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  • : Communauté; catholique du Bon Pasteur de Thionville
  • : Rencontre avec une communauté chrétienne catholique de Moselle, à Thionville (rive gauche). Trouver les infos qu'il vous faut: prière, réflexion, méditation, baptême, première communion,confirmation, sacrement de l'ordre, mariage, funérailles, .......
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Adoration du St Sacrement




"Christ au centre,
Christ pour tous!"

Tous les mercredis soir, de 20h15 à 21h30, à l'église de Veymerange, venez prier et louer le Seigneur, sur fond de chants de taizé et de l'Emmanuel. Le Saint Sacrement est exposé pour l'adoration.

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Recevoir le pardon de Dieu: tous les premiers mardis du mois à 18h00 à l'église de TERVILLE; avant chaque messe; ou en faisant appel au curé de la paroisse

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Que Dieu vous bénisse

Je vous souhaite la bienvenue sur le blog de la communauté de paroisses du Bon Pasteur ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire à l' adresse ci-dessous ou en me téléphonant au presbytère. 

  Le secrétariat est au presbytère de Veymerange,

16 rue St Martin, 57100 Veymerange.

Hors vacances, les heures d'ouverture du secrétariat sont: mardi et vendredi de 17h00 à 18h30 et mercredi de 10h00 à 12h00.

Durant les vacances scolaires, il n'y a qu'une permance le vendredi.

l:  03.82.50.40.06

 courriel: jp.kovacs@eveche-metz.fr

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Ensemble, avec le Christ au centre, le Christ pour tous!
  Jean-Pierre Kovacs
Le curé de la Communauté du Bon Pasteur
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Articles RÉCents

25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 21:12




Christ au centre, Christ pour tous!


 

 

 

                                                                                                                 Abbaye de Cîteaux, le 11 février 2009


     Chers amis,


    C'est désormais une tradition que de vous adresser une lettre stimulante en début de carême. Avec vous, je souhaite faire le point sur notre vie de communauté, en cette année pastorale 2008-2009. Rassurez-vous, je serai moins long que par le passé. Mais il me semble important de relire notre projet pastoral dans le contexte d'aujourd'hui, d'en mesurer les avancées ou les blocages, et d'essayer de trouver des solutions, pour progresser à la lumière de la Parole de Dieu et de l'enseignement de l'Eglise que je puise particulièrement ici, en retraite. Une retraite de 4 jours sur l'Evangile de St Jean est un éclairage providentiel, que je souhaite aussi vous partager à travers ces quelques mots.

 

1/ Un projet paroissial qui progresse !

 

        Vous le savez maintenant: bâtir un projet, c'est le désir d'avoir un avenir. Depuis février 2007, nous avons lancé un projet pastoral local qui, je l'espère, deviendra de plus en plus missionnaire. Le guide paroissial que nous avons largement distribué, l'explicite et le concrétise. Chacun peut le reprendre, et y voir les nouveautés et le développement des activités réalisées qui font la chair de notre projet. En vrac : l'installation de l'Equipe d'Animation Pastorale (EAP) durant les Ecclésiales, le lancement de la Théo-académie pour les enfants qui ont déjà fait leur première communion, le lancement de l'Association les Amis de Palmarin (aide d'une mission au Sénégal), la première récollection paroissiale, la proposition d'une retraite silencieuse en abbaye, la proposition de chaque conseil de fabrique d'un repas convivial sur les 4 paroisses, les vêpres de l'Assomption et les vêpres du 2 novembre pour les fidèles défunts, ... et le renforcement des propositions et des équipes existantes : Kids Louange, Top Louange, crèche vivante et veillée de Noël, le comité des fêtes pour les Ecclésiales, etc .... Je ne peux commenter le projet point par point, mais chacun peut constater l'impact de ce projet sur la vie de notre communauté. Un projet engendre ouverture, dynamisme et vie, tout le contraire de l'immobilisme conféré par les habitudes, le renfermement sur soi et « l'acédie pastorale et personnelle ». Dans la Tradition chrétienne, l'acédie est cette torpeur qui paralyse progressivement tous les dynamismes de vie, qui engendre découragement et lassitude, et qui tue progressivement l'espérance. L'acédie, maladie spirituelle, démobilise et engendre malaise et paresse. « On a déjà fait ça, et ça ne marche pas ; tu te fatigues pour rien ; tu en fais trop ; les gens ne changeront pas ; laisse tomber, pense d'abord à toi ; à quoi bon, je ne suis plus capable... » Contre cette acédie qui nous guette tous et dans tous les domaines de notre vie, il faut lutter fermement en approfondissant notre propre lien communautaire et personnel avec Jésus. C'est mon intime conviction de pasteur ! Après avoir lancé une multitude d'activités nouvelles et montré qu'un renouveau, même modeste, est toujours possible, y compris dans une situation et sur un terrain difficiles (1% de pratique), il faut maintenant aller en profondeur. Je l'avais déjà perçu avant cette retraite. A présent, j'en suis absolument convaincu. Quand une terre n'a pas eu d'eau depuis longtemps et qu'elle est brûlée par un soleil ardent, elle est dure et stérile. Vient la pluie et le désert refleurit. Dieu décidera quand et où Il fera pleuvoir sa Grâce bienfaisante. Je note juste que dans la Bible, le temps de désert dure 40 ans. 2008- 1968 : est-ce un hasard ? En attendant, Il nous demande de creuser profond la vie de notre communauté pour en faire jaillir une source bienfaisante pour tous.


