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  • : Communauté; catholique du Bon Pasteur de Thionville
  • : Rencontre avec une communauté chrétienne catholique de Moselle, à Thionville (rive gauche). Trouver les infos qu'il vous faut: prière, réflexion, méditation, baptême, première communion,confirmation, sacrement de l'ordre, mariage, funérailles, .......
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Adoration du St Sacrement




"Christ au centre,
Christ pour tous!"

Tous les mercredis soir, de 20h15 à 21h30, à l'église de Veymerange, venez prier et louer le Seigneur, sur fond de chants de taizé et de l'Emmanuel. Le Saint Sacrement est exposé pour l'adoration.

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Recevoir le pardon de Dieu: tous les premiers mardis du mois à 18h00 à l'église de TERVILLE; avant chaque messe; ou en faisant appel au curé de la paroisse

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Que Dieu vous bénisse

Je vous souhaite la bienvenue sur le blog de la communauté de paroisses du Bon Pasteur ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire à l' adresse ci-dessous ou en me téléphonant au presbytère. 

  Le secrétariat est au presbytère de Veymerange,

16 rue St Martin, 57100 Veymerange.

Hors vacances, les heures d'ouverture du secrétariat sont: mardi et vendredi de 17h00 à 18h30 et mercredi de 10h00 à 12h00.

Durant les vacances scolaires, il n'y a qu'une permance le vendredi.

l:  03.82.50.40.06

 courriel: jp.kovacs@eveche-metz.fr

----------------------------------Pour vous informer:------------------

 
KTO, la télé catho:Lien vers KTO
 
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Ensemble, avec le Christ au centre, le Christ pour tous!
  Jean-Pierre Kovacs
Le curé de la Communauté du Bon Pasteur
 Notre partenaire:
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Articles RÉCents

8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 10:08


Soutenir les chrétiens de Terre Sainte et promouvoir la paix

ROME, Jeudi 7 mai 2009 (ZENIT.org) - Le cardinal Vingt-Trois souligne l'importance du voyage du pape en Terre Sainte, notamment pour les chrétiens de Terre Sainte et pour la promotion de la paix, indique le site de l'Eglise catholique en France qui offre un dossier sur ce thème.

Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, a rappelé l'importance de ce voyage lors d'une conférence de presse le 7 mai à Paris.

Le cardinal a rappelé, indique la même source, que cette visite était la troisième d'un pape en Terre Sainte et qu'une ligne des visites papales commençait ainsi à se dessiner : « C'est devenu un peu une tradition que les papes aillent en Terre Sainte et Benoît XVI a annoncé son souhait de faire ce pèlerinage dès son élection ».

Il a ensuite évoqué l'importance de cette visite en raison de la fragilité des communautés chrétiennes du Moyen-Orient en général et de Terre Sainte en particulier, comme en témoigne le taux d'émigration considérable : « La présence chrétienne est un élément central de la signification religieuse de la Terre Sainte. Il est donc essentiel de conforter les chrétiens dans leur volonté de rester malgré les difficultés » a-t-il insisté.

La situation propre au conflit israélo-palestinien qui perdure depuis plu sieurs décennies est aussi un élément important et le cardinal Vingt-Trois a rappelé qu'il fallait prendre en considération les positions sur les droits des Palestiniens à disposer d'un Etat qui puisse vivre.


Une dynamique et une volonté de rencontre

Enfin, presque 10 ans après le voyage de Jean-Paul II en Terre Sainte, ce pèlerinage est aussi l'occasion de mesurer l'évolution des relations des catholiques avec les musulmans et les juifs : « Benoît XVI s'inscrit résolument dans une dynamique et une volonté de rencontre avec les religions non chrétiennes » a-t-il précisé.

Le cardinal André Vingt-Trois a ensuite présenté les étapes du pèlerinage du pape. Alors que Benoît XVI se rendra en Jordanie, à Bethléem et à Nazareth, l'archevêque de Paris invite à s'intéresser à l'ensemble du voyage qui durera une semaine et non à la seule journée passée à Jérusalem : « Cette visite concerne l'ensemble des populations de Terre Sainte et non pas seulement l'Etat d'Israël ».


Benoît XVI, pèlerin de la paix

Evoquant ses contacts avec des personnalités chrétiennes, juives et musulmanes sur place, le cardinal Vingt-Trois a précisé que beaucoup pensaient que l'évolution de la situation dépendait largement de la capacité d'influence de personnes extérieures à la région : « Si personne ne se met en situation de passerelle, il y a peu de chance que la situation évolue. Le voyage du pape est un des éléments susceptibles de favoriser l'espérance dans l'évolution de la situation. C'est pourquoi Benoît XVI a rappelé qu 'il était un pèlerin de la paix. Il entend contribuer à un peu plus d'espérance et un peu moins d'ignorance mutuelle ».

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 14:44

Au Caire, Sœur Sara poursuit l'œuvre de Sœur Emmanuelle

La religieuse copte-orthodoxe Sœur Sara apparaît comme la digne héritière de Sœur Emmanuelle, à laquelle elle a succédé au Caire, où elle vit au service des chiffonniers.


DENISE AMMOUN

LE CAIRE correspondante du journal LA CROIX


En 1993, une jeune religieuse succède à Soeur Emmanuelle au Caire

En 1975, Soeur Sara rejoint Soeur Emmanuelle au Caire pour lui prêter main forte auprès des chiffoniers. En 1993, l'estimant autonome et opérationnelle, cette dernière lui passe le relais. Quinze ans plus tard, la religieuse copteorthodoxe est toujours sur place et a su améliorer les conditions de vie de ses «protégés».

C'était en 1975 : une jeune religieuse copte-orthodoxe était venue s'installer, avec l'autorisation de son évêque, pour aider Sœur Emmanuelle. Avec elle, Sœur Sara a habité une cabane de tôle et enseigné l'alphabet à une vingtaine d'enfants. Les conférences en Europe de Sœur Emmanuelle permettront d'obtenir des fonds pour ouvrir une école, un dispensaire, un ouvroir... Puis elle la suivra au Mokattam, la plus grande agglomération de « zaballines » : nouveau succès. Aussi, quand, en 1993, la religieuse de Notre-Dame de Sion doit rentrer en France, elle part tranquille : « Sœur Sara sait faire tourner la machine », explique-t-elle.

Quinze ans plus tard, en 2009, Sœur Sara habite toujours cet îlot de misère, mais elle a su améliorer le mode de vie des chiffonniers. « Il y a eu des donateurs généreux, et l'État a pris conscience de la situation. Le Mokattam est doté d'eau, d'électricité et d'une "zone éducative". 90 % des enfants vont à l'école », se félicite-t-elle.

Assise dans un fauteuil du petit salon de leur maisonnette, Sœur Sara, 62 ans, a gardé le même enthousiasme et une inlassable énergie. « 37 religieuses de ma congrégation œuvrent dans trois centres : Ezbet-El-Nakhl, le Mokattam et Maadi-Dora, raconte-t-elle. Nous avons en chaque lieu des écoles, des dispensaires, des ouvroirs. Nous avons 1 200 salariés : ouvriers, enseignants, infirmières, femmes de ménage... Mais il faut trouver les moyens de les rétribuer. » Et il incombe à Sœur Sara d'en trouver le financement.

« Je suis toujours à la disposition des personnes qui veulent visiter une école ou un dispensaire, et il y a des dons en Égypte. » En France, des organisations forment l'Opération Orange dirigée par Jean Sage ; l'association Asmae, fondée par les « Amis de Sœur Emmanuelle », ne subventionne pour sa part que le centre de Maadi-Dora. Dans ce contexte, le rôle de Sœur Sara consiste aussi à rendre visite aux familles, à effectuer les démarches administratives et, surtout, à s'assurer du bon fonctionnement du système. « J'aimerais avoir des journées de 48 heures », sourit-elle.

Le Mokattam compte aujourd'hui une garderie d'enfants, deux écoles, deux lycées, un ouvroir, un club... « Le prince Albert de Monaco nous a offert un petit hôpital de 42 lits. Les malades paient le quart, et nous assurons le reste. Même exigence pour les écoles : nous voulons des personnes qui participent, pas des assistés », insiste la religieuse.

Les projets sont encore nombreux. Sœur Sara va inaugurer la maison qui accueillera des femmes âgées et veut organiser des conférences de planning familial. Mais sa plus grande fierté est de rappeler que « nombre d'anciens petits chiffonniers sont maintenant avocats, pharmaciens, ou encore enseignants et monitrices qui viennent nous aider ».

Avec l'aide d'Opération Orange, le lycée Basma (« sourire ») a été créé pour les jeunes filles, marquant un changement de mentalité : « Autrefois, les familles mariaient leurs fillettes dès 12 ans, raconte Sœur Sara. Aujourd'hui, elles vont au lycée, et 250 fréquentent des universités. Elles choisissent leur mari, tout en conservant un grand amour et un grand respect pour leurs parents. Je leur donne des conseils, au cas ou elles viennent m'en demander. Mais je tiens à respecter les traditions, il ne faut pas détruire l'esprit de la société. »

L'éducation et l'émancipation des jeunes chiffonnières ont pour Sœur Sara les traits d'une victoire. La religieuse ne s'en cache pas. Tout comme elle souligne que les femmes ne sont plus battues dans un couple, ou de moins en moins. « Elles brodent, vendent leurs travaux par notre intermédiaire et participent aux frais du ménage. Cela leur donne une plus grande respectabilité. » Une petite révolution. Modeste, Sœur Sara souligne : « Nous avons fait notre possible, Dieu a fait l'impossible. »

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 11:57

Urgence : une Transfusion, vite !

 


Dimanche dernier, Jésus se présentait comme le bon pasteur, qui donne sa vie pour ses brebis. Aujourd'hui, Jésus emploie une nouvelle image, pour expliquer cette relation mystérieuse qui le lie avec nous, ses disciples. Il est la vigne, et nous en sommes les sarments.


Le sarment, pour qu'il demeure vivant, pour qu'il produise du fruit, doit demeurer sur la vigne. Sinon il dessèche. Il doit puiser sa sève dans le cep de la vigne. Ainsi en est-il de notre vie chrétienne, de notre vie en relation avec le Christ.

Nous savons que cette relation avec Jésus est déjà une relation d'amitié. Elle suppose un échange, un dialogue, un cœur à cœur, un contact. Je ne peux pas prétendre être l'ami de quelqu'un si je ne le rencontre jamais. C'est évident. Mais c'est infiniment plus que cela.


Jésus n'est pas seulement notre ami, ou notre « copain ». Il est celui sans qui nous ne pouvons recevoir la vie de Dieu. Il est celui qui nous procure la sève de la vie éternelle. Pour prendre une autre image, il est celui qui irrigue nos veines d'un sang d'éternité. Sans cette perfusion ou transfusion permanente avec le Christ, nous sommes condamnés à mourir spirituellement.

