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  • : Communauté; catholique du Bon Pasteur de Thionville
  • : Rencontre avec une communauté chrétienne catholique de Moselle, à Thionville (rive gauche). Trouver les infos qu'il vous faut: prière, réflexion, méditation, baptême, première communion,confirmation, sacrement de l'ordre, mariage, funérailles, .......
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"Christ au centre,
Christ pour tous!"

Tous les mercredis soir, de 20h15 à 21h30, à l'église de Veymerange, venez prier et louer le Seigneur, sur fond de chants de taizé et de l'Emmanuel. Le Saint Sacrement est exposé pour l'adoration.

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Que Dieu vous bénisse

Je vous souhaite la bienvenue sur le blog de la communauté de paroisses du Bon Pasteur ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire à l' adresse ci-dessous ou en me téléphonant au presbytère. 

  Le secrétariat est au presbytère de Veymerange,

16 rue St Martin, 57100 Veymerange.

Hors vacances, les heures d'ouverture du secrétariat sont: mardi et vendredi de 17h00 à 18h30 et mercredi de 10h00 à 12h00.

Durant les vacances scolaires, il n'y a qu'une permance le vendredi.

l:  03.82.50.40.06

 courriel: jp.kovacs@eveche-metz.fr

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Ensemble, avec le Christ au centre, le Christ pour tous!
  Jean-Pierre Kovacs
Le curé de la Communauté du Bon Pasteur
 Notre partenaire:
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Articles RÉCents

11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 11:10

Lettre pastorale

de Carême 2011

 

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« Je t'aime, Seigneur, ma force : Seigneur, mon roc, ma forteresse,

Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme

de victoire ! Louange à Dieu ! » Ps 17, 2-4

 

Chers amis,

 

Chaque année, en début de Carême, je vous invite à relire notre vie chrétienne sous le regard de la foi. Cette lettre pastorale est un peu particulière, puisqu’il s’agit de la dernière que je vous adresse en tant que curé. Dans 6 mois, l’Eglise m’aura appelé sous d’autres cieux, pour servir la communauté de paroisses St Jean Baptiste des Portes d’Alsace, autour de Phalsbourg. Surtout n’en concevez pas de tristesse, mais plutôt une action de grâce. Et j’insiste !

 

Avec vous en effet, je voudrais rendre grâce au Seigneur pour ces 5 années passées à vos côtés, et vous montrer que notre vie chrétienne, dans toutes ses composantes, est profondément eucharistique. Et en effet, les motifs de joie sont nombreux. Sans tomber dans l’idéalisation, et en reconnaissant aussi les difficultés et les doutes qui ont jalonné notre parcours, je voudrais vous encourager. Cette lettre se veut un bouquet de joie et de lumière, gerbe d’espérance qui relie les fleurs de cette vie pastorale, et qui nous fera entrer en Carême sous un angle un peu original.

 

Oui, action de grâce (« eucharistein » en grec), c’est-à-dire merci. Merci au Seigneur d’abord, pour les frères et les sœurs qu’il m’a donnés. Vous m’avez accueilli sans défiance, avec gentillesse et bienveillance, et vous m’avez fait confiance comme pasteur. Dieu sait si je vous ai emmenés parfois sur des chemins un peu surprenants (Top louange, kids louange, théo-académie, site internet, distribution de flyers, exposition d’art contemporain, …). Vous êtes bien entrés dans ce projet mis en œuvre par notre EAP. Et vous l’avez nourri par votre soutien, votre dynamisme (quel que soit votre âge), votre présence et votre engagement, chacun selon son charisme, ses possibilités et sa bonne volonté.

Aujourd’hui, l’Eglise ne peut plus se concevoir sans vous, les laïcs. Un prêtre seul dans une paroisse ne peut rien faire. Prêtre et laïcs, ensemble, pour le service de Dieu et des hommes !

 

En évoquant tout cela, je pense évidemment au soutien précieux de nos secrétaires, mais aussi à tous ceux et à toutes celles qui sont entrés dans tel ou tel service ou pastorale, même ponctuellement. Vous êtes nombreux et il est impossible de tous vous citer. Bravo à tous!

 

Un merci spécial aux membres de l’Equipe d’Animation Pastorale (EAP) qui, non seulement ont été efficaces pour gouverner la communauté, mais surtout fraternels tout au long de ces années. Vous ne vous êtes pas contenté de conseiller le curé. Vous avez su agir avec lui pour le bien de cette communauté, et faire d’elle une famille plus unie qu’elle ne l’était. En cela, vous avez été fidèles au Projet Pastoral Diocésain, et donc à l’Eglise qui vous a appelés à cette mission.