                 « Christ au centre, Christ pour tous », telle est la devise de la communauté du Bon Pasteur, la visée de notre projet. Mettre le Christ au centre ! Jésus seul en effet confère l'Esprit, source d'eau vive qui purifie et transforme. C'est Lui qui fait toute chose nouvelle, et qui mène le véritable projet de Dieu : l'Alliance. Dieu ne renonce pas à son Projet, et Il ne nous abandonne pas, à cause de sa Fidélité. Il est le roc ! C'est nous qui avons tendance à l'abandonner et à l'oublier dans nos vies. Il nous propose son Alliance à travers son Fils qu'il s'agit sans cesse de redécouvrir et d'aimer comme celui qui sauve la vie, par le don de l'Esprit.


                En Dieu, tout est Vie dynamique et dynamogène. Il n'y a pas de place pour ce poison qu'est l'acédie. Cette force de l'Esprit, nous avons l'impératif devoir de l'accueillir dans nos existences et dans notre projet paroissial, surtout en ces temps de crise mondiale.

 

2/ Un temps de crise


        Année 2008 : Depuis octobre 2008, notre monde est entré à nouveau dans une période difficile de son histoire. De nombreuses questions sur l'avenir et sur le sens de la vie se posent et interrogent sérieusement notre façon de vivre, voire remettent en cause bien des acquis et des certitudes humaines. J'attire votre attention sur le fait que cette crise n'est pas qu'une crise financière. C'est une crise globale qui affecte tout l'homme, ses valeurs et ses idées, sa dignité et son identité, sa culture et sa capacité à se transmettre, mais plus encore ce qu'il est en profondeur, ce qu'il est dans ses relations avec les autres, avec la Création, et surtout avec Dieu Lui-même, son Père et son Créateur. Tout semble brouillé, sans consistance et complètement relatif. Mais attention : ne prenons pas ce brouillon social et existentiel pour la Vérité.