Médiateur unique entre Dieu et les hommes, par son oblation prolongée en nous et en tout homme de bonne volonté, il communique sa charité, cet amour divin qui est à la source de l'amour dans le monde.


Pour accomplir ma vie, j'ai besoin de sa grâce, de sa Vie. "Tu nous as fait pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu'il ne repose en toi" dit merveilleusement Saint Augustin. Sans l'amour de Dieu, le cœur de l'homme reste insatisfait, et cherche alors dans les paradis artificiels et dans des réalités inférieures un ersatz de béatitude.


La grande tentation de notre époque hyper sécularisée et pseudo-humaniste, c'est de croire que la vie de l'homme et son bonheur peuvent se réaliser sans Dieu.


Et nous, où en sommes-nous ?


Abbé Dominique THIRY +



Samedi

9 mai

Férie

Mariage 15h30 à Terville de Clémence GUEROS et Sébastien CARRY

Messe de la St Isidore à 18h30 à ELANGE

[Familles CIRE-COLLIGNON-LADRETTE]

Dimanche

10 mai

5ème DIMANCHE DE PÂQUES

Messe à 9h00 à BEAUREGARD

[Amélie PAULY ; Thérèse MARTIN]

Messe à 10h30 à TERVILLE

1ère Communion des enfants de VEYMERANGE- ELANGE

[Lucien MARCHAL (3ème anniv.) ; Famille Adrien HESLING]

Baptême à 12h00 à Terville  de Lola CAVALERI

Lundi 

11 mai

Férie

Mardi

12 mai

St Pancrace

Messe à 18h30 à TERVILLE [Intention particulière ]

Mercredi

13 mai

Notre-Dame de Fatima

Messe à 18h30 à BEAUREGARD

Jeudi

14 mai

St Mathias, Apôtre - Fête

Messe à 18h30 à TERVILLE

Vendredi

15 mai

Férie

Messe à 18h30 à BEUVANGE

[Marie HOFFMANN ; Denise REINERT, ses parents et ses beaux-parents ; Marthe ANGERMANN ]

Samedi

16 mai

Férie

Messe à 18h30 à VEYMERANGE

[ En l'honneur de Notre-Dame du Perpétuel Recours ;

Familles METTEN-VAGNER-BELLINGER ; Léon POLEGATO et son épouse ]

Dimanche

17 mai

6ème DIMANCHE DE PÂQUES

Messe à 9h00 à TERVILLE

Messe à 10h30 à BEAUREGARD - 1ère Communion

Baptême à 12h00 à Veymerange   d'Eden BICHEL


 

... de la PREMIERE COMMUNION



« Laissez venir à moi les petits enfants .. »


Emmanuel, 5 ans, assistait à une messe en allemand. Au moment de la Consécration, il reconnut les gestes du prêtre et, se penchant vers sa maman, il lui demanda :

- Maman, le Jésus qui vient ici, c'est le même que Celui qui vient chez nous ?

- Oui, répondit sa mère.

- Et c'est le même que Celui qui vient aussi en Afrique ?

- Oui, tu sais, il n'y a qu'un Jésus.

- Alors, Dieu, il est vraiment grand ! s'exclama Emmanuel avant de retourner son regard vers le prêtre, par la bouche et les mains desquelles le miracle allait se produire.

 

au Pèlerinage des étudiants à Chartres ...


       Cette année encore, pour la 74ème édition, a eu lieu le pèlerinage des étudiants d'Ile-de-France à Chartres. « Pars de ton pays, laisse ta famille, et la maison de ton père, va dans le pays que je te montrerai » (Gn, 12,1). Ce sont les premiers mots que Dieu adresse à Abraham, tout au début de la révélation biblique. Nous aussi, en participant à ce pèlerinage, nous nous sommes mis en route, nous sommes partis de chez nous et nous avons pris le risque de sortir de notre confort et de nos habitudes. Voilà notre démarche : un détachement parfait de notre vie d'étudiant parisien rythmée à 100 à l'heure durant un week-end, la volonté de prendre un temps «  à l'écart », consacré à Dieu. Tout au long de notre route, trois mots ont ponctué nos efforts : « Avance, Espère, Prends courage », ce fut notre slogan, notre chant qui nous a portés de la Cathédrale Notre-Dame de Paris le samedi matin à la Cathédrale Notre-Dame de Chartres le dimanche soir. L'intensité du partage lors des haltes en chapitres (petits groupes de 8 étudiants encadrés par un prêtre d'aumônerie), la joie d'échanger sur nos croyances, nos doutes et sur la maxime de Saint-Paul «  Lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort », voilà ce que nous autres, étudiants, parfois pris par le découragement, devrions marteler sans cesse ! D'ailleurs, nous avons pu nouer de belles amitiés pendant ce week-end, avec d'autres membres du pôle étudiants catholiques Sorbonne-Grandes Ecoles.  Par ailleurs, quelle joie d'apercevoir cette belle cathédrale de Chartres après tous ces kilomètres passés en communion avec la nature, dans un seul et même but : mettre ses pas dans ceux du Christ. En arrivant sur le parvis de Notre-Dame, à l'aune du grand départ, l'équipe pédagogique nous avait assuré : ce serait dur, mais nous rentrerions apaisés et heureux...Voici chose faite.


Témoignage de Marion AUZOLLE, de Volkrange



LES INFOS DE NOTRE COMMUNAUTE



EXCEPTIONNELLEMENT

dimanche 17 mai :

9 h : messe à Terville

10h30 : messe à Beauregard (1ère communion)

 

Mois de Marie : récitation du chapelet, tous les vendredis du mois de mai à 18h à la chapelle de BEUVANGE


1ère communion des enfants de Beauregard :

répétition le vendredi 15 mai de 16h45 à 18h15

à l'église de Beauregard

Communion le 17 mai


E.A.P. :

réunion lundi 11 mai à 20h Salle Ste Marie Veymerange


Groupe Théophile :

samedi 16-dimanche 17 mai

"Je m'ouvre à l'Eglise..."

à la Propédeutique de Nancy


Inscription : Abbé P.Guerigen

06.63.28.83.78

appel@eveche-metz.fr

 


CONCERT


dimanche 10 mai à 16h


à l'église de Beauregard , par

Raphaëlle Garreau de Labarre



ERRATA : La célébration du mariage de BIAGINI Francis et KREUWEN Claudine en date du 19 septembre prochain se déroulera en l'église de Terville, et non pas en l'église de Veymerange comme publié dans le feuillet paroissial du 26 avril.

 


JOURNEE COMMUNAUTAIRE

à VEYMERANGE le 23 mai


Pour la cinquième année consécutive, le Conseil de Fabrique de Veymerange-Elange vous invite à une journée de travaux et de convivialité, Salle Ste Marie à Veymerange.


Au programme du jour :

aménagement du jardin du presbytère, nettoyage de la chapelle d'Elange, vernis sur la porte de l'église, et menus travaux.


Comme d'habitude, chacun apporte sa salade ou son dessert, et le Conseil de Fabrique prend en charge la boisson et le barbecue, le Père Dominique s'occupant de la météo !...


R.V. le samedi 23 mai à partir de 9h30.

                                               Jean-Luc Battistella, Président du C.F.


 

SOIREE DE PRIERE POUR LA PAIX.
mercredi 20 mai 2009 à 20 h 00

« Juifs, chrétiens et musulmans, prions pour la Paix ! »


A la même heure,  nous serons rassemblés dans nos lieux de prière respectifs à Thionville :


à la Synagogue (Place Henri Levy),


à la Mosquée (Rue Ste Barbe),


à l'Eglise Notre Dame(Quartier St François, av.de Guise)


Ensemble tissons la fraternité

et écoutons le désir de Paix de *D.* *Dieu* * Allah*

 


ZONE PASTORALE DE THIONVILLE

 

INVITATION


Conférence-débat

sur les questions relatives à la Bioéthique

Intervenant : abbé Fabien FAUL


SAMEDI 23 MAI de 9h30 à 12h


à la Salle Paroissiale de l'église Sainte Anne de la Côte des Roses à THIONVILLE


Personnes concernées en priorité : Prêtres, diacres, Alp, membres des Eap et CP...etc.

Conférence ouverte à tout public.


 

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 09:25

Pour le card. Antonelli, une famille stable apporte des bienfaits sociaux

Intervention du président du Conseil pontifical pour la famille

ROME, Mercredi 6 mai 2009 (ZENIT.org) - « Le Conseil pontifical pour la famille étudie la possibilité d'encourager, dans plusieurs pays, des recherches sur les bienfaits sociaux apportés par la famille, afin de sensibiliser l'opinion publique et politique à la soutenir ».


C'est ce qu'a annoncé le cardinal Ennio Antonelli, président du Conseil pontifical pour la famille, lors de son intervention à la faculté théologique de Salamanque, en Espagne.


L'Osservatore Romano daté du 6 mai a rapporté l'intervention du cardinal Antonelli, soulignant combien pour ce dernier, « la famille saine produit des 'bienfaits' : les enfants, dont dépendent l'avenir de la société, une vie satisfaisante pour tous ses membres, l'éducation à l'amour et aux multiples vertus humaines et sociales, la transmission de la langue, du patrimoine culturel de la nation, de la foi religieuse ».


Et cela « contrairement à la famille malade, incomplète ou désagrégée, à laquelle sont imputables des dommages sociaux comme la baisse des naissances, la marginalisation des plus faibles, l'insécurité, la dépression, le caractère querelleur, les déviances, la conflictualité ».

« Pour soutenir cette thèse, le cardinal Antonelli a cité des données statistiques intéressantes », a encore rapporté le quotidien du Saint-Siège. Tout en faisant référence à des pays très différents entre eux - Canada, Etats-Unis, Guatemala, Chili - les pourcentages donnent des indications convergentes sur la contribution des familles à la société.


Ainsi, il résulte partout que le couple homme-femme uni dans un mariage stable et durable offre des avantages sociaux plus importants par rapport aux unions de fait et aux mères seules.


« Le couple marié comporte pour les enfants de plus grandes possibilités d'éducation, une fréquentation plus assidue à l'école, une meilleure réussite dans les études et dans le travail, une probabilité moindre de délinquance, une consommation moindre de cigarettes, alcool et drogue », rapporte encore le quotidien du Saint-Siège. « Il comporte aussi moins de mortalité infantile, une meilleure santé physique et un équilibre psychologique pour les enfants et pour les parents, moins de dépression pour les femmes, moins de suicides, (...), moins de coûts sociaux pour l'Etat ».


Et de conclure : « Se fondant sur de telles recherches, il semble vérifiable que les familles saines contribuent à créer des biens relationnels et économiques et donc à encourager cohésion et développement ».


« Il est donc d'intérêt public que la famille soit fondée sur le mariage et soit stable ».