Ma joie est de voir ces soutiens mutuels qui se sont créés entre paroisses au cours du temps : la plus grande aide la plus petite, et la plus petite apporte son originalité aux plus grandes. Nous venons chez les uns et chez les autres en toute simplicité et amitié. Nous formons vraiment une communauté chrétienne.

 

Je tiens aussi à souligner le soutien remarquable de l’ensemble des conseils de fabriques. Ils sont entrés eux aussi de plain pied dans ce que demandait notre diocèse pour faire fonctionner notre communauté de paroisses en terme économique, simplement, sans esprit de chapelle, et ce dès le premier mois de mon arrivée.

Aujourd’hui, ils savent qu’ils ont fait le bon choix, un choix intelligent et bénéfique. Avec humour, je dirai que le souci d’entrer dans ce nouveau mode de fonctionnement a été payant ! Car la mutualisation des moyens pastoraux, la participation de chacun selon ses possibilités à la caisse de communauté revisitée chaque année par une convention signée, mais surtout la confiance et la reconnaissance fraternelle ont été la meilleure façon de soutenir la vie de la communauté chrétienne. Vous êtes entrés dans ce que demandait notre Eglise diocésaine. Qui a dit que l’obéissance intelligente était stérile ? Merci au conseil de fabrique de Veymerange d’avoir été le gestionnaire de cette caisse commune au nom de tous.

Bravo à tous pour ce sens des responsabilités et cette excellente entente ! Je m’en réjouis profondément.

Merci aussi aux municipalités de Thionville et de Terville qui nous ont donné un sacré coup de main, que ce soit au plan économique (restauration du presbytère, des églises..), pour la mise à disposition de salles, ou pour porter certains évènements (Ecclésiales, marche pour Palmarin…), et y avoir participé concrètement. Bravo et merci!

 

Mais je voudrais surtout souligner avec vous les fruits de cette confiance, car « on obtient toujours autant qu’on espère ». Tout le monde a pu constater la progression de notre communauté chrétienne en termes de foi, d’audace, de rénovation, de modernisation et d’innovation, d’ouverture, de persévérance, de fidélité, de courage, de communion, malgré la situation ecclésiale et sociale difficile de notre époque.

 

C’est vrai, en Occident, la situation de notre Eglise Catholique est difficile. La pratique dominicale s’amenuise et toutes les communautés chrétiennes en souffrent : la nôtre aussi. L’impact de la sécularisation sur les comportements est douloureux et massif. Personne ne peut dire qu’il a trouvé la solution pour sortir de cette crise. Mais la société elle-même est en crise. Et sa crise n’est pas simplement qu’économique. C’est une crise de sens. Elle ne sait plus où elle va, quelle est la direction à prendre, quel est le projet à réaliser, quelle est l’éducation à transmettre à ses enfants ! Et tout cela, parce qu’elle ne sait plus qui elle est, oubliant ses racines chrétiennes et ses valeurs fondatrices. La rupture sociétale dont mai 68 est l’emblème a créé un vide abyssal. Le fric seul et le bien-être ne suffisent pas à donner de la valeur à la vie, une âme à l’existence humaine, un projet à une nation. Au contraire, ils enferment dans l’égoïsme et le repli sur soi. Dans cette situation précise et extrêmement compliquée, notre petite communauté chrétienne a vraiment progressé, parce que précisément elle avait un projet et une âme.

 

La stagnation et la frilosité peureuse n’apportent rien. La vie est dans le mouvement. Elle s’exprime dans un projet à prendre à bras le corps et à réaliser avec cœur, sous l’action de l’Esprit. La vie est dans l’espérance, pas dans le regret du passé, pas dans les pleurnichements d’une époque révolue. En faisant sa visite pastorale, notre évêque m’a redit que « seule une communauté chrétienne qui a un projet a un avenir. »

Vous le savez : sur un projet comptant 35 objectifs, plus d’une trentaine ont été réalisés en 5 ans, et d’autres se sont greffés au cours du temps. Oui, dans le diocèse, sur le papier, nous formons apparemment les paroisses les moins pratiquantes par rapport au nombre d’habitants. C’est une situation qui ne date pas d’hier, qu’on ne change pas d’un coup de baguette magique, tant le terrain est difficile. Mais ce dont je suis sûr maintenant, c’est qu’on ne mesure pas le dynamisme d’une communauté chrétienne au nombre de pratiquants. Ce qui compte, c’est la charité qui est dans les cœurs, et le dynamisme qu’elle produit. Avec vous, j’ai pu le vérifier.

