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  • : Communauté; catholique du Bon Pasteur de Thionville
  • : Rencontre avec une communauté chrétienne catholique de Moselle, à Thionville (rive gauche). Trouver les infos qu'il vous faut: prière, réflexion, méditation, baptême, première communion,confirmation, sacrement de l'ordre, mariage, funérailles, .......
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Adoration du St Sacrement




"Christ au centre,
Christ pour tous!"

Tous les mercredis soir, de 20h15 à 21h30, à l'église de Veymerange, venez prier et louer le Seigneur, sur fond de chants de taizé et de l'Emmanuel. Le Saint Sacrement est exposé pour l'adoration.

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Réconciliation


Recevoir le pardon de Dieu: tous les premiers mardis du mois à 18h00 à l'église de TERVILLE; avant chaque messe; ou en faisant appel au curé de la paroisse

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Que Dieu vous bénisse

Je vous souhaite la bienvenue sur le blog de la communauté de paroisses du Bon Pasteur ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire à l' adresse ci-dessous ou en me téléphonant au presbytère. 

  Le secrétariat est au presbytère de Veymerange,

16 rue St Martin, 57100 Veymerange.

Hors vacances, les heures d'ouverture du secrétariat sont: mardi et vendredi de 17h00 à 18h30 et mercredi de 10h00 à 12h00.

Durant les vacances scolaires, il n'y a qu'une permance le vendredi.

l:  03.82.50.40.06

 courriel: jp.kovacs@eveche-metz.fr

----------------------------------Pour vous informer:------------------

 
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Ensemble, avec le Christ au centre, le Christ pour tous!
  Jean-Pierre Kovacs
Le curé de la Communauté du Bon Pasteur
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Articles RÉCents

6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 14:31
« C'est un acte courageux », estime le porte-parole du Saint-Siège


ROME, Mardi 5 mai 2009 (ZENIT.org) - Le pèlerinage que Benoît XVI entreprendra vendredi en Jordanie, Israël et dans les territoires palestiniens est le plus complexe de ce pontificat, a reconnu lundi le porte-parole du Saint-Siège.

Dans un « briefing » accordé hier à la presse internationale, le père Federico Lombardi, s.j. directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a souligné que ce voyage, du 8 au 15 mai, a lieu à un moment extrêmement délicat pour la région, surtout après le conflit de Gaza, et qu'il constitue donc un acte « courageux » pour la réconciliation et la paix.

Le 12ème voyage international de ce pontificat permettra au pape non seulement de rencontrer des représentants politiques de la ville, mais également de « confirmer et encourager les chrétiens de Terre Sainte » qui doivent, quotidien nement, affronter un grand nombre de difficultés.

Le contexte, a reconnu le porte-parole, est très compliqué car Israël a un nouveau gouvernement, il y a des divisions politiques entre palestiniens, les élections de janvier ont été repoussées, sans compter les tensions provoquées par l'Iran et la politique du nouveau président américain Barack Obama. 

« C'est un ensemble de situations en mouvement, de tensions aussi, au sein duquel le voyage du pape se présente comme un acte d'espérance et de confiance pour tenter de contribuer à la paix et à la réconciliation », a déclaré le père Lombardi.

Ce voyage « est un acte vraiment courageux et un beau témoignage d'engagement pour porter des messages de paix et de réconciliation même dans des situations difficiles », a-t-i l jugé. 

Dans cette situation, beaucoup se sont demandés si le conflit de Gaza aurait conduit à l'annulation du voyage, mais le père Lombardi a déclaré que le pape veut, de cette manière, faire un pari sur la paix.

Ceci explique la raison pour laquelle le pape a salué tout spécialement la population palestinienne, dimanche, à l'issue du Regina Caeli.

« Vendredi je partirai pour mon pèlerinage en Terre Sainte, où les hommes et les femmes ont entendu pour la première fois la voix du Bon Pasteur. Je vous demande à tous de vous unir à moi dans la prière pour les peuples affligés de cette région. Je vous demande en particulier de penser au peuple palestinien, qui a enduré de grandes difficultés et souffrances. Que le Seigneur bénisse ce peuple et tous ceux qui vivent en Terre Sainte avec les dons de l'unité et de la paix ». 

Cet esprit de réconciliation explique le fait que le pape rencontrera les plus hautes autorités d'Israël, tant civiles que religieuses, qu'il sera accueilli à Bethléem par la présidence de l'Autorité nationale palestinienne et qu'il rencontrera les principaux leaders musulmans.

Benoît XVI vers la Terre Sainte - Espoirs et rêves, par le P. Neuhaus, s.j.

Réflexion du vicaire chargé des catholiques d'expression hébraïque du patriarcat latin de Jérusalem

ROME, Mardi 5 mai 2009 (ZENIT.org) - Nous reprenons ci-dessous une réflexion du P. David Neuhaus, s.j., vicaire patriarcal chargé des catholiques d'expression hébraïque du patriarcat latin de Jérusalem, publiée par le site de la Custodie de Terre sainte (cf. http://www.custodia.org/) sur la visite du pape en Terre sainte.

* * *

Ce n'est pas un secret que de nombreux chrétiens de Terre Sainte sont anxieux à propos de la prochaine visite du Saint Père en Terre Sainte, prévue du 8 au 15 mai 2009. Il semble que cela ne soit pas le meilleur moment pour l'accomplir. Des tensions font rage au niveau politique. Par ailleurs, de nombreux catholiques sont très préoccupés par le statut de l'Eglise et de ses institutions en Israël, à la lumière des négociations en cours et non encore portées à terme entre le Saint Siège et l'Etat d'Israël. De plus, les relations du Saint Père tant avec les Juifs qu'avec les Musulmans ont été marquées par des incompréhensions et par des récriminations.

Cependant, la visite suscite également des espoirs et des rêves. Les catholiques attendent la visite de leur pasteur, le seul à être responsable du soin de leurs âmes. Nous l'attendons en tant que témoin du Christ Ressuscité. Nous attendons de lui des paroles de consolation et d'espoir au sein de la situation difficile dans laquelle nous nous trouvons. Nous espérons que le Saint Père parle à nos jeunes qui cherchent à comprendre ce que leur foi peut signifier dans cette situation de guerre et de crise constantes, où les chrétiens vivent comme un tout petit troupeau. Quelle est la signification de notre témoignage non seulement pour eux mais pour l'Eglise Universelle ? Quelles sont les raisons pour lesquelles nous devrions rester ici, en Terre Sainte, plutôt que d'émigrer dans des pays où la vie pourrait être plus facile ? Quel est notre rôle dans la création d'une société fondée, ici, sur les valeurs qui sont chères aux chrétiens ? Comment pouvons-nous ne pas être seulement témoins de justice, de paix et de réconciliation mais également de pardon, cette valeur profondément évangélique qui semble souvent absente de notre pays, défiguré par la guerre ? Sans doute, nous attendons tous la visite d'un porteur de bonnes nouvelles pour tous les peuples de cette terre.

Le Saint Père a annoncé qu'il vient pour prier dans les Lieux Saints pour l'unité et pour la paix. Il vient sûrement en tant que messager de dialogue et sa visite peut contribuer aux différents niveaux de dialogue qui font défaut et qui sont si nécessaires ici et maintenant. Dans une perspective œcuménique, le dialogue entre orthodoxes et catholiques n'est pas très prospère au niveau des chefs de l'Eglise en Terre Sainte. Des chrétiens au sein des communautés locales réalisent cependant que le dialogue œcuménique est es sentiel en ce que la survie chrétienne dépend de l'unité. Il existe d'une part le dialogue entre chrétiens et juifs et, d'autre part, le dialogue entre chrétiens et musulmans. Le Pape peut-il être un pont entre ces deux mondes trop souvent séparés par des animosités largement politiques ? La visite du Pape peut-elle également promouvoir le dialogue entre israéliens et palestiniens, se mouvant entre les deux parties avec un profond respect de leurs histoires nationales et, dans le même temps, en conservant une distance permettant de ne pas être utilisé afin de tenter de justifier les aspects les plus problématiques de leurs histoires respectives ? Les israéliens tout comme les palestiniens attendent des avantages politiques de cette visite au travers de la légitimation papale de certaines positions politiques.

En tant que catholiques d'expression hébraï ;que, nous attendons avec impatience nous aussi la visite du Saint Père. Nous avons confiance dans le fait qu'il trouvera les gestes et les mots qui conviennent partout où il se rendra. Nous prions en particulier afin que, lors de sa rencontre avec les leaders tant religieux que politiques de la société dont nous faisons partie, la société juive israélienne, le Saint Père présente le visage d'une Eglise qui est compatissante dans son écoute et passionnée par le dialogue avec le peuple juif, le peuple de Notre Seigneur Jésus Christ et le peuple qui nous a donné nos Saintes Ecritures.

La visite accomplie en l'an 2000 par le Pape Jean Paul II représente un exemple qui peut servir de référence sur ce que la visite pourrait réaliser. La délicate chorégraphie de cette visite, qui voit le Saint Père se déplacer au milieu de nombreux cham ps de mines potentiels - religieux, politique, national, ethnique et œcuménique - en laisse beaucoup avec le souffle coupé et rêvant de possibilités peut-être jamais imaginées auparavant. Cette visite (de Jean Paul II) représente un précédent que cette autre visite peut renforcer voire plus. Le Saint Père peut encore émerger comme une figure emblématique de l'humilité, du pardon, du dialogue, de la réconciliation et, ce qui est plus important encore, de la prière chrétiens. Il peut jouer un rôle prophétique ici avec l'aide de l'Esprit Saint, grande sagesse et grâce à une très attentive préparation et nous prions dans ce sens.

 

P. David Neuhaus SJ

Vicaire patriarcal chargé des catholiques d'expression hébraïque

Patriarcat Latin de Jérusalem

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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 14:31


ROME, Lundi 4 mai 2009 (ZENIT.org) -


A quelques jours de son voyage en Terre Sainte (8-15 mai), Benoît XVI s'est annoncé comme « pèlerin de la paix », dans cette région « martyrisée par la violence et l'injustice ».  

En recevant au Vatican, samedi 2 mai 2009, les membres de la Papal Foundation, le pape a invité les fidèles à prier avec lui pour « les peuples de Terre Sainte et de la région ». 

Devant les quelque 150 membres de cette association caritative américaine, Benoît XVI a évoqué son prochain voyage sur « la terre qui a vu la naissance, la mort et la résurrection de Notre Seigneur ; un lieu sacré pour les trois grandes religions monothéistes du monde », et qu'il aura le « privilège » de visiter.  

« J'irai comme pèlerin de la paix », a souligné le pape en évoquant cette région « martyrisée par la violence et l'injustice ». « Cela a entraîné un climat général de méfiance, d'incertitude et de peur, opposant souvent un voisin à son voisin, un frère à son frère ».  

« Alors que je me prépare pour ce voyage significatif, je vous demande de manière spéciale de vous unir à moi dans la prière pour tous les peuples de Terre Sainte et de la région », a ajouté le pape. « Qu'ils puissent recevoir les dons de réconciliation, d'espérance et de paix ! » 

Le pape a aussi estimé que « le monde actuel » avait « vraiment besoin la paix de Dieu, particulièrement alors qu'il affronte les tragédies de la guerre, de la division, de la pauvreté et du désespoir ». 

Dans son discours en anglais, Benoît XVI s'est aussi exprimé sur la « situation économique très préoccupante ». « Lors de tels moments, la tentation est forte d'ignorer ceux qui n'ont pas la parole et de ne penser qu'à ses propres difficultés », a estimé le pape.  

« Mais comme chrétiens, nous sommes conscients que, particulièrement dans les moments difficiles, nous devons nous engager plus à fond pour faire en sorte que le message de réconfort du Seigneur soit entendu », a-t-il ajouté. « Au lieu de nous fermer sur nous-mêmes, nous devons continuer &ag rave; être faiseurs d'espérance, de force et de soutien pour les autres, spécialement pour ceux qui n'ont personne qui prenne soin d'eux ou les assiste ».  