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 09:20


Amman, Jérusalem et Bethléem, les étapes vers une meilleure entente

ROME, Mercredi 6 mai 2009 (ZENIT.org) - Que ce soit dans le monde musulman ou dans le monde chrétien, le pèlerinage de Benoît XVI en Terre Sainte suscite des attentes pour ce qui concerne les relations entre l'islam et le catholicisme.


Lors de ce voyage, le pape accomplira des gestes extrêmement significatifs : il entrera dans une mosquée, à Amman ; il rencontrera les dignitaires religieux musulmans à Jérusalem et à Bethléem ; il visitera la Coupole du Rocher sur l'Esplanade des Mosquées de Jérusalem, ce que Jean Paul II n'a pas eu l'occasion de faire durant sa visite en 2000.

Le fait que ce pèlerinage commence ce vendredi par la Jordanie aidera sans aucun doute à promouvoir ces relations. Le père Federico Lombardi S.J., directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a fait remarqué, lors d'un point de presse lundi, que le roi du royaume hachémite, Abdallah II bin al-Hussein, avait décidé de ne pas suivre le protocole pour exprimer sa proximité au pape durant sa visite dans le pays.

Le roi, qui a participé avec la reine Rania aux obsèques de Jean Paul II, a prévu non seulement d'accueillir le pape lors de la cérémonie de bienvenue qui aura lieu à l'aéroport international Queen Alia d'Amman, à 14h30, le 8 mai, mais d'aller aussi, le 11 mai, lui dire au revoir, avec la reine. Un geste tout à fait inhabituel.

Le P. Lombardi a rappelé que le roi avait à cœur le dialogue entre croyants et qu'il l'encourageait par différentes initiatives comme le montrent le Message d'Amman (« Amman Message »), adressé au monde musulman pour trouver un consensus qui mette fin à la violence extrémiste, et le Message interreligieux d'Amman (« Amman Interfaith Message »), destiné en particulier au christianisme et au judaïsme, pour promouvoir la paix et les valeurs communes à l'intérieur de l'islam et à partager avec les autres religions.


Le porte-parole du Saint-Siège a rappelé la participation active dans cette action du prince Ghazi bin Muhammad, un des conseillers du roi, qui est le coordinateur de l'initiative internationale « A Common Word », la lettre de 138 leaders et sages musulmans (aujourd'hui les signataires sont beaucoup plus) écrite après les attaques contre Benoît XVI suite à son discours à Ratisbonne (12 septembre 2006), et qui a contribué, en novembre dernier, à la création du Forum catholique-musulman à Rome.


Pour aider à promouvoir les bonnes relations avec les fidèles musulmans, le 9 mai, le pape visitera la mosquée Al-Hussein Bin Talal d'Amman, inaugurée par le roi Abdallah II en 2006 et proclamée mosquée « officielle » du pays (c'est aussi la plus grande).

La première fois que Benoît XVI a visité un lieu sacré musulman c'était le 30 novembre 2006, à la Mosquée Bleue d'Istanbul, en Turquie.


Dans le patio de la mosquée, le pape rencontrera ensuite les dignitaires religieux musulmans du pays, le corps diplomatique et les recteurs d'universités, pour analyser la question du dialogue interreligieux. Ce moment sera le moment le plus solennel de sa visite en Jordanie.

Après avoir atterri en Israël, au deuxième jour de sa visite à Jérusalem le pape accomplira des gestes inédits pour les disciples du prophète Mahomet : le 12 au matin, il visitera le Dôme du Rocher (connu également sous le nom de mosquée d'Omar), sur l'esplanade des Mosquées, accompagné par le Grand Mufti de Jérusalem, Muhammad Ahmad Husayn.


Pour les musulmans, le « rocher », qui se trouve au centre de la mosquée, est l'endroit même où Mahomet serait monté au ciel. Pour les juifs aussi, ce lieu est un lieu sacré, car il faisait partie du Temple de Salomon. Pour les chrétiens il représente un souvenir de la visite de Jésus au temple.

Le grand Mufti Muhammad Ahmad Husayn, sunnite, est considéré comme l'autorité suprême juridique et religieuse à Jérusalem et du peuple arabo-musulman en Palestine.


Autre moment important pour le dialogue avec les musulmans : la visite de Benoît XVI à Bethléem, où il sera accueilli par Mahmoud Abbas, le président de l'autorité nationale palestinienne. Après avoir visité le camp de réfugiés Aida, le pape rencontrera le président au Palais présidentiel et s'entretiendra avec des représentants palestiniens musulmans de Gaza, invités par le président.

Jesús Colina

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 09:08

Rappel du programme du pèlerinage de Benoît XVI en Terre Sainte

Jordanie, Israël et Territoires palestiniens

ROME, Mercredi 6 mai 2009 (ZENIT.org) - Benoît XVI s'est adressé aux Jordaniens, aux Israéliens et aux Palestiniens lors de l'audience générale. C'est l'occasion de rappeler le programme du pèlerinage de paix que le pape accomplira à partir de ce vendredi 8 mai.

Le pèlerinage de Benoît XVI en Terre-Sainte (8-15 mai 2009) le conduira en Jordanie (Amman, Mont Nébo, Béthanie, 8-10 mai) puis en Israël et dans les Territoires palestiniens (11-15 mai).

Voici un rappel de ce programme (source : site Internet du Saint-Siège) :


Vendredi 8 mai 2009, Amman

Cérémonie de bienvenue à l'aéroport international Queen Alia (Amman)

Visite du centre Notre-Dame de la Paix de Amman


Samedi 9 mai 2009, Mont Nébo

Visite à la basilique du mémorial de Moïse sur le Mont Nébo

Bénédiction de la première pierre de l'université de Madaba du Patriarche Latin

Rencontre avec les chefs religieux musulmans, avec le corps diplomatique et les recteurs d'université jordaniennes à l'extérieur de la mosquée Al-Hussein Bin-Talal (Amman)

Célébration des vêpres à la cathédrale grecque-melkite catholique Saint-Georges avec les prêtres, des diacres, les séminaristes, les consacrés, et les mouvements ecclésiaux (Amman)


Dimanche 10 mai 2009, Béthanie

Homélie lo rs de la messe au stade international de Amman

Prière du Regina Coeli

Bénédiction de la première pierre d'une église latine et d'une église grecque-melkite à Béthanie sur le Jourdain (10 mai 2009)


Lundi 11 mai 2009, Jérusalem

Cérémonie de départ à l'aéroport international Queen Alia (Amman)

Cérémonie de bienvenue à l'aéroport international Ben Gourion (Tel Aviv)

Visite de courtoisie au chef de l'Etat d'Israël au palais présidentiel de Jérusalem

Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem (Jérusalem)

Rencontre des organisations engagées dans le dialogue interreligieux dans l'auditoire du centre Notre Dame de Jérusalem (Jérusalem)


Mardi 12 mai 2009, Jérusalem

Visite de courtoisie au Grand Mufti de Jérusalem

Visite de courtoisie aux deux Grands Rabbins de Jérusalem au centre Hechal Shlomo (Jérusalem)

Prière du Regina Coeli avec les évêques de Terre Sainte dans la salle du Cénacle de Jérusalem

Messe dans la vallée de Josaphat (Jérusalem)


Mercredi 13 mai 2009, Bethléem

Cérémonie de bienvenue sur l'esplanade du palais présidentiel de Bethléem

Messe sur la place de la Crèche (Bethléem)

Visite au camp de réfugiés d'Aida de Bethléem

Cérémonie de congé dans la cours du Palais présidentiel


Jeudi 14 mai 2009, Galilée

Messe au Mont du Précipice (Nazareth)

Rencontre avec les chefs religieux de Galilée dans l'auditoire du sanctuaire de l'Annonciation (Nazareth)

Célébrations des Vêpres a vec l'épiscopat, le clergé, les ordres religieux, les mouvements ecclésiaux et les agents pastoraux de Galilée dans la basilique supérieure de l'Annonciation de Nazareth


Vendredi 15 mai 2009, Jérusalem

Rencontre œcuménique au siège du patriarcat gréco-orthodoxe de Jérusalem

Visite au Saint-Sépulcre de Jérusalem

Visite à l'église patriarcale apostolique arménienne Saint-Jacques de Jérusalem

Cérémonie de congé à l'aéroport Ben Gourion (Tel Aviv)



Aux Jordaniens, Israéliens et Palestiniens : « Je viens en pèlerin de paix »

Salutation de Benoît XVI lors de l'audience générale

ROME, Mercredi 6 mai 2009 (ZENIT.org) - « Je viens en pèlerin de paix » a déclaré ce matin Benoît XVI à l'adresse des Jordaniens, des Israéliens et des Palestiniens, en vue de son voyage de vendredi prochain, 8 mai au vendredi 15 mai parmi ces peuples.

A l'issue de l'audience générale du mercredi, place Saint-Pierre, en présence de quelque 30.000 personnes, le pape s'est adressé en anglais aux habitants de Jordanie, d'Israël et des Territoires palestiniens qu'il rencontrera au cours de son pèlerinage en Terre Sainte, du 8 au 15 mai.

« Mes chers amis, a rappelé le pape, ven dredi je quitterai Rome pour une visite apostolique en Jordanie, Israël et dans les Territoires palestiniens. Je profite de l'occasion qui m'est donnée ce matin, à travers la radio et la télévision, pour saluer toutes les populations de ces pays. J'attends avec impatience de pouvoir être avec vous pour partager vos aspirations et vos espérances, tout comme vos souffrances et vos combats. Je viendrai parmi vous comme pèlerin de paix ».

Le pape a en effet insisté sur son pèlerinage en disant : « Mon intention principale est de visiter les lieux devenus saints par la vie de Jésus et de prier dans ces lieux pour le don de la paix et de l'unité pour vos familles et pour tous ceux dont la Terre Sainte et le Moyen Orient sont le foyer ».

Il a également souligné l'importance des rencontres avec les autres religions : « Parmi les nombreux rassemblements religieux et civils qui se dérouleront au cours de la semaine, il y aura des rencontres avec les représentants des communautés musulmanes et juives avec qui ont été accomplis de grands progrès dans le dialogue et dans les échanges culturels ».

Benoît XVI n'a pas manqué d'encourager les catholiques de ces pays en les invitant à la prière avec lui pour ce voyage: « Je salue avec une affection particulière les catholiques de la région et je vous demande de vous unir à moi dans la prière afin que cette visite porte beaucoup de fruits pour la vie spirituelle et civile de ceux qui vivent en Terre Sainte. Prions tous Dieu pour sa bonté ! Que nous puissions tous devenir un peuple d'espérance ! Que nous puissions être tous fermes dans notre désir et nos efforts de paix ! »

 

 

 

Benoît XVI en Terre Sainte : un signe de la providence selon Mgr Fouad Twal

ROME, Mercredi 6 mai 2009 (ZENIT.org) - Dans une interview à Radio Vatican, le 5 mai, Mgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, a évoqué la joie et l'enthousiasme des chrétiens de Terre Sainte dans l'attente de la venue de Benoît XVI (8-15 mai). « Nous voyons en lui un signe de la Providence », a-t-il affirmé.