       Des questions dures, il y en a et il y en aura de plus en plus : soyons réalistes ! Voyez plutôt : Si je perds mon travail, quel sera mon avenir et celui de mes enfants ? Qu'est-ce que je leur dirai ? Qu'est-ce que je vaudrai encore ? Et au concret, comment vais-je faire pour joindre les deux bouts et assurer le quotidien ? Face à un avenir sombre, sur qui vais-je pouvoir compter ? Mais est-ce que l'importance de ma vie n'est mesurée qu'à l'aune de mon pouvoir d'achat? Puis-je continuer encore à avoir un mode de vie consumériste, qui saccage écologiquement la planète, engendre des conflits et des inégalités terribles, divise des familles entières, et jette des innocents dans la précarité et l'humiliation ? Est-ce que j'ai le droit de laisser une telle dette aux générations futures, à mes enfants et petits enfants ? Où est la vraie justice ? Et moi-même, comment vais-je pouvoir être heureux dans cette situation, et comment vais-je pouvoir faire le bonheur des miens ? Bien sûr je peux continuer à faire l'autruche, et être parfaitement inconscient et amnésique : après moi, le déluge ! Mais jusqu'à quand ? Est-ce que je vais encore fuir ce vertige intérieur, ce malaise existentiel que je ressens en moi, fuite dans le jeu, le paraître et la mode, la consommation à tout crin, l'alcool, la drogue, le sexe, le virtuel, le bruit, la jouissance et le bien être à tout prix, l'activisme fiévreux du sport et des activités de loisirs, ce « tout tout-de-suite » qui n'est qu'un pis aller à la vie et un cache misère existentiel sur mes blessures ? Vais-je encore me situer dans cette espèce de course en avant sans fin, épuisante et démoralisante parce que je n'y arrive plus, et parce que je ne veux pas regarder le problème en face, refusant ma responsabilité personnelle et recherchant les coupables ailleurs ? C'est tellement plus facile d'accuser l'autorité et l'institution comme le fait l'adolescent inachevé et instable, qui - à la moindre difficulté- reviendra au gallop pour mendier de l'aide ! La culture de masse et la culture de l'opinion et de l'audimat font enfler le scepticisme des uns et des autres et créent une vraie instabilité sociale. Finalement, quel est le sens de tout cela ?


          Heureusement que j'ai ma famille et que je vis pour elle. Mais quand je vois mon enfant toujours plus exigeant et si peu « reconnaissant » - ce n'est jamais assez -, j'ai l'impression de n'être qu'un distributeur automatique, au lieu d'être vraiment reconnu comme la maman ou le papa. Quand ce n'est pas mon mode d'éducation de préférer donner des choses plutôt que du temps à mes proches, cela m'interroge sur ma façon d'éduquer, sur la possibilité de construire une vraie relation aimante et gratuite, juste et identifiée, nourrissante et structurante. Est-ce que tout n'est qu'intérêt égoïste et individuel (moi, moi, moi !!!) dans cette société qui se croit encore toute puissante et tout permis, et qui engendre des attentes et des frustrations terribles ? Le chacun pour soi conduit à l'extrême solitude, à la fragilité des relations, à la quasi impossibilité de penser le long terme. Ouvrons les yeux sur ces réalités que nous vivons! Tout est contrat, et on enferme les gens dans des clauses. Ce qui était assuré suscite l'inquiétude, la méfiance et la peur. Et je le vois bien : enfermé en moi-même, je me sens bloqué, lourd, et ma liberté me semble terriblement enchaînée. Au fond de moi-même, est-ce que je n'attends pas autre chose de cette vie ? Mais quoi ? Puis-je espérer m'enraciner dans quelque chose de solide, ancrer ma vie sur quelqu'un qui pourra me montrer le chemin dans cet immense océan agité ? Y-a-t-il une autre voie, un autre chemin, qui conduirait au respect et à l'émerveillement, à la douceur et à la paix, à l'échange solidaire, à la grâce de l'amitié vraie sur l'amplitude de la vie, à la beauté d'une relation gratuite fraternelle, simple et durable, reconnue, mieux encore, à un profond échange de charité dans la justice et la bienveillance, à la construction de soi qui ne passe pas par l'écrasement de l'autre, ni par la révolte tellement exploitée par les extrémistes de tous bords ? La grande utopie humaniste, idéologique et politique, a du plomb dans l'aile. Le vivre-ensemble dont tout le monde parle -preuve qu'il est complètement essoufflé et à plat - manque d'un moteur et d'un ressort intérieur évident ! Alors, c'est l'impasse et le non sens ? Pas de solutions, et que des questions ?