Le pape a enfin salué la « précieuse assistance » des membres de la Papal Foundation. « Je vous suis très reconnaissant pour votre sacrifice et votre dévouement ».  

Cette année, la Papal Foundation a fait don de 7.568.748 dollars au souverain pontife. La somme servira au soutien de 84 projets ainsi qu'à financer des bourses d'études.

 

 

Le pèlerinage en Terre Sainte n'est pas un voyage politique

Analyse du père Lombardi


ROME, Lundi 4 mai 2009 (ZENIT.org) - Le voyage de Benoît XVI en Terre Sainte, en programme du 8 au 15 mai, est un pèlerinage pour promouvoir « la réconciliation et la paix », non un événement politique, spécifie le directeur de la salle de presse du Saint-Siège.

 

Dans le dernier éditorial d'« Octava Dies », le bulletin hebdomadaire du Centre de télévision du Vatican, qu'il dirige, le père Federico Lombardi, s.j., analyse la signification du prochain voyage qui conduira le pape en Jordanie, en Israël et dans les territoires palestiniens.  

 

Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège explique qu'il s'agit « avant tout d'un voyage de foi », au milieu des tensions d'une région où chaque événement est interprété en termes politiques. 

 

Ce voyage, souligne le père Lombardi, est plus que tout autre un pèlerinage : aux lieux les plus saints de l'histoire du salut mais surtout de l'incarnation, de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus Christ, Fils de Dieu ». 

 

« Le désir spirituel de chaque chrétien, est devenu pour les papes une priorité spontanée depuis que leurs voyages internationaux sont devenus une possibilité concrète, ajoute-t-il. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que le tout premier voyage de Paul VI à l'étranger ait été un pèlerinage en Terre Sainte ».  

 

« Un moment vraiment historique et de grâce pour l'Eglise catholique qui célébrait le concile, pour le chemin œcuménique après la rencontre avec le patriarche Athënagoras, pour l'invocation de la paix entre les peuples de la région et du monde », commente-t-il. 

 

« Jean Paul II a du attendre longtemps avant de pouvoir réaliser son désir de s'y rendre, mais il a eu ensuite la joie de l'accomplir sereinement, au cœur du grand jubilé, vrai moment culminant de son pontificat, de le vivre par des moments de prière d'une intensité sublime et par des gestes mémorables d'amitié et de proximité à l'égard des peuples juif et palestinien, de leurs souffrances passées et actuelles ». 

 

A la veille du voyage de Benoît XVI, le père Lombardi reconnaît « combien la situation politique dans la région est incertaine, combien les perspectives de pacifications sont fragiles. Mais le pape se met en marche quand même, doté d'un courage admirable qui se fonde dans la foi, pour parler de réconciliation et de paix ». 

« Nous devons tous l'accompagner par notre prière ordinaire, conclut-il, mais surtout par cette mobilisation spirituelle que Jean Paul II appelait la 'grande prière'. Pour que l'Eglise se renouvelle à ses sources, que l'union entre les chrétiens soit plus proche, que la haine cède finalement le pas à la réconciliation ».
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 11:00

    Cette année encore, pour la 74ème édition a eu lieu le pèlerinage des étudiants d'Ile-de-France à Chartres. « Pars de ton pays, laisse ta famille, et la maison de ton père, va dans le pays que je te montrerai » (Gn, 12,1). Ce sont les premiers mots que Dieu adresse à Abraham, tout au début de la révélation biblique. Nous aussi, en participant à ce pèlerinage, nous nous sommes mis en route, nous sommes partis de chez nous et nous avons pris le risque de sortir de notre confort et de nos habitudes. Voilà notre démarche : un détachement parfait de notre vie d'étudiant parisien rythmée à 100 à l'heure durant un week end, la volonté de prendre un temps «  à l'écart », consacré à Dieu. Tout au long de notre route, trois mots ont ponctué nos efforts : « Avance, Espère, Prends courage », ce fut notre slogan, notre chant qui nous a portés de la Cathédrale Notre-Dame de Paris le samedi matin à la Cathédrale Notre-Dame de Chartres le dimanche soir. L'intensité du partage lors des haltes en chapitres (petits groupes de 8 étudiants encadrés par un prêtre d'aumônerie), la joie d'échanger sur nos croyances, nos doutes et sur la maxime de Saint-Paul «  Lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort », voilà ce que nous autres, étudiants, parfois pris par le découragement devrions marteler sans cesse !

D'ailleurs, nous avons pu nouer de belles amitiés pendant ce week end, avec d'autres membres du pôle étudiants catholiques Sorbonne-Grandes Ecoles.  Par ailleurs, quelle joie d'apercevoir cette belle cathédrale de Chartres après tous ces kilomètres passés en communion avec la nature, dans un seul et même but : mettre ses pas dans ceux du Christ.

En arrivant sur le parvis de Notre-Dame, à l'aune du grand départ, l'équipe pédagogique nous avait assuré : ce serait dur, mais nous rentrerions apaisés et heureux...Voici chose faite.

 

Marion Auzolle

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 15:36

Vocation à servir




Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. C'est bien ce que Jésus fait pour nous. Il donne sa vie pour moi, pour nous. Il nous dit finalement que notre vie est plus importante que la sienne. "Ma vie je la donne, et j'ai le pouvoir de la reprendre." Cette phrase nous indique qu'il le fait en toute liberté. Cette même liberté nous est offerte, pour à notre tour, donner notre vie aux autres en nous ressourçant à cet amour du vrai berger.


Aujourd'hui, c'est le dimanche des vocations. Vocation à accueillir et à redonner cet amour dont le Seigneur nous aime. Vocation à dire, comme le rappelait le fondateur de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne : "Un jeune travailleur vaut plus que tout l'or du monde parce qu'il est fils de Dieu." En ce jour, ils sont des milliers de jeunes invités par la J.O.C à se retrouver à la Courneuve sur le thème "La jeunesse [ça] se cultive."


Vocation à reconnaître l'autre supérieur à soi-même et à le servir. Que deviendrait notre monde si nous vivions tous notre vocation ?

Heureux d'être appelés...


Serge PHILIPPI


Prière pour les vocations

 

Dieu notre Père,

tu nous appelles

A devenir ce que nous recevons,

Le Corps du Christ

notre Seigneur.

Ouvre nos cœurs

à tous nos frères

Pour être témoins de ton amour,

En un monde à construire.


Donne-nous de vivre en ton Fils

Pour être serviteurs

de sa vie donnée,

et prendre ainsi

notre part de la mission.

Envoie des consacrés

en notre monde

Pour être des voix prophétiques

de l'Evangile des Béatitudes.


Appelle des prêtres

pour servir ton peuple

et le rassembler,

Afin de vivre

 l'Eglise-communion.


Nous t'en prions, toi le Vivant pour les siècles des siècles. Amen.


 


Samedi

2 mai

St Athanase

Messe à 18h30 à VEYMERANGE

[Stéphane WARGNIEZ ; Jeanne et Gaston JORDAN ]

Dimanche

3 mai

4ème DIMANCHE DE PÂQUES

Journée mondiale de prière pour les vocations

Messe à 9h00 à VOLKRANGE  [Gabriel MESSEMBOURG et sa famille ; Marcel KISSEL ses parents et beaux-parents ;

Armand KREBER ; Werner STEINER ; André TOUSCH ]

Messe à 10h30 à TERVILLE

1ère Communion des enfants de Terville

[Famille JANKOWSKI ; Famille JERZY ; Famille PIVA]

Baptême à 12h00 à Veymerange de Léana et Thomas KREUTZER

Lundi 

4 mai

Férie

Mardi

5 mai

Férie

Messe à 18h30 à TERVILLE

Mercredi

6 mai

Férie

Messe à 18h30 à BEAUREGARD

Jeudi

7 mai

Férie

Messe à 18h30 à TERVILLE

Vendredi

8 mai

Férie

Messe à 18h30 à BEUVANGE

[Famille FACCHINI et Catherine DEUTSCH ]

Samedi

9 mai

Férie

Mariage 15h30 à Terville de Clémence GUEROS et Sébastien CARRY

Messe de la St Isidore à 18h30 à ELANGE

Dimanche

10 mai

5ème DIMANCHE DE PÂQUES

Messe à 9h00 à BEAUREGARD [PAULY Amélie]

Messe à 10h30 à TERVILLE

1ère Communion des enfants de VEYMERANGE- ELANGE

[Lucien MARCHAL (3ème anniv.)]

Baptême à 12h00 à Terville  de Lola CAVALERI

Nous avons accompagné dans la paix :          Thérèse MARTIN ; KIFFER Anne-Marie


Adoration du Saint Sacrement :

Jeudi 7 mai de 20h15 à 21h30

à l'église de  Veymerange


Confessions individuelles :

tous les 1ers mardis du mois : 5 mai

à 17h45 à l'église de TERVILLE


PREMIERE COMMUNION



« Laissez venir à moi les petits enfants .. »


Emmanuel, 5 ans, assistait à une messe en allemand. Au moment de la Consécration, il reconnut les gestes du prêtre et, se penchant vers sa maman, il lui demanda :

- Maman, le Jésus qui vient ici, c'est le même que Celui qui vient chez nous ?

- Oui, répondit sa mère.

- Et c'est le même que Celui qui vient aussi en Afrique ?

- Oui, tu sais, il n'y a qu'un Jésus.

- Alors, Dieu, il est vraiment grand ! s'exclama Emmanuel avant de retourner son regard vers le prêtre, par la bouche et les mains desquelles le miracle allait se produire.



Mon Ciel à moi


« Mon Ciel, il est caché dans la Petite Hostie

Où Jésus, mon Epoux, se voile par amour.

A ce Foyer divin je vais puiser la vie

Et là, mon doux Sauveur m'écoute nuit et jour.

Oh : quel heureux instant lorsque dans ta tendresse

Tu viens, mon Bien-Aimé, me transformer en Toi.

Cette union d'amour, cette ineffable ivresse

Voilà mon Ciel à moi !...

Mon Ciel, je l'ai trouvé dans la Trinité Sainte

qui réside en mon cœur, prisonnière d'amour.

Là, contemplant mon Dieu, je Lui redis sans crainte

que je veux le servir et l'aimer sans retour.

Mon Ciel, est de sourire à ce Dieu que j'adore

Lorsqu'Il veut se cacher pour éprouver ma foi ;

souffrir en attendant qu'Il me regarde encore,

Voilà mon Ciel à moi !.. »

 

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus


L'onction des malades : Une force pour vivre

 

Adaptés aux différentes circonstances de la vie, tous les Sacrements sont des signes que Dieu nous donne, pour nous dire et nous donner son amour, sa présence, sa force... Ce n'est pas une question d'âge. Une personne jeune peut sentir la maladie s'installer et marquer dangereusement sa vie. Quand vient le grand âge, il peut y avoir des étapes, des seuils, où les forces et l'autonomie diminuent. Dans un passé encore récent, on a eu tort d'attendre un danger de mort imminent pour penser à ce sacrement.

Dès le temps des Apôtres : "Si l'un d'entre vous est dans la souffrance, qu'il prie... Si l'un de vous est malade, qu'il appelle ceux qui exercent dans l'Eglise la fonction d'Anciens : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d'huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s'il a commis des péchés, il recevra le pardon.(Jc5,13s)

Souffrir, être malade...la foi au pied du mur : La maladie "remet beaucoup de compteurs à zéro" : il faut réapprendre bien des choses, les gestes les plus simples parfois, et la prière. Alors qu'on aurait tout spécialement besoin de Dieu, on ne sait plus comment lui parler... la révolte est parfois proche, avec le repliement sur soi, l'isolement dont on souffre et qu'on risque aussi d'entretenir, le regard sur les autres plus difficilement bienveillant... Cela peut être aussi un temps d'approfondissement, de redécouverte de la vraie valeur des choses, des personnes... On hésite évidemment à dire une chance, même si certains, à l'expérience, le disent très clairement. Par le sacrement, les malades sont appelés et aidés à vivre dans la confiance le chemin parfois très rude qu'ils ont à parcourir.