A deux jours de l'arrivée de Benoît XVI en Terre Sainte, Mgr Fouad Twal a évoqué le climat de « joie », d'« espérance » et d'« enthousiasme ». « Nous voyons en lui un signe de la Providence qui vient prier avec nous, pour nous tous, pour la paix, pour tous les habitants de Terre Sainte », a-t-il ajouté.

Le patriarche latin de Jérusalem a aussi évoqué les difficultés vécues par les chrétiens en Terre Sainte : « il suffit d'aller d'ici à Bethléem, à Nazareth pour voir ce calvaire : tous les check point qui existent... Nous ne pouvons pas arriver à l'aéroport, nous avons des problèmes avec les visas qui n'arrivent pas, le problème de la réunification des familles chrétiennes entre Jérusalem Est et Ramallah ». « Sans compter la démolition des maisons ».

« C'est le calvaire d'une Eglise, mais n'oublions pas que le calvaire a été suivi d'une résurrection », a estimé Mgr Fouad Twal. Mais « nous mettons l'accent sur la résurrection et nous ne nous arrêtons jamais au calvaire ».

Dans cette interview, le haut prélat s'est aussi exprimé sur l'émigration des chrétiens de Terre Sainte à l'étranger : « Désormais, rien qu'à Jérusalem, nous avons à peine 10 000 chrétiens - entre catholiques, orthodoxes et protestants - face à une communauté musulmane de 250 000 personnes et une communauté israélienne de 550 000 personnes », a-t-il expliqué.

« Nous faisons notre possible pour arrêter et limiter au maximum cette émigration : mais il faut aussi que les chrétiens comprennent que leur présence ici est une mission. Ils doivent accepter les obstacles et ne pas baisser les bras face aux problèmes », a-t-il affirmé. « C'est ici que se trouvent nos racines ».

 

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 21:13

« Confiance, lève-toi, il t'appelle » (Marc 10.49)

Vocation

Metz, Institution de La Salle, 1er mai 2009


« Confiance, lève-toi, il t'appelle ». Bartimée est appelé à suivre Jésus. C'est le

moment de sa vocation. Mais vous, avez-vous une vocation ? Oui, sinon vous

n'existeriez pas. Une vocation signifie un appel et chaque chose existe parce que

Dieu l'appelle toujours à l'existence, à chaque instant. Le Verbe dit : « Que la lumière

soit » et la lumière fut. Dieu dit : « Que les lapins, les écureuils et les étoiles soient »

et ils furent. Que Mgr Raffin existe, et il est !

Être un homme, c'est être appelé à partager le bonheur de Dieu lui-même. C'est

avoir la vocation de partager la vie de la Trinité qui est le même amour parfait. Le 14

mars, au moment où je rédigeais cette conférence, on estimait que notre planète

comptait 6.766.576.051 personnes. Chacune d'entre elles a vocation à entrer dans

l'amour de Dieu. Sinon, elles n'existeraient pas.

C'est la bonne nouvelle que nous devons partager avec nos contemporains. Notre

époque est un temps d'anxiété aiguë. La crise financière signifie que des millions de

personnes ont perdu leur emploi et même leur foyer. Beaucoup de jeunes n'ont

aucune perspective d'avoir un jour un travail. Les personnes âgées se rendent

compte que leur pension perd de sa valeur. Nous n'avons aucune idée de la durée

de cette crise. Il y a également la menace de catastrophe écologique. Quand les

jeunes d'aujourd'hui auront mon âge, le monde sera peut être dans un désordre

épouvantable, fait de sécheresses, d'inondations et de grandes famines. Nous

voyons aussi l'augmentation de la violence dans les quartiers déshérités et entre les

gens de religions différentes. Dès lors il y a une profonde inquiétude à propos de

l'avenir. Où allons-nous ?

Chacun d'entre vous a la magnifique tâche de partager son espérance qui, dans la

vocation humaine universelle, est de partager l'amour et le bonheur de Dieu. Nous

ne savons pas comment nous y arriverons et le chemin au devant de nous est

sombre, mais nous avons confiance en ceci : Dieu nous a fait pour nous épanouir

avec Lui et nous le ferons.

Tout cela est très beau, mais je rencontre beaucoup de jeunes qui essaient de

comprendre comment ils devraient vivre cette vocation. Devraient-ils se marier,

devenir prêtre ou religieux ? Devraient-ils travailler pour la justice ou entrer dans le

monde des affaires ? Devraient-ils être artistes ou agriculteurs ? Chacun d'entre

nous doit découvrir comment (nous allons) vivre cette vocation humaine pour

partager l'amour de Dieu.

Pour le dire très simplement, nous trouvons notre vocation particulière en découvrant

comment aujourd'hui nous pouvons nous épanouir le mieux en personne aimante,

ouverte à l'amour infini qu'est Dieu. Joseph Pieper définissait l'amour comme la joie

profonde grâce à l'existence de l'autre. Nous leur disons : « Il est merveilleux que

vous existiez ». Mais nous pouvons vivre cet amour de nombreuses manières. Nous

pouvons nous donner à quelqu'un pour toujours dans le mariage, en déclarant « il est

merveilleux que tu existes ». C'est un acte de gratitude envers le Créateur. Nous

pouvons le faire en tant que religieux, voués au témoignage de la joie de Dieu

auprès de ceux qui sont oubliés ou méprisés. Nous pouvons vivre cet amour comme

des médecins ou des infirmières, incarnant l'amour de Dieu pour ces personnes

malades au coeur de leur souffrance. Nous pouvons le faire comme artistes,

enchanté par la beauté, image de la beauté de Dieu. Nous pouvons le faire aussi en

travaillant pour le développement international, exprimant l'amour de Dieu pour le

démuni. Ce sont toutes sortes de vocations et pas seulement des métiers, parce

qu'elles expriment toutes de différentes façons la joie de Dieu en nous et dans toute

la création. Et elles ne sont pas exclusives. On pourrait avoir une vocation de docteur

marié ou de prêtre artiste. La plupart d'entre nous, nous sommes appelés à aimer de

différentes façons.

Pedro Arrupe s.j. disait : « rien n'est plus réalisable que de découvrir Dieu, c'est-àdire

de tomber amoureux d'une façon tout à fait absolue, finale. Ce dont tu es

amoureux, ce qui saisit ton imagination, transformera tout. Cela décidera ce qui te

sortira du lit le matin, ce que tu feras de tes soirées, à quoi tu passeras tes weekends,

ce que tu liras, ce que tu connais, ce qui brise ton coeur et ce qui te stupéfait

avec joie et gratitude. Tombe amoureux, reste amoureux et cela décidera de tout ».

Ainsi, découvrir votre vocation, c'est trouver comment vous êtes créés pour aimer au

mieux. Chacun d'entre nous a besoin de l'environnement approprié pour déployer sa

propre manière d'aimer. C'est comme les plantes. Certaines ont besoin d'un sol

acide et d'une protection contre le vent; d'autres ont besoin d'un sol alcalin sinon

elles meurent. Certaines plantes s'épanouissent dans la forêt tropicale humide et

d'autres dans le désert. Nous devons découvrir quel genre d'environnement est

nécessaire pour faire fleurir notre capacité d'aimer. Chaque vocation a sa place dans

l'écologie de l'amour. Aucune n'est meilleure que l'autre. Mais nous devons savoir

laquelle est la nôtre. Ce n'est pas bien de faire semblant d'être un palmier quand on

est en réalité un rhododendron.

Pour de nombreuses personnes, la question la plus difficile est de savoir s'ils sont

appelés à se marier ou bien à choisir le célibat en tant que prêtre ou religieux. Nous

avons besoin des deux vocations puisque chacune exprime quelque chose du

mystère de l'amour de Dieu. L'amour de Dieu est à la fois particulier et universel.

Dieu m'aime dans ce que j'ai d'unique. C'est pourquoi j'existe comme un individu

particulier. Dieu me dit : « Timothy, c'est merveilleux que tu existes ». Je ne sais pas

si mes frères sont toujours d'accord ! Julien de Norwich, un mystique anglais du

quatorzième siècle, affirmait que Dieu ne pouvait pas être fâché contre nous, sans

quoi nous cesserions immédiatement d'exister. Et cette dimension de l'amour de

Dieu trouve une expression éclatante dans le mariage, dans lequel deux personnes

s'offrent l'une à l'autre pour leur plus grand bonheur. Leur relation est un sacrement

de la joie de Dieu en chacun d'entre nous. Ils sont le témoignage de la parole de

Dieu pour les autres : « C'est merveilleux que tu existes. »

Mais l'amour de Dieu est aussi universel. Selon les mots de Dante, Dieu est «l'amour

qui déplace le soleil et les autres étoiles.» Il englobe tout. Et la vocation sacerdotale

ou religieuse doit être un signe de ce grand amour sans limite.

Pour nous, ces deux dimensions de l'amour ne peuvent pas être vécues de la même

manière en même temps. Si j'aime passionnément Elisabeth et me donne à elle pour

toujours, je ne peux pas à la fois aimer Margaret de la même manière. Mon amour

pour Elisabeth est un signe de l'amour particulier de Dieu précisément par sa

radicalité pour une seule personne. Elle est celle pour qui je suis fait, le soleil autour

duquel la planète Timothy tourne. Mais l'amour non-possessif de la vie religieuse et

du sacerdoce exprime une autre dimension de l'amour de Dieu; c'est son ampleur,

qui atteint chacun. En Dieu, ces deux dimensions sont unes et identiques. Dieu est

un seul amour, tout à la fois particulier et universel. Pour nous, elles sont en tension.

Cela ne signifie pas que les personnes mariées s'aimeront juste l'une l'autre, dans

une relation passionnée et introvertie qui n'a aucune place pour personne d'autre. D.

H. Lawrence a appelé un tel amour narcissique, « l'égoïsme à deux ». En Inde, on

raconte l'histoire de deux épouses de Brahmanes qui obéissaient aux

commandements de donner l'aumône en s'échangeant des cadeaux similaires pour

ainsi ne rien perdre. Sois prévenu : elles ont été réincarnées sous la forme de

sources empoisonnées ! L'amour réciproque dans un couple est le terreau dans

lequel l'amour conjugal est enraciné, mais ils doivent s'ouvrir à d'autres, sans quoi

leur amour sera stérile.

D'habitude cela se produit avec l'arrivée des enfants. Le père peut être choqué de

constater qu'il n'est plus le centre exclusif de l'amour de sa femme. La vie de celle-ci

doit s'organiser autour d'un autre. Et doit venir le temps où ils doivent aimer assez

cet enfant pour le laisser partir et trouver un partenaire pour la vie. Le paradoxe de

l'amour conjugal est que nous devons tellement aimer nos enfants pour qu'ils

puissent aimer d'autres personnes plus que nous-mêmes ou du moins plus

passionnément. Notre amour doit les rendre libre. C.S. Lewis disait : « c'est toujours

un privilège sublime d'être moins celui qui est aimé que celui qui aime ». Dieu est

toujours celui qui aime plus qu'il n'est aimé.