            Il y a URGENCE pourtant ! Et cette urgence nous interpelle tous. Quand je vois une femme dans le froid, en plein hiver, déposer une bougie devant la grotte, en face du presbytère, prier quelques instants devant la statue de la Vierge, et repartir parce que l'église est fermée ! Ou cet homme seul et démuni, qui a les mains rongées par je ne sais quelle maladie, qui vient accrocher son bouquet dans les interstices des roches de la grotte, bouquet du pauvre fait d'herbes et de fleurs, et qui finit par me sauter au cou de façon surprenante et me donner l'accolade parce qu'il a reconnu le prêtre, et qu'il a simplement besoin d'exister pour quelqu'un, besoin de ce minimum d'affection et d'amitié, signe que sa vie a toujours de la valeur, au moins aux yeux de Dieu ! Ou encore cette jeune femme qui, se préparant au mariage, se met à pleurer spontanément, parce qu'elle découvre subitement que c'est l'amour de Dieu qui est dans son coeur, qui la motive à vivre un tel engagement et l'accompagne depuis si longtemps, elle qui croyait que Dieu l'avait abandonnée ! Et il y a d'autres exemples que je pourrais citer. La mission première de notre communauté chrétienne, n'est-elle pas justement de désigner le Christ à nos contemporains comme réponse à leurs questions vitales et à leurs angoisses, et de permettre la rencontre par tous les moyens ? Et nos églises sont fermées, cadenassées ! Et nos bras et nos coeurs ? Ne sommes-nous pas le Corps du Christ ? Comme si nous n'avions pas compris le fondement-même de notre foi. Pourtant, c'est cette femme qui a raison, c'est cet homme qui est habité par le Christ, plus que moi-même.


           Avec leurs coeurs, ils cherchent intuitivement le seul qui soit vraiment capable de les réconforter. Ils cherchent le seul qui soit capable de sauver leur vie en leur rappelant qu'elle a une valeur inouïe. Car il est le seul qui puisse donner le sens plénier de l'existence au coeur de l'épreuve comme au coeur du bonheur. «Tu nous as faits pour Toi Seigneur, et notre coeur ne connait aucun répit jusqu'à ce qu'il trouve son repos en Toi. (St Augustin)». Pas de discours, pas d'idéologie : une bougie, un bouquet, une prière, une prise de conscience, un regard de foi qui va droit au but, un signe de croix qui dit tout ce qu'est vraiment Dieu, le courage de venir en plein froid en espérant prier un instant dans la maison du Père, ou l'audace de se jeter au cou de celui qui devrait quand-même mieux représenter le Maître que cela! Voilà la réalité, voilà ce que je découvre dans mon ministère au coeur de la crise ! Le Fils de Dieu, Jésus l'unique BON PASTEUR, attire au plus intime des consciences. « Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie ». N'est-ce pas ce que nous vivons aussi lorsque nous le recevons dans l'Eucharistie, dans la prière et l'adoration ? En sommes-nous bien conscients, nous qui avons le privilège de connaître le Seigneur, et qui devrions être des aînés dans la foi pour tous, et donc le révéler à tous? Une chose est certaine : nous n'en sommes pas propriétaires. Nous n'avons aucun copyright sur Lui et nous ne l'enfermerons pas. Et même si nous nous taisons, même si nos églises devaient rester fermées, les pierres de la grotte de Veymerange - et les autres- parleront, croyez-moi!


              2008 : temps de crise. La crise est étymologiquement le temps du discernement, de la recherche de l'essentiel. En pleine crise, l'humanité cherche Dieu. Si seulement elle pouvait découvrir que Dieu la cherche avec encore plus d'ardeur ! Et c'est de cela que nous devrions être signes. Intégrons cette dimension missionnaire dans nos consciences chrétiennes : Jésus souhaite avant tout rencontrer toute personne, pour lui redonner la vie ! Un point c'est tout ! Expérimenter son appel et sa présence, c'est se recharger humainement et spirituellement, et repartir complètement libre. Il est le roc dans la tempête. C'est l'expérience et l'histoire de millions et de millions de personnes depuis 2000 ans, qui ont traversé des crises très graves et qui ont su tenir et vivre en s'accrochant à Jésus-Christ, l'Emmanuel, Dieu avec nous. Je ne saurais trop vous conseiller l'une de mes lectures récentes, qui illustre à merveille la puissance incroyable de la Providence et de l'Amour de Dieu, au coeur de l'une des pires crises que le monde ait vécu : le nazisme. Ce livre s'intitule : « Un franciscain chez les SS », aux éditions de l'Emmanuel. Lisez-le et vous serrez convaincus par le témoignage du frère Géréon Goldmann. Incroyable !