Le Sacrement des malades...réconfort de Dieu : En le célébrant dans la foi, consciemment, on peut souvent reconnaître de façon presque palpable les grâces du sacrement : grâce de vérité sur ce que nous sommes en train de vivre... et cela peut aider chacun (le malade, les siens, ceux qui viennent au nom de la Communauté) à trouver l'attitude et les mots justes, grâce de paix et de réconfort, et parfois une véritable guérison de l'angoisse devant le présent et l'avenir incertains, grâce d'abandon à l'amour paternel de Dieu dans la confiance, pour pouvoir dire dans la paix "Que Ta volonté soit faite" , certains que Dieu... nous appelle toujours à la Vie.

Une question pour nos Communautés chrétiennes. Maladie,  grand âge, handicap, isolent souvent en mettant à part de la société. Quelle place faisons-nous à ces personnes qui ont peu de moyens de se faire entendre ? Quels liens de communion sont maintenus ou tissés avec elles ? Tous les membres du corps sont utiles à la vie de l'ensemble... ! Le sentiment d'être à charge, ou même de ne plus intéresser personne est une des souffrances des malades. Comment montrons-nous que nous les aimons, qu'ils comptent pour nous et que nous comptons sur eux ? C'est toute l'Eglise qui doit être "sacrement", vrai signe parlant de l'amour du Dieu Sauveur, au service des malades et de tous...


 

LES INFOS DE NOTRE COMMUNAUTE


 

 

PAS DE SECRETARIAT

le vendredi 8 mai

 

Mois de Marie : le chapelet sera récité tous les vendredis du mois de mai à 18h à la chapelle de BEUVANGE


1ère communion des enfants de Veymerange-Elange :

jeudi 7 mai - 16h45 à 18h15

répétition : église de Terville


Groupe Jeunes Adultes :

mercredi 6 mai à 20h30 

presbytère St Maximin


JEUNES


Rassemblement des jeunes de la Zone de Thionville :


le vendredi 8 mai

Renseignements :

Abbé J.C. Meyer-Thionville

jc.meyer@eveche-metz.fr

www.pastojeunesthionville.fr


Groupe Théophile :


samedi 16-dimanche 17 mai

"Je m'ouvre à l'Eglise..."

à la Propédeutique de Nancy


Inscription : Abbé P.Guerigen

06.63.28.83.78

appel@eveche-metz.fr


RAPPEL : Pèlerinage des Etudiants en Terre Sainte :


Tous les étudiants de France, français ou étrangers étudiant en France, sont invités à découvrir la terre de Jésus

du 21 au 31 juillet 2009

Coût : 960€ au départ de Metz (possibilité d'aides)

Inscriptions : Abbé Guerigen

p.guerigen@eveche-metz.fr

www.terresainte2009.org


 

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 11:38

Evêques de France : Déclaration en vue des élections européennes

« S'informer » mais aussi « voter », enjeux et responsabilité

ROME, Mercredi 29 avril 2009 (ZENIT.org) - « S'informer » mais aussi « voter », « Promouvoir la paix », « Développer la solidarité » et « Changer nos modes de vie » : par ces quatre invitations argumentées, les évêques de France invitent les catholiques à ne pas bouder les urnes européennes lors du scrutin. Ils mettent en évidence les enjeux et les responsabilités de chaque citoyen.

Ces élections européennes se dérouleront du 4 au 7 juin, dans les 27 États membr es de l'Union européenne. Ce sont les septièmes élections européennes au suffrage universel direct.

Suivant les dispositions du traité de Nice, elles doivent permettre l'élection de 736 députés européens, représentant plus de 500 millions d'habitants et environ 375 millions d'électeurs dans les 27 États membres de l'Union. Il s'agit des plus grandes élections transnationales jamais organisées.

Le nouveau Parlement européen se réunira en juillet 2009.

Pour tout renseignement sur ces élections, on peut aussi se rendre sur le site Internet spécial élections 2009 mis en place par le Parlement européen.


Déclaration des évêques de France en vue des élections européennes


S'informer et voter 

Les élections des membres du Parlement européen auront lieu, en France, le dimanche 7 juin prochain. Même si les sentiments des Français à l'égard de l'Europe restent partagés, ces élections revêtent un enjeu d'importance, surtout dans les circonstances actuelles.

Le Parlement européen est le seul organe de l'Union européenne à être élu au suffrage universel direct, depuis 1979. Voter est toujours un devoir pour le citoyen mais, pour ne pas se tromper d'enjeu, cela nécessite une information sérieuse.


Promouvoir la paix 

Depuis plus de cinquante ans, le développement de l'Union européenne a été un facteur de paix et de prospérité pour l'ensemble des pays qui en ont été les fondateurs ou qui l'ont rejointe, au fil des élargissements.

Aujourd'hui l'Europe est confrontée, comme le reste du monde, à la crise financière et à ses graves conséquences économiques. Bien des peurs, des crispations identitaires ou des tentations de repli sur les particularismes nationaux ou régionaux peuvent se faire jour, alors que l'issue ne peut se trouver que dans la concertation et dans une plus grande solidarité, compte tenu de l'imbrication de plus en plus forte de nos économies.


Développer la solidarité

Derrière la crise financière se profile aussi une crise de société. Une société individualiste creuse l'écart entre riches et pauvres et accentue l'exclusion des plus faibles. La solidarité doit s'exprimer dans un modèle social qui respecte pleinement la dignité de tout homme, en particulier du plus faible, dans chaque pays comme au sein de l'Union. L'homme n'est pas seulement un consommateur ou un producteur mais il porte aussi des valeurs sociales, familiales, culturelles et spirituelles.

Nous ne pouvons pas réclamer uniquement la solidarité pour nous-mêmes ou la limiter aux frontières de l'Union. Elle doit aussi se concrétiser dans l'action extérieure de l'Europe, dans sa politique de développement, des migrations et de l'environnement.


Changer nos modes de vie

La construction d'un tel modèle de société ne se fera pas spontanément et aucun Etat ne peut le faire seul. Cette construction demande des changements importants dans nos modes de vie et de consommation. Elle implique donc des décisions et des arbitrages politiques courageux, au niveau national comme au niveau européen.

Aujourd'hui plus que jamais, il est important que la France envoie au Parlement européen des femmes et des hommes de conviction qui s'engagent à y défendre le respect de tout homme et de tout l'homme.

Les évêques de France header_original_mod
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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 15:39

 

 

PETITE INTRODUCTION A LA PRIERE MONASTIQUE

ET A LA LECTIO DIVINA




Ce texte a pour but principal de vous indiquer les dispositions intérieures essentielles, qui vous aideront à tirer le meilleur profit d'un séjour monastique.

Il vous indique surtout l'esprit dans lequel vous essaierez de vivre cette expérience de solitude, de silence et de prière.

Ce texte a pour but, comme son nom l'indique :

-         de vous aider à profiter au maximum de la prière des moines,

-         et de vous proposer une méthode monastique qui vous aidera à entrer dans l'intelligence de la Parole de Dieu (la Bible), et à nourrir votre prière personnelle durant les journées que vous passerez parmi eux.




La Prière Monastique

 

La prière monastique correspond à ce que l'on appelle communément « la Liturgie des Heures ».


-         "Liturgie"», parce que la prière monastique, ou encore l'Office Divin fait partie du culte public de l'Eglise, à la différence de la prière privée d'un membre de l'Eglise,


-         " des heures", parce qu'elle est essentiellement une prière destinée à sanctifier le temps à certaines heures du jour et de la nuit.


De même que le Christ, après avoir institué le sacrement de l'Eucharistie a demandé aux apôtres et à leurs successeurs de faire « ceci » (ce qu'il venait de faire) en mémoire de lui, et aussi de perpétuer sur la terre son sacrifice jusqu'à son retour, de même qu'il a voulu que la vie qu'il avait commencée dans son corps mortel par ses prières et son sacrifice fût continuée sans interruption au cours des siècles dans et par l'Eglise.


Le Christ étant maintenant retourné vers son Père : « intercède sans cesse pour nous », et « il a introduit dans notre exil terrestre l'Hymne qui se chante éternellement dans les demeures célestes ». C'est pourquoi lorsque cet hymne, cet admirable cantique est célébré, alors c'est vraiment la voix de l'Epouse elle-même qui s'adresse à son Epoux ! Et mieux encore, c'est la prière du Christ que celui-ci, avec elle, présente au Père » (Constitution de la liturgie n° 84) « Désormais, dans le cœur du Christ ressuscité, mais toujours présent au milieu de son Eglise, la louange de Dieu se fait entendre par des paroles humaines, celles de l'adoration, du repentir et de l'intercession. Tout cela est présenté au Seigneur par le Chef de l'humanité nouvelle, médiateur entre Dieu et les hommes, au nom et pour le bien de tous ! «  (Présentation générale de la Liturgie des Heures = PGLH, n° 3).


Ainsi, comme l'exprime admirablement Saint Augustin « Dieu n'aurait pu faire aux hommes un plus grand don que celui-ci : de son Verbe, il fait leur chef, et d'eux il fait ses membres pour qu'en parlant à Dieu dans la prière nous ne nous séparerions pas de son Fils qui, à la fois prie pour nous car il est notre prêtre, prie en nous puisqu'il est notre Tête, et est prié par nous car il est notre Dieu ! (Commentaire sur le Ps. 85).


Le Concile Vatican II a décrit la liturgie « comme l'hymne qui se chante éternellement dans les demeures célestes, et que le Christ Jésus a introduit dans notre exil terrestre ». (Constitution sur la liturgie n° 83).

Ainsi « le Christ continue à exercer cette fonction sacerdotale par son Eglise elle-même qui, par l'accomplissement de l'Office Divin loue sans cesse le Seigneur, et intercède pour le salut du monde » (idem).


Lorsque cet admirable cantique est célébré, alors c'est vraiment la voie de l'Epouse elle-même (l'Eglise) qui s'adresse à son Epoux et, encore mieux, c'est la prière du Christ que celui-ci, avec son Corps (l'Eglise) présente au Père.


«  Par conséquent, tous ceux qui accomplissent cette prière (l'Office Divin) participent de l'honneur suprême de l'Epouse parce qu'en acquittant les louanges divines, ils se tiennent devant le trône de Dieu au nom de la Mère Eglise ! » (idem n° 84).



Les Différentes Heures Liturgiques


Les Vigiles 

A l'exemple de Jésus qui passait des nuits en prières l'Eglise son Epouse, continue par ses membres sa prière nocturne pour glorifier le Père et intercéder pour le monde encore endormi.

Suivant les avertissements de Jésus, les moines, comme les Vierges de l'Evangile qui, dans la nuit attendaient la venue de l'Epoux, veillent en attendant le retour glorieux du Maître : c'est l'attente de l'Epouse qui, inspirée par l'Esprit, dit à l'Epoux : « Seigneur, viens bientôt ! ». (Apoc. 22, 17-20).


«  A chaque fois que les chrétiens participent aux Vigiles, ils s'y rendent comme si le Seigneur allait apparaître avec les premières clartés de l'aurore ; et le miracle est que cette attente du Seigneur n'est jamais déçue, car à chaque fois aussi, à la célébration de l'Eucharistie qui suit de près les Vigiles, ils reconnaissent déjà Celui qu'ils ne cessent d'attendre ! ». (L. Boyer « Le Mystère Pascal » - Cerf


. Pp. 28.29).


Les Laudes 

« Avec les Vêpres, les Laudes, d'après la vénérable tradition de l'Eglise Universelle, constituent les deux pôles de l'Office quotidien, et doivent être tenues pour les deux heures principales. (Constitution sur la liturgie, n° 89a).

Précédant habituellement la célébration de l'Eucharistie, le premier psaume de cet office est choisi parmi les psaumes pénitentiels et sert de préparation à la célébration eucharistique. Les psaumes qui suivent sanctifient les premières heures du matin en rappelant, et en chantant les merveilles de la création, et la glorieuse résurrection du Christ, « lumière véritable éclairant tous les hommes » (Jn 1,9). « Soleil levant qui vient d'en-haut » (Lc 1,78).