Une famille chrétienne existe pour nous laisser partir. Joseph et Marie ont appris ce

chemin difficile lorsqu'ils ont perdu Jésus pendant trois jours. L'enfant leur dit :

«Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez vous pas qu'il me faut être dans la

maison de mon Père ? « (Luc 2,49). Ainsi le terreau dans lequel l'amour conjugal doit

être enraciné, est celui d'une relation passionnée pour une autre personne. Mais la

fleur s'épanouit en s'ouvrant à d'autres. Nos amours s'ouvrent vers l'extérieur aux

enfants et amis. En fait aucune relation fondée juste sur deux personnes se

regardant dans les yeux ne pourrait durer longtemps.

Je connais une soeur dominicaine venant d'une famille de onze enfants, famille

catholique typique se reproduisant comme des lapins. Chaque année, ils ont une

méga-fête de Noël pour toute la grande tribu, rassemblant une centaine de

personnes. Une année, la soeur Pat vit quelques jeunes qu'elle ne reconnaissait pas.

Alors, elle s'approcha et leur demanda : « Et vous, de qui êtes-vous les enfants ? »

Et ils ont répondu : « Nous passions par-là et nous nous sentions seuls. Voyant les

lumières et entendant la fête, nous sommes juste entrés ». La famille a répondu

qu'ils pouvaient rester, pour autant qu'ils regardent les vidéos familiales comme tout

le monde !

Il en est de même dans la vie religieuse et le sacerdoce. Le terreau dans lequel notre

vocation d'aimer est enracinée est celui d'un amour ample, y compris pour ceux que

nous ne connaissons pas encore. Cela implique un réel sacrifice dans lequel on

renonce à la joie de l'amour dans lequel deux personnes se donnent l'un à l'autre

pour toujours. Nous sommes appelés à être les témoins de l'amour immense de Dieu

qui n'exclut personne. Il s'agit juste d'une vocation d'aimer autant que celle des

personnes mariées: mais plus particulièrement pour ceux que personne n'aime, ceux

qui sont oubliés ou méprisés.

Quand j'étais en Angola pendant la guerre civile, j'ai eu une rencontre avec les

novices des frères et soeurs dominicains. Ils ont été coupés de leur famille et de ceux

qu'ils aimaient à cause du conflit. Devaient-ils quitter leur communauté religieuse et

rentrer à la maison pour prendre soin de leur famille ou plutôt rester dans l'Ordre ?

Pour les Africains qui ont un sens profond de la famille, c'étaient un terrible dilemme.

Mais une jeune soeur s'est levée et a dit : « Laissez les morts enterrer les morts;

nous devons rester pour annoncer la Bonne Nouvelle ». C'est un amour généreux

qui exprime l'universalité de l'amour de Dieu.

Nos communautés sont les signes de l'amour immense de Dieu quand nous vivons

avec des frères et des soeurs que nous n'avons pas choisis et avec qui nous

pouvons être en désaccord au sujet de la religion, de la politique et même de la

nourriture ! Ils peuvent parfois nous rendre cinglés. Un moine racontait qu'il avait dû

écouter un autre moine assis à côté de lui buvant son thé à grand bruit pendant vingt

ans ! Rejoignez les Dominicains et vous pourrez vous asseoir où vous voulez ! Notre

vie commune est vraiment un signe du Royaume précisément à cause de nos

différences. Une communauté de gens de même mentalité n'est pas un signe du

Royaume. C'est juste un signe d'elle-même.

Le signe le plus fort de cette diversité que j'ai vu, c'était lors de mes visites au

Rwanda et au Burundi pendant les années difficiles de la guerre civile et du

génocide. Les frères et les soeurs des tribus en guerre devaient vivre, manger et prier

ensemble. C'est un témoignage de l'amour immense de Dieu. C'était douloureux tout

en étant un signe d'espérance.

La tentation de notre société est de faire communauté seulement avec des gens de

même mentalité, qui partagent nos avis, nos préjugés et notre sang. Les

conservateurs s'associent avec des conservateurs et les progressistes avec des

progressistes. Les vieillards sont envoyés dans les maisons de retraite, les

adolescents passent leur temps avec des adolescents et ainsi de suite. Mme

Thatcher avait l'habitude de demander aux gens : « Est-il des nôtres ? » Nous

devrions rejeter cette tentation. Au lieu d'être homogène, comme un bloc de glace

vanille, nous devrions ressembler à un bon ragout, dans lequel ce sont les différents

goûts qui donnent la saveur.

Dans de nombreux pays, l'Église est profondément polarisée entre ceux qu'on

appelle conservateurs et ceux qu'on appelle progressistes. Il y a une véritable

hostilité et une colère à l'intérieur de notre Église envers ceux de l'autre bord. Le rôle

prophétique des religieux est de tendre la main en toute amitié au-delà des divisions.

L'opposition de la gauche et la droite, des traditionalistes et des progressistes,

provient du dix-huitième siècle, le siècle des Lumières, et est étrangère au

catholicisme. Nous sommes tous nécessairement à la fois conservateurs, les yeux

fixés sur les évangiles et la tradition et, en même temps progressistes, espérant la

venue du Royaume.

Un des défis est la transmission d'une génération à l'autre. Ma communauté à Oxford

comprend au moins quatre générations. Il y a un vieux frère âgé de 83 ans, qui a été

formé dans la tradition classique d'avant le Concile Vatican II avec la conception

préconciliaire de la vie religieuse. Il y en a quatre ou cinq de ma génération, qui ont

vécu dans les années exaltantes et tumultueuses de l'après-Concile. Il y a un plus

grand groupe de frères qui vient de ce qui est parfois appelé « la génération Jean-

Paul II », qui ont réagi contre ce qu'ils pensaient être une espèce de libéralisme

sauvage de ma génération. Et maintenant il y a la « Génération Y », de 25-30 ans,

qui est à nouveau différente. Une communauté se développera seulement si elle ose

accueillir les jeunes, les interpeller et être interpellée par eux, sachant qu'ils ne nous

ressembleront jamais. Beaucoup de congrégations meurent parce qu'elles

n'acceptent pas que le jeune doit être différent. Quand j'étais un jeune frère, nous

avions un merveilleux vieux Dominicain appelé Gervase : un grand érudit, il

argumentait souvent contre les idées folles des jeunes et résistait à nos innovations,

mais quand il s'agissait de voter, il votait toujours en faveur des jeunes, parce que

sans jeunes, il n'y a aucun avenir.

Ce ne sont pas seulement les religieux et les prêtres qui peuvent être appelés à être

témoins de l'amour universel de Dieu. C'est la vocation de célibataire comme Jean

Vanier, qui a co-fondé le mouvement L'Arche, avec Thomas Philippe, un Dominicain

français. Jean a grandi dans un monde privilégié. Son père était ambassadeur en

France avant de devenir Gouverneur général du Canada. Jean a fait un brillant

doctorat en philosophie et a enseigné à l'Université de Toronto. Puis il a rencontré

Raphaël et Philippe, deux jeunes hommes avec des handicaps mentaux. Il a établi

sa première communauté avec eux et cela a transformé sa vie. Il a écrit : « Ils m'ont

appelé à prendre un autre chemin, le chemin de la tendresse, de la compassion et

de la communion. Ils m'ont appris comment célébrer... Le faible apprend au fort à

accepter et à intégrer la faiblesse et les cassures de sa propre vie, qu'il cache

souvent derrière des masques. » Il parle d'une grande victoire quand un jeune

homme, Eric, a finalement appris à faire pipi aux toilettes. La communauté entière

s'était alors réunie pour boire le champagne en son honneur.

Donc certains d'entre nous sont appelés à être les signes de l'amour immense et

universel de Dieu. Mais personne ne peut échapper au défi d'aimer certaines

personnes. La vocation des prêtres, des religieux et des personnes comme Jean, est

enracinée dans le terreau de cet amour généreux et ouvert. C'est sa fondation en

nous. Mais si nous n'apprenons pas à aimer profondément certaines personnes,

notre amour peut devenir froid et vide. Il s'enfuirait en courant loin des complexités

de la relation et ce serait de la lâcheté. Saint Aelred, Abbé de Rievaulx au douzième

siècle, avertissait les religieux contre « un amour qui, s'adressant à tous, n'atteindrait

personne. » On me disait que dans le passé les religieux étaient souvent mis en

garde contre « les amitiés particulières ». Le frère Gervase disait toujours qu'il plus

avait peur des « hostilités particulières » ! W. H. Auden, un poète anglais, plaisantait :

« nous sommes ici sur la terre pour faire du bien aux autres. Pourquoi les autres

sont-ils ici, je n'en sais rien. »

Bede Jarrett, qui était le Provincial dominicain de la Province anglaise il y a soixante

dix ans, a reçu une lettre d'un jeune novice bénédictin, Hubert van Zeller, qui pensait

devoir quitter la vie religieuse parce qu'il était tombé amoureux de quelqu'un appelé

P. Mais Bede a vigoureusement marqué son désaccord: « je suis heureux [que tu

sois tombé amoureux de P] parce que je pense que ta tentation était toujours celle

du Puritanisme, de l'étroitesse et d'une certaine inhumanité. Ta tendance était

presque de nier la sanctification de la matière. Tu étais amoureux du Seigneur, mais

pas vraiment amoureux de l'Incarnation. Je crois que P te sauvera la vie. Je dirai une

Messe d'action de grâce pour ce que P a été et a fait pour toi. Tu avais besoin de P

depuis longtemps.

Toutes les vocations aspirent donc au mystère de l'amour de Dieu, à la fois

particulier et universel, mais elles sont aussi enracinées dans des sols différents.

Nous devons grandir là où nous sommes semés. Si on est enraciné dans le terreau

de l'amour passionné pour une autre personne, c'est donc là qu'il faut s'épanouir.

Viendra le temps où il faudra élargir à un amour plus universel. Il s'agira d'aimer

d'autres et de se réjouir de leur existence. Mais si cela sape la relation fondamentale,

sur laquelle ta vie est fondée, à un point tel que tu t'éloignes de l'autre, alors survient

le risque de ne pas avoir de racines du tout et de mourir. De même, le prêtre ou

religieux arrivera, j'espère, à vraiment aimer des personnes individuelles et à leur

dire « Il est merveilleux que tu existes. » Mais si cela sape notre manière particulière

d'aimer, alors nous risquons de nous mettre dans de beaux draps!

A peine ordonné, je suis tombé très amoureux de quelqu'un qui m'aimait aussi.

