciliter la vie de l'enfant. Mais ce dans la mesure où il reste un seul parent, dont le « beau-parent » est délégataire. Affirmer en revanche un droit spécifique du beau-parent, ce n'est pas recevable, au nom du principe de transmission et de l'intérêt suprême de l'enfant. Pour tous les sujets de société que nous abordons par ailleurs, il nous paraît important de ne pas récuser ce qui est moderne, mais de rechercher ce qui est juste, en définissant un fil conducteur pour nos convictions.


Vous jugez le texte sur le travail dominical convenable. N'est-ce pas franchir un pas vers une plus grande libéralisation ?

Non, pour autant qu'il soit bien inscrit qu'on n'est pas dans un processus progressif... C'est justement le débat sur le travail du dimanche qui a fait émerger notre groupe de travail à l'UMP, et la majorité a envie de dire « non » sur le choix de société en lui-même. Il est important d'avoir des rythmes et des rites, mais le texte actuel peut passer, car il ne prétend pas modifier la société.


Vous posez dans votre rapport d'étape le principe de l'indisponibilité du corps humain. Si par ailleurs des membres de l'exécutif, à l'image de Nadine Morano, se prononcent sur des principes inverses, comment résoudrezvous ces contradictions ?

En disant les choses dès maintenant, pour éviter qu'on nous propose des projets contraires à nos convictions. Prenons l'exemple de la gestation pour autrui. Si, après les nombreux avis sur le sujet, le gouvernement persévère en se positionnant pour la GPA, on aurait, je pense, de grosses difficultés. En revanche, le danger sur la bioéthique serait qu'on arrive à une espèce de compromis : en étant fermes sur la gestation pour autrui, mais incertains sur la recherche embryonnaire. Si l'on se positionne ainsi, « non à la GPA, oui à la recherche embryonnaire », ce serait un faux équilibre. S'agissant de la recherche sur l'embryon, Philippe Bas propose de passer d'un régime d'exception autorisée à un régime d'autorisation encadrée. Ce qui n'est tout de même pas neutre. Nous y réfléchissons.

(1) Celle-ci a récemment accordé à un père de famille la majoration de la durée d'assurance (MDA), qui octroie huit trimestres de retraite par enfant élevé, une mesure jusqu'alors réservée aux mères.

Partager cet article
Repost0
17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 15:50
Ali Khamenei arbitre le bras de fer en Iran
Journal LA CROIX du 17 juin 2009
FRANÇOIS D'ALANÇON

La République islamique d'Iran, autrefois dirigée par le clergé chiite, se transforme en régime militaire avec l'assentiment de l'ayatollah Khamenei


En appelant lundi le Conseil des gardiens de la Constitution à examiner la régularité des résultats de l'élection présidentielle, le guide suprême Ali Khamenei s'est accordé un délai de dix jours, une façon de gagner du temps dans le bras de fer qui divise l'establishment de la République islamique. D'un côté, une alliance des libéraux et des conservateurs modérés, incarnés par les trois candidats de l'opposition ; de l'autre, les radicaux derrière le président sortant Mahmoud Ahmadinejad. En position d'arbitre, le guide suprême nomme directement et indirectement les membres du Conseil des gardiens qui pourrait ordonner un nouveau décompte des voix.

Depuis vingt ans, l'ayatollah Ali Khamenei préside aux destinées de la République islamique. Fils d'un religieux de la ville de Mashhad, sa nomination au poste de guide suprême en juin 1989, à la mort de l'ayatollah Khomeyni, n'a jamais fait l'unanimité au sein du clergé chiite. À l'époque, Ali Khamenei exerçait la fonction largement symbolique de président de la République. Il n'était qu'un modeste hodjatoleslam, un clerc de rang moyen dans la hiérarchie religieuse, dépourvu du charisme et des qualifications de son prédécesseur. Dès le départ, sa nomination, alors qu'il n'était pas une haute autorité religieuse et encore moins une source d'imitation, a entaché la légitimité de son pouvoir.

Résultat, Ali Khamenei n'a jamais réussi à affirmer ses prétentions à devenir, en tant que guide, l'unique marja (source d'imitation), le guide spirituel incontesté des chiites, et à contrôler le clergé et les écoles de théologie. Dans les villes saintes de Qom et de Mashhad, de nombreux religieux ont cherché à retrouver leur autonomie et à prôner un retour à la tradition chiite, avec un clergé indépendant du gouvernement, financé par les seuls fidèles dont il est le défenseur. Des clercs et intellectuels religieux modernistes, comme Mohsen Kadivar ou Mohammad Mojtahed Shabestari, préconisent la séparation entre la religion et l'État.

À l'opposé, les traditionalistes, fidèles à la théorie du velayat-e faqih (le gouvernement du jurisconsulte) de l'ayatollah Khomeyni, affirment que le pouvoir politique est l'attribut du guide de la révolution. Dans leur conception, la légitimité du pouvoir ne ressort pas du vote des électeurs et il revient au guide de valider les idées et le comportement du peuple.