Cette heure est un chant de louange joyeuse pour tout ce que le Seigneur a fait et ne cesse de faire pour nous ! Cette louange matinale consacre à Dieu les premiers mouvements de notre âme et de notre esprit, pour que nous n'entreprenions rien avant de nous êtres réjouis à la pensée de Dieu, selon ce qui est écrit « Au matin je me prépare pour toi, et je reste en éveil. » (Ps. 5, V. 4).


Tierce et None 

Ces deux offices sont célébrés à l'intérieur du monastère par la seule communauté des moines.


Sexte ou Heure Médian

Cette heure est celle où les ténèbres ont couvert le monde au moment de la crucifixion de Jésus au Calvaire (Mt 27,45). Elle rappelle également la prière de Saint Pierre à Joppé (Actes 10,9) et, en conséquence de cette prière, l'entrée des païens dans l'Eglise.


Les Vêpres (du latin vesper ou vespera = soir).

Cet office se célèbre quand le jour baisse déjà, « afin de rendre grâce pour ce qui, en ce jour, nous a été donné, et pour ce que nous avons fait de bien » (PGLH n° 39). De plus, la prière que nous faisons monter « comme l'encens en présence du Seigneur », et par laquelle « l'élévation de nos mains devient comme le sacrifice du soir », constitue un rappel de la rédemption, véritable sacrifice du soir transmis par le Seigneur aux apôtres lors de la Cène, et qu'il a offert lui-même le jour suivant pour le salut du monde entier.

Enfin, pour diriger notre espérance vers la lumière qui ne connaît pas de crépuscule, « nous demandons que cette lumière vienne sur nous quand le Christ reviendra et nous apportera la grâce de la lumière éternelle ». (PGLH n° 39).


Les Complies  (du latin completorium = achèvement, accomplissement)

Les Complies sont la prière avant le repos de la nuit. Elles sont « un chef-d'œuvre, créé par Saint Benoît et méritent d'être regardées comme l'idéal de la prière du soir ». (Pius Parsch : « Le Bréviaire expliqué » p. 36).

Le cantique de Siméon « Maintenant Ö Maître Souverain » est en quelque sorte le sommet de toute cette heure liturgique. (PGLH n° 89).


Le Psautier

 

Les psaumes constituent la partie essentielle de la Prière des Heures. Ils donnent à celle-ci sa note caractéristique de louange divine, car les psaumes ne sont pas des textes à lire, ni même des prières en prose, mais des poèmes de louange (tehillim en hébreu = cantiques de louange ; psalmoi en grec = cantiques chantés au son du psaltérion).

Le Livre des Psaumes (psautier) contient 150 psaumes qui, selon une tradition qui va de Saint Athanase (4èmeème s.), voit dans les Psaumes, « une reprise, sous le mode de la louange, de tout ce qui est contenu dans la Sainte Ecriture ! ». En résumé, les psaumes sont toute l'Ecriture mise en chant. siècle) à Saint Thomas d'Aquin (13

C'est dire que, pour entrer dans l'intelligence spirituelle des psaumes et pour les prier comme Jésus les a priés, il est nécessaire de connaître les Ecritures et tout particulièrement, dans l'Ancien Testament, l'histoire d'Israël qui couvre l'époque du roi Salomon (vers l'an 950 avant J.C.) jusqu'au retour de l'Exil (vers l'an 525 avant J. C.), époque durant laquelle la plupart des psaumes ont été composés.

Ces 150 psaumes sont très différents les uns des autres du fait qu'ils ont été composés à des époques différentes de l'histoire d'Israël, et surtout du fait qu'ils ont été écrits dans des genres littéraires différents. Tel psaume rapporte des faits historiques, un autre interprète le passé en fonction d'événements récents, un autre rapporte les enseignements des prophètes ou des sages d'Israël, et un autre fait de la poésie ou un chant pour la liturgie du Temple de Jérusalem, etc...

Cependant, au sein de cette variété de genres littéraires utilisés par les auteurs inspirés, on peut discerner trois grandes familles de psaumes :


I) Les psaumes de louange 

 

Ils étaient spécialement utilisés pour la liturgie du Temple, à l'occasion des fêtes religieuses. L'aspect communautaire y est fortement accentué et se manifeste par des dialogues entre les prêtres et le peuple, par des réponses comme «Amen », « Alléluia ». Dans cette famille on peut encore distinguer 4 sous-familles :


- les hymnes : qui chantent la foi d'Israël au Dieu unique, toujours fidèle au peuple qu'il a choisi (ps 144 à 150),

- les chants du règne : qui ont un accent universaliste, et annoncent le rassemblement de tous les peuples autour de Jérusalem, figure de l'Eglise. (Ps 92 à 98),

-les cantiques de Sion (Jérusalem) : qui exaltent la Ville Sainte et son Temple, demeure de Dieu au milieu de son peuple (Ps 119 à 134),


-les psaumes royaux : qui glorifient les rois d'Israël, représentants de Dieu au milieu de son peuple. Le roi en Israël est l'Oint de Dieu (le messie). Il est bénéficiaire de la royauté de David. Ces psaumes annoncent le Messie, le Christ d'où leur nom de « psaumes messianiques ». (Ps 2, 44, 88, 109, 131).


II) Les psaumes d'appel au secours, de confiances, de reconnaissance 

 

  • les appels au secours, ils sont soit collectifs (le peuple en danger, assiégé), soit individuels. Le psalmiste invoque le Nom divin par un cri de supplication, puis expose la situation dramatique, et termine en affirmant sa certitude d'être exaucé. Il faut savoir que, pour le psalmiste, toute épreuve est regardée comme une descente au schéol (les enfers), et comme une punition du péché! Dans l'aveu, il cherche le pardon de Dieu. (Ps 129).


  • Les psaumes de confiance, sont d'une haute portée spirituelle et ont probablement été composés par les lévites au service du Temple. Ils expriment la joie et la sécurité de vivre dans le Temple et d'y être à son service. (Ps 4, chantéà Complies).


  • les psaumes de reconnaissance, probablement composés à l'occasion d'une fête liturgique. Le fidèle (ou le peuple) exaucé, monte au Temple avec ses parents et amis pour accomplir son vœu à la suite d'une grâce, d'une guérison reçue. (Ps 39).

 

III)  Les psaumes d'instruction 

 

Ils rappellent les leçons de l'histoire d'Israël. Ils exhortent et expriment des réflexions personnelles de sagesse sur des problèmes normaux. (Ps 1).



COMMENT PRIER LES PSAUMES ?

 

Puisque les psaumes sont comme le condensé de l'histoire d'Israël mise en chant, il est évident que pour pouvoir les prier avec intelligence et amour, il est nécessaire de les étudier au préalable.Voici quelques indications pratiques :


ü      choisir un psaume qui sera chanté à l'office,

ü      se souvenir qu'il a été inspiré par l'Esprit-Saint à un auteur sacré, souvent anonyme, mais mis sous le patronage de David,

ü       qu'il est une parole d'amour que Dieu m'adresse aujourd'hui,

ü      puis en découvrir le(s) sens selon la méthode indiquée au paragraphe « b) je la médite » du texte sur la lectio divina.


                   LES PSAUMES DE MALEDICTION


                                   Un certain malaise peut surgir quand on prie les psaumes qui expriment                       la haine de l'ennemi, le désir de vengeance, sentiments si contraires à                                l'Evangile !


                        Pour les comprendre et en faire une vraie prière, il faut se rappeler :


                        - que la révélation de l'Ancien Testament est encore imparfaite : les préceptes             moraux tiennent compte de la mentalité des Israélites. Par exemple la loi  du                 talion : "œil pour œil, dent pour dent" était considérée et pratiquée comme                 normale envers un ennemi ! Il ne faut donc pas juger certaines paroles du                    psalmiste selon les normes de l'Evangile !


                        - que les Israélites, tout comme leurs contemporains, considéraient la                          malédiction comme un moyen de légitime défense. Quand un Israélite                         maudissait, il croyait faire appel à la justice de Dieu, et qu'ainsi il favorisait le                châtiment des méchants et la victoire du droit. Cela lui paraissait d'autant plus             nécessaire, qu'il ne connaissait pas encore d'autre rétribution que celle d'ici bas,                      et qu'il regardait les ennemis de son peuple comme les propres ennemis de                        Dieu


.


                        - et que la langue des peuples orientaux, des peuples sémites, est beaucoup plus                     passionnée que la nôtre. Leur langue use volontiers de l'hyperbole (cf "langues                  de vipère").


                                   Ainsi, le chrétien doit "baptiser" les psaumes en transposant sur le                    démon, sur son moi égoïste tout ce que le psalmiste souhaite à ses ennemis :                       leur complet anéantissement ! Quant aux ennemis personnels et à ceux de                        l'Eglise, ce ne sont pas des châtiments vindicatifs qu'on leur souhaite, mais des                         châtiments médicinaux, c'est-à-dire des peines qui soient comme des remèdes                        en vue de leur conversion. Dans cette lumière, les psaumes de vengeance et de                      malédiction, loin d'être obstacle à la prière peuvent être des prières                                   profondément humaines et chrétiennes.


            Puisse cette petite introduction à la prière des psaumes nous inciter à les fréquenter       au point qu'ils nous deviennent familiers, et que nous puissions dire avec St Augustin :            "le psautier, ma joie, mon bonheur !"

 

 

INTRODUCTION A LA LECTIO DIVINA

 

 

            En dehors de votre participation à la prière monastique, et de vos moments de détente, vous consacrerez un certain temps de votre séjour à la lecture : lecture d'un ouvrage de spiritualité, d'une vie de saint etc... Pour ce genre de lecture, point n'est besoin d'une initiation, d'une méthode : on lit tout simplement !


            La lectio divina est tout autre chose ! Comme son nom l'indique, elle est une lecture de la Parole de Dieu que l'on médite, qui fait naître la prière, et qui  conduit à la contemplation. Pour y entrer et y progresser il est, sinon nécessaire, du moins utile d'être guidé par une méthode, celle par exemple qui a été codifiée par un moine, Guigues le Chartreux, prieur de la Grande Chartreuse et décédé en 1188, et qui a été suivie depuis dans les monastères.


            Cette méthode, toute simple, comprend deux grandes étapes :


                        1.   Dieu me parle, et

                        2.   Je lui réponds.


Chacune de ces deux étapes comprend également deux moments successifs, selon le plan suivant :


                        1.   Dieu me parle

                                                  a) je lis sa parole

                                                  b) je la médite.


                        2.  Je lui réponds

                                                  c) je prie

                                                 d) je contemple

 

1) Dieu me parle


            Un très beau texte du concile Vatican II me situe bien en face de cette parole que Dieu m'adresse : "Dans les Livres Saints, le Père vient avec tendresse au-devant de ses enfants, et entre en conversation avec eux ! Or, la force et la puissance que recèle cette parole de Dieu sont si grandes qu'elles constituent pour les enfants de l'Eglise, la force de leur foi, la nourriture de leur âme, et la source pure et permanente de leur vie spirituelle" (De la Révélation Divine n° 21).

Ainsi, chaque parole de Dieu est comme une lettre d'amour que Dieu m'adresse, pour que j'entre en conversation avec lui !

A)  je la lis.


Je choisis un texte court, par exemple une des lectures proposées dans les missels des dimanches ou des jours de semaine.

Je la lis lentement, comme on lit une lettre reçue d'une personne aimée, à haute voix,    ou à mi-voix pour mieux l'intérioriser et la fixer dans ma mémoire et, pourquoi pas, à            genoux, comme le faisait St Jean de la Croix ?

Puis, crayon en main, je commence une sorte d'analyse littéraire de ce texte, en notant :


            - le contexte ; c'est-à-dire ce qui précède et ce qui suit ce texte,

            - les mots ( surtout les verbes) qui se répètent, les expressions qui se correspondent, et me paraissent importants

            - les personnes qui interviennent : ce qu'elles disent, ce qu'elles font, ce qui leur arrive, et comment ? Ce qu'elles découvrent ?