C'était quelqu'un que je pouvais épouser et avec qui je pouvais avoir des enfants. Ma

vie a été mise sens dessus dessous ! Avais-je fait une erreur ? Je venais juste de

faire mes voeux quelques années auparavant et m'étais engagé dans l'Ordre jusqu'à

la mort. Voilà que j'éprouvais ce grand amour pour une autre. C'était une expérience

bouleversante. Cela semblait erroné et destructeur de simplement renoncer à mon

amour pour cette femme et de m'enfuir. Mais je savais que je ne pouvais pas

renoncer à mon engagement envers l'Ordre non plus. J'ai dû apprendre à considérer

ce nouvel amour autrement que comme une alternative à mes voeux. J'étais enraciné

dans le terreau de l'Ordre. C'était là où j'avais planté mes racines, où je devais vivre,

ou n'avoir aucune vie. Mais mon amour en tant que frère et prêtre doit s'ouvrir à

d'autres dans toute leur particularité.

Mais comment pouvons-nous savoir quelle est notre vocation ? Ce sera toujours

difficile de le découvrir, parce que nous sommes tous appelés à aimer à la fois en

particulier et plus largement. On espère que celui qui est appelé au mariage se

sentira appelé à la liberté de donner sa vie avec une folle générosité envers l'oublié.

Et si quelqu'un qui se sent appelé à la vie religieuse, n'a pas aussi éprouvé le désir

de se donner lui-même à quelqu'un dans une relation engagée et passionnée, alors

on peut se demander s'il n'est pas en train de fuir quelque chose. Tous nous avons

envie de l'immensité de l'amour de Dieu, qui n'exclut personne et le désir de faire

d'un autre le centre de notre vie et dire : « c'est merveilleux que tu existes ».

Nous découvrons lentement comment nous pouvons nous épanouir au mieux. Nous

tombons peut-être amoureux, mais fréquentons aussi des communautés religieuses.

Nous mettons en terre une racine provisoire dans cette relation alcaline et ensuite

une autre dans ce monastère acide! Nous continuons à chercher jusqu'à ce que

nous trouvions le sol dans lequel nos coeurs peuvent se développer et nous pouvons

respirer profondément. Une fois, j'ai rencontré un homme qui expliquait qu'après

avoir été fiancé, il avait rompu et il était entré au séminaire. Il avait ensuite quitté

celui-ci et s'était fiancé à nouveau. Puis il avait rompu et à ce moment, il pensait

devenir Dominicain. Je lui ai dit qu'il durerait six mois ou bien qu'il pourrait avoir

trouvé sa maison pour toujours! Il est toujours avec nous, trente-deux ans plus tard !

Et nous devons aussi garder nos oreilles ouvertes à la Parole. Au commencement

était le Verbe. Et il peut faire irruption dans nos vies et nous appeler. François

d'Assise a entendu les mêmes mots de l'évangile qui dit : « si tu veux être parfait, va,

vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvre ; alors tu auras un trésor dans le

ciel ; puis viens et suis-moi. » Et il a tout abandonné. Chacun d'entre nous doit

garder ses oreilles ouvertes à la Parole qui nous appelle. Cela peut survenir de

manière inattendue par un ami ou même un film. Et nous devons oser poser la

question aux autres. Un de mes amis prêtres a remarqué un jeune homme qui venait

à la Messe chaque jour ; il s'est donc approché et a demandé : «N'avez-vous jamais

pensé à devenir prêtre ? » Le jeune homme a réfléchi quelques instants et a répondu

: « Je ne veux pas être prêtre. Je veux être évêque! »

Une grande question quand nous considérons notre vocation est de savoir si nous la

supporterons pendant des années. Je peux aimer Elisabeth, mais est-ce que je veux

être avec elle pour toujours ? Je peux aimer les Dominicains, mais puis-je faire des

voeux jusqu'à la mort ?

Il y a quelques années, s'est déroulé à Rome un Congrès à propos de la vie

religieuse. Des participants se demandaient si l'engagement jusqu'à la mort était

toujours un élément nécessaire de la vie religieuse. Je suis tout à fait en faveur de

l'ouverture de nos communautés à tous les types d'amis, d'associés et de

collaborateurs, mais au centre de la vie religieuse et du mariage, il doit y avoir le

geste courageux de donner nos vies jusqu'à la mort. C'est un geste extravagant qui

parle de notre espérance que chaque vie humaine dans sa totalité, jusqu'à et

incluant la mort, est un chemin vers Dieu qui nous appelle. Un voeu jusqu'à la mort

est un signe que chaque vie, même très marquée par l'échec et la frustration, est en

chemin vers le Dieu d'amour.

Un jour, un frère âgé du nom de John, confronté à la mort, me disait qu'il était sur le

point d'accomplir une grande ambition, celle de mourir en Dominicain. Sur le

moment, je ne pensais pas que c'était vraiment une ambition remarquable, mais cela

en est devenu une pour moi, à laquelle je tiens beaucoup. Il avait fait cadeau de sa

vie à l'Ordre et, malgré les déviations sur sa route, il ne l'avait pas reprise. Il était un

signe d'espérance pour les jeunes.

On m'a dit mille fois qu'on ne peut pas attendre d'un jeune qu'il prenne cet

engagement définitif, jusqu'à la mort. Les jeunes vivent dans un monde

d'engagements à court terme, que ce soit au travail ou à la maison. L'Américain

moyen a onze emplois différents au cours de sa vie professionnelle. Souvent les

mariages ne durent guère. Le tiers des mariages en France finit en divorce, et c'est

pire en Angleterre. On affirme alors que nous ne pouvons pas attendre des jeunes

de faire une profession solennelle ou de se marier.

Mais c'est précisément parce que nous vivons dans une culture d'engagements à

court terme que des voeux jusqu'à la mort sont un magnifique signe d'espérance.

C'est un geste fou, mais nous devons demander aux jeunes de faire des gestes

courageux et fous, et croire qu'avec la grâce de Dieu, ils peuvent en vivre.

Récemment quatre jeunes hommes ont fait leur profession solennelle dans ma

Province anglaise. Ils sont tous intelligents, énergiques et avec des diplômes

universitaires. Chacun d'entre eux aurait pu s'épanouir dans le monde, avoir une vie

conjugale heureuse et gagner beaucoup d'argent. Quelques jeunes femmes ont dit :

« Quel gâchis ! Ils auraient pu faire un mariage heureux ... peut-être avec moi ». Je

ne suis pas sûr que quelqu'un ai dit cela quand j'ai fait ma profession ! Pour eux, se

donner à l'Ordre jusqu'à la mort évoque notre espérance pour chaque être humain.

N'importe lequel d'entre nous est-il assez fort pour prendre cet engagement ? Non !

Sauf si nous découvrons le chemin où nous sommes appelés pour aimer, le terreau

dans lequel nous sommes le mieux enracinés, alors nous accueillerons Dieu dans

nos vies, et c'est Dieu qui nous portera. Si je vis ma vie comme prêtre ou religieux

avec amour et générosité, me laissant toucher par d'autres, alors la grâce de Dieu

me donnera de la force. Bien sûr des mariages entre des personnes bonnes et

merveilleuses parfois ne durent pas. Des prêtres ou des religieux admirables peuvent

quitter. Il ne nous appartient pas de les montrer du doigt. Cela peut arriver à tout le

monde. Qui connaît le combat secret du coeur d'un autre homme ? Mais je voudrais

quand même dire que cela relève vraiment de l'idée de vocation d'aimer jusqu'à la

mort. Car, comme le Cantique des Cantiques le proclame, « l'amour est plus fort que

la mort ». Dans le Seigneur Ressuscité, voilà ce qui est le plus fort !

Ceci exige un courage formidable. Notre société est timide et a peur du risque, c'est

pourquoi il y a une obsession de santé et de sécurité. Nous avons peur d'être

trompés ou blessés. Dans l'Église aussi, il y a bien trop de crainte. Nous pouvons

même avoir peur du risque d'aimer et d'être aimés. C'est toujours une aventure dans

l'inconnu. Quand nous faisons le serment de notre amour pour quelqu'un devant

l'autel, nous ne savons pas ce qui nous attend. Quand nous nous donnons à un

Ordre religieux, nous ne savons pas quelles choses folles nos frères ou soeurs

pourraient nous demander. Ils pourraient nous envoyer en Chine ou nous élire Maître

de l'Ordre s'ils sont vraiment fous ! Mais c'est le courage des martyrs qui a converti

l'Empire romain et le courage sera aussi notre meilleur témoignage.

Il y avait un homme qui roulait le long du sommet d'une falaise, tout en se

demandant si Dieu existe ou non. En fait, il a été si distrait qu'il a roulé par-dessus le

bord de la falaise et a été éjecté hors de sa voiture. Comme il tombait, il s'est

accroché à la branche d'un arbre. Soudainement la question de la foi est devenue

urgente et il a donc crié : « Il y a quelqu'un ? » Finalement une voix répondit : « oui,

je suis là. Fais-moi confiance. Lâche la branche, laisse-toi tomber et je te rattraperai.

» Alors l'homme a réfléchi quelques instants et puis il a crié de nouveau : « Il y a

quelqu'un d'autre ? »

Alors, sois courageux. « Confiance, lève-toi, il t'appelle ». Trouve le terreau dans

lequel tu pourras t'épanouir comme une personne aimante. Et mets ta confiance en

Dieu.


Fr Timothy Radcliffe, op

Metz, Institution de La Salle, 1er mai 2009

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 15:23

Canada : former un « front visible et uni » pour la vie

Après 40 ans d'avortement, un débat public s'impose d'urgence, estime l'OCVF


ROME, Mardi 5 mai 2009 (ZENIT.org) - Dans son message à l'occasion de la Marche nationale pour la vie, qui aura lieu à Ottawa le 14 mai 2009, l'organisme catholique pour la vie et la famille (OCVF) estime que le temps est venu d'un débat public sur la question de l'avortement. 

« 40 ans d'avortement. Un débat public s'impose d'urgence » : c'est le titre du message de l'OCVF qui invite « les Canadiennes et les Canadiens convaincus de l'humanité de l'enfant à naître, à venir manifester devant le parlement ce jour-là et à oser une parole publique en faveur de la vie ».

Aujourd'hui plus que jamais, avec l'imminence d'un nouveau projet de loi sur le suicide assisté, l'OCVF estime dans son message que le débat public sur cette question doit être rouvert « au parlement, dans les médias et dans les communautés ».

« Le temps n'a jamais été aussi propice de se demander si la société canadienne est allée trop loin », souligne l'organisme en encourageant les citoyennes et citoyens « respectueux de la vie » à refuser de se taire plus longtemps. 

« Combien de temps encore la société canadienne entretiendra-t-elle une double personnalité aussi flagrante? »,  interrogent-ils après avoir passé en revue tous les arguments qui, depuis la dépénalisation de l'avortement au Canada (il y a 40 ans) et depuis la décision de la Cour suprême de rendre l'avortement possible jusqu'à l'extrême fin d'une grossesse (il y a 20 ans), prouvent « l'impact négatif de l'avortemen t sur les femmes, les enfants, les familles et la société ». 