            Montrer et proposer le Christ qui unifie et fortifie la vie, et qui lui donne une valeur incommensurable dans une liberté humaine complète, voilà à quoi sert notre projet de communauté chrétienne fraternelle. J'insiste : le but de la construction de notre communauté -et plus largement de l'Eglise- n'est pas elle-même : c'est le Christ pour tous, sinon nous ne serions qu'une secte parmi d'autres groupuscules refermés sur eux-mêmes. A nous de décider d'ouvrir les portes de notre coeur et de nos églises, à mettre le Christ au centre de nos préoccupations pour qu'il devienne le Christ offert à tous ! Il y a urgence, et donc des conversions à vivre. Le temps du Carême est idéal pour réfléchir et entrer dans la conversion. Prenons le temps de la prière pour nous enraciner dans le Christ.

 

3/ Allons en profondeur !

 

           Si je regarde le concret et le chemin parcouru depuis le lancement du projet, je ne peux pas être pessimiste, encore moins désespéré. Nous avançons. Certes, les réalisations sont modestes, mais les avancées incontestables. L'Esprit travaille. Les activités mises en oeuvre cette année ont enrichi et diversifié les propositions de foi à tout âge. La modernisation suit son cours, les soutiens sont plus nombreux, y compris de la part de personnes de bonne volonté que nous avons encore tendance à appeler « non pratiquantes », et que je remercie du fond du coeur pour leur aide. C'est la charité qui est la pratique de la foi, et l'Eucharistie en est la source : c'est ce que tout un chacun a encore à découvrir, car cette découverte n'est jamais faite une fois pour toutes. Oui le mystère de l'Eucharistie est un trésor immense, précieux et vital, qui nous dépasse. Et bienheureux celui qui le vit régulièrement et fidèlement! Car il fait alors Corps avec le Christ, et son humanité prend forme de communion avec tous. Là est notre joie de fond! Prenons bien conscience que nous sommes tous effectivement sur le même chemin d'humanité, pratiquants ou non, peut-être juste à deux pas les uns des autres. Et comme le disait un confrère, « passons d'une pastorale du reproche à une pastorale de l'approche. »


              Et si, durant ce carême, nous prenions cet engagement de nous ouvrir aux autres, d'être plus attentifs à leurs soucis, à leurs difficultés, et de les porter chaque jour dans notre prière, et le dimanche spécialement dans l'Eucharistie! La puissance de la prière est à redécouvrir. De fait, il faudra envisager des moyens concrets pour diffuser cet esprit et arriver à une vraie culture de la prière dans notre communauté. Nous avons déjà inscrit ce temps hebdomadaire d'adoration eucharistique, qui, pour ceux qui y participent, constitue une vraie respiration spirituelle. Interrogez-les et vous verrez ! Je vous y invite tous, quand vous voulez, au rythme que vous voulez. Pas d'obligation, il suffit juste d'aimer. Si vous avez une demande à faire, une prière, nous la porterons ensemble et vous pourrez l'inscrire sur les cahiers que nous déposerons dans les églises au début de ce Carême. Vous pouvez aussi nous les faire parvenir par écrit ou par mail. Pourquoi ne pas constituer un petit feuillet de prières pour ce temps de crise, à distribuer aux personnes que nous connaissons, voire dans toutes les boîtes aux lettres, en lien peut-être avec le blog internet ? Et faites savoir à votre entourage que la communauté du Bon Pasteur les porte et prie pour eux !