            - la situation de départ et la situation finale : comment y est on arrivé ?

            - et, enfin, quelle impression me fait ce texte ? sur quel point me pose-t-il question ? Me heurte-t-il ?


B) et je la médite.


Si le texte, par endroits, reste encore plus ou moins obscur pour moi, je consulte alors les notes qui figurent au bas des pages de ma bible, ainsi que les renvois à d'autres passages de l'Ancien et du Nouveau Testament placés dans les marges des mêmes pages de ma Bible, et qui éclairent le texte que je médite, car «  Dieu , inspirateur des deux Testaments, s'y est pris si sagement que le Nouveau Testament était caché dans l'Ancien et que l'Ancien devenait clair dans le Nouveau. Car, bien que le Christ ait établi une Nouvelle Alliance en son sang, cependant : les livres de l'Ancien Testament utilisés dans la prédication des apôtres acquièrent et présentent dans le Nouveau Testament leur signification complète, et réciproquement, l'éclairent et l'expliquent » ( de la Révélation Divine, n° 16)


Arrivé au terme de votre méditation, vous aurez acquis une connaissance plus intime de la personne de Jésus, car c'est lui qui à la fois se cache et se révèle dans les Ecritures, ainsi qu'il le dit lui-même aux disciples d'Emmaüs et aux Apôtres au soir de sa résurrection : «  il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la Loi, les Prophètes et les Psaumes » ( Luc 24,44) Apprenez à connaître le cœur de Dieu dans les paroles de Dieu » ( St Jean-Chrysotome)


Vous vous sentirez aussi interpellés en  profondeur par cette parole vivante : «  plus coupante qu'une épée à deux tranchants, qui pénètre au plus profond de l'âme, et qui juge des pensées et des intentions du coeur » ( Heb 4,12). Comment cette parole éclaire-t-elle mon existence actuelle d'homme, de femme, d'enfant de Dieu ? En quoi peut-elle m'aider ? Que me demande-t-elle maintenant ?


Vous pourrez enfin vous demander ce que cette Parole de Dieu vous apporte par rapport à votre  fin dernière, à la vie future ?


Au terme de cette première étape, tout ce que vous venez de lire et de méditer ne doit pas rester dans votre esprit et y demeurer. Ce n'est pas par des idées, si riches soient-elles, par des réflexions profondes que l'on s'unit au Seigneur, mais uniquement par la volonté, la liberté, le coeur qui se donnent à Lui. La lecture et la méditation n'ont illuminé votre esprit que pour enflammer votre cœur qu'elles ont touché au plus profond de lui-même, et y ont fait naître un vif désir de répondre à la Parole de Dieu. C'est la seconde étape.


2) Je lui réponds

 

C) c'est la prière 


Ici, vous n'avez pas besoin de chercher à faire de belles phrases «  dignes de Dieu ! » Dieu vous a révélé son amour pour vous , et n'attend plus de vous qu'une parole d'amour, que vous lui répondiez comme un enfant parle à son Père. Il faut et il suffit de laisser parler votre cœur à partir des vérités que vous avez découvertes dans votre méditation, d'exprimer, par exemple, des sentiments d'adoration, de reconnaissance, de regrets pour vos manques d'amour, de lui dire vos besoins, vos désirs les plus forts, et de lui demander, surtout, que sa volonté soit toujours faite par vous «  comme elle est toujours faite au Ciel ! » Notez que, normalement, la prière est déjà venue se mêler à votre lecture et à votre méditation mais, c'est après que votre méditation a, pour ainsi dire, comme épuisé le texte, que votre prière va s'élancer plus ardemment vers le Seigneur ...


D) et la contemplation 


Ce n'est pas quelque chose d'extraordinaire ! Bien au contraire, c'est quelque chose de très simple ! Quand votre esprit s'est approprié, par la méditation, les vérités révélées dans  la Parole de Dieu, et que votre cœur y a répondu par la prière, arrive tôt ou tard un moment où vous éprouverez le besoin de vous taire, de vous contenter de jeter un regard admiratif et prolongé sur Celui qui vous a parlé, qui vous a révélé son amour, et qui vous veut tout à Lui ! En ce moment, vous prendrez davantage conscience du déroulement merveilleux du dessein d'amour de Dieu à l'égard de tous les hommes, dessein d'amour qui vous concerne personnellement et, c'est pour le faire aboutir en vous et dans le monde qu'il vous a confié une mission irremplaçable ! En prendre maintenant conscience vous jette dans une grande joie et une grande reconnaissance ! C'est là,  la plus haute activité que l'homme puisse avoir sur la terre : contempler dans la foi et le cœur brûlant d'amour, Dieu et son œuvre dans le monde, en chaque homme, et en vous.


Si vous êtes fidèles à fréquenter la Parole de Dieu, à la lire, à la méditer, et surtout à la prier, viendra certainement un moment où vous sentirez comme une impuissance habituelle à méditer la Parole, à exprimer par des mots et des phrases les sentiments qui vous habitent ! Par contre, vous éprouverez un besoin de vous taire devant Dieu, et une paix sèche mais profonde d'être simplement présent à la Présence de Dieu ... Et, peut-être, croyant que vous manquez de générosité à ne rien faire devant Dieu, vous vous forcerez à reprendre la méditation, à parler à Dieu coûte que coûte   N'en faites rien, sinon vous gêneriez le Saint-Esprit qui vous a conduit à ce merveilleux état de la contemplation où, dans le silence et une sorte de nuit de vos facultés, il vous nourrit et vous unit à lui ! On peut dire qu'alors, en ces brefs moments on a fait une certaine expérience de l'existence et de la présence de Dieu, et qu'on a éprouvé comme un furtif avant-goût des joies du Ciel....



 

CONCLUSION

 



Cette modeste introduction à la lectio divina peut encore vous paraître bien abstraite, et ne pas avoir réussi à vous convaincre ? Pour la rendre plus concrète, plus parlante et plus convaincante servons-nous de l'exemple que donne une réalité bien vivante : celle d'une couple de fiancés actuellement séparés.


Ils s'écrivent souvent, et quand chacun reçoit une lettre de l'autre, il s'isole et s'empresse de la lire d'un trait, comme s'il la dévorait : c'est la lecture !


Mais, plusieurs fois au cours de la journée, et dans l'attente ardente d'une autre lettre, chacun reprend la lettre pour la relire, pour se l'assimiler et deviner tout ce qu'elle cache encore, et qui lui avait échappé lors de la première lecture : c'est la méditation !


Arrive le jour ou enfin ils se retrouvent ; ils ont tant de choses à se dire et à partager, ils n'en finissent pas d'échanger ce qu'ils ressentent l'un pour l'autre. Ils mettent tout en commun et font mille projet pour l'avenir : c'est la prière !


Puis, ils se sont mariés, ont fondé une famille, et ils ont vieilli ensemble. Regardez-les maintenant - peut-être vos vieux parents encore vivants, vos grands-parents ? Ils aiment passer de longs moments ensemble, assis côte à côte. Ils parlent peu : il leur suffit d'être tout près l'un de l'autre ; par un seul regard chargé de tendresse ils se disent infiniment plus que par les nombreuses paroles qu'ils échangeaient jadis pour se dire leur amour ! C'est un repos : c'est la contemplation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 12:24




ROME, Mardi 28 avril 200 9 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte intégral du discours adressé par le pape Benoît XVI le jeudi 23 avril dernier à l'assemblée plénière de la Commission biblique pontificale.

* * * 

Monsieur le cardinal, excellence,

chers membres de la Commission biblique pontificale!

Je suis heureux de vous accueillir encore une fois au terme de votre assemblée plénière annuelle. Je remercie Monsieur le cardinal William Levada pour son adresse d'hommage et pour la présentation concise du thème qui a été l'objet d'une réflexion attentive au cours de votre réunion. Vous vous êtes à nouveau réunis pour approfondir un thème très important: l'inspiration et la vérité  de la Bible. Il s'agit d'un thème qui con cerne non seulement la théologie, mais l'Eglise elle-même, car la vie et la mission de l'Eglise se fondent nécessairement sur la Parole de Dieu, qui est l'âme de la théologie et, en même temps, inspire  toute l'existence chrétienne. Le thème que vous avez affronté répond, en outre, à une préoccupation qui me tient particulièrement à cœur, car l'interprétation des Saintes Ecritures est d'une importance capitale pour la foi chrétienne et pour la vie de l'Eglise.

            Comme vous l'avez déjà rappelé, monsieur le président,  dans l'encyclique Providentissimus Deus le Pape Léon XIII offrait aux exégètes catholiques de nouveaux encouragements et de nouvelles directives sur le thème de l'inspiration de la vérité et de l'herméneutique biblique. Plus tard, Pie XII, dans son encyclique Divino afflante Spiritu, réunissait et complétait l'enseignement précédent, en exhortant les exégètes catholiques à parvenir à des solutions pleinement en accord avec la doctrine de l'Eglise, en tenant compte comme il se doit des contributions positives des nouvelles méthodes d'interprétation qui s'étaient développées entre-temps. Le vif élan donné par ces deux Papes aux études bibliques, comme vous l'avez également dit, a trouvé toute sa confirmation et a été ultérieurement développé dans le Concile Vatican ii, si bien que toute l'Eglise en a tiré bénéfice. En particulier, la Constitution conciliaire Dei Verbum éclaire encore aujourd'hui l'œuvre des exégètes catholiques et invite les pasteurs et les fidèles à se nourrir avec plus d'assiduité  à la table de la Parole de Dieu. A cet égard, le Concile rappelle tout d'abord que Dieu est l'auteur des Saintes Ecritures: «La vérité divinement révélée, que contiennent et présentent les livres de la Sainte Ecriture, y a été consignée sous l'inspiration de l'Esprit Saint. Notre Sainte Mère l'Eglise, de par sa foi apostolique, juge sacrés et canoniques tous les livres tant de l'Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, puisque, rédigés sous l'inspiration de l'Esprit Saint, ils ont Dieu pour auteur et qu'ils ont été transmis comme tels à l'Eglise elle-même» (Dei Verbum, n. 11). Par conséquent, puisque tout ce que  les auteurs inspirés ou hagiographes affirment doit être  considéré c omme affirmé par l'Esprit Saint, auteur invisible et transcendant, il faut par conséquent déclarer que «les livres de l'Ecriture enseignent fidèlement, fermement et sans erreurs la vérité que Dieu pour notre salut a voulu voir consignée dans les Lettres sacrées» (ibid., n. 11).

            C'est de la définition correcte du concept d'inspiration divine et de vérité de l'Ecriture Sainte que dérivent certaines normes qui concernent directement son interprétation. La Constitution Dei Verbum elle-même, après avoir affirmé que Dieu est l'auteur de la Bible, nous rappelle que, dans l'Ecriture Sainte, Dieu parle à l'homme de manière humaine. Et cette synergie divino-humaine est très importante: Dieu parle réellement aux hommes de manière humaine. P our une interprétation correcte de l'Ecriture Sainte, il  faut donc rechercher avec attention ce que les hagiographes ont vraiment voulu affirmer et ce que Dieu a voulu  manifester à travers des paroles humaines. «En effet, les paroles de Dieu, passant par les langues humaines ont pris la ressemblance du langage des hommes, de même que jadis le Verbe du Père éternel ayant pris l'infirmité de notre chair, est devenu semblable aux hommes» (Dei Verbum, n. 13). Ces indications extrêmement nécessaires pour une  interprétation correcte à caractère historique et littéraire en tant que première dimension  de toute exégèse, exigent ensuite  un lien avec les  prémisses de la doctrine sur l'inspiration et la vérité de l'Ecriture Sainte. En effet, l'Ecriture étant inspirée, il y a un souverain principe de juste interprétation sans lequel les écrits saints demeureraient lettre morte, uniquement du passé: l'Ecriture Sainte doit «être lue et interprétée  à la lumière du même Esprit qui la fit rédiger» (Dei verbum, n.12).