« Tout a été dit. Et tout a été démontré. Il est devenu impossible de nier la vérité sur cette pratique cruelle, indigne d'une nation qui prétend protéger les droits de la personne », souligne l'OCVF dans son message, déplorant que la société, « plutôt que de faire face à la vérité, continue à l'ignorer ». 

L'organisme catholique parle d'une « schizophrénie éthique collective non résolue », soulignant l' « illogisme » et le caractère « malin »  de certaines situations :  

« Alors que certains médecins s'acharnent à sauver de tout petits bébés prématurés dans des unités de soins intensifs, d'autres s'emploient à mettre fin à la vie d'enfants à naître dont le développement intra-utérin est encore plus avancé » (..). « Nous scandons que l'avortement est un droit des femmes, mais nous ignorons les voix de femmes innombrables qui s'élèvent pour dire que l'avortement a ruiné leur vie », dénonce-t-il. 

« Venez marcher pour la vie » : c'est donc l'invitation de l'OCVF à la veille de la Marche nationale pour la vie, à Ottawa, rappelant aux citoyennes et citoyens du Canada que d'après les derniers sondages, ils ont été nombreux à juger que « la société canadienne est allée trop loin ».

« On peut réellement espérer un changement », e stime l'organisation mais ce changement adviendra, prévient-elle, « si nous assumons notre responsabilité sociale et si nous prenons la parole pour les enfants à naître ».

« Chaque voix compte, et compte présentement », insiste l'OCVF avant d'inviter chacun à « former ensemble un front visible et uni » ; à « mettre un terme au vide juridique sur l'avortement » en se joignant à la Marche nationale pour la vie, le 14 mai 2009, à Ottawa, ou à l'une des nombreuses Marches pour la vie qui se tiendront dans d'autres villes d'un bout à l'autre du pays. 

Après avoir dénoncé toutes les tentatives faites pour faire taire les organisations pro-vie en faveur du respect de la vie, notamment par certains corps professionnels provinciaux de médecins et de chirurgien qui tentent par ailleur s, rapporte l'OCVF, « d'imposer à leurs membres le devoir de référer les patientes pour des services d'avortement » et de « faire pression sur des médecins pour les forcer à ignorer leur conscience », l'organisation catholique interpelle également les citoyens sur la question de « l'euthanasie et du suicide assisté » qui fait l'objet d'un nouveau projet de loi qui sera bientôt déposé au parlement.

« Jamais une loi juste ne peut violer les droits humains fondamentaux, dont le premier et le plus fondamental est le droit à la vie, de la conception à la mort naturelle », souligne-t-elle rappelant aux citoyens que « la progression d'une culture de la vie est intimement liée aux efforts consacrés à cultiver une civilisation de l'amour ».  

Il est urge nt, estime-t-elle, de revaloriser « les institutions naturelles du mariage et de la famille au sein de la société canadienne ». 

C'est « en soutenant des familles saines fondées sur le mariage » que « nous jetons les bases d'une société mieux préparée à accueillir, à respecter et à apprécier la vie humaine à naître », conclut-elle après avoir invité tous les canadiens et canadiennes à « découvrir la Théologie du corps, enseignement révolutionnaire du pape Jean-Paul II, qui intègre une compréhension profonde de la maternité, de la paternité et de la famille, ainsi que de la signification et de la raison d'être de la sexualité humaine ». 

Isabelle Cousturié

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 14:49
RASSEMBLEMENT NATIONAL DE LA JOC

 

Je m’appelle Alexis, 23ans, agent EDF. Je suis responsable de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) sur le secteur de la Vallée de la Fensch.

Avec les 25 000 jeunes venus de toute la France, j’ai participé, le 2 mai 2009 au parc de la Courneuve, au  grand rassemblement national de la JOC. Le thème de cette manifestation était « la jeunesse [ça] se cultive ». 11 cars  ont été affrétés afin de permettre aux jeunes du diocèse de Moselle de participer à cet événement.

Ce fut une journée formidable. De nombreuses activités et manifestations nous étaient proposées.

Au cours de la journée, j’ai pu participer à plusieurs concerts où des artistes méconnus, mais avec un véritable talent, ont mis de l’ambiance.

J’ai déambulé à travers le village associatif où j’ai rencontré de nombreuses associations : ACE, ACO, ACAT, le CCFD, les scouts, stop aux clichés etc. ainsi que divers mouvements politiques et syndicaux.

A l’espace jeux animation, je me suis rendu compte que l’on pouvait  s’amuser autrement qu’avec des jeux vidéos, et que les jeux de société n’étaient pas si ringards que ça. Des démonstrations de graff, de jambé, de judo, de boxe, de cerf volant nous ont été proposées.

Celles et ceux qui ne connaissaient pas la JOC ont pu découvrir ses 82 ans d’histoire à travers des expositions et des jeux à l’espace JOC.

Sur  l’espace foi, chacun pouvait venir s’enrichir, poser ses questions et découvrir plusieurs mouvements d’église.

Puis, dans l’après midi nous avons pu vivre une célébration riche en émotion. Un jeune a interprété un slam qui m’a beaucoup ému.

Entre les concerts de folies des Fatals Picards et des Psy 4 de la rime, nous avons assisté au discours d’Inès, notre présidente Nationale, qui nous a rappelé que le combat continuait et que nous avions encore de nombreuses actions à mener sur nos fédérations afin d’améliorer l’accès à la culture et aux loisirs des jeunes.

Malheureusement le temps a passé très vite et il était difficile de pouvoir tout voir et tout faire. Cette journée restera mémorable pour toutes celles et ceux qui y ont participé. Pour ma part j’étais fière d’être jociste et de prouver que les jeunes sont capables d’accomplir de grandes choses.

Le 23 mai prochain, nous organisons une après midi autour d’un verre pour partager ce que nous avons vécu lors du rassemblement nationale de la JOC le 2 mai. Même ceux qui n’ont pas participé sont aussi invités à Florange à partir de 14h à la Salle des œuvres en face de la mairie, 137 Grand’Rue

 

                                                                                  Alexis KESTER


 
Président de la JOC de Thionville - Fensch - Pays-Haut
17 rue de la grange
57100 Manom
06 76 04 22 43
alexis.joc@gmail.com
www.joc.asso.fr

 

 

 













 

http://picasaweb.google.fr/serge.philippi/RASSEMBLEMENTNATIONALJOC2MAI2009?authkey=Gv1sRgCPzA0dWl1NDAaQ#

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 14:39

Les crises de communication dans l'Eglise : Commentaire du P. Lombardi

A l'occasion de la remise de son titre de docteur « honoris causa » à Salamanque

ROME, Mardi 5 mai 2009 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous un extrait du discours de remerciement que le père Federico Lombardi s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a prononcé après avoir reçu le mercredi 29 avril, le titre de docteur « honoris causa » près l'Université pontificale de Salamanque (UPSA).

* * *

...Prenons les cas récents qui nous ont interessés dans l'Eglise, par exemple le débat qui a suivi le discours du pape à Ratisbonne, ou celui sur les traditionalistes et le cas Williamson, ou encore celui sur les préservatifs.

Les vagues de critiques à sen sation ont été très rapides et vastes.  Les réponses n'ont pas manqué, dans un temps même relativement court. Venant pas seulement de mon côté, à travers la salle de presse vaticane, mais aussi de voix bien disposées envers l'Eglise. Mais il s'est agi de voix beaucoup moins nombreuses que les critiques, faisant moins de bruit sur le plan médiatique et, dans un certain sens, décalées par rapport à l'effet de surprise de la vague de critiques. Mais, dans un second temps, est arrivée une véritable réflexion positive, avec une forme de diffusion plus lente et graduelle. Il s'est agi souvent de réponses sérieuses, argumentées, qui n'ont pas permis seulement de rattraper, du moins en partie, l'effet de confusion initiale, mais aussi d'apporter au débat de nouvelles contributions d'approfondissement et de prise de conscience. Personnellement, je pense qu'après Ratisbonne, le thème de la relation entre christianisme et islam a été abordé avec davantage de sérieux, de largeur de vue et de prise de conscience qu'auparavant. Je pense aussi que la clameur suscitée par les déclarations de Williamson, sur la négation de l'holocauste a permis de faire connaître de façon plus approfondie et définitive les véritables positions du pape et de l'Eglise sur ce sujet et de renforcer la relation de dialogue avec une grande partie du monde juif. Il me semble aussi que renouer une relation de dialogue et de discussion avec les traditionalistes lefebvristes peut conduire - nous l'espérons - à une lecture plus approfondie et équilibrée de Vatican II, en le sens de l'herméneutique du renouvellement dans la continuité.  Je crois également que le débat sur les préservatifs est en train de conduire à une connaissance et une prise de conscience plus grande des véritables lignes efficaces pour une stratégie de prévention et de lutte contre le SIDA. 

Nous arrivons ici à un point important de mes considérations. Je n'ai pas l'intention de dire que tout ce qui s'est fait ou qui se fait aujourd'hui dans la communication est parfait, mais je crois que, dans un monde comme le nôtre, il serait illusoire de penser que la communication peut être toujours sous contrôle et se dérouler toujours comme un processus régulier et équilibré. 

D'autre part, quelle institution ou grande personnalité d'aujourd'hui, constamment au centre de l'attention des médias ne fait pas l'objet de critiques fréquentes ? On pourrait aisément multiplier les exemples en citant des présidents ou des premiers ministres et d'autres personnalités de ce niveau.

Pourquoi devrions-nous penser que le pape ou l'Eglise, dans un monde sécularisé comme le nôtre doivent constituer une exception ? Il est, selon moi, inévitable - lorsqu'on aborde des thèmes sensibles - de procéder en quelque sorte de manière dialectique : position - critique - réponse plus approfondie. On ne doit pas penser qu'il faut éviter le débat, mais il faut toujours essayer de le mener - sans se décourager - pour obtenir un résultat positif, pour mieux comprendre la position de l'Eglise. Nous pouvons ajouter en outre que la manière dont se déroule le débat est également nouvelle, il ne s'agit plus de quelques voix très autorisées, bien placées et identifiées - comme, par exemple, les grands commentateurs des grandes manchettes de journaux - mais qu'il est maintenant beaucoup plus répandu, au-delà des limites traditionnelles de zones linguistiques ou culturelles : disons aussi international ou même mondial.