 

Ensemble, nous avons traversé ce petit temps en demandant au Christ d’être au Centre, notre guide, notre unique BON PASTEUR.  Et nous avons eu le souci de proposer la foi au plus grand nombre comme l’Eglise nous y invite. « Christ au Centre, Christ pour tous. » Plus qu’une devise, c’est devenu notre chemin, jamais abouti, car c’est la marche permanente de l’Eglise qui s’achèvera avec le retour du Christ en Gloire.

 

Et sur ordre du Seigneur, nous avons jeté les filets, malgré notre petit nombre, et parfois lassés comme les apôtres. Lorsque nous avons distribué des flyers dans toutes les boîtes aux lettres pour inviter tous les habitants aux grandes fêtes chrétiennes, lorsque nous avons fait l’effort de publier un guide paroissial pour faciliter le contact avec la communauté et exprimer notre désir d’aller vers ceux qui ne sont pas habituellement pratiquants, lorsque nous avons distribué « le guide devant la tombe » aux portes de tous nos cimetières le jour de la Toussaint, lorsque nous avons créé cet événement des Ecclésiales du Bon Pasteur (avec toujours un thème d’ouverture, en partenariat avec la mairie de Terville), lancé l’association des Amis de Palmarin, créé des activités pour jeunes et moins jeunes, lancé un nouveau site internet, lorsque nous avons fait des efforts pour inculturer la foi (apport de l’image, d’une musique rythmée et moderne, du mutimédia, de l’informatisation…), nous nous sommes inscrits modestement mais réellement dans l’ouverture qu’apportent l’Evangélisation et la Mission.

 

S’ouvrir demande toujours des efforts : celui de casser les murs culturels et sociaux que nous avons construits, souvent malgré nous ; celui de franchir la distance qui nous sépare des autres, de ceux qui ne sont pas avec nous, comme nous ; celui de dépasser l’idée mortifère que « tout est pourri et qu’il n’y a plus rien à faire». Avec humour et réalisme, je dirai que nous avons fait des kilomètres pour les hommes et les femmes de nos villes et villages. Et c’est bien vrai que nous avons marché pour distribuer tous ces flyers! Qu’a fait Jésus Lui-même dans l’Evangile ? Des kilomètres…. Franchement, j’ai apprécié faire le facteur de la Bonne Nouvelle, rencontrer des personnes que je ne connaissais pas. Toujours très bien accueillis, nous étions souvent à deux, comme dans l’Evangile. Et je ne le regrette pas, même si les fruits semblent apparemment modestes. Je suis sûr que la grâce de Dieu a touché plus d’un cœur, et que l’image dégradée de nos paroisses auprès des habitants a quelque peu changé. En tout cas, ce qui a changé pour nous, c’est que nous nous sommes remis à marcher pour aller vers les autres !

 

 Oh, rien n’est parfait dans toutes ces réalisations pastorales! Et nous aurions peut-être pu faire autrement et mieux, éviter certaines erreurs, avoir plus d’audace encore, moins de crainte. C’est vrai, nos réalisations extérieures restent modestes, et elles pécheront toujours par notre manque de foi et d’espérance.

 

Mais l’efficacité pour le Royaume n’est pas dans ce que nous avons fait, mais dans Celui en qui nous avons cru durant ce temps. C’est Lui qui nous appelait à sortir de nos chapelles et de nos sacristies, non pas pour fuir l’adoration et la louange de Dieu, mais au contraire pour mieux la célébrer, et y inviter tous ceux qui le souhaitaient. Nous ne sommes pas chargés de remplir nos églises, même si c’est ce qui nous fait plaisir. Elles ont d’ailleurs été conçues pour des époques de chrétienté,- ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Mais nous sommes chargés d’annoncer la foi, de la vivre dans le service, de la célébrer avec tous ceux qui s’y ouvrent, même s’ils sont peu nombreux, et de former une communauté chrétienne vivante, faite de pierres vivantes. Et n’est-ce pas ce que nous avons vécu ? Combien de familles en deuil réconfortées et accompagnées durant ces 5 années, combien d’enfants baptisés et de familles touchées par l’accueil, la préparation et la célébration de ce sacrement, combien d’enfants de première communion accompagnés de leurs parents, de jeunes mariés etc…. A y regarder de près, nous avons finalement annoncé la foi et célébré avec beaucoup de monde…. Je n’ai pas constaté une baisse de la demande. J’ai plutôt l’impression que nous sommes le dernier rempart pour des personnes qui vivent une vie ultra-sécularisée, qui ne savent plus pourquoi elles vivent, en quoi leur vie est vraiment encore un cadeau, et qui nous demandent les raisons de notre espérance ! A nous de savoir les accueillir, et de ne pas nous en plaindre. A nous de proposer un itinéraire de foi pertinent et adapté en fonction des âges et des demandes, comme nous y invite la réflexion des Evêques de France (Ecclésia). Je pense qu’il y a là, tout un champ d’investigation et d’avenir pour les prochaines années. L’Evangélisation est devant nous.