            A cet égard, le Concile Vatican II indique trois critères toujours valables pour une interprétation  de l'Ecriture Sainte conforme à l'esprit qui l'a inspirée. Tout d'abord, il faut prêter une grande attention au contenu et à l'unité de toute l'Ecriture: ce n'est que dans son unité qu'elle est l'Ecriture. En effet, bien que les livres qui la composent soient différents, l'Ecriture Sainte est une en vertu de l'unité du dessein de Dieu, dont le Christ Jésus est le centre et le cœur (cf. Lc 24, 25-27; Lc 24, 44-46 ). En second lieu, il faut lire l'Ecriture  dans le contexte de la tradition vivante de toute l'Eglise. Selon une formule d'Origène, «Sacra Scriptura principalius est in corde Ecclesiae quam in materialibus instrumentis scripta» c'est-à-dire, «l'Ecriture Sainte est écrite dans le cœur de l'Eglise avant que sur des instruments matériels». En effet, l'Eglise porte dans sa Tradition la mémoire vivante de la Parole de Dieu et c'est l'Esprit Saint qui lui donne l'interprétation  de celle-ci selon le sens spirituel (cf. Origène, Homiliae in Leviticum, 5, 5). Comme troisième critère, il est nécessaire de prêter attention à l'analogie de la foi, c'est-à-dire à la cohésion des vérités de foi individuelles entre elles et avec le plan d'ensemble de la Révélation et la plénitude de l'économie divi ne renfermée en elle.

            La tâche des chercheurs qui étudient de diverses manières l'Ecriture Sainte est celle de contribuer selon les principes  susmentionnés à la compréhension et à la présentation plus profondes du sens de l'Ecriture Sainte. L'étude scientifique des textes sacrés est importante, mais elle ne suffit pas à elle seule,  parce qu'elle ne respecterait que la dimension humaine. Pour respecter la cohérence de la foi de l'Eglise, l'exégète catholique doit être attentif à percevoir la Parole de Dieu dans ces textes, au sein de la foi de l'Eglise elle-même. En l'absence de ce point de référence indispensable, la recherche exégétique demeurerait incomplète, en perdant de vue sa finalité principale, avec le risque d'être réduite à une lecture purement littéraire, dans laquelle le véritable Auteur - Dieu -  n'apparaît plus. En outre, l'interprétation des Saintes Ecritures ne peut pas être uniquement un travail scientifique individuel, mais doit toujours être confrontée, inscrite et authentifiée par la tradition vivante de l'Eglise. Cette norme est  décisive pour préciser le rapport correct et réciproque entre l'exégèse et le magistère de l'Eglise. L'exégète catholique ne se sent pas seulement membre de la communauté scientifique, mais également et surtout membre de la communauté des croyants de tous les temps. En réalité, ces textes n'ont pas été donnés aux chercheurs individuellement  ou à la communauté scientifique «pour satisfaire leur curiosité ou pour  leur fournir d es sujets d'études ou de recherche» (Divino afflante Spiritu, EB 566). Les textes inspirés par Dieu ont été  confiés en premier lieu à la communauté des croyants, à l'Eglise du Christ, pour alimenter la vie de foi et guider la vie de charité. Le respect de cette finalité conditionne la validité et l'efficacité de l'herméneutique biblique. L'encyclique Prudentissimus Deus a rappelé cette vérité fondamentale et a observé que, loin de faire obstacle à la recherche biblique,  le respect de cette dimension  favorise son progrès authentique. Je dirais qu'une herméneutique de la foi correspond davantage à la réalité de ce texte  qu'une herméneutique rationaliste, qui ne connaît pas Dieu.

            Etre fid&egr ave;les à l'Eglise signifie, en effet,  s'inscrire dans le courant de la grande Tradition qui, sous la direction  du magistère, a reconnu les écrits canoniques comme parole  adressée par Dieu à son peuple  et n'a jamais cessé de les méditer et d'en redécouvrir les richesses inépuisables. Le Concile Vatican ii l'a réaffirmé avec une grande clarté: «Tout ce qui concerne la manière d'interpréter l'Ecriture est finalement soumis au jugement de l'Eglise, qui exerce le ministère et le mandat divinement reçus de garder la parole de Dieu et de l'interpréter» (Dei Verbum, n. 12). Comme nous le rappelle la Constitution dogmatique susmentionnée, il existe une  unité indissociable entre l'Ecriture Sainte et  la Tradition, car toutes deux proviennent d'une même source: «La sainte Tradition et la Sainte Ecr iture sont donc reliées et communiquent étroitement entre elles. Car toutes deux, jaillissant d'une source divine identique, ne forment pour ainsi dire qu'un tout et tendent à une même fin. En effet, la Sainte Ecriture est la parole de Dieu consignée par écrit sous l'inspiration de l'Esprit divin; quant à la sainte Tradition, elle porte la Parole de Dieu, confiée par la Christ Seigneur et par l'Esprit Saint aux apôtres et la transmet intégralement à leurs successeurs, pour que, illuminés par l'esprit de vérité, en la prêchant, ils la gardent, l'exposent et la diffusent avec fidélité: il en résulte que l'Eglise ne tire pas de la seule Ecriture Sainte sa certitude sur tous les points de la Révélation. C'est pourquoi l'une et l'autre doivent être  reçues et vénérées avec un égal sentiment d'amour et de respect» (Dei Verbum, n. 9). Comme nous le savons, cette expression «pari pietatis affectu ac reverentia» a été créée par saint Basile, a ensuite été reprise dans le décret de Gratien, d'où elle est entrée dans le Concile de Trente puis dans Vatican II. Elle exprime  précisément cette interpénétration entre Ecriture et Tradition. Seul le contexte ecclésial permet à l'Ecriture Sainte d'être comprise comme authentique Parole de Dieu qui se fait guide, norme et règle pour la vie de l'Eglise et la croissance spirituelle des croyants. Cela, comme je l'ai déjà dit n'empêche en aucune manière  une interprétation sérieuse, scientifique, mais ouvre en outre l'accès aux dimensions ultérieures du Christ, inaccessibles à une analyse uniquement littéraire, qui dem eure incapable d'accueillir en soi le sens global qui, au cours des siècles, a guidé la Tradition de tout le Peuple de Dieu.

            Chers membres de la Commission biblique pontificale, je souhaite conclure mon intervention en   vous faisant part à tous de mes remerciements et de mes encouragements personnels. Je vous remercie cordialement du travail difficile que vous effectuez au service de la Parole de Dieu et de l'Eglise, à travers la recherche, l'enseignement et la publication de vos études. J'ajoute à cela mes encouragement pour le chemin  qui reste encore à parcourir. Dans un monde où la recherche scientifique assume une importance toujours plus grande dans de nombreux domaines, il est indispensable que la science exégétique se situe à un niveau adéquat. C'est l'un des aspects de l'inculturation de la foi qui fait partie  de la mission de l'Eglise, en harmonie avec l'accueil du mystère de l'Incarnation. Chers frères et sœurs, que le Seigneur Jésus Christ, Verbe de Dieu incarné et divin Maître qui a ouvert l'esprit de ses disciples à l'intelligence des Ecritures (cf. Lc 24, 45), vous guide et vous soutienne dans vos réflexions. Que la Vierge Marie, modèle de docilité et d'obéissance à la Parole de Dieu, vous enseigne à accueillir toujours mieux la richesse inépuisable de l'Ecriture Sainte, non seulement à travers la recherche intellectuelle, mais aussi dans votre vie de croyants, afin que votre travail et votre action puissent contribuer à faire toujours  davantage resplendir devant les fidèles la lumière de l'Ecriture Sainte. Tout en vous assurant du soutien de ma prière dans votre travail, je vous donne  de tout cœur, en gage  des faveurs divines, ma Bénédiction apostolique.

© Copyright : Librairie Editrice du Vatican

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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 14:19

Et si Jésus revenait ?




Combien de fois n'avons-nous pas dit ou entendu dire : « Si Jésus revenait aujourd'hui ? » Suit alors habituellement une énumération plus ou moins longue et imprécise de choses que nous aimerions voir changer dans l'Eglise et dans le monde. L'erreur est fatale, et le chemin que nous voulions tracer sans issue, pour la simple raison que Jésus, IL EST LA !


Un journaliste demandait un jour à Mère Teresa ce qu'il faudrait faire pour que cela aille mieux dans l'Eglise et dans le monde. La réponse est venue, simple et limpide : « Ce qu'il faudrait changer ? Mais vous et moi ! ». Ce changement, nous l'appelons conversion.

Se convertir signifie passer de l'incrédulité à la foi. C'est le mouvement fondamental de notre baptême ! Nous avons commencé ce mouvement ; il nous reste à le continuer ensemble. Etant passés de l'incrédulité à la foi, nous devons maintenant passer « de la foi à la foi » (Romains 1,17), d'une foi d'enfant à une foi adulte...


Les disciples venaient de reconnaître le Seigneur à la fraction du pain. Voilà qu'il réapparaît. Et saint Luc nous dit que « frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. »  La veille au soir Jésus leur avait dit : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire... » Il constate qu'ils ont une connexion à bas débit et il leur conseille de prendre une connexion à haut débit. Ils n'ont pas (encore) suivi le conseil. Comme eux, il nous faut sans cesse nous relever et recommencer  jusqu'à « la plénitude du Christ ».


Saint Luc, à sa manière, montre que l'intelligence des Ecritures est le plus grand don du Ressuscité, et que le plus grand fruit de cette intelligence, est de savoir que, quand il disparaît au regard, il demeure présent à la foi.

Quand Jésus leur apparaît, il ne vient pas du dehors. Il n'entre pas : il était déjà présent. Quand il disparaît à leur regard, il ne s'en va pas : il reste avec eux - Avec nous !


Si Jésus revenait ... Mais il est là !               Eric SCHNEIDER


 


Samedi

25 avril

St Marc-Evangéliste- Fête

Messe à 18h30 à VEYMERANGE [Stéphane WARGNIEZ ; 

Epoux PELTIER et leurs fils ; Emile CARILLET ; Serge METTEN ]

Dimanche

26 avril


3ème DIMANCHE DE PÂQUES

Messe à 9h00 à BEAUREGARD [Camille GIROLDI ;

Fam.HILGERT-DELON; Alain, Janine et Léon SCHMITT et familles

Messe à 10h30 à TERVILLE [Angelo BEI (anniversaire)]

Baptême à 11h45 à Beauregard de Mathilde PALETTA

Lundi 

27 avril

Férie

Mardi

28 avril

St Pierre Chanel

Messe à 18h30 à TERVILLE [ Intention particulière ;

pour les 60 ans de mariage de M. et Mme René GIACCI]

Mercredi

29 avril

Ste Catherine de Sienne- Patronne de l'Europe- Fête

Messe à 18h30 à BEAUREGARD

Jeudi

30 avril

St Pie V

Messe à 18h30 à TERVILLE

Vendredi

1er mai

St Joseph, travailleur

Messe à 18h30 à BEUVANGE [Marie HOFFMANN ]

Samedi

2 mai

St Athanase

Messe à 18h30 à VEYMERANGE [Stéphane WARGNIEZ ;

Jeanne et Gaston JORDAN ]

Dimanche

3 mai

4ème DIMANCHE DE PÂQUES

Journée mondiale de prière pour les vocations

Messe à 9h00 à VOLKRANGE  [Gabriel MESSEMBOURG et sa famille ; Marcel KISSEL ses parents et beaux-parents ;

Armand KREBER ; Werner STEINER ; André TOUSCH ]

Messe à 10h30 à TERVILLE-1ère Communion des enfants de Terville [Famille JANKOWSKI ; Famille JERZY ; Famille PIVA]

Baptême à 12h00 à Veymerange de Léana et Thomas KREUTZER


Nous avons accompagné dans la paix :            Basile FLUMIAN ; Maurice REISSE ;