               Si nous reprenons l'ensemble de notre projet, nous pouvons faire le constat que beaucoup d'objectifs ont été atteints plus rapidement que nous l'avions envisagé, signe de l'accompagnement de l'Esprit. 26 objectifs sur 35 le sont à ce jour, par rapport au projet initial publié en octobre 2007. Mais Il faut surtout remarquer que cette culture de projet engendre de nouveaux projets, notamment auprès des conseils de fabrique : réfection de la salle paroissiale Jean Paul II, de la sacristie de l'église de Terville, aménagement pour les jeunes du jardin du presbytère, pose d'une douche pour des week-ends jeunes..... D'autres initiatives plus personnelles sont en train de voir le jour. Sur le plan pastoral, la pédagogie que nous essayons de mettre en oeuvre cherche à respecter le cheminement de chacun, sa liberté, sa culture, dans une logique d'ouverture, et dans la perspective de la pédagogie d'initiation à la suite du Congrès national sur la Catéchèse, Ecclésia 2007. Je note toutefois qu'il nous faut progresser encore dans une meilleure présentation de la Parole de Dieu, comme réalité pertinente pour la vie d'aujourd'hui. Nous avons donc besoin de plus de formation. Un chantier formation doit être mis en place pour une meilleure qualité d'accueil et de service. Même si beaucoup d'efforts ont été consentis, la communication doit encore être améliorée. J'appelle tous ceux qui souhaiteraient nous aider, à nous rejoindre. Personne n'est de trop et nous avons besoin de sang neuf !


                  Mais je ne vous le cache pas : c'est dur, vraiment. Pas d'angélisme. Le monde est dur, parce que pécheur. Et l'établissement de relation confiante, libérée et non éphémère est difficile. Ne pas en rester à une pastorale de guichet, mais proposer à tout un chacun d'entrer dans cette pastorale de projet, suppose des efforts nombreux et pas toujours récompensés. La crise dans l'Eglise, nous la vivons depuis bien longtemps. Et la grande tentation, c'est l'acédie !


                 Aussi nous avons besoin d'aller ensemble en profondeur, de persévérer dans la patience et le soutien mutuel en nous enracinant en Christ. Vous le savez : nous ne pouvons pas baisser les bras, surtout en ce moment. Jésus nous les tient fermement, Lui qui a offert les siens pour qu'ils soient cloués sur le bois de la Croix et élevés à jamais vers Dieu son Père. Ainsi mieux que ceux de Moïse, le Fils de Dieu nous offre ses propres bras, et nous assure la Victoire certaine de la Vie dans ce combat que nous menons en plaine. Avec moi, je vous invite à vivre une totale confiance en Christ.

La récollection paroissiale que nous proposons le 28 février marque ce désir d'aller en profondeur. Christiane Jupin nous aidera à repérer les étapes d'un cheminement spirituel à partir de la pédagogie d'initiation, et moi-même je vous parlerai des bases de la vie spirituelle. Cette double-approche a pour but de nous faire progresser dans la connaissance de Dieu et de nous-mêmes, et de mieux repérer et éclairer le cheminement de nos contemporains, pour ne pas être une entrave à la liberté agissante de Dieu dans les coeurs. Venez nombreux. C'est entièrement gratuit ! J'annonce aussi d'avance, comme prévu dans le calendrier, une retraite de 3 jours en silence et en abbaye à Clairefontaine (Belgique), autour du dernier week-end d'avril.


                     Faisons entièrement confiance au Christ, Providence de Dieu pour chacun d'entre nous, quels que soient nos parcours. Et nous n'aurons pas travaillé en vain. J'ai vraiment confiance, et je redis toute ma joie de vivre avec des hommes et des femmes qui m'épaulent dans cette recherche d'une vie communautaire fraternelle, ouverte et profonde. Un grand merci du fond du coeur aux conseils de fabrique, à l'EAP, au secrétariat, aux différentes équipes et services qui permettent la vie paroissiale, à tous ceux qui nous donnent un coup de main, même épisodique, à tous ceux qui nous aident financièrement, et à tous ceux qui prient et sanctifient notre quotidien par l'offrande de leur propre vie, parfois douloureuse et souffrante, mais ô combien féconde.

Prenons conscience de notre responsabilité de chrétien qui doit être notre joie de servir le Christ en tout homme et toute femme qui le recherchent! Et comme Edith Stein à la fin de sa vie, disons sans peur et sans hésiter : « allons pour notre peuple ».



                                                                                                                       Dominique THIRY+


Pour me joindre: dominiquethiry@free.fr ou 09.52.71.15.32

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