 

Un merci qu’on oublie trop souvent : le merci à notre Eglise diocésaine. D’abord parce qu’elle m’a envoyé auprès de vous. C’est l’évêque qui, au Nom de l’Eglise et du Christ, envoie un pasteur. Ce n’est pas le pasteur qui décide d’aller où il veut. Le prêtre est envoyé vers un peuple. Il reçoit ce peuple comme un don. Ni le pasteur ni le peuple ne choisissent in fine. Tel est le propre de l’attitude catholique de foi, une attitude de confiance envers l’Eglise. Car à travers cette décision, dans l’obéissance libre et choisie, chacun peut lire l’expression du Règne de Dieu  et de sa Volonté (c’est Lui notre Guide et notre Chef), même si cette dernière est toujours entourée d’obscurités et d’incompréhensions. C’est vrai : les hommes peuvent parfois se tromper; Dieu, jamais !

 

Et Dieu sait si, au début de mon ministère, j’ai pu vitupérer intérieurement contre cette décision. Et j’avais des raisons : le presbytère n’était pas prêt, la communauté était très désorganisée, pas d’EAP installée, pas de secrétariat…. On me demandait en plus de m’occuper du Service diocésain des Vocations. Je n’avais jamais été curé. Bref, j’avais l’impression qu’on m’avait floué, ne m’ayant rien dit sur la situation réelle pour que j’accepte. Avec le recul, je pense qu’il aurait été plus judicieux de me dire la vérité : mais la connaissait-on ? Oui, j’ai débuté objectivement dans une situation difficile, en mauvaise posture, essuyant les plâtres, avec cette impression de pédaler dans le vide et de ne pas y arriver. Sans mysticisme déplacé, je peux dire aujourd’hui que le Seigneur m’a aidé, et très concrètement. Il l’a fait notamment à travers vous, à travers mes confrères d’archiprêtré, à travers la formation « Chemins d’Humanité » que j’ai reçue à Paris, et qui m’a permis de faire face. Mais il l’a fait surtout dans les sacrements et la prière, dans sa présence réelle à mes côtés. Il est toujours là : c’est nous qui sommes souvent ailleurs, comme le rappelait très justement Madeleine Delbrêl… Comme nous avons du mal parfois à nous recentrer sur Lui et à nous abandonner à sa Volonté !

 

Et c’est la raison pour laquelle la réalisation qui me tient peut-être le plus à cœur est ce temps d’adoration et de louange que nous avons instauré chaque mercredi, comme un poumon oxygénant au sein de notre Communauté de paroisses. Je regrette d’ailleurs de ne pas l’avoir instauré dès la première année. Je ne ferai plus cette erreur. Car sans la prière, sans ce lien régulier avec le Seigneur dans l’adoration et l’Eucharistie, toute l’action se dessèche et verse finalement dans l’activisme. L’adoration, c’est un cœur à cœur, une source d’eau pure que je nous invite à redécouvrir au cours de ce Carême. Nous avons un temps : prenons-le comme un immense cadeau, pas comme une activité à faire en plus, mais comme un cadeau que Dieu nous fait ! « Christ au Centre, Christ pour tous ». Il est notre Soleil, Celui qui refait nos forces intérieures et qui accomplit notre vie.