Oreste RESTELLI ; Frédéric MEITERS, Erna SCHOEFFER


Publication des bans des mariages de l'année 2009

sur la communauté du Bon Pasteur


 

Date et horaire

Lieu

Noms :

9 mai à 15h30

Terville

CARRY Sébastien et GUEROS Clémence

16 mai

Arzon (56)

GUILLET Antoine et LE GUERANNIC Emilie

23 mai à 15h30

Terville

MARCOTTE Ludovic et GRANATA Delphine

23 mai à 17h15

Terville

BORSI Marc-Olivier et MOLNAR Nancy

30 mai à 17h00

Terville

HERTZEL Olivier et COMBES Marion

13 juin à 17h00

Volkrange

DEIBER Nicolas et SCHOENTGEN Christelle

20 juin à 17h00

Volkrange

PULIGNY Mickael et CYBAK Anaïs

4 juillet à 17h00

Veymerange

CAUSSE Jérôme et COTINAUT Olivia

4 juillet

Nancy (54)

PERNY Olivier et BLAISE Sophie-Justine

18 juillet à 15h30

Terville

FUDA Claude et GABORY Mylène

25 juillet à 17h00

Terville

COMPE Olivier et CASOLI Joanna

25 juillet à 17h00

Volkrange

FROELIGER Matthieu et VOGELEISEN Virginie

1er août à 17h00

Veymerange

FESSECOURT Boris et DIDIER Marion

8 août à 17h00

Terville

CASOLI Jérôme et TODESCO Delphine

29 août à 17h30

Volkrange

MARTIN Cyrille et MATIGNON Gaëlle

29 août à 17h00

Terville

CONRAUX Florent et ANCELLIN Céline

5 septembre-17h00

Terville

CARTON Sylvain et CIPPARRONE Catherine

12 septembre-15h30

Terville

LESIEUR Guillaume et MAUBERT Anne

12 septembre-17h00

Terville

GODDAER Régis et GRASSE Gisèle

19 septembre-15h45

Terville

BUCHER Mikaël et MOINE Sandra

19 septembre-17h00

Veymerange

BIAGINI Francis et KREUWEN Claudine

 


Première communion des enfants de Terville :

jeudi 30 avril -16h45 à 18h15

répétition Eglise de Terville

Communion Dimanche 3 mai


Top Louange

Spécial Pâques :

vendredi 1er mai à 20h15

à l'église de Terville


C.C.F.D. :

Le CCFD signale que la collecte de carême à Terville a rapporté la somme de 855 €.

Il remercie les donateurs.


 

Pèlerinage à Luxembourg :

Il reste quelques places disponibles pour le pèlerinage

du lundi 4 mai

Inscriptions : Mme Lemmer

03.82.88.14.77


 

Mois de Marie : le chapelet sera récité tous les vendredis du mois de mai à 18h à la chapelle de BEUVANGE


Veillée de prière pour les vocations, suivie d'une

nuit d'adoration :

samedi 2 mai à 20h

-Eglise Ste Thérèse Metz


 

Journée mondiale de prière

pour les vocations :

 

dimanche 3 mai à 10 h 


Cathédrale de Metz - messe présidée par Mgr Raffin

Prédication : Fr. T.Radcliffe


INVITATION de M. REBIBO,

Rabbin de Thionville


Ce dimanche 26 avril,

M. Gilles Bernheim, le Grand Rabbin de France,

donnera une conférence à la synagogue de Thionville à 20h30

sur le thème de la famille.

Elle est ouverte à tous, et je serai très heureux de retrouver nos amis chrétiens.

Comme vous le savez, le grand Rabbin Bernheim est très engagé dans le dialogue judéo-chrétien et dans les grand débats de société. Il est agrégé de philosophie, et l'auteur de plusieurs livres, dont un avec le Cardinal Barbarin.

L'évènement est exceptionnel dans la région et ne se reproduira probablement pas de si peu.
                                                     A très bientôt,   Ariel REBIBO


Conférence-débat

vendredi 1er mai

à 20h30

Amphi

Institution de la Salle

à Metz Queuleu


Thème : "Les enjeux de la vie religieuse"

donnée par Frère Timothy Radcliffe, ancien maître de l'ordre des frères prêcheurs, écrivain



 

LANCEMENT de la REVUE 

"Vocations Lorraine"

 

Bon d'Abonnement :

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CP / Commune ..................

.....................................Je souhaite m'abonner à Vocations Lorraine (4 n°/an) et je joins mon règlement par chèque de  12 € à l'ordre du SDV de mon diocèse : S.D.V.

4 av. Jean XXIII - 57000 METZ 0387758598 - http://catholique-metz.cef.fr/

vocations@eveche-metz.fr


 

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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 09:35

Le Saint-Siège, ami d'Israël peut servir les Arabes, chrétiens et musulmans

Entretien avec S.B. Fouad Twal

ROME, Mercredi 22 avril 2009 (ZENIT.org) - Un mois avant l'arrivée du pape Benoît XVI en Terre Sainte, le Patriarche latin de Jérusalem, Sa Béatitude Fouad Twal, a donné à la Custodie Franciscaine de Terre sainte de nouvelles clés de lecture sur ce pèlerinage.

Nous publions ci-dessous un entretien que S.B. Fouad Twal a accordé à Marie-Armelle Beaulieu.

Béatitude, le pèlerinage du pape Benoît XVI survient alors que le pays connaît un nouveau passage difficile. Si bien que ce sont les chrétiens palestiniens les premiers qui ont fait preuve de plus de scepticisme, voire d'incompréhension, devant ce choix. Que pouvez-vous leur dire ?

Il est vrai que la communauté chrétienne locale palestinienne a exprimé et nous a fait connaître son désarroi, ses interrogations et ses craintes. Ayant eu avant elle connaissance du projet de pèlerinage de Sa Sainteté, nous nous sommes interrogés nous aussi sur l'opportunité de ce voyage. Le fait que le Saint-Père vienne dans une période difficile, dans une région difficile, à la rencontre de peuples extrêmement sensibles, nous a fait réfléchir. Nous nous sommes entretenus avec les organisateurs, avec le Saint-Père lui-même, et ici à Jérusalem avec nos frères évêques de l'Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte, partageant les mêmes inquiétudes que la communauté chrétienne locale. Mais suite à nos échanges, et constatant que le programme du pèlerinage ménageait un bon équilibre entre les moments consacrés à la Jordanie, à la Palestine et à Israël, nous avons tous fini par estimer que ce voyage était et devait être un bien, une bénédiction pour tous.

Les inquiétudes - je dirais même les angoisses - que vous mentionnez sont pour une part légitimes, mais je veux souligner qu'elles ont été - et sont encore ici où là - éprouvées par les Chrétiens arabes vivant dans les Territoires et à Jérusalem. La réalité des Chrétiens vivant en Israël, et a fortiori celle des Chrétiens de Jordanie, est tout autre ; ils conçoivent la visite du Pape sous un éclairage différent. Dans un diocèse qui vit des réalités extrêmement diverses, nous devons nous efforcer d'avoir une vision plus globale de cette visite, et la considérer sous toutes ses dimensions : et politique et sociale et humaine et religieuse.

Il n'en reste pas moins que ces trois points demeurent : le Saint-Père arrive dans un moment difficile - surtout après la guerre de Gaza -, dans une région difficile, pour rendre visite à des gens très sensibles.

Juifs, Chrétiens et Musulmans sont tous "sensibles" ?

Oui, chacun a sa sensibilité, son point de vue, et à l'heure actuelle tous se préparent à tirer la meilleure part du gâteau que représente cette visite...

Au fond, qu'est-ce qui motive la venue du Saint-Père dans cette période difficile ? On pourrait croire qu'il choisit le pire moment ?

Non, non. Depuis son élévation au pontificat, le Pape Benoît XVI a manifesté le désir de venir comme pèlerin. Notre Assemblée des évêques l'a invité, je l'ai personnellement invité, et il a aussi reçu l'invitation des différentes autorités civiles jordaniennes, israéliennes et palestiniennes. Par ailleurs, cela fait des mois que le voyage se prépare ; entre temps est survenue la guerre de Gaza, et le thermomètre du conflit a encore grimpé. Alors que faut-il faire ? Attendre des temps meilleurs ? Mais cette région n'est jamais en paix ! Attendre que la question palestinienne soit résolue ? J'ai bien peur que deux ou trois souverains pontifes passent avant qu'elle soit ne définitivement réglée.

C'est l'histoire du verre à moitié plein ou vide... Certains disent : "La situation e st difficile, donc il vaut mieux qu'il ne vienne pas" ; d'autres au contraire disent : "La situation est difficile, donc il vaut mieux qu'il vienne." Et c'est notre position. Dans ces temps difficiles, je désire que le Saint-Père vienne nous aider à "superare" : à surpasser, à voir plus loin.

Le Pape vient rendre visite à toutes les Eglises, à tous les peuples vivant en Terre Sainte pour nous encourager à rester fidèles à notre mission, à notre foi et à notre conscience d'appartenir à cette Terre. Il ne faut pas oublier non plus qu'il vient en pèlerinage. Imaginez les conséquences négatives que cela aurait sur l'industrie des pèlerinages - qui est vitale et capitale pour tous - si le Pape lui-même avait peur de venir en pèlerin! Que dirions-nous à tant de touristes et de pèlerins qui annulent leur visite ? Comment les encouragerions-nous à venir eux aussi nous visiter ?

Un dernier point : je vous rappelle que le Saint-Père a 82 ans et qu'il a manifesté le désir de venir comme pèlerin en Terre Sainte. Un pèlerinage doublé d'un voyage apostolique, c'est toujours fatiguant. Aujourd'hui le Saint-Père a la force de le vivre.

Mais les pèlerins et les touristes n'ont pas à faire de discours devant les autorités civiles...

C'est vrai, mais les chrétiens du monde entier qui suivront le pèlerinage du Pontife ne font pas tous cette analyse politique. La plupart se diront seulement : "Si le Pape n'a pas peur, pourquoi aurions-nous peur ?"

Au Pape pèlerin, les chrétiens locaux disent : "Ahlan wa sahlan!", "Bienvenue!" Leur inquiétude réside simplement dans cette question : "Qu e va-t-il dire?", ou mieux : "Que va-t-on lui faire dire ?"

Précisément, Béatitude, la presse israélienne et internationale interprète massivement ce voyage sous l'angle d'un apaisement des relations de l'Eglise avec le judaïsme, surtout après l'affaire Williamson. Ce qui inquiète les Palestiniens, c'est le profit que peut en tirer Israël en tant qu'Etat...

Je comprends cela, et je sais que chacun essaiera de profiter au maximum de cette visite, tant en Jordanie, qu'en Israël, en Palestine, et même au cœur de l'Eglise locale. C'est une raison de plus pour que chacun de nous se montre assez intelligent, et se prépare.

Israël va faire tout son possible pour présenter son pays sous le meilleur jour. Je le comprends, c'est son droit.

Ce n'est pas à nous à critiquer ou à dénoncer ce que font les autres. A no us il revient de faire en sorte que la visite soit la plus pastorale possible, à nous incombe la responsabilité de faire en sorte que nos chrétiens aient la possibilité de voir le Saint-Père, de prier ave lui et d'entendre son message de paix et de justice pour tous. Si on étudie tous les messages que le Saint Siège a publiés au sujet de la Terre Sainte, de l'Irak et du Moyen-Orient, nous nous trouvons devant un capital inouï de discours, de soutien, d'interventions riches d'humanité, d'esprit chrétien et de justice. Nul doute que durant sa visite en Terre Sainte, le Saint-Père poursuivra dans ce sens.

A nous, Eglise locale, il revient de veiller à l'équilibre du programme : les sites à visiter, les personnes à rencontrer, les discours à prononcer. C'est à nous à donner "un coup de main au Saint-Père". Il est continuell ement tenu informé de notre situation, de ses aspects positifs comme de ses aspects négatifs. Il connaît nos peurs, nos angoisses, comme aussi nos espoirs et notre joie de le recevoir, en étroite collaboration avec toutes les Autorités civiles.