Contrairement à Khomeyni qui se plaçait au-dessus des factions et de leurs intérêts, Ali Khamenei a constamment servi les intérêts des conservateurs et des radicaux. Pour consolider son pouvoir face à des figures de l'establishment comme Ali Rafsandjani, il s'est appuyé sur les contacts tissés en tant que président, pendant les huit années de la guerre Iran-Irak, au sein des gardiens de la révolution et des services de renseignement.

Une nouvelle génération d'anciens commandants militaires et agents des services de renseignement a été promue sur la scène politique, marginalisant peu à peu les vieilles figures de la révolution. Parmi eux, Ali Larijani, président du Parlement, Said Jalili, secrétaire du Conseil suprême pour la sécurité nationale, Mahmoud Ahmadinejad, l'actuel président, Ezzatollah Zarghami, patron de la radio-télévision publique, ou Mohammad Forouzandeh, chef de la Fondation des déshérités.

Au fil des années, Ali Khamenei a concentré sous son autorité les trois branches du gouvernement, les médias publics, l'armée et le corps des Gardiens de la révolution. Sous sa houlette, une partie de l'establishment clérical sert de courroie de transmission au gouvernement. Le guide suprême contrôle également les institutions les plus riches du pays comme la Fondation des déshérités et celle du sanctuaire de l'imam Reza. La « maison du guide » s'est transformée en une vaste bureaucratie de plusieurs milliers d'employés, dirigée par Mohammdi Golpayegani, un ancien des services de renseignement.

Avec l'appui d'Ali Khamenei, la République islamique s'est militarisée sous le poids grandissant du corps des Gardiens de la révolution et des paramilitaires bassidjis. « Le pouvoir change de mains, affirme Ali Alfoneh, chercheur à l'American Enterprise Institute. La République islamique, autrefois dirigée par le clergé, se transforme rapidement en régime militaire dirigé par les Gardiens de la révolution. » Au lendemain de l'élection, Ali Khamenei a salué le résultat du scrutin présidentiel comme une « vraie fête », apportant son soutien tacite à Mahmoud Ahmadinejad.

« Ali Khamenei s'est comporté comme un chef de faction, pas comme un guide impartial, analyse Olivier Roy, directeur de recherche au CNRS. À la mort de Khomeyni, un consensus s'était fait pour que l'élite au pouvoir maintienne un espace politique interne diversifié, ce qui n'excluait pas des polémiques violentes, la censure et des arrestations. Cet équilibre sur lequel le régime reposait depuis vingt ans a été remis en cause par Ahmadinejad. C'est un coup d'État des radicaux, des Gardiens de la révolution et des organes de sécurité qui isole le régime, accentue ses contradictions et fait disparaître les soupapes de sécurité qu'étaient les élections. »

Partager cet article
Repost0
17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 15:33

Procès Courjault: débat autour du déni de grossesse

Les experts entendus au procès de Véronique Courjault, qui encourt la réclusion à perpétuité pour avoir assassiné trois de ses enfants à l'accouchement, se renvoient la balle : déni de grossesse, déni de maternité, dénégation, dissimulation, mensonge..."Je patauge !", s'est exclamé hier l'avocat général Philippe Varin.


De fait, trois spécialistes avaient donné lundi l'impression très nette que l'hypothèse du déni de grossesse était la bonne, et que l'accusée était dans un état second lorsqu'elle a donné la mort aux trois nouveaux-nés.  Le psychiatre Michel Dubec a dessiné les traits psychologiques les plus saillants des femmes infanticides n'ayant pas conscience de leur grossesse: incapacité à révéler leur état à leur entourage, à se projeter dans l'avenir ou à s'imaginer l'accouchement. Elles n'ont d'ailleurs pas conscience de donner naissance à un enfant : "Elles n'accouchent pas d''un corps', elles perdent 'du' corps, elles évacuent un déchet", a-t-il remarqué. Le professeur Israël Nisand, qui milite pour une reconnaissance du déni de grossesse comme pathologie mentale, a expliqué: "la femme qui s'accouche toute seule doit appuyer très fort sur la tête de l'enfant pour le sortir". Véronique Courjault aurait pu avoir ce geste, ce qui aurait pu provoquer la mort de ses enfants. La piste de l'homicide involontaire s'était ouverte.


Le complément d'information ordonné hier par le président du tribunal a refermé cette possibilité : les deux nouveaux experts ont conclu, d'après les autopsies, que la mort des deux derniers enfants ne pouvait découler d'une extraction difficile. Deux psychiatres, ayant rencontré l'accusée, ont quant à eux rejeté l'hypothèse du déni de grossesse, et de l'altération du discernement : "Véronique Coujault a toujours été consciente de ses grossesses", assure Fanny Puel- Métivier. Jean-Michel Masson ajoute: "Nous sommes plus dans le mensonge que dans le déni." Pour eux, il s'agit d'un "refus de grossesse" et d'un "refus de maternité".

Mais, d'après le Dr Bensussan "le débat entre dissimulation et déni est factice puisque Véronique Courjault savait qu'elle allait dans le mur sans forcément qu'il y ait préméditation. Il n'y a pas de dessein de les tuer, mais une lucidité sur l'issue fatale. Je n'appellerais pas ça de la préméditation. Elle savait juste que ça allait mal finir."

Le jugement sera rendu demain.

Partager cet article
Repost0