 

Enfin nous sommes tournés vers l’avenir, et c’est encore un motif d’action de grâce. « Celui qui regarde en arrière n’est pas digne de moi » dit le Seigneur. L’avenir, c’est le Seigneur qui nous l’ouvre. Parce que la communauté a su accueillir le prêtre que j’étais - et tel que j’étais - comme un don de Dieu et de son Eglise, parce qu’elle a posé un acte de foi, de confiance et d’espérance dans le projet qui se dessinait, malgré l’obscurité qui la recouvrait à ce moment-là, parce qu’elle a su accompagner ce prêtre et se laisser guider par lui, le Seigneur et son Eglise lui permettent d’accueillir à nouveau un pasteur en la personne de l’Abbé Jean-Pierre KOVACS. « On obtient autant qu’on espère ». Merci Seigneur ! Merci à vous : vous avez grandi dans la foi, et vous avez eu la bonne attitude durant ces années ! BRAVO.

 

Un nouveau projet va s’offrir à vous: différent, donc enrichissant. Un nouveau pasteur vous est donné: différent, donc enrichissant. Un avenir vous est offert, malgré la pénurie de prêtres (13 prêtres seulement pour 26 communautés de paroisses en attente). Notre Eglise diocésaine vous fait confiance. Moi aussi, je compte sur vous pour l’accueillir comme j’ai été accueilli…. et je n’aurai pas travaillé en vain. Je ne vous demande pas de renier vos souvenirs, votre affection fraternelle, votre amitié pour moi. Ce que le Seigneur a construit entre nous, la charité de communion, l’essentiel est capitalisé. Par contre, les réalisations particulières n’ont pas vocation d’éternité.

Aussi je vous demande, au Nom du Christ, de comprendre l’Amour prévenant et constant de Dieu et de son Eglise à travers cette nouvelle aventure. C’est formidable, si nos souvenirs ne s’érigent pas en barrière et en mur, si nos têtes ne se remplissent pas de toiles d’araignée. Je sais que pour beaucoup, Jean-Pierre n’est pas un étranger. Plusieurs m’ont dit : « Jean-Pierre, on le connaît, c’est formidable! » Je me réjouis déjà de voir que cette nouvelle a été une très bonne nouvelle dans l’ensemble de la communauté. Certains sont venus spécialement remercier le Seigneur pour cela. Je le sais. Jean-Pierre, nous t’avons attendu, nous avons prié pour toi… nous avons failli manquer d’espérance… mais le Seigneur nous a rattrapés avant l’impardonnable. Dans 6 mois, je te passerai le flambeau avec beaucoup de joie. Merci d’avoir accepté. Tu as une très belle communauté qui t’attend, des confrères d’archiprêtré très sympathiques et fraternels aussi. Tu seras bien entouré. Chère communauté du Bon Pasteur, un bon prêtre t’attend. Je sais que pour vous comme pour moi, tout changement est source d’angoisses. Mais nous ferons confiance au Seigneur qui guide nos vies. Oui, nous Lui ferons confiance !

Aussi je tiens à Le remercier, comme la finale de cette lettre. Tout vient de Lui, tout est par Lui et pour Lui. Tout est Eucharistie. Alors comme au début de chaque Eucharistie, je commence par dire :

 

Pardon, Seigneur, pour mes erreurs, mon manque de foi et d’espérance, mes aveuglements et mes péchés, comme je pardonne à ceux qui m’auraient offensé. Kyrie Eleison! Merci Seigneur, parce que Tu es Dieu, le Dieu de la Vie, le Dieu qui prend soin de nos vies, qui nous emmène parfois là où nous ne voudrions pas aller, mais toujours sur les hauts pâturages d’herbes fraîches. Tu n’es pas le Dieu de la mort, de l’enfermement, des esprits fermés et partisans, des cœurs divisés et cloisonnés. Par Ta Parole, par Jésus ton propre Fils, c’est Toi qui nous libère de toutes nos angoisses et nous apporte la Paix. Par le don de ton Esprit, c’est Toi qui renouvelle nos esprits et nos cœurs pour que nous entrions dans ton Projet de Vie. Aide-nous à faire confiance à l’Eglise, à préserver l’unité et la communion entre nous comme le bien le plus précieux, à entrer dans l’espérance et l’audace, à quitter nos nostalgies d’arrière garde, à devenir des hommes nouveaux, à devenir des hommes et des femmes libres, capables d’aimer comme Toi ! Aide-nous à faire ta volonté, à ne pas regarder en arrière comme la femme de Loth, mais à aller toujours de l’avant, en espérant jusqu’au bout, en espérant ta présence constante à nos côtés ! MERCI Seigneur, MERCI POUR TOUT !

 

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