Le Nonce apostolique a dit que ce voyage ne serait pas politique, mais qu'il pourrait en être fait une lecture politique ...

Dans ce pays, il est impensable qu'il n'y ait pas de dimension politique. Le Nonce a raison d'insister pour dire que c'est d'abord et avant tout un pèlerinage. Mais ne nous le cachons pas : il y a une dimension politique à 100%. Chaque journée, chaque geste, chaque rencontre et chaque visite, tout aura une connotation politique. Ici nous respirons politique, notre oxygène est politique. Ce qui aggrave la politique, c'est que tout le monde fait de la politique et qu'on ne laisse pas cette affaire aux politiciens et au Parlement ; chacun ajoute son grain de sel, et cela n'arrange rien. Il est donc impensable que ce pèlerinage n'ait pas de portée politique.

Peut-on dès lors s'attendre à des avancées politiques ? Et/ou à des avancées dans les relations entre le Saint-Siège et l'Etat d'Israël ?

Le Saint-Siège a toujours fait le premier pas, il a toujours eu l'initiative du dialogue et de la rencontre. Et là, dans cette période, malgré les interrogations, malgré les peurs, le Saint-Père a le courage de faire le premier pas dans l'espoir que les rapports du Saint-Siège avec l'Etat d'Israël vont s'améliorer ; dans l'espoir également qu'Israël, en cette heureuse occasion, fasse au moins un geste de courtoisie pour faire avancer la paix.

Quant à ce fameux accord - toujours en discussion - censé régler les relations entre le Saint-Siège et Israël, à en croire les experts, il y aurait des progrès.

Tous les communiqués depuis cinq ans font état de progrès, mais rien ne se conclut...

C'est vrai, mais dans ce domaine - comme d'ailleurs dans le domaine de la paix - les choses avancent, même si ces avancées ne sont pas étalées sur la place publique. Si c'était le cas, certains "gâteraient la cuisine" diplomatique et nous compliqueraient la vie. Pour moi, en cette période riche de rencontres et de dialogue, le mot clé, c'est la confiance. Mais il est vrai qu'il faudrait poser des gestes courageux, susceptibles de donner confiance.

Il est incontestable que la confiance réciproque manque.


Comme l'avait fait Jean Paul II, qui appelait les juifs "nos frères aînés dans la foi", le Pape Benoît XVI va certa inement souligner l'attachement connaturel des chrétiens au judaïsme. Mais comme tout est politisé ici, cela risque d'être interprété par certains comme un soutien à Israël en tant qu'Etat. Cela ne risque-t-il pas de mettre les chrétiens arabes en porte-à-faux, ici et dans tout le Moyen-Orient ?

Il est difficile de trouver le bon équilibre et de le conserver. Ceci dit, plus le Vatican sera ami d'Israël, plus il sera à même de mettre à profit cette amitié pour plus de paix et de justice. Si les tensions subsistent entre l'Eglise catholique universelle et Israël, nous y perdons tous, nous chrétiens et nous arabes. En revanche, si Israël a toute confiance en le Saint-Siège, alors le Saint-Siège pourra, à partir de son amitié, parler de vérité, de justice et de paix. Car avec le langage de l'amitié on peu t se dire des choses que l'on refuserait d'entendre d'un ennemi.

Etre ami et parler comme tel fait du bien à tout le monde : à l'ami, à Israël et aux autres. J'espère simplement que l'amitié du Saint-Siège pour Israël est réciproque.

J'attire votre attention sur le fait que le Saint-Siège entretient déjà des relations diplomatiques avec presque tous les pays arabes, et que ces relations sont bonnes. La lecture des discours des ambassadeurs arabes près le Saint-Siège vous apprendrait qu'ils ont besoin de l'Eglise, pas seulement du Saint-Siège, mais de l'Eglise partout où elle est dans le monde. Il faut avoir cette vision mondiale pour comprendre la situation du Saint-Siège, ce petit Etat soutenu par tout le monde catholique, et ne pas voir les choses sous un angle unique, qui déforme la vision toute entière.

Plus le Saint-Siège est ami d'Israël, plus il peut intervenir pour le bien de tous les habitants de Terre sainte : juifs, musulmans et chrétiens. C'est notre grand souhait.

Propos recueillis par Marie-Armelle Beaulieu

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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 14:31

paru dans La Croix du 22/04/2009


Fausses couches : des blessures silencieuses
De plus en plus fréquentes, ces grossesses accidentellement interrompues laissent parfois des traces indélébiles, qui peuvent perturber l'ensemble de la famille


Quand, lors de la première échographie, le gynécologue lui a dit qu'il n'entendait pas de rythme cardiaque, que la grossesse s'était sans doute arrêtée, Caroline, 31 ans, a accusé le coup : «Je n'ai pas réalisé tout de suite ce que cela signifiait. Puis, tout ce que je m'étais imaginé, cette nouvelle vie à venir avec le bébé, s'est brutalement écroulé comme un château de cartes, et un immense sentiment de solitude m'a envahie. Je n'étais pas préparée à cette éventualité et personne ne m'avait dit que c'était aussi fréquent.»

Pourtant, quand elle a commencé à se confier à des proches, Caroline s'est vite rendu compte que plusieurs femmes dans son entourage, notamment sa mère, avaient vécu la même chose mais qu'elles n'en avaient jamais parlé.

Nombreuses sont les femmes qui subissent, au cours de leur vie, une interruption accidentelle de grossesse : on estime à près de 200.000 par an le nombre de fausses couches en France. Un chiffre en sensible augmentation depuis dix ans, du fait que les femmes entreprennent des grossesses de plus en plus tard. Pourtant, le sujet reste souvent tabou : «Il règne une sorte de loi du silence», affirme le psychiatre et pédopsychiatre Stéphane Clerget. Auteur d'un livre intitulé Quel âge aurait-il aujourd'hui ? (1), il a constaté que, si la souffrance n'est heureusement pas systématique, ces grossesses interrompues peuvent causer une grande douleur, qui ne trouve pas toujours de lieu pour s'exprimer.

«Venues consulter pour un autre enfant, certaines mères me confient qu'elles ont fait une fausse couche, parfois cinq ou dix ans plus tôt, et fondent en larmes. Même s'il n'est plus dans leur ventre, ce "bébé" est encore dans leur tête et dans leur cœur. Il y a une espèce de compteur interne qui fait que l'enfant continue de grandir en elle», explique Stéphane Clerget.

De nos jours, les fausses couches seraient même plus mal vécues que par le passé : les progrès de l'imagerie médicale permettent une personnalisation précoce du fœtus, impensable jusqu'ici, et la réduction du nombre d'enfants fait de la grossesse un événement rare, programmé des mois, voire des années à l'avance. La déception des femmes est à la hauteur de cette illusion du contrôle total de leur maternité.

Une perte trop souvent banalisée

«À peine elles arrêtent leur contraception, elles investissent la grossesse. Or, certaines vont faire plusieurs fausses couches avant d'en mener une à terme, cela peut-être très lourd affectivement: elles perdent complètement confiance en elles», souligne la gynécologue-obstétricienne Véronique Lejeune, ancienne responsable de la consultation spécialisée dans les fausses couches à répétition à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris. Selon elle, l'accompagnement psychologique de ces femmes est aussi important que la recherche des causes physiologiques et d'un traitement médical adapté.

Cette perte est d'autant plus douloureuse qu'elle est souvent banalisée par les médecins, notamment dans les urgences des hôpitaux, et sous-estimée par l'entourage. «Tu es jeune, tu en feras d'autres», «Fais-en vite un autre, tu oublieras»... Même si elles sont parfois pleines de bon sens, ces petites phrases, souvent entendues, ne sont pas d'un grand secours, car elles ont généralement pour but de clore la discussion et n'offrent pas aux femmes endeuillées la possibilité de libérer leur parole et de déposer leur fardeau en témoignant de leur chagrin.

Certaines réflexions des proches ravivent même involontairement la culpabilité éprouvée par la plupart d'entre elles : «Ma mère m'a dit que j'en avais peut-être trop fait, que je travaillais beaucoup... C'est comme si elle suggérait que j'étais responsable de mon sort!», s'emporte Agnès, 35 ans, aujourd'hui maman de deux jumelles de cinq ans.

«Tiraillées entre la culpabilité et un fort sentiment d'échec, et même parfois de honte, certaines femmes se sentent épouvantablement seules», observe Valérie Boulanger, consultante sur le site sosbebe.org, une association qui vient en aide aux femmes en difficulté avec la grossesse. Aussi, reprochent-elles souvent à leur conjoint de ne pas comprendre ce qu'elles vivent, de faire comme si de rien n'était, de vouloir trop vite mettre en route un autre bébé...

«Mais il est difficile pour un homme de se mettre à leur place, poursuit Valérie Boulanger. Il est déboussolé par cette détresse devant laquelle il se sent impuissant. Sans oublier qu'il peut lui-même se sentir atteint dans sa responsabilité, dans sa virilité.» Cette incompréhension mutuelle peut provoquer une période de tensions dans le couple, et parfois le mettre en péril.

Un deuil difficile à faire

Ces «échecs de maternité» ne sont pas non plus sans conséquences sur les enfants déjà nés. Au courant ou non de la grossesse, ils ressentent d'autant plus le mal-être de la mère qu'ils sont jeunes, et donc en interaction émotionnelle forte avec elle. Sans pouvoir mettre des mots dessus, ils manifestent alors leur trouble par des symptômes divers (réveils nocturnes, pipi au lit...).

«Il est important de dire la vérité à l'enfant, d'éclairer ce flou, sinon il imagine n'importe quoi. Sans rentrer dans les détails, il faut bien préciser que le fœtus n'est plus dans le corps de la mère, car il peut croire qu'il est encore là, que la mère l'a "mangé"», insiste le pédopsychiatre Stéphane Clerget. Trouver l'expression juste pour répondre à son ou ses enfants peut d'ailleurs permettre à la mère de mettre des mots sur sa souffrance, lui montrer qu'elle est capable de la dire aux autres.

Car la parole s'avère souvent l'arme la plus efficace pour se libérer du chagrin et ne pas le faire peser sur les naissances à venir, parfois conçues comme des enfants de «remplacement». «Le processus de cicatrisation qui s'enclenche naturellement après un tel événement requiert la validation de la perte par le regard des autres. Un deuil difficile à faire en l'absence de traces concrètes, de souvenirs tangibles pour accrocher la mémoire», explique la psychothérapeute Chantal Haussaire-Niquet, qui a animé en France les premiers groupes d'entraide dédiés au deuil périnatal et forme aujourd'hui les professionnels de la santé à cette question.

L'été dernier, deux décrets ont rendu possibles la déclaration de tout fœtus mort-né à l'état civil, son inscription dans le livret de famille et l'organisation de funérailles (auparavant, un seuil réservait ce droit aux fœtus de plus 22 semaines de gestation). Certains parents ont trouvé dans ces démarches une source d'apaisement. «Mais ça n'a pas forcément de sens d'inscrire toutes les fausses couches à l'état civil, il y a d'autres moyens de faire une place à cet enfant dans la généalogie familiale», assure Sophie Helmlinger, présidente de l'association «L'Enfant sans nom, parents endeuillés», qui organise groupes de parole et écoute téléphonique.

Chaque couple peut s'inventer un rituel et le «Jardin du souvenir», aménagé sur le site Internet de l'association (2), est peuplé de sépultures symboliques - textes, poèmes ou dessins - réalisées en mémoire de ces petits trop tôt disparus. Des parents racontent avoir planté un arbre dans leur jardin, dressé un petit mémorial dans un coin de la maison ou fabriqué un bijou portant de simples initiales. D'autres inscrivent l'enfant dans le livret de famille chrétien ou organisent avec un prêtre un temps de prière. Autant de façons personnelles de lui dire adieu et de repartir dans la vie.

Cécile JAURES

(1) Quel âge aurait-il aujourd'hui ?, Stéphane Clerget, éd. Fayard, octobre 2007, 313 p., 19 €.


 

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