J'en viens à la conclusion de cette première partie de mes observations, en reconnaissant qu'il est encore difficile, me semble-t-il, d'évaluer à long terme la signification des résultats de ces débats : je ne saurais dire catégoriquement aujourd'hui si l'impact des vagues de critiques, aura pour finir des effets négatifs et irrécupérables, ou si la réponse positive plus profonde qui suivra, donnera des résultats à long terme de grande envergure ou seulement limités. Il y a probablement des cas différents. Mais cela signifie que nous devons regarder plus loin et, en outre, élargir notre regard. Aujourd'hui nous sommes confrontés à ce problème, du point de vue spécifique de l'Eglise, ou de l'image du pape, ou des valeurs chrétiennes que nous voulons annoncer. Mais ce problème n'est pas uniquement notre problème. Il serait ridicule de le penser. C'est un problème beaucoup plus général, qui implique la famille, les institutions, la société, etc.. Il concerne la capacité de tous de conserver ou d'avoir des références solides dans le flot des communications sociales de ce monde.  En cherchant le bon chemin qui mène à l'Eglise, nous cherchons des chemins qui puissent être intéressants et utiles pour tous.


Vivre dans ce monde

De toute façon, c'est le monde où nous vivons et devons vivre et l'Eglise nous enseigne à le voir avec réalisme mais, en même temps, avec confiance et surtout avec amour.

Tout le magistère de l'Eglise sur les communications sociales attire l'attention sur la tonalité positive qui le caractérise. Il suffit de parcourir les titres des documents principaux où transparait l'admiration pour les possibilités modernes offertes par les progrès des technologies des communications sociales --Miranda prorsus, Inter mirifica, Communio et progressio--  de même, le message par lequel Pie XI a inauguré en 1931 Radio Vatican est richement parsemé d'expressions de confiance au service du bien qui pouvait s'exercer, grâce à l'usage des ondes radiophoniques.

Nous inspirant de ce magistère, nous avons tenté de mieux utiliser les instruments que nous avions - ceux que déjà aujourd'hui nous définissons comme "traditionnels" - et de les développer précisément en vue de ce service. Mais à présent, nous nous trouvons immergés dans une nouvelle étape de ce chemin.

Certes, nous devons être conscients de l'ambiguïté et des risques, des immenses possibilités de manipulation et de corruption morale qui se nichent dans les communications sociales modernes. Là où augmentent les possibilités, augmentent aussi les possibilités de la mauvaise utilisation des médias. Internet -le Réseau- comme nous le savons très bien, si nous ne sommes pas naïfs, présente des risques très graves et génère des défis cruciaux dans le domaine éducatif, que ni les familles, ni l'école, ni la société dans son ensemble ne peuvent négliger. Mais il y a également des possibilités positives et la vision de l'Eglise nous encourage à bien les discerner pour pouvoir les évaluer, pour inclure dans le grand monde des communications des éléments de bien : le grain croît sur le terrain même si l'ivraie pousse également.

Dans ce sens, le message du pape pour la Journée mondiale des communications sociales de cette année est un document exemplaire, une grande source de réflexion et de courage. "Nouvelles technologies, nouvelles relations. Promouvoir une culture de respect, de dialogue, d'amitié". Il est inspiré par une intuition stratégique fondamentale : s'adresser à la "génération digitale". Il sait que c'est seulement en atteignant dans une relation vitale les valeurs chrétiennes avec la naissance de la nouvelle culture et donc avec la croissance des jeunes générations, que l'Eglise restera efficacement présente dans le monde en formation.

C'est pourquoi, il mise sur la qualité des "relations" : "nouvelles technologies, nouvelles relations". En effet, le monde des communications sociales dans sa totalité concerne le s relations entre les personnes, les groupes, les peuples. Quelles relations voulons-nous entretenir et développer ? Avec quels contenus et quelle finalité ? Avec quel esprit ?

Le développement impressionnant des réseaux sociaux, de l'échange des contenus et des informations, du désir de faire des commentaires et d'intervenir sur tous les sujets, nous enseigne que la réalité du réseau a engendré une possibilité et un flux de communications transversales et personnelles dans toutes les directions qui, auparavant, étaient infiniment plus limitées.

Un des plus grands défis auxquels nous sommes confrontés est, par conséquent, celui de l'interactivité et, je dirais, de l'"interactivité positive". Comment l'affronter au niveau de l'Eglise, de chacun dans son domaine de travail ? Dans mon cas, au niveau de la communication du Saint-Siège ? Je pense à notre expérience concernant Radio Vatican. Ces dernières années, nous avons découvert et vécu Internet comme un nouveau canal efficace de diffusion de nos contenus auprès d'innombrables destinataires, mais nous nous trouvons à présent face à une nouvelle réalité, car il ne s'agit pas seulement d'une diffusion des contenus, mais de plus en plus d'une interaction.

Au niveau des Eglises locales, de milieux linguistiques et culturels caractérisés par une certaine homogénéité, nous commençons à bouger, avec de modestes résultats, pour affirmer une présence sur le réseau, au travers d'une variété articulée de sites Web, dans lesquels l'interactivité trouve sa manière de d'exercer.

Lors des réunions récentes de la Conférence des évêques de France à Lourdes, on a parlé avec satisfaction du débat qui a eu lieu sur des questions de bioéthique sur un site spécifiquement dédié (www.bioethique.catholique.fr), avec d'importantes contributions de spécialistes et plus de 40.000 visites en deux mois.

La Conférence épiscopale italienne organise depuis quelque temps des rencontres pour les webmaster des sites catholiques italiens, qui dès le départ se chiffraient déjà à 13.000. On constate une grande vitalité et créativité au niveau des paroisses, diocèses, mouvements et associations.

A l'occasion de la Journée mondiale de la jeunesse de Sydney et ensuite, pour conserver entre les jeunes les contacts et l'esprit du mouvement amorcé en Australie, un site a ouvert, baptisé du nom de Xt3 (c'est-à-dire "Christ au 3ème millénaire "), en anglais. L'initiative est certes louable et elle est bien dirigée, mais il reste encore à évaluer les coûts et les résultats. 

La nouvelle Journée Mondiale de la Jeunesse de Madrid sera sans doute l'occasion d'autres expériences et d'avancées concrètes dans la direction indiquée dans le Message des Communications sociales de cette année.

De toutes façons, il faut bien savoir qu'il s'agit là d'un domaine très délicat ; en effet, il ne suffit pas d'accueillir des commentaires, il faut s'organiser pour répondre clairement et avec compétence aux questions soulevées, ce qui requiert des personnes, des forces et du temps, et donc des moyens adaptés. 

En collaboration avec le Centre de télévision du Vatican (CTV) et Radio Vatican fin janvier de cette année le Vatican a lancé un Canal sur YouTube, en quatre langues, et de manière régulière, avec des informations vidéo quotidiennes. A Pâques, le message de Pâques du Pape a été intégralement mis en ligne avec la totalité des sous-titres en 27 langues. Un record pour YouTube, qui n'avait jamais disposé en ligne de vidéo avec les sous-titres en autant de langues. De cette manière, nous aussi à Rome sommes sur la voie d'une présence active sur le Réseau, mais une présence pour le moment essentiellement unidirectionnelle, car nous ne voyons pas encore comment amorcer un dialogue interactif avec les visiteurs.

Pour moi, c'est un problème très profond et sérieux. Dans un certain sens, un problème "ecclésiologique". Je veux dire par là qu'avec Radio Vatican et le Centre de télévision du Vatican, nous avons au fur et à mesure mis au point une bonne stratégie d'intégration entre le service offert de Rome et les radios et télévisions catholiques du monde, en constituant un réseau dans lequel nous offrons l'information et les programmes qui concernent le niveau universel dans l'Eglise, tandis que les radios et télévisions catholiques nationales ou diocésaines offrent le niveau national, régional ou local.

Nous avons bougé dans le domaine de la communication en rapport avec la relation entre les différents niveaux de service ecclésial du pape, des Conférences épiscopales, des diocèses, en essayant l'intégration et le dialogue, mais aussi le respect des compétences et responsabilités.

A présent le Réseau semble démolir ou du moins provoquer la confusion de cette logique de la distinction et complémentarité des niveaux, car le navigateur se meut toujours avec une plus grande liberté dans le Réseau global et veut formuler ses commentaires et nouer un dialogue avec tous les sites et institutions ou personnes qui puissent les représenter.

La chancelière Angela Merkel ou le président Obama sont en train de chercher la façon, moyennant un service spécifique, de répondre de manière personnalisée aux citoyens qui les interpellent à travers le Réseau. Plusieurs diocèses et évêques se sont déjà mis en marche dans cette direction. Le Vatican doit-il également se mouvoir dans cette direction au niveau mondial ? Est-ce possible et opportun ? Comment le faire ? Comment promouvoir correctement, à l'aide des nouvelles technologies de communication, le sentiment de la prése nce du pape dans les différentes parties de l'Eglise dans le monde sans engendrer une mentalité centralisatrice inopportune et qui ne correspond pas à la juste articulation et à la juste décentralisation de la vie de l'Eglise ? Au fond, je me rends compte que le petit pas que nous avons accompli en pénétrant avec un canal vatican dans l'espace de YouTube n'est que le début d'une vie sur un chemin, dont les pas suivants et les engagements doivent être vécus avec confiance, mais aussi avec prudence et davantage de conscience.

Quoiqu'il en soit, même en laissant de côté pour le moment l'approfondissement de l'aspect spécifique de l'interactivité personnelle avec les innombrables navigateurs du réseau, je pense que la capacité générale à interagir avec le monde contemporain de la communication exige également au centre de l'Eglise - concrètement de nous à Rome - un nouvel engagement. On pourrait sommairement le décrire de cette manière :

1) Une capacité et une attention plus soutenue de suivi de ce qui se passe sur le réseau, en particulier dans la formation des déluges de critiques ou de questions ou débats qui appellent des réponses immédiates et éclairantes. 

2) Une capacité croissante de formulation rapide de réponses adaptées compétentes.

3) Une capacité croissante de large diffusion de ces réponses, mettant en relief la synergie entre les sites, les blogs, les agences existantes, à commencer par celles d'inspiration chrétienne ou du moins intéressées de manière positive par la vie et la pensée de l'Eglise. On peut même imaginer d'avoir recours à des messages et des formes de mouvement d'opinion travers les réseaux sociaux.

En définitive, lorsque le pape, dans sa lettre aux évêques, observe humblement qu'il reçoit l'appel à une plus grande attention et efficacité dans l'usage d' Internet par la Curie romaine, il fait une remarque naïve seulement à première vue ; car, en réalité, il reconnaît l'existence d'un nouveau front dans lequel n'existe pas seulement la possibilité de chercher des informations particulières à l'aide des moteurs de recherche, mais également la nécessité de développer véritablement une stratégie plus dynamique d'écoute et de réponse en dialogue avec le monde d'aujourd'hui. Dans ce sens, en intégrant les nouvelles dimensions du réseau avec celles des moyens plus traditionnels, il faut faire grandit dans l'Eglise une conscience universelle commune de l'universalité des communications sociales d'aujourd'hui.  Le Conseil pontifical pour les communications sociales, au mois de mars dernier, a pris une initiative très importante en invitant pour la première fois à Rome les évêques chargés des communications sociales de toutes les Conférences épiscopales du monde : c'est un pas dans la bonne direction...


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